Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Et ça a donné un très bon film avec Schwartzenegger.
El Migo
Anonyme
Un universitaire d'une cinquantaine d'année a du mal à satisfaire les exigences sexuelles de sa femme, jeune quadragénaire. Or il se rend compte que la jalousie le stimule particulièrement. Il va donc s'employer à mettre un "intermédiaire" entre lui et sa femme afin qu'il retrouve son ardeur.
Ce roman prend en fait la forme de deux journaux intimes: celui du mari alterne avec celui de sa femme.
Chacun des deux cachent leurs journaux respectifs mais espèrent paradoxalement que l'autre le lise et sache ainsi ce qu'ils semblent incapables de se dire.
On passe donc de l'un à l'autre et on apprécie alors la façon dont chacun d'eux a vécu tel ou tel moment, telle ou elle expérience et comment les messages sont passés.
Ce n'est peut-être pas de la très grande littérature mais c'est un des Tanizaki que j'ai préféré, qui rappel un peu "Svastika" du même auteur pour le côté ambigue et manipulateur des personnages et le mince filet porno d'esthète très très très soft qui court tout le long de l'histoire. C'est très très bien construit et je ne me suis pas ennuyé.
1926. Catherine et Patrice, tous les deux étudiants, se rencontrent.
Elle a 18 ans et lui 20.
Ils sont amoureux et flânent dans Paris.
L'avenir est à eux.
Après Drieu La Rochelle, voilà un autre auteur douteux, enfin le doute n'est pas permis pour lui puisqu'il fut rédacteur en chef de "Je suis partout" où il écrivait sa haine des juifs, de la République, faisait l'éloge du IIIème Reich (même si il disait de "Mein Kampf": "C'est très réellement le chef-d'œuvre du crétinisme excité... Cette lecture m'a affligé.") et souhaitait la victoire de l'Allemagne nazie ainsi que la création d'un fascisme français qui ne serait pas un calque du voisin teuton.
Il fut arrêté en 1944. Bien que nombreux et prestigieux intellectuels de l'époque* appelèrent à ce qu'il soit gracié il sera fusillé en 1945.
Il me semble important que ces quelques détails bibliographiques soient précisés car ils permettent d'ôter le doute sur ce les idées de certains personnages du livre et l'auteur qui, si on ne le connaît pas, pourrait nous laisser croire que ce sont les idées du personnage qui sont décrites dans le livre, pas celle de l'écrivain.
Le livre donc.
Sept Couleurs pour sept façons de raconter une histoire et ses évolutions à travers le temps:
- Récit, pour la forme romanesque
- Lettres, pour l'échange épistolaire
- Journal, pour un point de vue
- Réflexions, pour des avis introspectifs sur divers thèmes, avis pouvant émaner indistinctement d'un deux personnages principaux sans qu'ils soient identifiés.
- Dialogue, pour la forme théâtrale en quatre scènes
- Documents, pour une vision distanciée de certains évènements par la lectures de documents trouvés chez un des protagonistes.
- Discours, pour clore.
La forme est donc originale mais cette diversité ne me permet pas de me prononcer sur la singularité de l'écrivain en terme de style, mis à part pour "Récit" qui est très bien écrit mais qui bien que très bien écrit, ne m'a embarqué aussi vite que Drieu La Rochelle, disons pas de la même manière.
Ici c'est un romantisme moins noir, sensible mais pas écorché.
Comme pour les ouvrages de Drieu La Rochelle dont j'ai parlé récemment, ne craignez pas du vomi antisémite à toutes les pages.
Il n'est question des juifs que quatre ou cinq fois, pour quelques lignes.
Par contre la fascination du décorum nazi est sans ambiguité dans "Journal" ou le personnage/auteur décrit l'attraction qu'ont sur lui l'esthétisme nazi, la discipline des jeunesses hitlériennes, les grands messes aux lueurs des torches dans les imposants lieux ou se massent foules et miliciens, cette forme d'ordre qui l'avait déjà séduit chez les fascistes de Mussolini. La vision romantique et idéalisée du fascisme.
Mais il y a du coeur aussi et des sentiments. Une histoire loin d'être niaise, mais contrastée et cohérente avec des personnages consistants. La petite histoire dans la grande.
Au final un livre plutôt agréable à lire, qui a raté de peu le Goncourt en 1939.
Je ne courrais pas après ses livres, mais je n'hésiterais pas à en relire si l'un d'entre-eux croise mon chemin.
* Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier
Anonyme
Citation :
* Paul Valéry, Paul Claudel, François Mauriac, Daniel-Rops, Albert Camus, Marcel Aymé, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Jean Cocteau, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, Jean Anouilh, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier
R.Brasillach a été un des seuls (le seul ?) véritable ââârtiste à être condamné à mort et voir sa demande de grâce refusée.
De Gaulle, alors 1er ministre, a en effet refusé la grâce, que lui seul pouvait accorder. Longtemps il a été accusé d'avoir baissé son froc devant les communistes qui réclamaient la tête de Brasillach, la proximité des élections n'ayant rien arrangé.
Mais cette version n'est pas prise au sérieux par les historiens. D'une part, De Gaulle était fin lettré et cultivé, et il avait réellement lu Brasillach. Et comme le précise Kumo, dans son oeuvre y a réellement des prises de position réellement fascistes. D'autre part, Brasillach avait ouvertement et régulièrement appelé à l'assassinat de George Mandel (républicain anti-fasciste d'une droite dure -et y en avait pas des masses-, et que De Gaulle admirait).
