Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
oryjen
Un résumé de lecture le 31 Août au plus tard, promis!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Pour le moment je l'ai laissé de côté.
Anonyme
1994.
Max a un peu plus de 80 ans.
Son fils vit à La Paz, sa fille à Tokyo avec son mari et ses deux enfants.
Telma, sa femme, est morte il y a un an.
Il souhaite lui faire honneur et décide de commander son portrait à un peintre.
Il en sélectionne quelques-uns dans l'annuaire, qu'il va voir avec des photos de son épouse.
Petit roman que j'ai pris à l'intuition et force est de constater qu'elle ne m'a pas trompé.
Le livre s'ouvre par une lettre de Max à sa fille et en a peine une page et demi j'ai été
conquis par le personnage à la fois candide, impulsif, cynique, drôle avec les tics de politesse
de ces vieilles gens qui ne veulent pas déranger.
C'est très bien écrit avec une réflexion sur la vieillesse et la mort toute en finesse, sans aucune caricature excessivement positive ou négative.
Il y a aussi les souvenirs, le joies, les regrets mais tout ça ne tombe jamais dans un simplisme béat.
C'est juste réaliste. Avec de bons acteurs et un bon réalisateur on en tirerait probablement un beau film.
Belle petite surprise dans tous les cas.
Anonyme
Quelque part Amérique du Sud, Aureliano Buendia est sur le point de se faire fusiller. Il se remémore alors une épisode de son enfance en compagnie de son père. A partir de se souvenir se déroule les péripéties passées de la famille Buendia.
Connement j'ai longtemps pensé qu'au vu du titre du livre, ce dernier devait renfermer les réflexions métaphysiques d'un personnage isolé.
Si vous croyez ça encore aujourd'hui sachez que ce n'est pas ça du tout.
Il s'agit en fait de l'histoire de plusieurs générations de la famille Buendia entre la fin du XVIIIème et jusqu'au début du XXème dans un village perdu.
Village qui avec le temps se voit confronter à l'arrivée du moderne, religion catholique et division politiques comprises. Ces nouveaux dogmes n'effaceront cependant pas les croyances et rites magiques qui illuminent régulièrement le récit.
Le style n'est pas lourd et la lecture est facile.
Or si ça démarre sur les chapeaux de roues et ce, sur les 250 premières pages, les 200 dernières s'avèrent pénibles tant tout cela se délite et traîne en longueur. Il y a bien quelques épiphénomènes qui viennent éveiller un peu le lecteur, mais ce sera de courte durée.
Je me suis perdu dans les errements révolutionnaires de certains membres de la famille et dans la confusion d'innombrables oncles, tantes, enfants, petit-enfants portant souvent les mêmes noms que leurs parents ou grand-parents.
J'ai aussi fini par m'agacer de certains destins interminables entre des couples qui se font et se défont et se répètent de générations en générations.
Au final je me suis ennuyé pour finalement perdre mon attention et mon intérêt, ce qui a rendu la fin de la lecture très pénible.
Anonyme
Il a aussi commis "L'amour aux temps du choléra" qui devrait peut-être te faire le même effet que les 100 ans Il ya aussi le célèbre Chronique d'une mort annoncée, plus resserré, et que tu apprécierais peut-être davantage sur tout le bouquin.
Anonyme
Le fait qu'on ait ici reparlé de Brasillach m'a redonné envie de lire le premier roman de Barjavel, Ravage, écrit en 1942, alors qu'il était journaliste à Je suis partout, journal ouvertement raciste, xénophobe, et collaborationniste, dirigé par Brasillach.
Je l'ai justement relu à l'aune de ça, en remettant le bouquin dans le contexte de son écriture : la France occupée par les teutons, avec son auteur travaillant poru un journal qui leur lèche le fion, et qui a la langue brune, pour aller avec les chemises de même couleur.
J'avais toujours trouvé la fin douteuse, même quand j'avais lu le bouquin encore enfant. Je savais pas vraiment pourquoi, mais maintenant oui : la fin est ouvertement une ode au Maréchal et à la devise travail famille patrie.
Mais chose que j'avais jamais vraiment remarquée, le reste du bouquin itou, et sa profession de foi fasciste est à gerber : l'individualisme ne doit pas exister et être tué, seul le groupe compte, et dans ce groupe le fuhrerprinzip prévaut.
Attention, c'est pas moi qui imagine ça, Barjavel le dit textuellement (même si le mot fuhrerprinzip n'est pas employé).
Avec en prime une délirante mysoginie, la femme n'étant qu'un morceau de viande destiné à procréer, et en dehors de ça à s'occuper de son mari.
Sans parler du refus total du progrès et de l'apologie du conservatisme moral et scientifique.
je comprends pas pourquoi on a autant fait chier Céline, qui dans la vie quotidienne était un bon antisémite, mais dont les bouquins étaient à l'opposé, alors que là dans Ravage, rarement les théories fascistes auront trouvé une telle tribune.
[ Dernière édition du message le 04/08/2014 à 18:09:59 ]
Jackbrelle
On a surtout fait chier Céline à cause de son style qui mettait au sol tous les autres de son époque et même ceux d'après.
D'ailleurs ça date pas du tout de ses pamphlets ( bien commode alibi indiscutable pour le rayer ) mais bien d'avant. " Voyage ..." accueilli à moitié de travers, à moitié fasciné et " Mort à Crédit " assassiné presque entièrement. C'est même de là ses grosses colères.
Par contre, Bargavel, j'ai lu ça petit, j'avais pas trop capté... Ni retenu grand chose.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
Citation :
Par contre, Bargavel, j'ai lu ça petit, j'avais pas trop capté... Ni retenu grand chose.
Ca prend un J. Si tu remplaces les J par des G on va t'appeler Gackbrelle.
Citation :
On a surtout fait chier Céline à cause de son style
Alors qu'on a rien dit sur son antisémitisme virulent.
cyar
J'avais par contre adoré la nuit des temps.
Anonyme
ouais, ravage a de graves défauts que la nuit des temps n'a pas du tout.
+0.5 avec youtou sur le côté maréchalnousvoila de ravage.
[ Dernière édition du message le 05/08/2014 à 14:32:36 ]
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