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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Oâ, ça envoie sec!1895663.gif
Mais à mon avis ça ne s'est pas passé comme ça au parloir...1898829.gif

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 11/03/2014 à 18:27:59 ]

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J'ai acheté le Faulkner (dont mon libraire favori m'a également dit le plus grand bien), reste plus qu'à le lire. :bravo:

Là je suis dans Mangeclous, de Albert Cohen, j'aime bien et je me marre pas mal !
C'est l'histoire de 5 quasi va-nu-pieds juifs, bourrés de défauts (cupidité, égoïsme, malhonnêteté, couardise, saleté, inculture, naïveté, mégalomanie, misogynie...) et par dessus tout : menteurs et mythomanes au dernier degré. Il n'empêche que l'auteur a de la tendresse et même de l'amour pour eux ; par ailleurs il fait preuve d'un esprit caustique décapant pour décrire la Société des Nations et les milieux politico-bourgeois attenants.

Même si c'est principalement une satyre sociale, c'est mené un peu comme un roman d'aventure, avec des mystères, des rencontres... Le style est beau et fluide (il ne devient ampoulé que dans les oraisons de Mangeclous, avocat raté qui s'écoute parler). Mais ce qui prédomine c'est avant tout cet humour juif, bourré d'auto-dérision. L'aspect historique est intéressant aussi car ça a été écrit en 1938.

Bref, je n'ai pas fini, mais jusque là, j'aime beaucoup !

[ Dernière édition du message le 11/03/2014 à 20:51:31 ]

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A travers sept personnes et leurs destins que l'auteur a côtoyé de près ou de loin, ce dernier raconte son parcours de l'enfance à l'âge adulte quelque part dans la Creuse.

Un "roman de terroir", assez proche de "Ma vie parmi les ombres" de Richard Millet par biens des égards.

Par le style d'abord, bien que moins intimidant et "narcissique" que Millet, est assez affirmé et au début on se perd plusieurs fois dans les circonvolutions syntaxiques, désorienté au point qu'à la fin de l'interminable phrase on ne sait plus de quoi il était question.
Mais on s'habitue et on profite ensuite avec plaisir de toutes les nuances poétiques, figuratives ou abstraites, qui viennent ciseler ces destins, ces vies apparemment insignifiantes.

Comme chez Millet nous sommes là dans la campagne du centre de la France, à une époque charnière durant laquelle
certaines coutumes, croyances et manières de vivre héritées du passé sont encore vivaces.

La forme autobiographique est un autre point commun avec Millet et le livre cité plus haut. Et comme pour ce dernier, malgré le "je" on ne sait pas ce qui tient du vécu ou du romancé.

Pas facile d'entrer dans ces "Vies minuscules", mais une fois dedans on se promène à travers champs sous le ciel étoilé d'une nuit d'été, on côtoie l'idiot du village légèrement alcoolique, le curé tombeur de ces dames, on perçoit dans les conversations des "grands" l'écho de l'oncle perdu de vue depuis des décennies mais qui selon les rumeurs aurait "réussi en Amérique" , on passe du temps avec le grand-père un peu benêt et taciturne, les mômes avec qui on se met sur la gueule au pensionnat, les filles pas farouches et des tas d'autres personnages finement scrutés et racontés.


C'est pas spécialement long (250 pages) mais c'est à lire quand on a le temps, que l'on est tranquille pour en profiter au maximum.
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Je les avais trouvées très bien aussi ces vies minuscules ! icon_bravo.gif

J'avais feuilletté le début de Rimbaud le fils, du même, ça m'avait donné envie...

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Présentation de l'éditeur:

Citation :
Une femme disparaît. Emmenée à l'aube en ambulance.
Hospitalisation forcée ?
Enlèvement ?
Fugue d'adultère ?
Son mari enquête, de plus en plus certain d'être privé de son libre arbitre. Dans les souterrains d'un hôpital labyrinthique, structuré comme une ville fantôme sous surveillance électronique, entre des ruines de fondations, au milieu des préparatifs tragi-comiques d'une sinistre fête de commémoration, l'«homme» ne cesse d'errer, tout en rédigeant minutieusement des cahiers d'enquête.
Un cheval qui mène l'opération. Une secrétaire nymphomane, conçue in vitro. Une fillette prostituée et mourante qui rétrécit d'heure en heure. Les figures que le narrateur croise appartiennent à un monde dominé par le sexe, l'angoisse, les manipulations scientifico-policières, le grotesque.
Dosant avec une fascinante maîtrise l'absurde et le rationnel, Kôbô Abé signe avec Rendez-vous secret un roman policier, un livre pornographique, une fable poétique, un exercice de style de haute virtuosité. La comédie hyperréaliste du désespoir.