Y a également un truc peu connu, mais qui a pesé lourd dans le refus de grâce : dans le dossier transmis à De Gaulle, il y avait une photo de Jacques Doriot en uniforme allemand, et qui présentait un physique semblable à Brasillach, en gros DG se serait planté comme une grosse buse et aurait confondu les 2 : à ce moment là la France était en prise avec les armées allemandes, et l'effet produit sur DG a été désastreux.
[ Dernière édition du message le 21/07/2014 à 12:39:46 ]
Unlucky Lad
Racontant une bataille entre les anciens dieux (Nordiques, AMériniens, Indiens, en fait, même les myhtes et légendes) et les nouveaux (Internet, la Télévision, etc...).
Il s'agit plus d'un Road-Novel, en fait, mais c'est plutôt onirique et se lit tout seul.
De manière générale, Neil Gaiman est un auteur assez spécial: plus connu pour avoir écrit la série de comics Sandman (que je conseille également chaudement et qui touche certains points et idées d'American Gods)
Anonyme
Anonyme
J'attends de tomber dessus en occaz'
a.k.a
Citation :Y a également un truc peu connu, mais qui a pesé lourd dans le refus de grâce : dans le dossier transmis à De Gaulle, il y avait une photo de Jacques Doriot en uniforme allemand, et qui présentait un physique semblable à Brasillach, en gros DG se serait planté comme une grosse buse et aurait confondu les 2 : à ce moment là la France était en prise avec les armées allemandes, et l'effet produit sur DG a été désastreux.
Quel numéro de Picsou Mag pour ce truc peu connu, que j'aille vérifier quand même ? Parce qu'à un moment, non pas que je te pense de mauvaise foi bien au contraire, citons ses sources, quoi, sinon ça créé des histoires de professeur des universités de classe exceptionnelle qui oublie malencontreusement de citer les piliers de l'histoire de l'art quand elle copie leurs phrases dans ses textes sur 20 ans d'intervalle, l'idiote. Il paraît qu'elle porte plainte pour diffamation, elle n'a peur de rien en plus... Si elle était médecin - bien qu'elle soit docteure - elle serait radiée de l'ordre et on la ferait chialer son serment d'Hippocrate par tous les pores de sa peau, elle aurait une réputation plaquée merde à travers le monde. J'en profite parce que je pense que cette affaire intéressera les lecteurs de ce topic. No personnal offense youtou.
Pour tout dire je connais quelqu'un qui fai(sai)t son doctorat sous la direction de cette malhonnête femme et j'ai appris la chose aujourd'hui, d'où ma réaction.
Elle s'appelle Dominique Rigaux et travaille à l'université Pierre Mendès-France à Grenoble. Et elle pratique le plagiat depuis au moins 20 ans, selon les expertises de Responsable, le site dont j'ai mis le lien plus haut.
Mais bon, les Barnheim, Finkie, BHL et Minc sont toujours les grands experts de la TV/radio (peut-être pas le premier, qui s'est prétendu agrégé de philo sans vergogne, comme si ça n'allait pas se voir à un moment), en ayant pratiqué eux-même le plagiat, voire le plagiat servile. Bon, je m'arrête là, désolé pour le HS.
Merci pour cette chronique objective Kumo, tes lectures permettent de prendre de la distance sur ces oeuvres littéraires souvent décriées, parfois à raison comme tu l'expliques.
[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 01:50:21 ]
Anonyme
Un matin Jane, universitaire en littérature française aux USA, reçoit un paquet.
Il contient le récit très détaillé de ses faits et gestes de ces dernières années.
Qui donc a bien pu prendre connaissance de tous ces détails et de quelle manière?
Je n'étais pas sûr de le lire mais ça m'a bien captivé.
On pourrait le qualifier de "littérature pour filles" mais ça serait un peu court
car il concerne les femmes comme les hommes et le livre met en scène des situations
dans lesquelles nous nous sommes tous plus ou moins retrouvés à un moment donné.
Le style est assez direct, clair et garanti l'attention. On ne s'ennuie donc pas.
Quelques touches d'humour bien placées, un personnage principal attachant entouré
d'autres personnages pas tous forcément approfondis, mais aux contours suffisant
pour tenir leurs places dans l'histoire. En fond il y a aussi une description d’une partie de la société américaine de cette époque (entre 95 et 2000).
Un petit reproche sur quelques maladresses syntaxiques qui m'ont quelques fois fait perdre le fil au point que je me suis vu relire certains dialogues qui me semblaient mal balisés.
Autre détail mineur mais perturbant tout de même: certaines séquences s'enchaînent sans que la mise en page
(assez serrée) m'ait permis de distinguer immédiatement que l'on était passé à une séquence différente.
Quelques astérisques auraient été judicieux.
Mais globalement, si ce n'est pas de la grande littérature, c'était un bon moment de lecture, très distrayant, grâce à un rythme maîtrisé et un récit bien construit qui fait qu'on ne lâche pas le bouquin avant d'obtenir la clé de cette intrigante énigme.
[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 17:46:11 ]
Anonyme
Citation :
Quel numéro de Picsou Mag pour ce truc peu connu, que j'aille vérifier quand même ?
J'ai un bouquin chez moi qui relate ça. Le bouquin est sérieux, les propos recueillis étant ceux des avocats et divers juges ou procureurs (ça parle en fait de ce qui se passe en France en 1945).
J'ignore totalement l'origine de ce bouquin, qui ressemble à un recueil Paris-Match sur la forme, mais dont tous les articles sont de très haute volée et signés par les acteurs de ce moment là, de Jacques Isorni à Jacques Duclos en passant par Mauriac ou Léon Blum ; inutile de dire que c'est une véritable mine d'or.
Ce livre s'appelle 1945 : La victoire, le temps des juges.
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