Vous pensez quoi de sa trilogie divine?
Personnellement ça m'avait vite gavé et je me suis arrêté au début de "Radio Libre Albemuth".
Trop de charabia mystico-hallucinogène.
Mais j'étais peut-être trop jeune?
Pierre Jourde s'attaque ici aux auteurs dont on se demande quelques fois d'où viens leur succès tant leurs écrits
semblent dénués d'intérêt. Panorama d'entre-deux siècle de la littérature française industrielle ou pseudo-intellectuelle.
Après une présentation du plan et de la méthode de l'ouvrage, on trouve un court chapitre consacré à Philippe Sollers grand manie-tout de l'édition en France.
Les auteurs abordés sont classés par couleurs: - L'écriture rouge: syntaxe complexe, métaphores flamboyantes, énumérations.
Ce qui concerne Angot, Begbeider, Darrieussecq, Olivier Rolin.
- L'écriture blanche: parataxe voyante, minimalisme syntaxique, lexical et rhétorique.
Y sont classés Marie Redonnet, Jean-Philippe Toussaint, Emmanuelle Bernheim, Christian Bobin, Pascale Roze.
- L'écriture écrue: écriture des singularités, saveurs spécifiques des choses et des moments, transparence, naturel, petits objets du quotidien, sens du peu, authenticité, ineffable.
Style représenté par Pierre Autin-Grenier, Eric Holder, François de Cornière, Philippe Delerm.
Chacun de ces auteurs est analysé texte/extrait à l'appui, ce qui fait ressortir la pauvreté ou les faiblesses de chacun d'eux. C'est quelques fois assez dur mais très drôle car tellement juste et très bien écrit.
Un petit interlude est consacré à Houellebecq qu'il nomme l'individu louche car difficile à caser.
L'ouvrage fini sur la présentation de trois auteurs qui selon Jourde sont aux antipodes de tout ceux nommés et analysés, nous invitant, là aussi texte à l'appui, à les découvrir. Il s'agit de Gérard Guégan, Valère Novarina, Eric Chevillard, Jean-Pierre Richard.
Marrant, instructif, bien écrit et donc conseillé à qui souhaiterait en savoir plus ou juste se marrer.