Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Je ne vois pas non plus le rapport avec le livre de K.Dick.
On va donc dire que c'est n'imp' .
Par contre je maintiens le lien que j'avais fait avec Borges.
[ Dernière édition du message le 04/02/2013 à 13:52:09 ]
blackbollocks
#ALAPLAJ L'été n'est pas fini partout!
oryjen
Je crois que je vais prendre une bonne claque, pour les deux raisons.
Je crois que je vais prendre un viagra, pour les deux raisons.
Je crois que je vais prendre de l'altitude, pour les deux raisons.
Je crois que je vais prendre la poudre d'escampette, pour les deux raisons.
Je crois que je vais prendre la porte, pour les deux raisons.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 06/02/2013 à 08:31:31 ]
Captain Niglo
Ca faisait longtemps que javé pas lu, là j'ai lu Le meilleur des mondes de Aldous Huxley
Avant j'étais prétentieux, maintenant je suis parfait.
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oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Captain Niglo
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Captain Niglo
Sinon, c'est un bouquin d'anticipation, Aldous Huxley décris une société où les enfants sont uniquements créés dans des éprouvettes, clonés à la chaine, certains (les plus moches et les moins intelligents) sont réservés à des taches ingrates, et les autres à des taches plus "nobles" et plus interressantes. Les gens sont conditionnés dès leur plus jeune âge à être de bons consommateurs, les gens ne copulent que pour le plaisir. Bref, une société qui fait envie
Avant j'étais prétentieux, maintenant je suis parfait.
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Anonyme
Un livre sur l'histoire de ce disque éblouissant.
Le livre est bien structuré puisqu'on a une très courte bio de Miles et des traits des différents musiciens, suivie de l'état du jazz avant l'enregistrement de l'album, les détails sur les séances d'enregistrement, la sortie de l'album et enfin son influence.
Le tout est saupoudré de témoignages de musiciens et de producteurs.
Il y a aussi quelques informations théoriques sur le jazz modal mais elles ne sont pas très bien traduites selon moi. L'anglais "chordal" (en opposition à modal)
est traduit par "cordal" au lieu de "tonal".
Dans tous les cas tout est fait pour approcher le mythe mais on ne tombe pas dans l'hagiographie pour autant puisqu'on décrit les séances d'enregistrement comme tout à fait banales, les musiciens (et leurs travers) faisant leur travail dans un contexte syndical strict.
Mais c'est effectivement cette apparente simplicité qui devient mythique et n'importe quel détail prend alors un sens spécial, car de cette séance banale sortira tout de même ce disque incroyable.
Je ne sais pas si la version anglaise est stylée, mais cette traduction ne l'est pas, et puis pour tout dire on s'en fout, c'est pas le propos.
Bon ça aurait été un plus mais on se satisfait du travail de Paringaux, un vieux de la vieille qui a fait partie de Rock'n'Folk fin 60 et durant les années 70 et à probablement interviewé pratiquement tous les grands de ces époques.
oryjen
Ils n'avaient pas prévu non plus le vernis très aimable dont se pareraient les horreurs qu'ils dépeignent... Comprend qui veut, et advienne que pourra.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Captain Niglo
Ils n'avaient pas prévu non plus le vernis très aimable dont se pareraient les horreurs qu'ils dépeignent... Comprend qui veut, et advienne que pourra.
C'est vrai pour Orwell, pas pour Huxley je pense. Dans 1984 c'est clairement une dictature, les gens ne sont pas heureux, dans Le meilleur des mondes les gens sont heureux et si jamais ils ne le sont pas, ils prennent leur drogue (le soma) pour l'être quand même.
Mais sinon +1 pour 1984 j'avais adoré aussi
Avant j'étais prétentieux, maintenant je suis parfait.
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Electro-Phoenix
fan de la série Potter
et bien, rien à voir; j'accroche pas du tout.
Eternal NOOB !! Why not
MUSIC is Drug. Drug of LIFE !
tapé,Tapé, TAPEEEEE !!!!
Anonyme
Après l'ouvrage sur "Kind of Blue" en voici un autre sur un album non moins mythique et étonnant de Miles Davis.
Bon ben c'est pas terrib' terrib'.
Une telle musique jouée par des musiciens extraordinaires, montée de mains de maître par un fin producteur et le tout emballé dans une si belle pochette donne de quoi enflammer l'imaginaire et le discours.
La structure ressemble à celle utilisée par Ashley Kahn pour le livre sur "Kind of Blue" mais il manque un liant.
C'est froid et écrit sans grande passion, enfin c'est ainsi que je l'ai perçu.
J'ai ressenti plus d'enthousiasme de la part de l'auteur lorsqu'il parle d'Hendrix.
Sinon seules quelques anecdotes amènent un peu de chaleur.
Décevant.
crossroads
Bon après les autobiographies de Slash et Duff, je termine avec les Guns avec Steven Adler.
Effectivement, c'est surement lui le pire de tous niveau abus et défonce.
Je l'ai trouvé plus honnête que Slash (dont je ne parviens à me convaincre qu'il soit clean) mais bien moins classe que Duff.
