Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
4124
Rédacteur·trice
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 24/01/2003 à 18:34:57Dis moi ce que tu lis.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
3931 Posté le 12/02/2014 à 03:55:32
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Hors sujet :> Is that clear now ?
Oui, je crois !
Et je soupçonne que la réponse de Kumo pourrait être : "mes jugements qui vont de 'pas si mal' à 'très bien' sont des nuances au sein d'un sous-ensemble 'globalement fascinant / très bon' ". C'est ça ?
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Hors sujet :Mais sommes-nous vraiment hors-sujet ? That is a question.
Anonyme
17065
3932 Posté le 12/02/2014 à 09:04:05
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Hors sujet :Citation :Et je soupçonne que la réponse de Kumo pourrait être : "mes jugements qui vont de 'pas si mal' à 'très bien' sont des nuances au sein d'un sous-ensemble 'globalement fascinant / très bon' ". C'est ça ?
Exactement.
Il y a des auteurs auxquels j'essaye toujours de donner une chance, y compris celle de ne pas apprécier leur travail . Yoko Ogawa a dans ses écrits le petit truc qui m'a fait me le dire et m'a poussé à continuer. Comme certains groupes/artistes qu'on aime et dont on a tous les albums même ceux qu'on aime pas, car quand même la partie de basse dans le troisième morceau et les accords dans le cinquième c'est pas mal.
Pour en revenir à la littérature, la lecture des oeuvres de certains auteurs amènent toujours quelque chose, quelques fois des années après.
Mais c'est vrai que j'ai des périodes "monomaniaques" en terme de lecture. Quand un auteur me plaît généralement j'essaye de lire le maximum de ses écrits car je suis dans l'ambiance. ce qui explique que j'ai eu une période Mishima, Inoue, Kawabata, Naguib Mahfouz, Céline ou encore Hermann Hesse et qu'en ce moment c'est la période Ogawa.
Je crois que ce qui me plaît chez cette auteure c'est cette sorte de "continuité conceptuelle" dont parlait Zappa: des éléments récurrents, des symboles, pas nécessairement nombreux qui traversaient toute sa musique, sa discographie, ses concerts, ses interviews et ses pochettes afin de laisser deviner une trame générale.
Des éléments arrivant toujours sans crier gare mais toujours pertinents car raccord avec la continuité conceptuelle.
Une fois le cadre donné, tout est possible.
Bref c'est toujours pareil mais ce n'est jamais la même chose.
Muslimgauze est pour moi un autre grand créateur du genre.
Certains de ses samples se retrouvent dans plusieurs de ses disques mais dans des contextes variables.
Au final, de par sa musique a forte évocation poétique, bien que violente quelques fois, on obtient une sorte de vision qui va de l'orient imaginaire dont parlait Edward W. Said aux réalités brutales du Moyen-Orient, du sous-contient indien et de l'Asie Centrale.
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
3933 Posté le 12/02/2014 à 09:06:51
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Hors sujet :On dirait que tu n'as pas encore eu ta période Faulkner, et je t'envie pour ça. J'ai eu la mienne vers 30 ans et je n'en suis toujours pas revenu.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
17065
3934 Posté le 12/02/2014 à 09:16:09
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Hors sujet :Je ne connais effectivement Faulkner que de nom.
D'un point de vue littéraire les USA sont un continent noir pour moi.
Mon intuition ne m'a jamais poussé à y mettre le nez plus que ça car je n'y ai pas eu d'ouverture comme j'ai pu en avoir avec l'Asie par le biais de certaines philosophies, religions, sens esthétique.
Mais bon c'est par des suggestions comme la tienne qu'un post-it mental se pose quelque part dans mon cerveau.
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
3935 Posté le 12/02/2014 à 09:27:45
C'est Faulkner qui a inventé la vision distanciée (parce qu'il en avait besoin pour exprimer ce qu'il ressentait au contact de la vie) qui est ensuite devenue un genre consacré avec Steinbeck, Hemingway, Bradbury et les autres. Il a inventé aussi dans "Le Bruit et la Fureur" ce qui est devenu aujourd'hui un véritable académisme narratif aussi bien dans la littérature populaire d'une bonne partie du monde que dans le cinéma: le récit croisé à partir de plusieurs personnages dont peu à peu les histoires s'entrecroisent et finissent par se rencontrer. Je ne l'ai guère vu utilisé aussi pertinemment (c'est-à-dire pour autre chose que de coller à un style lucratif, effet de mode) que dans le "21°" d'Inarritu.
Ce qui est intéressant chez Faulkner, à propos de cette forme, c'est qu'il l'a inventée sur mesure, et comme il est doté de talent et de sincérité, on sent bien à quel point elle était rendue nécessaire par le contenu même de ce qu'il avait à dire, et par conséquent à quel point ce qu'il avait à dire était terrible et vrai.
La perfection artistique ultime: Quand l'invention de la forme juste exprime elle-même la justesse et la force de ce qui est dit.
Franchement, essaie une période Faulkner. C'a été pour moi une expérience humaine absolument renversante.
