Geostrategie du moyen-orient ( israël , palestine , hamas , hezzbollah , syrie , liban.)
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ferdinand
Citation : Plus de 230 morts côté libanais, une treizième victime israélienne mardi
Ou va t-on??
vos reactions , vos commentaires , vos previsions
Dans un monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux. G.Debord.
bemol1
European point of view:
"See, the irony is what they really need to do is to get USA to get Israël to stop doing this shit"
Anonyme
je commence à parler au passé...
ça ne vous surprend pas, vous, qu'en pleine guerre d'israel soutenu par les usa contre un pays arabe, l'arabie saoudite commande sa plus grande commande d'armes terrestres, non pas aux usa, mais à la france ?!...
car une fois irak, voire iran, syrie ou autres pays producteurs... "traités" comme disent les militaires... le régime saoud paraitra moins indispensable aux américains !
re
j'invente rien, c'est déjà planifié depuis maintenant qq années...
bemol1
Citation : DES FRANÇAIS BLESSÉS DANS UN BOMBARDEMENT AU NORD DE BEYROUTH
samedi 22 juillet 2006, 21h09
BEYROUTH (Reuters) - L'aviation israélienne a pilonné samedi le poste émetteur de Djebel Aïtou, qui sert d'antenne relais pour les télévisions et téléphones portables dans le nord du Liban, ont indiqué des sources militaires.
Auparavant, une station émettrice utilisée notamment par la chaîne du Hezbollah, Al Manar, et une antenne relais de téléphonie mobile avaient été la cible de premières attaques israéliennes dans des secteurs chrétiens au nord de Beyrouth.
Le responsable de la transmission des programmes de LBC a été tué, a précisé la chaîne locale libanaise.
Une quinzaine de Français réfugiés dans un bâtiment de l'Education nationale à Jounieh, au nord de Beyrouth, ont été exposés au souffle du bombardement d'un bâtiment voisin, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.
Sur ces quinze Français, l'un a été "sérieusement blessé" et une dizaine plus légèrement. "Ils ont tous pu regagner Beyrouth où ils ont été pris en charge par notre ambassade", a-t-il précisé dans un communiqué.
Ta mére le chacal.
Invasion terrestre imminente!
Anonyme
Citation : y avait une autre annexe (enfin... disons partenaire...) des usa dans ce coin, qui était l'arabie saoudite.
Les Saoudiens n'ont pas besoin d'acheter américain systématiquement, il possèdent déjà environs 60% de l'économie américaine (ben oui, tout ce fric, ils l'investissent aussi).bemol1
LE MONDE | 24.07.06 | 13h23 • Mis à jour le 24.07.06 | 13h23
Les décideurs internationaux ont la mémoire courte. Face à l'immensité de l'agression israélienne sur le Liban, ils pensent pouvoir l'exploiter pour mettre en oeuvre par la force la fameuse résolution 1559 qui a rendu le Liban à son statut d'Etat-tampon où se règlent en toute impunité les tensions et conflits régionaux.
En proposant la constitution d'une force multinationale à déployer au sud du Liban, la "communauté internationale" risque fort de rééditer les mêmes erreurs que celles qui ont présidé à la constitution de la Force multinationale d'interposition (FM), créée à l'initiative de François Mitterrand lors de l'invasion israélienne de l'été 1982. Cette force avait pour mission d'assurer l'évacuation des combattants palestiniens hors du Liban, qualifiés alors de "terroristes", et de protéger la population civile libanaise et palestinienne martyrisée par l'invasion brutale de la moitié du Liban, et le siège militaire de la partie de Beyrouth abritant le quartier général de l'OLP et les bureaux de Yasser Arafat.
Comme aujourd'hui, où la totalité du Liban est prise en otage par l'armée israélienne, la moitié du pays le fut alors, au cours de l'été 1982, par cette même armée ; elle fut aussi, comme en cet été 2006, bombardée nuit et jour durant deux mois et demi par terre, par mer et par air, sans distinction entre objectifs militaires et civils ; l'eau et l'approvisionnement furent coupés aux habitants de Beyrouth encerclée. Yasser Arafat était l'objet de poursuites aériennes, tout comme l'est aujourd'hui le chef du Hezbollah.
