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Sujet Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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4301
En fait, pour aborder simplement la complexité et toute la profondeur "amoureuse" de Faulkner, à part Tandis que j'Agonise, qui est une farce morbide, assez décalée, de ce fait, de l'ensemble de l'oeuvre qui vise obstinément un objectif extrêmement sérieux, vaste et élevé, je te conseillerais bien Les Palmiers Sauvages: trois récits "à peu près parallèles", qui tissent avec subtilité l'étrange brutalité de notre condition...
C'est la trame du monde qui est montrée là, la forme exactement qui fait que l'on ne peut pas croire à la réalité de coïncidences qui pourtant ne cessent d'infléchir nos trajectoires...
Tout son propos est là, mais de façon unique dans son oeuvre, présenté d'une manière "aimable" et amicale pour le lecteur.

Je ne sais pas si ces tentatives de rendu d'impressions subjectives, remontées à grand peine d'un passé déjà lointain (j'ai dévoré tout ça vers la trentaine, et j'ai 20 ans de plus), pourront parler à quiconque à part moi, mais bon...
... my 2 pence...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

4302
J'ai récemment lu "La Petite Fille de Monsieur Linh" de Phillipe Claudel

petitefillemonsieurlinh2.jpg

J'ai vraiment bien aimé, une écriture très simple mais sincère et non dénué d'une certaine poésie dans la façon de décrire le quotidien. Une histoire émouvante, hors du temps.

C'est quand qu'on va où?

https://soundcloud.com/noch_music

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En ce moment, je me politise: je lit un bouquin sur l'Anarchisme, qui classe par thème les écrits des fondateurs (Proudhon, Bakunine et Kropotkine) ainsi que l’Éthique de la Liberté de Murray Rothbard (qui a plus ou moins fondés les Anarchistes Capitalistes)...
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Citation :
Murray Rothbard


lu : Motorhead

Non je ne mettrai pas de pull

4305

je connaissais pas ce Rothbard, il a plus l'air d'un simple connard que d'autre chose. en tout cas pas une référence anarchiste.

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Ben, en même temps, les Anar-Caps, c'est pas vraiment des grands potes des Anarcho pure souche...
Le personnage, je sais pas trop (et je m'en cogne un peu pour être honnête:-D), mais pour l'instant ses théories me plaisent bien...
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je parle bien d'idées puantes qui se retrouvent dans ses bouquins - que je n'ai pas lu, je me suis contenté de wiki, assez bien fourni.

dans le genre, tu as aussi Ayn Rand, une bonne (si on veut) illustration du libertarisme à la sauce US.

4308
Ayn Rand, ben j'accroche pas trop en fait, d'ailleurs:



x
Hors sujet :
J'adore John Oliver d'ailleurs, il me fait toujours autant rire^^!


Après, pour l'instant (j'ai lu que les 20 ou 30 premieres pages), ça me plait et me parle plus que les systèmes politique Mainstream (parce que le "clivage" UMPS, je peux plus, perso...)

[ Dernière édition du message le 14/10/2014 à 19:07:04 ]

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"Vivre l'évènement !!!"
Tel est le credo du fantasque journaliste Merlin Oldtime qui pour ce faire, n'hésite par exemple pas, lors d'un reportage sur le front, de prendre part aux combats, ou encore de manquer de mourir pendu afin de rendre compte au mieux d'une pendaison à laquelle il doit assister.
Outre cet "engagement", Oldtime a un style qui fait que toutes les rédactions se l'arrachent.
Puis la gloire s'amenuise, et Oldtime disparaît alors soudainement.

Quelques décennies plus tard, à Londres, de nombreux intellectuels de renoms sont sollicités pour une enquête sur la possibilité ou non d'une vie dans l'au-delà.
Vexé de ne pas avoir été convié, Oldtime sort de l'oubli, revient sur le devant de la scène et propose un billet quotidien écrit depuis l'au-delà où il se rendra, fidèle à son credo.



Par certains aspects je me suis dit que ce livre paru en 1934 est une sorte d'ancêtre des écrits futurs de K.Dick à la différence notable que l'imaginaire du hongrois Karinthy (1887-1938) ne puise pas (pour faire court) dans les résidus hallucinogènes de prises de stupéfiants mais dans un imaginaire fertile, surréaliste, poétique pas dénué d'humour absurde et cocasse.
On aura repéré aussi, pour alimenter certains propos, les références aux engouements spirit qui chevauchèrent les XIXème et XXème.

Il y a quelque chose de classique et solide là-dedans qui fait que finalement l'argument assez casse-gueule est très habilement maîtrisé.
Vraiment brillant sur la forme mais aussi sur le fond avec des questions philosophiques sur la conscience, la perception, la croyance, le Moi, le rapport à l'autre, le renversement des perspectives...le tout amené sans lourdeur ni baratin.
J'ai tout de même ressenti quelques longueurs lors de certains reportages, mais globalement j'ai trouvé ça stimulant et très très bien foutu.

J'imagine bien cette histoire transposée au cinéma par Terry Gilliam car l'univers en est selon moi très proche.

L'auteur semble être très connu dans son pays. Une sorte de Desproges local à ce que j'ai lu ici ou là.
Le quatrième de couverture parle aussi de parenté avec les univers de Jarry, Swift et Ionesco.


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Sur une discrète incitation de quantat, je lis des K.Dick que je n'avais pas lus à l'époque où je dévorais de la SF.
Je me rappelle vaguement avoir commencé Ubik vers 17 ans, et ça m'était tombé des mains.
Là j'ai lu Glissement de Temps sur Mars, Le Maître du Haut Château, j'en suis à Ubik, et il me reste Substance Mort.

J'aime pas.
C'est purement intellectuel.
Le style (ou les traductions, concordantes, bien qu'étant le fait de plusieurs traducteurs différents, dont certains excellents littérateurs (Dorémieux par exemple)) n'a aucun attrait.
Aucune poésie.
Purement mental (mais brillamment, certes).
Dans les meilleurs moments, il m'arrive d'y trouver une certaine veine ubuesque, sans aller jusqu'au kafkaïen tout de même...

Quelque part, au travers de ces lectures, je comprends mieux le "pattern dominant" de certaines personnes qui se disent fan. Et pourquoi on ne peut discuter que jusqu'à un certain point.

Par rapport à Cordwainer Smith, Bradbury, Herbert, ça ne m'apparaît guère que comme des enfantillages névrotiques.
C'est vrai qu'à l'époque de sa consécration, c'était la dictature de la psychanalyse, et il était de bon ton d'avoir son "petit problème" et son sauveur rémunéré (muet comme une carpe, faut pas énerver les fous comme on dit... confort, confort... oui, c'était l'époque aussi).

Boffffffff.... je vais tâcher de finir tout de même...
Après je reviendrai à la littérature.
Ha au fait, je vous dois toujours un compte-rendu de La Tunique de Glace, de William T. Vollmann. Renversant!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 15/10/2014 à 10:01:40 ]