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Sujet Bo-Bio, la nouvelle vague.

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Sujet de la discussion Bo-Bio, la nouvelle vague.

Citation : ouaishen j'achèthen tout à la biocoophen mais je roule en 4x4


Citation : Et que je t'interdis le WiFi à mon mari parce que ça pollue l'environnement HF (!!!) mais je consomme bien au taquet le forfait du mobile. J'achète du beurre bio mais on avale tous les quatre chaque matin une cochonnerie au bifidus dans une fiole en plastique qui part à la poubelle.


Citation : Ah les ecolos à temps partiel... mes preférés...
"je prends qu'une demi feuille de sopalin, j'aime pas gaspiller"...
"je lave mon linge avec des noix indiennes, il faut preserver l'eau"...
et tous les week-ends (le jeudi soir donc) je fais 400km en voiture, tout seul, pour retrouver mes potes qui viennent eux aussi en voiture, et on se fait un petit weekend dans ma maison sur la côte... et on se fait un barbecue dans les dunes


Citation : Il faut faire attention, en France il y a peu de vrai écolo, en revanche une nouvelle race fait son apparition, ce sont les Bo-Bio et eux n'ont absolument aucune vocation écologique.


Citation : Ma moitié me dit à chaque fois que je suis chiant avec mon rationalisme et que c'est pénible de m'entendre toujours contester. Ce à quoi je réponds que j'aimerais que ses copines aient des ressources et des arguments pour discuter, ça équilibrerait le débat et le rendrait intéressant, mais ce n'est jamais le cas.


Citation : assez de pognon pour acheter tout en bio mais grosse bagnole et vacances à l'autre bout de l'Europe en avion


Citation : il est de bon ton d'être de gauche (pour eux ça va avec le bio), mais "ah les impots, c'est degueulasse", "je planque ma telé pour pas payer la redevance"



Ces mots te rappelles vaguement quelque chose ? Toi aussi tu as le sentiment d'être plus écolo que certaines langues bien pendues ? Tu n'as pas le sentiment d'avoir besoin d'acheter des noix de pécan d'Australie pour avoir une alimentation saine ? Ou l'inverse... Viens ici parler des Bo-Bios !

Sont-ils les nouveaux cons ?
Sont-ils en avance sur l'époque ?
Sont-ils dangereux ?

Comme tu l'as compris le but de ce topic n'est pas d'en dire du bien, mais nous sommes prêt à nous laisser convaincre...

Débats, anecdotes ou révélations, allez-y :

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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L'écologie a un coût. Le problème est bien de savoir si on est prêt à payer pour un monde plus propre, plus sain. Les écologistes doivent faire la démonstration qu'à long terme, l'économie est bien réelle pour être suivie par les politiques (et donc la population).

Le prix d'une station d'épuration des eaux usées, par exemple, capable d'atteindre un niveau de rejet de qualité tel qu'on pourrait pratiquement consommer l'eau traitée en sortie n'a plus rien de comparable à ce qu'il était il y a 15 ou 20 ans (à l'époque, quand on abattait 70 % de la pollution, c'était déjà considérable). Gagner 10 % de qualité, c'est un coût 3 à 4 fois supérieur (en terme d'investissement). Actuellement, on atteint des niveaux de rejet avec un abattement de près de 97% de la pollution.

La population n'aime pas payer l'eau plus chère et c'est pourtant la seule façon d'amortir l'investissement initial. Quand on explique aux gens que la croissance du prix de l'eau, c'est la conséquence d'une eau de meilleure qualité, ils ont du mal à le croire.

En Bretagne, la plupart des usagers ne payent plus l'eau et déposent à la caisse de dépôts et consignation le montant de la facture. C'est complètement illégal mais on les comprend quand on sait la quantité de nitrate qu'on trouve dans l'eau du robinet (un quantité de l'ordre de 50 mg/litre, ce qui est la limite de potabilité admise). Quand on leur explique que ce nitrate vient des élevages intensifs des cochons et que pour faire tomber le nitrate à 10 mg/litre, par exemple, il faudrait payer l'eau 4 fois plus chère, tout le monde s'insurge (comment expliquer à un individu lambda ce que coûte une filière de dénitrification ?).