On peut se rappeler aussi qu'en juillet 1982 les dirigeants du G7 étaient alors somptueusement réunis au château de Versailles et trop occupés par leurs agapes pour daigner même regarder mourir des milliers de Libanais et de Palestiniens ensevelis sous les décombres de leurs habitations ou bombardés alors qu'ils tentaient de fuir l'enfer. Il n'y avait pas à l'époque de Hezbollah, mais Israël voulait éradiquer le "terrorisme" palestinien présent au Liban et imposer un gouvernement libanais à sa solde qui termine le travail d'éradication violente.
La force d'interposition débarqua effectivement à Beyrouth, fit sortir Yasser Arafat et deux ou trois mille combattants palestiniens, s'assura de l'élection d'un président phalangiste (Bachir Gemayel) qui avait cautionné l'invasion israélienne, puis rembarqua. La suite fut un désastre : assassinat du président, entrée des troupes israéliennes à Beyrouth et massacres horribles de femmes et d'enfants palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila.
François Mitterand obtint alors le retour précipité de la FM au Liban : cette dernière assista sans broncher aux massacres du Chouf, encouragés par l'armée israélienne (10 000 victimes, 200 000 chrétiens chassés par la force de cette région). Le gouvernement américain, de son côté, encouragea le gouvernement phalangiste libanais à signer un traité inégal avec Israël, résultat ? Des attentats spectaculaires contre les troupes américaines et françaises (450 morts) en octobre 1983 et une relance sanglante jusqu'en 1990 de la guerre entre milices libanaises opposées.
Aussi bien le secrétaire général des Nations unies que la Maison Blanche ou l'Elysée auraient donc intérêt à potasser leur dossier libanais avant de proposer au gouvernement de Beyrouth de se lancer dans une nouvelle aventure. Plutôt que de reproduire les mêmes graves erreurs faites par la Syrie dans sa gestion du Liban, et donc de continuer de se mêler aussi imprudemment des affaires intérieures libanaises sans prendre en compte toutes les sensibilités politiques libanaises, les décideurs internationaux devraient d'abord établir un diagnostic clair de la situation libanaise et régionale.
Si le Hezbollah n'est qu'une émanation de la volonté de Téhéran et de Damas qui veut agresser indirectement et sans raison Israël, il est totalement aberrant dans ce cas de laisser Israël s'en prendre au Liban. Il faudrait même imposer à l'Etat hébreu qu'il s'engage à ne plus martyriser ainsi le Liban de façon récurrente et inutilement cruelle. Militairement ou par la négociation, qu'Israël ou les Etats-Unis règlent leur contentieux pour l'hégémonie régionale avec ces deux pays, mais non avec le Liban.
Si, en revanche, l'existence du Hezbollah au Liban, comme celle du Hamas en Palestine, n'est pas une simple création machiavélique de l'axe Téhéran-Damas, mais le résultat des quarante ans d'occupation par Israël de la Cisjordanie, de Gaza, de la Palestine et du Golan syrien, de vingt-deux ans d'occupation d'une large partie du sud du Liban par Israël (1978-2000) - en infraction à toute légalité internationale -, alors le traitement de la question libanaise doit être tout autre.
Le Liban, en effet, ne se gouverne pas par la force ni par la loi de la majorité. Il est une démocratie consensuelle et fragile du fait justement du contexte régional si agité, mais aussi de son régime communautaire. C'est pourquoi les décideurs internationaux seraient avisés de ne pas tenter, comme en 1982, de forcer la main au gouvernement actuel. Celui-ci est d'autant plus fragile qu'il n'est pas un gouvernement d'union nationale - même si le Hezbollah y dispose de deux ministres - et qu'il résulte d'élections menées dans des conditions peu reluisantes sous la houlette des Etats-Unis et de la France, sans même une réforme de la loi électorale réclamée par l'ensemble des Libanais.