Enfin avec 3 versions de la même histoire, on peut se faire une opinion sur les Guns, leur séparation et leur tentatives de réconciliations.
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
Anonyme
J'avais aimé "L'usage du Monde" et je m'intéresse pas mal au Japon.
Je me suis donc naturellement dit que cet auteur là racontant son voyage au Japon entre 1964 et 1970 ça devait le faire.
Eh ben ça l'fait, mais pas autant que je l'imaginais.
Toute l'intro historique est absolument géniale et offre une approche intelligente du pays et ce ses fondamentaux.
Le voyage en lui-même ne manque pas de charme et le style de l'auteur le sert bien mais bon, il n'y a pas certaines de ces réflexions qui font de "L'usage du Monde" un livre exceptionnel. Il manque un petit quelque chose.
Mais bon ça reste tout de même très agréable à lire.
cyar
je m'intéresse pas mal au Japon.
On s'en serait pas douté, dis donc!
rroland
Anonyme
Trois nouvelles de Sushaku Endo où l'on sens son éducation catholique. Ça gâche un peu la lecture car on s'attend toujours à croiser Dieu à un moment ou un autre des récits et c'est effectivement ce qui arrive.
Si encore c'était bien amené je ne dis pas, mais là dans deux nouvelles sur trois ça arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
Au-delà de cela les nouvelles ne manquent pas d'intérêt mais ce n'est pas l'extase.
Seule la dernière m'a vraiment convaincu.
Trouvé d'occasion à 1€ j'vais pas pleurer non plus.
samy dread
même quand tu sais déjà, c'est toujours plus crade quand tu as tous les détails
Non je ne mettrai pas de pull
Anonyme
Après une claque monumentale avec "Et l’Âne vit l'Ange" de Nick CAve , je viens d'attaquer ça, que j'avais acheté suite aux conseils de je ne sais plus qui ici:
http://static1.lecteurs.com/files/books-covers/9782/264/042/9782264042439-0.jpg?v341
Ben merci je ne sais plus qui ici, ça me branche plutôt pas mal ![]()
Javier Guante Hermoso
Anonyme
Alexandre Vialatte.
J'ai exhumé de ma bibliothèque trois livres de poches de Viallate, achetés à une époque où l'on payait encore en francs.
J'avais gardé un excellent souvenir de la lecture et je me suis dit que j'allais remettre le nez dedans.
J'en ai choisi un et ça m'a explosé à la figure avec force cotillons, confettis, langue de belle-mère etc etc.
Très très très courte présentation.
Alexandre Viallatte était un écrivain français.
Entre 1952 et 1971 il a écrit pour le quotidien régional auvergnat "La Montagne"près de 900 courtes chroniques pour lesquelles il avait carte blanche.
A une époque les éditions Pocket avait lancé la ré-édition de l'intégralité de ses chroniques au format bien pratique du livre de poche dont celui dont je vous parle aujourd'hui.
Le résultat?
Un micmac invraisemblable où le poétique côtoie le dada, le surréalisme tutoie l'humour, l'absurde fraie avec la philosophie, la culture s'acoquine avec l'art du clown, le tout servi par une plume éblouissante, un style unique de collages quelques fois saugrenus aux ramifications rendues infinies par un subtil jeu de miroir.
Un kaléidoscope littéraire où de "simples" ingrédients se transforment chaque fois
en une figure singulière, propre à chaque chronique, tout en restant cohérente dans l'ensemble de l'oeuvre.
On retrouve un peu l'équivalent de l'idée de la continuité conceptuelle de Zappa (poodle, mud shark, Louie Louie)dont les sujets redondants sont ici l'homme (que fait-il?), les proverbes bantous, le homard, le Vin des Fauchés, l'Auvergnat, la grandeur consécutive d'Allah (qui clôt chacune de ses chroniques), les rues de Paris etc etc
La lecture est jubilatoire.
On se demande chaque fois ce que nous réserve la prochaine chronique, dans quel unviers improbable on va se retrouver et on y plonge avec gourmandise.
En les lisant je me suis dit qu'on pourrait ne lire que ça jusqu'à la fin de nos jours tant il y a à se mettre sous la dent, rire, réfléchir, imaginer, rêver.
Illustration:
L'oiseau d'Avril ou le chant matinal de l'Auvergnat
Il pleut, il neige, il fait soleil, l'agneau
bondit à côté de sa mère, la poule pond
déjà des œufs de Pâques, les épinards
sont magnifiques : c'est le mois d'avril. Il
surexcite l'esprit humain. C'est en avril
que l'homme inventa La Marseillaise, le
pôle Nord, le système métrique, l'hélicoptère et la Légion d'honneur.
Le merle et le corbeau couvent leurs
œufs verts. Jamais les prés n'ont entendu
tant de chants d'oiseaux: l'aigle glatit,
l'alouette turlute, le merle siffle et le
pinson lance des fanfares, l'auvergnat
appelle d'une voix rauque, le coucou
coucoule et le ramier roucoule au loin.
Le chant de l'auvergnat salue l'aurore,
c'est le premier qu'on entend le matin.
