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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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4291
Voui. C'est pour ça que je t'envie. J'aimerais avoir à nouveau à découvrir Faulkner.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

4292
J'avais plusieurs fois commencé "Le bruit et la fureur", mais nan, j'arrive pas à accrocher. J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !
"Tandis que j'agonise" ou "Absalon ! Absalon ", Est-ce différent ?
4293
Tandis que j"agonise est une farce. Absalon est assez difficile, et très noir.
Le Bruit et la Fureur, c'est une course de fond. Il faut laisser l'affaire se déployer suffisamment pour se retrouver menottes aux poignets... Au début c'est un peu le foutoir, on ne comprend rien à cette histoire. Mais quand on a saisi l'improbable homonymie des deux personnages, tout bascule, tout s'engrenne, et ça devient absolument somptueux (et atroce aussi...)!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 08/10/2014 à 22:55:19 ]

4294
Citation de Pop-corn :
J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !

T'en es sorti au moins ?
Il parait que Finnegan's Wake est encore plus ardu ! :8O:
4295
"Ulysse". Je l'ai lu deux fois, pour une raison très bête: Matisse l'a illustré dans les années 40. Le texte est difficile, mais comme Matisse est un homme simple animé de motivations ultra-positives, et que son oeuvre rayonne la bonté et la justesse, je me disais qu'il y avait sûrement là qqch à trouver.
Finalement je crois que ça se lit comme on se laisse porter par la vague après un naufrage. Faut surtout pas essayer de nager, au risque de patauger lamentablement et de couler.
Faut se laisser imbiber.
Faulkner est plus traditionnel, au moins dans la motivation, même si la forme paraît parfois plus étrange et difficile: Quelque part, ensevelie sous les actes, gît une vérité. Les romans de Faulkner sont des sortes d'enquêtes retorses, à la mesure de la complication extrême des hommes ou de ce que le monde leur fait, dont le but, toujours atteint, est l'élucidation.
Ca m'a toujours énormément impressionné, parce que c'est exactement le sentiment que me procure l'existence.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 09/10/2014 à 08:45:53 ]

4296
Dans le recueil Pléiade il y a aussi : Sartoris. Appendice compson. Sanctuaire.
C'est bien aussi ?
(Le volume comprend aussi "le bruit et la fureur", et "tandis que j'agonise")
4297
livre en cours => le heros au milles et un visage de joseph campbell ...

une vielle et alors ...??

4298
Citation de American :
Citation de Pop-corn :
J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !

T'en es sorti au moins ?
Il parait que Finnegan's Wake est encore plus ardu ! :8O:


J'ai lu le premier tome. Mais avec plaisir. Je lis Cet opus de Joyce comme un long poème de Mallarmé, disons : je cherche davantage une ambiance, une suggestion, qu'un fil clair, rationnel et linéaire non voulu, de fait, par l'auteur. Mais je comprends très bien que ça puisse ennuyer certains lecteurs.
Finnegans Wake, c'est l'idéal de Joyce poussé à son paroxysme : à la limite, il se fait plaisir à lui tout seul. S'il avait débuté avec ce livre, qui l'aurait édité ? J'en ai lu des extraits en librairie, mais je n'en garde aucun souvenir... :)
4299
Sartoris est aride et âpre.
Sanctuaire est très abordable, mais étrange aussi de manière sous-jacente: Tu descends à la profondeur que tu souhaites, ou supportes.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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