Ce qui est intéressant chez Faulkner, à propos de cette forme, c'est qu'il l'a inventée sur mesure, et comme il est doté de talent et de sincérité, on sent bien à quel point elle était rendue nécessaire par le contenu même de ce qu'il avait à dire, et par conséquent à quel point ce qu'il avait à dire était terrible et vrai.
La perfection artistique ultime: Quand l'invention de la forme juste exprime elle-même la justesse et la force de ce qui est dit.
Franchement, essaie une période Faulkner. C'a été pour moi une expérience humaine absolument renversante.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 12/02/2014 à 09:29:48 ]
crossroads
9943
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
3936 Posté le 12/02/2014 à 10:00:30
Vite lu, très drôle, acide, profond ou léger; plein de bons sens et surtout de bons mots!
A retenir et à ressortir dans certaines situations!
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
crossroads
9943
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
3937 Posté le 12/02/2014 à 10:04:48
Niveau style, c'est pas la perfection et niveau connaissance de ma musique, c'est un peu léger.
Les tentatives d'analyse psychologiques sont un peu vaine...
... mais sinon, c'est une histoire vraie très dure (viol, prostitution, drogue, alcool...) d'un très belle femme qui finie tristement.
Ce qui m'a le plus marqué dans son histoire c'est l'incroyable niveau de racisme des USA de cette époque.
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
3938 Posté le 12/02/2014 à 13:26:15
Pour le récit à plusieurs narrateurs, Wilkie Collins l'avait déjà fait 50 ans avant ; notamment dans La femme en blanc, sorte de polar que j'ai adoré (beaucoup moins convaincu par Pierre de lune).
Mais ta description me donne envie de lire du Faulkner !
Chouettes échanges aussi. Merci Kumo, Oryjen...
Mais ta description me donne envie de lire du Faulkner !
Chouettes échanges aussi. Merci Kumo, Oryjen...
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
3939 Posté le 12/02/2014 à 13:33:51
Sinon en pas hyper fin mais bien drôle, de Gainsbourg il y a Evguenie Sokolov, histoire d'un pétomane... Il y a des accents Monty Pythoniens dans sa manière de pousser le délire jusqu'au bout...
Et en musique, j'ai adoré la bio de Monk par Laurent de Wilde : on sent la compréhension et on apprécie les explications quand un musicien parle d'un autre musicien...
Et en musique, j'ai adoré la bio de Monk par Laurent de Wilde : on sent la compréhension et on apprécie les explications quand un musicien parle d'un autre musicien...
Anonyme
17065
3940 Posté le 12/02/2014 à 20:56:38
ça vaut ce que ça vaut, mais je pense que ça a sa place ici.
Citation :
LIRE UN BON LIVRE STIMULE LONGTEMPS LE CERVEAU
Entrer dans le nouveau monde d’un roman ou d’une nouvelle a des effets scientifiquement mesurables sur notre cerveau qui se prolongent après la lecture.
Se plonger dans un livre passionnant et dans son univers est une expérience sans pareille que tous les lecteurs ont connu et recherchent avidemment. Mais elle va au-delà du simple «bonheur de la lecture». Entrer dans le nouveau monde d’un roman ou d’une nouvelle a des effets scientifiquement mesurables sur notre cerveau et qui se prolongent pendant plusieurs jours après la lecture.
C’est une étude récente menée aux Etats-Unis par la Emory University qui démontre que lire un bon livre peut augmenter les connexions à l’intérieur du cerveau et créer des changements neurologiques persistants qui correspondent un peu à la mémoire musculaire qui permet de s’adapter aux efforts demandés.
Les changements dans le cerveau après des lectures «significatives» ont notamment été enregistrés dans le cortex temporal gauche, une zone du cerveau associée à la réceptivité du langage et aux sensations motrices. Les neurones de cette région du cerveau sont notamment liées aux sensations selon lesquelles nous faisons quelque chose sans le faire réellement. Par exemple, penser à courir peut activer des neurones associés avec l’acte physique de la course.
«Les changements neuronaux que nous trouvons associés avec des sensations physiques suggèrent que livre un roman peut vous transporter dans le corps du protagoniste» explique le Professeur Gregory Berns, spécialiste des neurosciences, qui a mené l’étude. «Nous savions déjà que les bonnes histoires pouvaient vous transporter dans les chaussures de quelqu’un d’autre au sens figuré. Maintenant, il semble que quelque chose se passe aussi en terme biologique».
Vingt et un étudiants ont pris part à l’étude et ont tous lu le même livre, un roman à suspense, Pompéi, écrit en 2003 par Robert Harris et choisit pour ses multiples rebondissements. Pendant 19 jours, les étudiants ont lu des parties du livre et ont eu ensuite systématiquement des scanners du cerveau le lendemain matin. Les scanners se sont poursuivis pendant 5 jours après la fin de la lecture du livre. Il en ressort que les changements neurologiques détectés pendant la lecture ont continué pendant les 5 jours ayant suivi la fin de celle-ci.
«Même si les participants ne lisaient plus le roman, ils conservaient une plus grande connectivité cérébrale», souligne le Professeur Berns. Conclusion: il ne faut jamais cesser de lire.
Par Slate.fr | publié le 29/12/2013 à 11h03, mis à jour le 29/12/2013 à 11h03
https://www.slate.fr/life/81695/lire-bon-livre-stimule-cerveau
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