Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
À la veille de livrer une bataille importante, Charlemagne fait le tour de ses troupes et des principaux chevaliers.
Ces derniers doivent se présenter et ouvrir ou ôter leur heaume afin d'assurer l'Empereur qu'il n'y a pas de tire au flanc. Et voilà qu'au bout de la rangée se tient un chevalier en armure d'une blancheur immaculée, sans rayures ni bosses, parfaitement ajustée. Qui est-il donc? C'est Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra. Il doit à son tour montrer son visage.
Extrait:
- Hé! paladin, c'est à vous que je parle! insista Charlemagne. Pourquoi diantre ne montrez-vous pas votre visage au roi?
La voix sortit, nette, de la ventaille du heaume.
- C'est que je n'existe pas, Majesté.
- Eh bien! vrai! s'écria l'empereur. Voici que nous avons en renfort un chevalier inexistant! Faites voir un peu.
Agilulfe parut hésiter un instant; puis, d'une main sûre, mais lente, il releva sa visière. Le heaume était vide. Dans l'armure blanche au beau plumail iridescent, personne.
Avec une accroche pareille au début du livre on se dit que Italo Calvino met la barre haut, mais on ignore encore qu'il la passera à l'aise. C'est le genre d'auteur qui sous couvert de faire rire et de distraire nous emmène dans des mondes absurdes qui font pourtant écho quelque part en nous. C'est un peu comme lorsqu'on essaye de voir quelque chose dans le noir et qu'il s'avère nécessaire pour cela de regarder un peu à côté afin d'essayer de distinguer un contour. C'est donc un conte philosophique sur le fait d'exister ou d'être.
Tous les personnages sont réussis mais c’est bien sûr Agilulf le plus attachant. C’est un psycho-rigide pas très apprécié des autres. C’est pourtant un redoutable guerrier. Il s’avère aussi avoir une éthique irréprochable, sait faire preuve d’un raffinement rare lorsqu’il s’agit de vie en société et un charmeur irrésistible auprès de ces dames. Mais n’existant pas autant qu’il le souhaiterait il est le plus souvent seul avec une forme de « mal-être ». On croirait un peu le personnage de Poelvoorde dans «Les Portes de la Gloire» en moins déprimé tout de même.
Une épopée pleine d'humour,de philosophie et de poésie. La classe en somme.
[ Dernière édition du message le 07/03/2016 à 15:11:08 ]
cyar
Offert par ma bien-aimée pour la Noël.
Il m'est tombé des mains après une soixantaine de pages...
Ce livre est un hommage au célèbre 1984 d'Orwell, en transposant l'univers dictatorial terrifiant du britannique, dans un royaume futuriste dirigé par la religion.
Le livre commence par une "explication" du fonctionnement de cette société et du processus qui l'a engendré.
Malheureusement, n'est pas Orwell qui veut et l'auteur tourne en rond dans une description ennuyeuse, confuse et redondante des mécanismes de la croyance, qui avilissent l'être humain. Dans la soixantaine de pages que j'ai lu, l'histoire ne décolle pas et, où 20 pages auraient suffit à saisir l'atmosphère et les rouages de cette société abrutie par les croyances et les dictats, 60 pages noient le propos et assomment le lecteur d'anecdotes inutiles et embrouillées et de reformulations d'idées déjà exprimées.
Boring.
J'ai lâché l'affaire.
Dommage.
quantat
Citation de : cyar
Offert par ma bien-aimée pour la Noël.
Il m'est tombé des mains après une soixantaine de pages...
Ce livre est un hommage au célèbre 1984 d'Orwell, en transposant l'univers dictatorial terrifiant du britannique, dans un royaume futuriste dirigé par la religion.
Le livre commence par une "explication" du fonctionnement de cette société et du processus qui l'a engendré.
Malheureusement, n'est pas Orwell qui veut et l'auteur tourne en rond dans une description ennuyeuse, confuse et redondante des mécanismes de la croyance, qui avilissent l'être humain. Dans la soixantaine de pages que j'ai lu, l'histoire ne décolle pas et, où 20 pages auraient suffit à saisir l'atmosphère et les rouages de cette société abrutie par les croyances et les dictats, 60 pages noient le propos et assomment le lecteur d'anecdotes inutiles et embrouillées et de reformulations d'idées déjà exprimées.
Boring.
J'ai lâché l'affaire.
Dommage.
Rien que la couverture elle est chiante ...
Anonyme
par contre j'ai toujours trouvé que non, il ne passait pas la barre mise vachement haut.
(le chevalier inexistant, le baron perché, si par une nuit un voyageur, etc.)
Anonyme
Anonyme
France des années 10. M.Balandrier est un petit commerçant insignifiant qui, à la faveur d'une soirée
de table tournante, se voit soudain nimbée d'une aura surnaturelle, puisqu'un officier russe lui apprends qu'il a la capacité de manifester l'existence du fluide rouge, un dérivé mystique de l'éther. Notre banal commerçant vois là son orgueil gonflé à bloc.
Ce roman traînait depuis près de 50 ans dans les tiroirs de Vialatte.
A mon avis il aurait dû y rester. J'ai trouvé ça confus, inégal. Les traits lumineux qui font la beauté de ses chroniques ne suffisent pas à rendre le livre captivant. Bien que les personnages principaux soient bien construits on ne s'attache pas vraiment à eux. Le fait que le récit soit en plus noyé dans une multitudes de détails qui n'amènent rien, n'arrange pas le propos. Ça fait la part belle à l'indiscutable virtuosité littéraire et poétique de l'auteur mais le reste m'a ennuyé.
Grosse déception de celui qui excelle dans le format des chroniques. Personnellement je ne le conseillerais pas pour découvrir l'auteur. Cela reste selon moins un objet de curiosité destiné aux fans hardcore uniquement.
[ Dernière édition du message le 10/03/2016 à 09:45:52 ]
Alx33
Quand je conduis pas j'ai peur.
Jackbrelle
Ho
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Jackbrelle
Lu une bio d'Audiard... Bien écrit, pas bien écrit, bof: comme une bio, RAS...
Par contre ce qui m'a fait tiquer c'est un parallèle avec la vie publique de Jean Yanne. Les deux commencent tout petit doucement, passe de la radio ou presse vers le cinoche, ont un succès populaire réel et se font incendier par la critique qui les trouve vulgaires, faciles, poujadiste, moqueurs des petites gens ( alors que c'est l'inverse ), anar de droite ( comme si ça voulait dire qque chose ), tous les deux finissent par redescendre du gros succès commercial pour des " petits " jobs... Et finissent statufiés après leur mort, tout juste si on les met pas au Panthéon.
Les crépages de chignon avec Chappier sont rigolos.
Audiard a écrit du roman, je savais pas, je vais aller y voir.
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