Il faudrait aussi reconnaître la complexité des forces politiques en présence au Liban et ne pas présenter exclusivement le point de vue des factions sympathisantes de la politique américaine ou française et hostiles au Hezbollah. Il en est ainsi du général Aoun, de très loin le dirigeant le plus populaire de la communauté maronite, mais qui a disparu des médias français pour avoir refusé de se lancer dans des attitudes hostiles au Hezbollah afin de préserver l'unité des rangs et la concorde communautaire au Liban. Il en est de même de Sélim El Hoss, ancien premier ministre du Liban, issu de la communauté sunnite, et qui, aux pires moments de la guerre passée (1975-1990), a su maintenir l'unité du Liban ; celui-ci, depuis l'adoption de la résolution 1559, n'a pas arrêté de recommander aux ambassadeurs occidentaux en poste à Beyrouth de faire appliquer l'ensemble du droit onusien sur le conflit israélo-arabe afin que le Liban soit en mesure de mettre en oeuvre toutes les dispositions de la résolution 1559 sans provoquer de graves discordes internes.
La "communauté internationale" ne doit pas instrumentaliser encore plus le Liban dans la partie de bras de fer régionale actuelle et ne doit pas tenter d'exaspérer les divisions des Libanais ou d'ignorer les uns au profit des autres. Ne serait-il pas temps d'ailleurs au Proche-Orient de tenter une autre voie que la politique de la canonnière, qui a si bien caractérisé le XIXe siècle colonial et qui renaît de ses cendres aujourd'hui de façon scandaleuse.
Anonyme
y a eu plus de gens à se déclarer choqués par l'attitude de materrazzi ou le coup de boule de zidane.
et je pense que c'est pareil dans les forums de musiciens, de motards, de pêcheurs à la ligne, de fans de points de croix et de canevas, etc..., etc..., bref... dans la popuolation des pays occidentaux soit disant démocratiques et dont les dirigeants représentent le peuple...
pays dont parle cet article.
Dvt
Hors sujet : Ce que m'a raconté hier soir une copine, animatrice en centre aéré à Paname. Obligée de planquer des gamins parce que les parents, sans papier et ayant déposé une demande, se sont fait rafler à leur boulot. Du coup, la police passe chaque jour au centre pour récupérer les momes et mettre tout le monde dans l'avion.
Du coup, je remet le smiley qui concluait ma prose d'alors :
francisco12
Tu aurais peut-être dû poster dans café du commerce
bemol1
https://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=11777
La stratégie israélienne n’a pas marché. Elle n’a pas marché parce qu’encore une fois, l’état hébreux n’a pas compris son environnement géopolitique et la mentalité des peuples qui l’entourent. La création du Hezbollah est symptomatique des événements du Moyen Orient et non pas causal. Pour rappel, les chiites du Liban ont souffert, ils ont souffert du Fatah land dans le Sud Liban durant les années 70, ils ont souffert de l’occupation israélienne vingt ans durant des années 1980 à 2000.
La création du Hezbollah est symptomatique de cette souffrance et cette organisation jouit d’un réel soutien populaire de la communauté chiite. Le conflit actuel avec le Hezbollah, contrairement à l’espérance israélienne ne fait qu’amplifier ce soutien chiite et donc est contraire à l’objectif israélien de destruction de celui-ci.
Oui, le Hezbollah est une organisation terroriste, mais ce n’est pas une raison suffisante pour tuer des civils, pour utiliser des armes non conventionnelles contre ceux-ci comme les bombes au phosphore. Israël a des droits, mais également le devoir de protéger les civils, qu’ils soient israéliens ou libanais. De plus, l’expérience montre et démontre que ce n’est pas en bombardant de haut qu’on se débarrasse d’une guérilla, mais en allant la baïonnette, ou je dirais plutôt ironiquement, la fleur au fusil.
L’objectif israélien n’est donc pas logique ou alors a un autre objectif : Je ne rentrerais pas dans ces détails vu que je n’ai pas l’envie de polémiquer à propos des différentes théories du complot toujours en vogue dans les salons libanais, mais je ne dirais, à ce propos, que les événements en cours, me rappellent étrangement des articles publiés par certaines organisations néoconservatrices américaines à la veille de la guerre contre l’Irak, en 2003 donc.
