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Le pub du vin

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Sujet de la discussion Le pub du vin
Depuis quelques années, je découvre le vin, mais évidemment j'y connais presque rien.

Je propose de partager nos connaissances ici, enfin surtout les votres...

En Suisse, c'est pas forcément hyper facile de trouver des bons vins français, j'ai cependant déjà eu l'occasion de boire des tueries en Graves, Pessac, St-Estephe, Listrac, & Medoc (ortho ?).

J'ai aussi goûté un Hautes Côtes de Nuits, en bourgogne et vraiment, il était juste terrible...

Je suis aussi un grand fan de Rioja aussi, le Marquès de Riscal par ex. est vraiment bon.

En vins suisses, y'a pas grand chose. Essayez de goûter du Cornalin ou de l'Humagne en rouge et de la Petite Arvine en blanc.
Un des vins rare et très bon en Suisse, c'est le Rez (ou Riz). C'est un blanc des glaciers qui pousse à haute altitude et qui est récolté au premières gelées.
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721
Citation de samy :
sinon pour positiver, je suis tombé sur des vins du jura géniaux, domaine Pêcheur à Darbonnay, les rouges sont légers, sans aucune acidité, et des notes vanillées. On s'attend pas du tout à ça. Bouteilles de 7 à 8€. A ce prix ils écrasent tout le monde.

Sinon on trouve pas trop difficilement les Arbois de Puffeney à 15€. Et pour le coup, à condition d'apprécier un peu les vins ayant le goût de noix, c'est l'affaire du siècle. :bave:
722
Citation de youtou :
Heu, vous trouvez vraiment que les crus 1855 du bordelais soient excessivement boisés ? Perso à l'inverse je trouve que justement ces crus sont incroyablement fruités, et souvent bien charpentés, mais absolument pas boisés.
Par contre, dans les vins non classés 1855 mais crus bourgeois du médoc, pauillac, saint estèphe, et autres crus faisant fantasmer 90% des auto proclamés connoisseurs, là amha y en a beaucoup à dire niveau arômes de bois, les fûts de bois neuf tentant de cacher la médiocrité de la récolte de raisins.

Déjà Mouton-Rotschild c'est 1973 (avec l'appui de Jacques Chirac).

Ensuite je dirais qu'il faut goûter chaque domaine séparément. Ils peuvent tous avoir évolué d'une façon différente, selon le traitement de la vigne et de la vinification.

De plus je n'en ai goûté que très peu, et je ne vais pas donner d'avis sur ceux que je n'ai pas goûté.
Mais pour aller dans ton sens, j'ai beaucoup aimé le Brane-Cantenac 1999 (Margaux, deuxième cru 1855) goûté récemment : long, très long en bouche, pas du tout astringent, assez fruité. Infiniment plus plaisant, pour moi, à l'Angélus (Saint-Émilion, donc hors 1855). Sinon j'aime bien aussi le Talbot (saint-julien, quatrième cru 1855), plus facile à trouver mais moins compétitif selon moi que le Brane-Cantenac.

[ Dernière édition du message le 26/04/2016 à 01:03:25 ]

723

Citation de Dr Pouet

Ensuite je dirais qu'il faut goûter chaque domaine séparément. Ils peuvent tous avoir évolué d'une façon différente, selon le traitement de la vigne et de la vinification.

 + 12000

on a tout de même noté chez pas mal de grands noms bordelais depuis les années 80 / 90 une tendance aux grosses extractions + usage très soutenu du bois avec des changements de styles assez violents à de ce point de vue (cos d'estournel, ausone, margaux...).

et l'irruption des "vins de garage" complètement dans le style parker

ça correspond aussi à la demande et faut bien avouer qu'intrinsèquement il y a de très bonnes choses qui vieillissent très bien

 

sinon, expérience rigolote à faire en bourgogne: déguster à l'aveugle, de préférence sur le même millésime et provenant vignerons de même style, un volnay 1er clos de chênes, un pommard 1er cru "les charmots", un pommard 1er cru "epenots" ==> en général il y a grosse confusion icon_volatilize.gif

(et tant qu'à faire ce genre de jeu, autant le faire avec du très bon)

 

[ Dernière édition du message le 26/04/2016 à 00:56:49 ]

724
Citation de kravatorf :
on a tout de même noté chez pas mal de grands noms bordelais depuis les années 80 / 90 une tendance aux grosses extractions + usage très soutenu du bois avec des changements de styles assez violents à de ce point de vue

D'ailleurs c'est l'une des questions que Jonathan Nossiter pose, et le vinificateur de Mouton-Rotschild répond sans tergiverser que l'omniprésence des barriques neuves date des années 80.


Krava : à propos du test de Bourgognes que tu proposes, je crains d'avoir loupé un sous-entendu. Il y en a un qui est beaucoup plus réputé que l'autre ?
725

pas de sous entendu, les trois climats sont au top de la zone

==> en fait volnay a une réputation de finesse et pommard une réputation plus "virile" (voire même un poil grognon dans sa jeunesse) ... bref, a priori des vins "délicats" d'un coté et des vins très "denses" de l'autre.

==> sur ces trois top climats, on sent à la dégustation des différences très nettes (biens qu'ils soient très proches les uns des autres géographiquement parlant), et à l'aveugle on aura tendance à inverser les villages voire à se retrouver complètement perdus si on fait ça avec des vins à maturité (genre une douzaine d'années)

 

726

dernière remarque de pinailleur, privilégier pour le clos des chênes des vins issus du milieu de coteau (à ma connaissance les producteurs sur cette partie du climat sont le château de meursault, delagrange et bouley)

727
Tiens, ce soir, ça sera cru 1855, mais pas du médoc, un Chateau Olivier 2004 (enfin je dis classé, je crois que c'est qu'en blanc qu'il est classé, enfin bon là c'est un rouge), précédé d'un petit Bandol rosé de chez mon caviste, pour s'humecter la glotte et se préparer le palais.
728
:boire:


(mais 1855, c'est uniquement Médoc ou Sauternes, seule exception : Haut-Brion dans les Graves. Les autres classements se sont faits plus tard.)
729
Sûr ? me semble que les crus de Graves (devenus ensuite Pessac Leognan) datent aussi de 1855, bien qu'à part Haut Brion ils soient classé à part (en fait c'est soit classé soit pas classé)
Bah en tout cas, il était exceptionnel. Acheté l'année de sa sortie et ensuite conservé en cave (cave artificielle, un frigo spécialisé en somme), là il était à son apogée.
Probablement un des meilleurs rouges que j'ai jamais bus, avec un chateau carbonnieux 76 et un haut brion de chéplusquand. Dans les 3 cas des Pessac, d'ailleurs.
Plus haut ça parlait d'arômes trop marqués de bois, bah là c'était pas ça du tout : arômes de fruits rouges confiturés qui explosent dans la bouche comme le ferait un ananas mangé après des noix, et avec une finale longue comme le bras.
Pis finalement un rapport Q/P assez exceptionnel, bon c'est pas vraiment donné donné, mais de souvenir c'était dans les 25€ grand max.
Je crois que le dernier grand rouge que j'ai sifflé était un Larrivet Haut brion, à côté ça fait puceau : ce chateau olivier était assez semblable, avec des arômes très proches mais plus prononcés et de beaucoup, tout en étant moins cher.

Un peu comme si on comparait un Neumann avec un Microtech Gefell, en somme.

Et le Bandol a fait parfaitement son boulot d'ouvrir le repas.
730
Pour le classement de 1855 :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_officielle_des_vins_de_Bordeaux_de_1855

Pour les trop boisés, possible que ce soit surtout dans les années 90, ceux très bien notés par Parker, et en particulier vinifié par l'œnologue Michel Rolland. On voit les deux dans Mondovino.
Possible que pas mal d'autres châteaux n'aient pas suivi cette mode du sur-extrait super boisé.

Le "flying winemaker" :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Rolland

Un point de vue plus récent :
http://m.larvf.com/,vins-bordeaux-que-vaut-aujourd-hui-le-classement-de-1855-dossier,2001119,4242984.asp

Avec notamment pour le château Kirwan (aussi dans Mondovino) :
Citation :
Michel Rolland a quitté le cru, remplacé par Éric Boissenot. Le style des vins a été modifié : moins de puissance, plus de finesse. Séduisant.



On voit beaucoup de gros bourges super pédants, bien cuistres, dans Mondovino. :bave: En comparaison l'humilité des Bourguignons est frappante ; et particulièrement celle de Aubert de Villaine, patron de la Romanée-Conti, mais qu'on ne voit que dans la version longue de Mondovino.

[ Dernière édition du message le 06/05/2016 à 14:44:21 ]