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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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4241
C'est le problème des citations. Le livre tourne bien évidemment autour de ça mais ce que j'en extrait amène inévitablement des généralités et une confusion entre le tout et la partie.
Perso les histoires de marins avec le décorum habituel je m'en tape et j'aurais tendance à voir/appréhender le côté prévisible.

J'ai maladroitement fait le chaland avec du sordide, du cul, du graveleux, du marrant, mais comme dit Desproges :" Je montre mon cul pour mieux caché mon coeur." et de ces types là j'ai évacué la poésie et la sensibilité car c'est peut-être moins spectaculaire ou moins drôle.
Mais à la lecture, les passages que je cite ne sont que les débris flottant à la surface.
En-dessous il y a bien d'autres choses, alors plongez :bravo:

[ Dernière édition du message le 06/09/2014 à 13:42:26 ]

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Lane et Franny, un jeune couple d'étudiants, ne se sont pas vus depuis quelques temps déjà.
Lane l'accueille sur le quai de la gare. Ils filent dans un restaurant étudiant.
Mais Franny est toute pâle. Elle n'a pas l'air bien.


Autant j’avais beaucoup aimé « L’attrape-cœur » autant là je me suis sacrément ennuyé. Le livre fait 254 pages mais ne commence à être intéressant selon moi qu'aux alentours de la page 190.
Avant cela on doit se farcir des dialogue entre-coupés d’innombrables (et pas forcément nécessaires) descriptions minutieuses qui nuisent terriblement au rythme du récit qui s’y noie.
On a l’impression de lire un script de mise en scène. Je me suis surpris à souffler tellement je m’ennuyais. Que ça bouge un peu au lieu de traîner en longueur une conversation qui n'aurait du prendre que 10 pages mais traîne sur près d'une centaine de pages.
L’analyse critique du mysticisme est intéressante mais arrive bien trop tard, tant il m’a fallu faire un effort pour garder le peu d’intérêt qui y mène.
Personnages et contexte très intéressants, mais la forme m’a paru bien lourde.

[ Dernière édition du message le 07/09/2014 à 19:01:11 ]

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Ce livre m'a beaucoup marqué, j'ai dû le lire 3 ou 4 fois et je comprends ton reproche, il demande peut-être une certaine disposition, ça marche pas à tous les coups.
Toutes les oeuvres de Salinger ne me semblent pas avoir été traduites en français, mais on trouve facilement les "Nine Stories"/"nouvelles", et surtout le chef d'oeuvre "Raise High the Roof Beam, Carpenters", très bien traduit par Bernard Willerval. Le simple fait de penser à ce texte me vaut la chair de poule et la gorge nouée...Avec les trois derniers recueils de nouvelles de Kipling et l'intégrale de Krazy Kat & Ignatz, j'ai jamais rien lu d'aussi bon, intelligent et paradoxalement inépuisable.
4244
Il faut que nous parlions de Kevin de Lionel Shriver

Eva Khatchadourian écrit des lettres à son mari.
Elle lui parle, elle remonte leurs histoires à eux et celle de leur fils Kevin.
Kevin qui la veille de ses 16 ans à tué 9 personnes dans son lycée.

J’ai trouvé ce livre vraiment fort.
Il y a plusieurs niveaux de lecture : la relation mère enfant, père enfant, le couple, l’éducation, l’image et le poids de la société… Tout cela est très bien vu.
J’ai tout de suite adhéré au message de cette mère qui n’éprouve aucune passion pour son fils.
(Le Kevin, je l’aurais bien supprimé dès ses 4 ans..).
Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre très riche qui pose des questions profondes mais qui sait aussi mettre le doigt sur des détails édifiants mais surement vrais (la vente de la maison du « tueur » par exemple).

Bref ce bouquin m’a marqué.

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 11/09/2014 à 13:48:53 ]

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1964.
Edgar a 3 ans.
Il a de grandes oreilles et la langue toujours dehors.
Edgar est un mongolien que sa mère, l'élevant seule, a du mal à assumer.
Mais il a beau être mongolien, Edgar comprends pas mal de choses,
pas toujours bien certes, mais tout de même.



Ecrit à la première personne voilà un petit bijou.
C'est une sorte d'anti-Petit Nicolas avec en commun tout de même cette
candeur propre à l'enfance qui lui fait tenir des propos/observations drôles ou désarmant(e)s
tellement cela peut être touchant.
Il n'est donc pas rare que sur une seule page s'alternent poésie, rire, sourire, tristesse, voire larme à l'oeil
pour les plus sensibles.
Mais l'auteur ne cède cependant jamais à la sensiblerie justement ou à la morale, car le personnage en est dénué d'une certaine manière.
Il ne révèle que ce qu'il comprend et ce qu'il ne comprend pas se révèle par ses observations/interrogations sur le monde, dont il tire quelques fois des conclusions fantasques.
Mais rien n'est finalement anormal dans le monde d'Edgar, sauf les singularités des adultes et leurs faux-semblants.
Bien que nous n'ayons pas souffert de la trisomie, nous avons tous été enfant (ou en passe de le devenir !!!) et on se retrouve forcément dans certaines idées d'Egar.

Le style est original et maîtrisé.
Il n'y a jamais de rupture, ce qui donne au personnage toute sa cohérence.
Pas de doute, l'auteur est balèze.
Après on accroche ou pas.
Personnellement j'ai fini cet excellent livre avec regret.

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Ah oui j'ai oublié de dire que J.D Sallinger est probablement fan de Youtou.
En effet dans "Franny et Zooey" il cite notre calimero local.
Mais par respect pour son statut de littéraire et les belles lettres il transforme un chouïa la formule:

"Tu dis de la merde."

en un raffiné:

"J'aimerais vraiment te mettre une couche-culotte sur la bouche."
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Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.

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:-D


Ma vie d'Edgar, ça m'a l'air pas mal. D'une certaine façon ça me fait penser à Silence de Comès.

"To boldly go where no man has gone before."

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Le Danemark des années 60.
Un petit garçon de 11 ans raconte la vie rurale de sa famille.
Le père est un modeste laitier et la mère est femme au foyer.
Ce sont des parents très croyants.
Ils sont très rigoureux sur l'éducation de ce petit garçon et de sa grande soeur de 14ans, tous les deux encore sous leur toit. Le grand fils, âgé de 20, est étudiant dans une ville moyenne un peu plus loin.
Le père a un don particulier pour prononcer des oraisons funèbres.



Un peu comme pour "Franny et Zooey" on a là un super contexte avec des personnages très intéressants et complexes, mais quelque chose dans le style ne donne au récit le relief mérité.
Il en arrive des choses incroyables dans cette famille et on ne s'ennuie pas, mais bizarrement il y a comme une absence de dynamique qui rend le récit linéaire.
Le rythme est maîtrisé, tout est bien campé mais ça manque de chaire, de force, d'un peu de passion dans l'écriture.
Du coup je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages.
Problème de traduction?
Peut-être.
Je ne sais pas quoi penser de ce livre.
Je ne peux pas dire qu'il soit raté, ni qu'il soit réussi.
On va dire que je suis mitigé.
Mais je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps.


4250
"ça manque de chaire" : tu préfères le style universitaire ? ^^ (tu voulais dire que ça manque de chair, n'est-ce pas ?)
Sinon, t'as l'air d'avoir pas mal de temps pour lire : je t'envie...
Tu connaissais déjà cet auteur ? Comment as-tu rencontré ce bouquin ?