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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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4541
Balzac, j'adore, et je le trouve même génial !
Pour ceux qui n'apprécient pas les longs passages descriptifs (ce que je peux comprendre), je leur conseille de donner une dernière chance à Balzac en lisant ce COURT roman génial qu'est Le colonel Chabert. Ca vous permettra de voir en un clin d'œil (ou deux) pourquoi ce type est tellement admiré. ;)
4542
J'avoue que de tous les classiques qu'on nous obligeait à lire au lycée, c'est Balzac que j'ai trouvé le plus intéressant. Moi, j'aime les grandes descriptions, pour preuve, j'aime Stephen King et Robert Jordan.

 

 

4543
Ben, il y a descriptions et descriptions.

Je trouve que Dumas décrit aussi des trucs. Sauf qu'au lieu de décrire un paysan normand qui met 20 pages à mettre la moitié de sa soupe dans sa moustache, ou au lieu de passer 40 pages à décrire un (beau) tas de pierres, il va des descriptions de scènes d'actions.
Et là où il est trop fort, c'est que vraiment, on "voit" la scène, on situe machin qui fait une roulade, saute dans l'escalier, donne un coup d'épée à truc, et ainsi de suite. on a l'impression de le vivre.

(puis, en dehors du style, le roman avance, dans un roman il y a des trahisons, des morts, des trucs qui se passent, on n'en est pas au même point au début qu'à la fin)

En collège-lycée, j'avais beaucoup aimé Voltaire. Il se passe plein de trucs, c'est facile à lire* et il y a un côté impertinent et ça attaque bien l'autorité, ado, ça passe bien. Idem pour 1984.
Et Aussi Molière. au début c'est mou du cul. Puis présentation d'une pièce au bahut par une troupe de théâtre. Et là on a tous compris : Molière, c'est pas un truc vieux et mou, c'est l'équivalent du Kaamelot de l'époque. C'est des vieux accents dégueulasses de paysous et des situations absurdes partout.


*facile à lire : pour moi, c'est une qualité. ça veut pas dire qu'on a tout simplifié et qu'il ne se passe qu'un truc simple et démago. Ca veut dire que l'auteur a réussit à rendre limpide et intéressante une intrigue qui peut être compliquée. Tout l'inverse d'Homère qui rend compliqué une histoire très simple.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

4544
Pour aller un peu dans le même sens que Djardin : l'introduction du "Parfum" (Süskind) est une description ; pourtant c'est ce que lisait Pennac à ses élèves (avec le reste du roman) pour leur donner le goût de la lecture.
Mais c'est une description qui a du punch.

Évidemment c'est plus courant dans les romans modernes. Mais des livres plus anciens comme Le Moine (Matthew G Lewis) montrent que l'ancienneté n'est pas une excuse ! (idem pour Les Mystères de Paris, mais c'est moins vieux et davantage un roman d'aventures, publié en feuilleton qui plus est, donc exemple moins flagrant).

Cela dit et c'était il y a longtemps, mais je garde un assez bon souvenir de "La Recherche de l'Absolu" de Balzac. C'est l'histoire d'un nerd dévoré et désocialisé par sa passion. Bien avant les jeux vidéo ou l'informatique. :-D

[ Dernière édition du message le 19/03/2015 à 17:44:48 ]

4545
En même temps, les mystères de Paris c'est du Feuilleton, et la plupart des trucs de Dumas aussi je crois.

Donc il pouvait pas se permettre de faire des épisodes chiants (quoi que, TWD fait bien ça depuis 3 saisons et certains continuent de regarder !)

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

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Je n'ai jamais réussi à déterminer qui me saoulait le plus entre Balzac et Rousseau.
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J'ai lu et je continue (moins souvent) à lire quelques classiques épais et qui ont la réputation d'être chiants, par nécessité quand j'ai commencé, par plaisir aujourd'hui. Zola, Cohen, Hugo, Stendhal et quelques rares autres. Presque toujours, en arrivant à la fin, je me suis dit que j'avais bien fait de persister. Certes, les 200 premières pages sont chiantes, on ne comprend pas toujours les rapports entre les personnages, la narration est dense voire poussive. S'il y a des descriptions trop longues, ça peut même être rédhibitoire pour certains comme le confirme Dja. Mais à un moment, il se passe un truc, un déclic, quelque chose qui fait que tu as envie de connaître la suite malgré le début chiant au possible. Et tu y reviens, sans savoir pourquoi mais ça t'attire. Alors, tu passes de 20 ou 25 pages de lecture à 60 ou 70 d'un coup, tu perds le contrôle de l'heure... C'était génial et tu es content d'avoir dépassé la difficulté des premières pages en arrivant à la fin.:bravo:
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
4548
Zola c'est comme se prendre un camion en pleine gueule : ça fait mal, mais on peut pas dire qu'il ne se passe rien. Et puis c'est bien écrit eu puissant. Par contre pour s'évader du quotidien morose, c'est pas le mieux.

Cohen, bon j'ai pas lu Belle du seigneur, mais les 3 romans avec les Valeureux : Solal ; Mangeclous ; et Les Valeureux.
J'ai trouvé ça fin, beau, sarcastique/cynique et drôle.
Mangeclous particulièrement (d'autant que j'ai l'impression que ça donne des clés pour le reste : oui Solal a aussi des qualités, mais il est avant tout un gros arriviste coureur macho qui met à profit ses talents innés)
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Citation :

Zola c'est comme se prendre un camion en pleine gueule : ça fait mal, mais on peut pas dire qu'il ne se passe rien. 

 En revanche Balzac c'est comme se prendre 38 tonnes de plumes (pas forcément dans le cul) envoyées une par une. Ca fait pas mal, il se passe rien et c'est looooooong.

4550