Trouvé d'occasion, je lis ce quatrième de couverture et je me suis dis: "'tain ça va êt'bon ça !!!" :bave:
J'embarque le livre et j'embarque dans le livre.
Au final je me suis plus souvent fait chier qu'autre chose.
ça part un peu dans tous les sens au grand damn de l'histoire en elle-même
dont j'ai rapidement perdu le fil et le mince filet d'intérêt que j'avais saisi.
Ce filet surgissait de temps en temps mais je le perdais aussi vite.

Le style est direct, pas dégueu, probablement bien traduit, mais je me suis ennuyé.
Le bouquin n'est pas mauvais pour autant, mais j'ai ressenti un décalage entre le quatrième de couverture et la lecture. Le livre ne m'a pas parlé autant qu'il semble parler à d'autres.
Pas à chier donc, mais je préfère de loin "La face d'un autre" du même auteur.
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Kazu qu'on imagine être dans la cinquantaine, est une femme bien dans sa peau.
Elle a investi toute son énergie dans l'Ermittage où elle reçoit des notables et autres personnalités de hauts rangs: politiques, artistes, intellectuels.
Célibataire et sans enfant, elle s'est contentée d'aventures et d'amants plus ou moins régulier. Elle ne regrette rien et jouit de sa liberté.
Mais à l'occasion de la réunion d'une association qui se tient dans ses locaux elle a un coup de foudre pour un sexagénaire grisonnant, qui en impose de par sa silencieuse autorité qui inspire le respect à tous.



Des personnages forts, des situations tendues, une relation singulière, le tout dans un contexte électoral qui fait étrangement écho à l'actualité. Le style n'est pas lyrique mais j'ai trouvé l'histoire vraiment captivante, même si ce n'est pas le Mishima le plus typé selon moi.
Je ne sais pas si un film en a été tiré, mais je rêve d'une adaptation que quelqu'un comme Mikio Naruse aurait réalisée dans les années 60.
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"Les beautés Toshima" (Toshima signifie "femme mûre"), c'est ainsi que se fait appeler un groupe de trois femmes bientôt plus trentenaires de la haute société japonaise de ce qui semble être la fin des années 60. Divorcées et résolument indépendantes, elles se réunissent une fois par mois pour se raconter leurs dernières aventures sentimentales, professionnelles, les potins mondains, l'actualité. C'est aussi une bonne occasion de sortir, boire, s'amuser.
L'une d'elles, Taeko, se lance dans une aventure sans lendemain avec le jeune barman d'un bar qu'elles fréquentent régulièrement toutes les trois.


Eh ben je n'ai pas trouvé ça terrible. Les personnages sont pourtant très intéressants, mais l'héroïne principale (Taeko) se perd dans des considérations de midinettes un peu gonflantes. Quelques fois on pourrait croire un truc genre Catherine Pancol. C'est vraiment dommage car il y a vraiment tout ce qu'il faut pour faire un roman béton.
Il y a quelques bonne scènes et quelques belles phrases mais ça ne sauve pas le livre.
Déçu par ce livre de cet auteur que j'aime pourtant beaucoup, mais ça n'est rien au vu de ceux qu'il a écrit et qui m'ont vraiment emballés.

[ Dernière édition du message le 04/04/2014 à 14:01:50 ]

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Biographie de Saint François d'Assise.

La vie de Saint François d'Assise, a priori, j'en ai rien à foutre mais en feuilletant ce court livre (140 pages) j'ai été soufflé par le style de l'auteur. C'est une biographie philosophée, romancée, poétisée avec des formules qui font mouches et des idées bien amenées.
Les 80 premières pages sont remplies d'un mysticisme subtil, tout en nuance. Un vrai tour de force emmené par un style faussement simple.
Après ça se gâte. Le mysticisme se transforme en une sorte de prêche laxative et le style prend un peu d'odeur malgré quelques touches de Wizzard sur la fin. Si le livre avait été construit dans l'autre sens ça aurait vraiment été génial.
Il faut faire un peu de tri et on obtient tout de même un bon livre bien écrit.
J'en lirai d'autres, même si après avoir lu ce bouquin, la vie de Saint François d'Assise j'en ai a posteriori toujours rien à foutre.
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Quelqu'un a lu L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera ? Il me tente bien.

C'est quand qu'on va où?

https://soundcloud.com/noch_music

[ Dernière édition du message le 12/04/2014 à 10:44:58 ]

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le livre du rire et de l'oubli est son meilleur, à mon humble avis.