Sujet Globe Trotter land
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Anonyme
9625
Ah, c est Gidon Kremer...
J ai testé le Prophet 12, version clavier, á berlin chez un pote, un synthé vaut le détour et stimule la créativité...
Tu fais des covers interessants.
J ai testé le Prophet 12, version clavier, á berlin chez un pote, un synthé vaut le détour et stimule la créativité...
Tu fais des covers interessants.
Anonyme
17321
oryjen
17704
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Jäggi> tu changeras d'avis quand tu entendras le résultat...
Le truc a été requalifié de force "librement inspiré de..."
Non, je suis absolument incapable de refaire la chose. Je comprends qu'il y a une base mathématique qui règle la progression de l'extension de l'arpège, mais il y a 3 arpèges combinés, avec des entorses judicieusement placées pour que ça tombe juste à chaque début de mesure, un truc de fou!
Enfin, un truc de génie. Part est un grand génie. Kremer aussi (ainsi que le second violon, qui a un rôle quasi égal avec le premier): Une bonne part de ce qui rend humaine et poignante cette musique réglée par le nombre repose sur l'accentuation sensible, le travail du son de l'instrument.
C'est très rare que je fasse des covers. Mon cloud est rempli de compos. Mais Arvo Part occupe une place toute spéciale dans mon panthéon personnel.
J'étais tombé par pur hasard sur Tabula Rasa sur France Musique quand j'étais à l'armée et que je recherchais désespérément les stratagèmes les plus échevelés (j'étais très loin de France-Musique à l'époque, quasi inculte en musique, et d'ailleurs je n'écoutais pas la radio) pour faire rempart à la connerie ambiante et à l'ennui... J'étais inculte, donc, par conséquent farouchement opposé à la musique-contemporaine-en-général
, mais cette pièce m'avait touché très très profondément, et j'ai ensuite passé, n'ayant pas retenu le nom de l'auteur et Internet n'existant pas (en tout cas pas sur mon Commodore 64), des années à essayer de retrouver cette merveille extatique...
De loin en loin sa musique, écoutée en boucle sur de longues et distantes périodes de ma vie déjà longue, ressurgit de ma mémoire et vient me hanter longuement, colorant les jours de sublime. C'est absolument involontaire et imparable. La dernière fois (en Décembre/Janvier), j'entendais si bien la chose dans ses détails et sa totalité (pensais-je) que l'idée folle m'a pris d'emporter le P600 "au ski" et de tenter le coup cette année.
Mais vous savez ce que c'est: Comme un rêve... Sur la frange, ou quand on est dedans, c'est d'une telle force, d'une telle logique, qu'on est certain qu'on va s'en rappeler au réveil... ensuite ça coule comme vif argent.
Enfin, je ne regrette pas, ça m'aura permis de comprendre la pièce de plus près. Je sais à présent comment c'est fait, mais cette compréhension ne rentre pas entièrement dans mon petit cerveau, voilà...
Kumo> Avec la Poly-Mod du P600, j'avais trouvé un son qui n'était pas si loin. Mais impossible, avec ce son déstructuré, de jouer correctement la progression des sonorités vers l'aigu de l'arpège.
J'ai donc dû me rabattre sur quelque chose de beaucoup plus conventionnel du point de vue sonore, mais permettant de placer musicalement l'arpège correctement dans le déroulement du morceau.
L'original n'est pas fait avec un gong. C'est un piano préparé, c'est à dire accordé d'une manière différente de l'habituelle. Sur l'enregistrement posté plus haut, il est joué par Alfred Schnittke, qui a composé aussi quelques merveilles inouïes. C'est sans doute Part lui-même qui a préparé le piano pour écrire cette pièce...
D'une manière générale je n'ai pas cherché à imiter les instruments originaux, ce qui est impossible à ce degré de finesse et d'expressivité (même avec un synthé numérique), mais à recrééer un ensemble, en bp plus simple, dans lequel les sons entretiennent le même genre de rapports, de manière à retrouver l'ambiance.
La tentative était intéressante, même si le résultat est décevant.
Il en résulte qqch qui se tient assez bien, dans son genre.
Son genre, qui est à mille années-lumières de l'original, évidemment.
Tenez, je vous poste une vidéo du premier mouvement de cette pièce (auquel je ne m'attaquerai jamais évidemment). Vous apprécierez le jeu "sportif" des deux premiers violons, et aurez le plaisir de voir jouer Gidon Kremer:
Désolé pour le HS. Pas tellement globe-trottesque pour le coup...
