Dis moi ce que tu lis.

Citation :

Mermet quand celui-ci avait été attaqué par deux jeunes journalistes qui avaient bossé à "la bas si j'y suis" époque France Inter et qui avaient vivement critiqué les méthodes (y compris sociales) du grand manitou donneur de leçons.

M'étonne pas... Ca s'entendait assez clairement, sur FI, que finalement toute l'émission, sous couvert de progressisme-social-patin-couffin, était faite avant tout pour sa propre gloriole.
On a ça dans tous les domaines, remarquez bien... Toute personne proclamant "je suis le serviteur de Tel ou Tel Idéal Inaltérable" est automatiquement suspecte, pour moi, de manipuler l'auditoire à son propres profit.

Citation de dana12 :

Malgré les griefs qu'on peut avoir sur Mermet, il faisait du bien sur FI.
Ceux qui l'ont remplacés ne valent pas tripette

J'ai beaucoup apprécié La bas si j'y suis à l'époque où c'était une émission de grand reportages. Parce que initialement, c'était essentiellement ça. La présence de Mermet se résumait essentiellement à introduire le reportage.
J'ai ensuite apprécié quand il a commencé à glisser en refuge des gauchistes. C'était quand même la seule émission sur un mass-media où on entendait une parole économique, politique et sociale différente. C'était souvent intéressant, tant qu'il a s'agit d'intercaller ce genre d'émissions "talk" parmi des séries de grands reportages. Et puis, Mermet a pris de plus en plus de place à l'antenne et sa mégalomanie transpirait de plus en plus tandis que les grands reportages disparaissaient de la programmation. C'est à ce moment là que j'ai lâché.

Citation :

Pour moi il fait parti des mecs qui font des choses bien en ce moment, et ils sont tellement peu nombreux que même si ils font pas le bien du mieux possible, j'ai d'autres chats à fouetter...

+1, mais il faut se méfier aussi de ça. Mermet a beaucoup été défendu par des fans au prétexte que son émission était la seule à diffuser une parole alternative et clairement de gauche. Sauf qu'on ne peut pas tolérer n'importe quoi, n'importe quel comportement sous prétexte de "bonnes actions" ou de "bonne pensée". C'est même une maladie qui ronge terriblement le monde politique.
Bon, je ne dirais pas que Mermet est un salaud : je n'en sais rien. J'ai lu beaucoup de trucs contradictoires sur lui. Ce qui s'en est détaché, la toile de fond que ça a dessiné en confrontant les points de vue ne me plaît pas. La façon dont Ruffin l'a défendu m'avait juste halluciné. En gros, bosser à LBSJS, c'était un sacerdoce qui devait amener à tolérer des horaires de fous, un travail sous-payé et les oukases, voire humiliations du patron. Sauf que quand on prétend lutter contre l'exploitation des salariés dans les entreprises, pourquoi le tolérer dans une émission de service public (ou n'importe où ailleurs) au prétexte d'une cause ?
Que les gens qui collaborent aux éditions Fakir le fassent pour la plupart bénévolement, au titre du militantisme, c'est leur choix. Travailler pour une émission de service public n'a pas à être un acte militant. C'est d'abord un travail.