Il habite la forêt, les prés ou la montagne
et se plaît aux lisières des champs, qu'il
rectifie, à l'occasion, à son profit. Sa
plume est noire, son ventre blanc, sa
silhouette trapue et sa fibre serrée, sa
chair, qui vieillit avec l'âge, le rend impropre à l'alimentation. Ses yeux qui luisent d'un éclat charbonneux, s'allument
à la vue des choses qui brillent, ses regards perçants les voient au loin. Il les
retient dans ses serres puissantes. Il les
emporte dans son nid. De tous les oiseaux utiles, c'est le plus industrieux et
même le seul qui fabrique du fromage.
Certains ornithologues contestent l'auvergnat (Cuvier, Linné lui refusent la
qualité d'oiseau), nul n'a jamais songé à
nier son saint-nectaire.
Moins brillant que l'oiseau-mouche, mais plus vigoureux que l'homme et
plus résistant que le cheval, il survit aux
plus durs hivers. Comme le gypaète
barbu, il niche au flanc de falaises vertigineuses. Du fond des vallées du Cantal on
le voit faire son nid au sommet des montagnes, de pierrailles accumulées. Il le
couvre d'un chaume épais pour tenir
chaud à ses petits. Nul ne détruit mieux
que lui les insectes nuisibles, les mulots,
les vipères, les rats qu'il découvre de
haut, de son œil de rapace. Il pique les
bœufs au moment des labours ; son
chant encourage l'agriculteur. Il est fidèle
et monogame, et capable de longs parcours ; on le trouve en Asie, en Afrique.
Ses migrations l'amènent en hiver dans
les villes où il se nourrit de miettes de
pain ; il rejoint sa femme au printemps
dans les monts du Massif central. L'auvergnat de prairie, au contraire, part l'été pour les hauts alpages où il vit parmi
les troupeaux. L'auvergnat à tête grise
reste aux abords du nid. Il ne fuit pas la
société des hommes et s'attache aux gens
qui le nourrissent, on l'aperçoit souvent
aux terrasses des cafés et dans les auberges des bourgs.
L'auvergnat peut vivre cent ans. On
l'apprivoise avec du lard. Il dépérit géné-
ralement en captivité, où il refuse de se
reproduire. Mais, quand on réussit à lui
faire surmonter sa paresse et sa répugnance, il imite à la perfection, comme
le geai des bois et le perroquet, le langage
humain ou même le hollandais. On en a
connu un qui avait appris l'allemand.
Maint ornithologue lui attribue une intelligence plus qu'humaine. Il est capable
de résoudre des problèmes de mathé-
matiques qui effraieraient un jeune
bachelier.
Lord S., en 1837, avait ramené un auvergnat dans son comté. Il lui avait appris l'anglais et les coutumes de son
pays. Cet auvergnat se conduisait en
tout comme un personnage britannique.
Il sautillait sur les pelouses du Devonshire et charmait le lord par son babil.
Le lord était un homme sujet au spleen :
il se prenait pour un chien-loup et vivait
dans une niche en bois qu'on lui avait
bâtie dans son parc. Il avait dressé l'auvergnat, par un système de menaces et de
flatteries, à monter dans le tilleul voisin
où il lui faisait chanter Le Fantôme
d'Édimbourg et plusieurs refrains de la
marine. C'était plaisir de les voir vivre
ensemble et partager leurs jeux naïfs.
L'auvergnat devenant vieux, on le couvrit de lainage et on le fit entrer au salon.
Il s'y tenait avec un geai dans une cage
d'or. On mettait du porto dans sa soupe et de l'alcool dans son café ; pour le faire
parler on lui donnait du vin sucré.
Comme on pensait qu'il souffrait de
l'exil, on lui laissa à plusieurs reprises la
porte ouverte, mais il n'en profita jamais.
Il se plaisait à la conversation des gens les
plus considérables, tels que des amiraux
en retraite et des juges à trois marteaux.
Quand il mourut on l'enterra au fond
du jardin. Cette histoire prouve combien
l'auvergnat est sociable et se plaît dans
la compagnie des personnes les plus
distinguées.
[ Dernière édition du message le 18/03/2013 à 09:49:03 ]
MrKermit
L'integrale des chroniques de la montagne existe aussi en broché en 2 tomes, et c'est le cadeau ideal pour tout homme de gout.
Anonyme
Anonyme

Machination amoureuse à quatre voix sans réel intérêt, malgré
la force de chacun des protagonistes.
Le style n'est pas flagrant, peut-être perdu dans la traduction.
Bien qu'ayant été publié à la fin des années 20 le ton est assez moderne.
Pour ce qui me concerne, le récit me semblait plus adapté au format cinématographique,
et la version de Yasuzo Masamura (sortie en 1964) m'avait paru plus captivante.
oryjen
Mais, quand on réussit à lui
faire surmonter sa paresse et sa répugnance, il imite à la perfection, comme
le geai des bois et le perroquet, le langage
humain ou même le hollandais. On en a
connu un qui avait appris l'allemand.
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