Au résultat, on n'a pas le bon traitement parce que le fermier n'est pas payé (caisse des dépôts) et - surtout - parce que les politiques continuent à laisser les éleveurs de cochons faire de la Bretagne une porcherie (désolé s'il y a des bretons dans la salle mais c'est une réalité :lol: ). Alors, que faire ? L'Europe a tiré les oreilles à la France à cause de la qualité de l'eau en Bretagne mais va-t-on promettre aux éleveurs de cochons qu'ils seraient indemnisés s'ils produisaient moins ?
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Tu mettrais des paragraphes ADT ce ne serait pas moins écologiques et ce serait plus lisible.
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Voilà, des paragraphes 100% bio :bravo:
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Je vois solaire, solaire partout, mais il y a plusieurs choses que vous oubliez et qui fait de vous des bo-bio... :
- les panneaux solaires sont faits en réseaux série/parallèle. Un panneau qui claque et c'est tout une partie de l'installation qui n'est plus utilisable (et apparemment, c'est fragile comme bestiaux)
- le coût environnemental des panneaux solaires est énorme. Leur création nécessite énorméménent d'énergie et les produits utilisés ne sont pas les moins impactant.

Le solaire, c'est bien, mais prenez du recul aussi dessus, c'est comme pour les autres produits bio, c'est comme pour les biocarburants, ... Regardez toute la chaîne et d'un coup, l'intérêt n'est plus aussi évident.
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Je suis assez étonné que personne n'est réagit à ma réponse vu l'insistance et l'intensité du topic, mais ce n'est peut-être pas plus mal...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Tu veux parler de ta réponse au post 146 ?

Citation : Donc, au vue de ces deux opinions j'ai choisi d'être, si on exagère, un écolo individualiste, je fais de l'écologie quand je pense que ça peu m'être directement bénéfique, le reste m'importe peu. Je suis un être humain sur la terre (un excellent livre d'Augustin Bergue), je ne suis pas dissocié de mon environnement, je suis naturel, comme mes actes et leurs conséquences, je n'ai pas à protéger un environnement naturel contre une part de lui même, je n'ai pas à influer sur le cours de la Vie, je ne suis pas responsable de l'Evolution et serais bien prétentieux de la juger...



Ce qui pourrait être discuté, c'est ce que j'ai relevé en caractères gras. Si on ne devait rien faire que laisser faire la nature, on pourrait, en poussant à l'extrême cette logique, laisser tomber la médecine, les ordinateurs, tout ce qui relève de la technologie et de l'intervention humaine. Je caricature un peu mais c'est volontaire et ça exclut, pour moi, le comportement passif comme argument convainquant.

Un "écolo individualiste" c'est simplement quelqu'un qui suppose que l'écologie est une affaire individuelle et qu'à partir d'un certain niveau, on ne peut plus intervenir. Or, l'écologie est aussi un acte politique qui, de fait, intéresse la société. C'est s'impliquer dans une action qui place l'écologie au centre de la politique (et qui fait donc de l'écologie la priorité).
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Ouais...

Citation : Si on ne devait rien faire que laisser faire la nature, on pourrait, en poussant à l'extrême cette logique, laisser tomber la médecine, les ordinateurs, tout ce qui relève de la technologie et de l'intervention humaine.


Pas du tout si l'on part du principe que l'être humain fait partie intégrante de la nature (Cf. le paragraphe d'avant expliquant la conception Spinozienne de la chose) alors ce qu'il invente, développe, ainsi que les conséquences de tout cela sont entièrement naturelles elles aussi... C'est l'Evolution.
Quelle dimension accorder au terme de pollution par exemple ? Dans ce cas un peu extrême, pour moi une pollution sera un surplus d'un élément dans un milieu où habituellement on ne le trouve pas. Delà à dire que c'est négatif, non. Négatif par rapport à quoi ? Naturel par rapport à quoi ? Humain par rapport à quoi ? Ecologique par rapport à quoi ? Je pense que la distinction enracinée dans nos modes de pensée entre l'homme et la nature et un handicap intellectuel imposé à force de judéo-christianisme et autres influences anti constructives en terme de réflexion.

edit: En très gros et pour faire court : l'écologie c'est une invention de personnes qui culpabilisent à cause d'une réflexion trop étriquée et centrée sur elle même, une science sans fondement, un renoncement .