Le truc a été requalifié de force "librement inspiré de..."
Non, je suis absolument incapable de refaire la chose. Je comprends qu'il y a une base mathématique qui règle la progression de l'extension de l'arpège, mais il y a 3 arpèges combinés, avec des entorses judicieusement placées pour que ça tombe juste à chaque début de mesure, un truc de fou!
Enfin, un truc de génie. Part est un grand génie. Kremer aussi (ainsi que le second violon, qui a un rôle quasi égal avec le premier): Une bonne part de ce qui rend humaine et poignante cette musique réglée par le nombre repose sur l'accentuation sensible, le travail du son de l'instrument.
C'est très rare que je fasse des covers. Mon cloud est rempli de compos. Mais Arvo Part occupe une place toute spéciale dans mon panthéon personnel.
J'étais tombé par pur hasard sur Tabula Rasa sur France Musique quand j'étais à l'armée et que je recherchais désespérément les stratagèmes les plus échevelés (j'étais très loin de France-Musique à l'époque, quasi inculte en musique, et d'ailleurs je n'écoutais pas la radio) pour faire rempart à la connerie ambiante et à l'ennui... J'étais inculte, donc, par conséquent farouchement opposé à la musique-contemporaine-en-général
, mais cette pièce m'avait touché très très profondément, et j'ai ensuite passé, n'ayant pas retenu le nom de l'auteur et Internet n'existant pas (en tout cas pas sur mon Commodore 64), des années à essayer de retrouver cette merveille extatique...De loin en loin sa musique, écoutée en boucle sur de longues et distantes périodes de ma vie déjà longue, ressurgit de ma mémoire et vient me hanter longuement, colorant les jours de sublime. C'est absolument involontaire et imparable. La dernière fois (en Décembre/Janvier), j'entendais si bien la chose dans ses détails et sa totalité (pensais-je) que l'idée folle m'a pris d'emporter le P600 "au ski" et de tenter le coup cette année.
Mais vous savez ce que c'est: Comme un rêve... Sur la frange, ou quand on est dedans, c'est d'une telle force, d'une telle logique, qu'on est certain qu'on va s'en rappeler au réveil... ensuite ça coule comme vif argent.
Enfin, je ne regrette pas, ça m'aura permis de comprendre la pièce de plus près. Je sais à présent comment c'est fait, mais cette compréhension ne rentre pas entièrement dans mon petit cerveau, voilà...
Kumo> Avec la Poly-Mod du P600, j'avais trouvé un son qui n'était pas si loin. Mais impossible, avec ce son déstructuré, de jouer correctement la progression des sonorités vers l'aigu de l'arpège.
J'ai donc dû me rabattre sur quelque chose de beaucoup plus conventionnel du point de vue sonore, mais permettant de placer musicalement l'arpège correctement dans le déroulement du morceau.
L'original n'est pas fait avec un gong. C'est un piano préparé, c'est à dire accordé d'une manière différente de l'habituelle. Sur l'enregistrement posté plus haut, il est joué par Alfred Schnittke, qui a composé aussi quelques merveilles inouïes. C'est sans doute Part lui-même qui a préparé le piano pour écrire cette pièce...
D'une manière générale je n'ai pas cherché à imiter les instruments originaux, ce qui est impossible à ce degré de finesse et d'expressivité (même avec un synthé numérique
), mais à recrééer un ensemble, en bp plus simple, dans lequel les sons entretiennent le même genre de rapports, de manière à retrouver l'ambiance.La tentative était intéressante, même si le résultat est décevant.
Il en résulte qqch qui se tient assez bien, dans son genre.
Son genre, qui est à mille années-lumières de l'original, évidemment.
Tenez, je vous poste une vidéo du premier mouvement de cette pièce (auquel je ne m'attaquerai jamais évidemment). Vous apprécierez le jeu "sportif" des deux premiers violons, et aurez le plaisir de voir jouer Gidon Kremer:
Désolé pour le HS. Pas tellement globe-trottesque pour le coup...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 23/02/2018 à 14:06:54 ]
Rifki
16852
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
Anonyme
4635
C’est très bien le MIM, on a fait avec ma fille y a quelques semaines. Elle préférait les synthés aux clavecins.
Rifki
16852
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
oryjen
17704
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Ils ont quoi comme synthés dans ce musée?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
W-Addict
44036
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
Anonyme
4635
Lola Tance
12219
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 12 ans
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