La force du Hezbollah ne vient pas tellement de son armement -qui a toujours été important -mais plutôt d’un environnement régional où les chiites ont eu le vent en poupe entre l’Iran, l’Irak et le Liban. La force du Hezbollah réside dans ses services sociaux, accordés à des populations dans le besoin en échange de leur appui au Hezbollah. Le Hezbollah est plus qu’une guérilla et devient un martyr pour les chiites du Liban, à l’image, pour les chiites d’Irak, d’Ali et Hussein morts à Kerbela. À force de ne plus rien avoir à perdre, de plus en plus de chiites soutiennent le Hezbollah. Israël a aussi failli sur ce point en renforçant le Hezbollah. Du coté des autres communautés libanaises, tous se sentent visés désormais, les chrétiens offrent l’hospitalité aux gens du sud, et se font même bombarder, comme aujourd’hui les régions du Kesrouan où les antennes GSM et de télévision ont été détruites.
Les services et les infrastructures de l’état sont mal en point, plusieurs casernes de l’armée libanaise, qui pourtant devra sécuriser la frontière Nord d’Israël, ont été visées, une caserne de la défense civile à Tyr, détruite. Les forces de la FINUL, dépendant donc de l’ONU et garantes en principe de la frontière du Sud Liban, elles même ont été touchées. Que recherchent donc les forces israéliennes ? Il semble que la conférence internationale donne le feu vert à Tsahal pour procéder à l’annihilation du Liban. Les vagues promesses de laisser les infrastructures vitales pour le Liban sont restées vaines à l’heure qu’il est, c’est à se demander ce qu’il reste encore à détruire dans ce pays qui fut magnifique. Sous le couvert de la lutte contre le terrorisme global, le président américain accepte la mort de civils libanais innocents.
J’ai personnellement cru, l’année dernière, aux promesses de Bush pour un Liban démocratique. J’ai eu ce rêve et voila qu’aujourd’hui, il me le détruit. Israël n’a pas d’autre choix que de procéder à une opération militaire de grande envergure, pas seulement contre le Hezbollah, contre toute la communauté chiite qui a le culte du martyr d’Ali. Mais viser une communauté religieuse pour sa religion, c’est commettre un génocide. Toutefois, ce qui reste le plus inquiétant est l’après conflit : La place du Hezbollah risque d’être renforcée et son désarmement rendu encore plus dur, le piège de la guerre civile sera proche, car on n’est pas dupe des promesses d’une force internationale, personne ne va aider le Liban à désarmer le Hezbollah et cela à cause des attentats de 83, ou des GI’s et des soldats français sont morts au cours d’attentats, et personne ne va aider le Liban à réparer les 4 milliards de dollars de dégâts comme personne ne l’avait aidé au sortir de la guerre civile.
On ne peut pas désarmer le Hezbollah tant qu’il bénéficie d’une assise populaire, vu que cela risquerait de nous mener à une guerre civile. Il faut donc renforcer l’état qui doit affirmer son autorité et entrer en compétition avec le Hezbollah. Et là encore Israël a mal joué, ils détruisent leur allié potentiel dans la lutte contre le Hezbollah, et sa reconstruction sera complexe. Sur un plan économique, les dégâts, qui s’élevaient selon le dernier bilan à 4 milliards de dollars, vont encore paupériser la population chiite, entre autre, et donc renforcer son lien avec le Hezbollah par l’intermédiaire des services sociaux qu’il propose, tandis que l’état, lui, sera rendu responsable de la hausse du chômage et de la dévaluation de la livre libanaise quasi inéluctable. Sur un plan politique enfin, j’ai peur que les tensions qui peuvent avoir lieu aboutissent sur l’extrémisation de chaque camp et sur l’augmentation des tensions déjà très présentes.
Le Liban est seul et ses seuls amis sont la diaspora libanaise à l’étranger qui doit se mobiliser et témoigner des ravages de la guerre.
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