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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La protection des espèces animales est un domaine très intéressant pour ce genre de réflexion. Pourquoi vouloir éviter la disparition d'espèce ? "Mon dieu le mignon petit panda..." Non certes, c'est pour préserver le milieu, préserver la nature. La terre n'a jamais cessé d'évoluer, des espèces ont toujours disparues, parfois même de façon extrême, des nouvelles espèces naissent aussi chaque jour, sans parler de la capacité d'adaptation infinie de cette Nature, de la Vie. Et là hop, depuis même pas un siècle nous avons décidés que c'était à nous de réguler tout cela, à nous de préserver, de laisser en l'état, bref d'aller contre une Evolution que nous ne pouvons sans doute même pas quantifier dans le temps, dont nous faisons complètement partie, qui dépasse peut-être toutes les dimensions que nous pouvons envisager. Mais il faut s'empresser de réintroduire le bison dans le massif central, c'est vrai quoi, il y a 60 000 ans il y en avait partout mais l'homme les a tous bouffés !

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Citation : Quelle dimension accorder au terme de pollution par exemple ? Dans ce cas un peu extrême, pour moi une pollution sera un surplus d'un élément dans un milieu où habituellement on ne le trouve pas.



Au sens strict, c'est ça. Le corps humain, par exemple, évacue naturellement ce qui pollue son intérieur. Il faut donc partir du principe que toute activité humaine génère de la pollution. Reste à savoir ce qu'on va faire avec (sous entendu : on la traite ou on la laisse en l'état au risque d'infester le milieu naturel où on l'a déposée ou transférée ?).

Quand on utilise des produits polluants (chimie), une partie de ces produits est rejetée dans la nature. Là encore, il faut savoir si on veut traiter ou non.

Tout ça renvoie à l'acte à accomplir face à la pollution. C'est le principe de l'écologie.


Citation : Delà à dire que c'est négatif, non. Négatif par rapport à quoi ? Naturel par rapport à quoi ?



Bin si, c'est négatif si on ne fait rien pour traiter la pollution. Si on laisse les eaux usées urbaines sans traitement, on se retrouve rapidement avec des problèmes sanitaires du moyen âge. Si on ne fait rien contre l'usage intensif des pesticides et autres produits polluants on se retrouve dans une atmosphère létale à terme.
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Je ne dis pas le contraire mais je trouve que c'en tenir à cela c'est ne pas regardez plus loin que le bout de son nez, la volonté de ne pas creuser, peut-être de peur de se rendre compte que, oui nous ne maitrisons rien de ce qui nous entoure, oui il n'y a pas de raison à notre présence et à notre conscience, sauf si l'on croit en Dieu ce qui pour moi est le summum de la connerie (mais ce que je respecte tout de même) à part peut-être si il s'agit de croyance façon M.G. Dantec...

Citation :
Reste à savoir ce qu'on va faire avec (sous entendu : on la traite ou on la laisse en l'état au risque d'infester le milieu naturel où on l'a déposée ou transférée ?).


Pour moi ce discours est complètement bidon, intellectuellement et théoriquement : au risque d'infester le milieu naturel ? Mais c'est quoi le milieu naturel ? La pollution n'est pas naturelle ? Elle est quoi ? L'homme qui produit la pollution n'est pas naturel ? Pourquoi est-ce que nos actes et leur conséquences doivent systématiquement être dissociés de l'Evolution ? etc.

La vraie question c'est : Quel est la place de l'homme et donc des ses actes et de ces conséquences ? J'ai choisi ma réponse après une longue expérience professionnelle dans le domaine du traitement des eau, puis des déchets, puis du risque industriel, puis de l'écologie pratique et aujourd'hui de l'éducation à l'environnement et je n'en changerais pas. libre à ceux qui le souhaite de se placer "à coté" de la nature et de se gausser de l'aider (franchement c'est ridicule) de la préserver... Mais pour moi c'est un point de vue d'aveugle culpabilisé.

Citation : in si, c'est négatif si on ne fait rien pour traiter la pollution. Si on laisse les eaux usées urbaines sans traitement, on se retrouve rapidement avec des problèmes sanitaires du moyen âge. Si on ne fait rien contre l'usage intensif des pesticides et autres produits polluants on se retrouve dans une atmosphère létale à terme.



Nous sommes donc bien d'accord le seul objectif valable de l'écologie telle que nous la concevons n'est autre qu'améliorer directement le confort personnel de chacun.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier