le Pub des potos de docks

Citation :

Meuh nôn !

 ha tu plaisantais c'est ca, toi non plus t'es pas mon poto en fait.......

Ah ben m*rde alors, comment t'as deviné ?

Un ch'tit coup de hache ? 

pffff! même pô peur!  

Ça a l'air sympa ici!

Je pose une fesse et prends une bière!

En ce qui concerne les craquages en session, je me souviens avoir gardé un "meeeerde" lâché avec résignation par un flutiste au bout du rouleau. Ça collait pile poil avec les paroles et l'atmosphère du titre!

Pour ce qui est des rencontres marquantes, pour moi c'est Gilles Missir (spécialisé dans le cinéma : Farinelli, Ridicule...) un ami d'amie de ma mère. C'est lui qui m'a conseillé de faire une école de son si je voulais avoir des bases techniques.

J'ai un souvenir de pétage de plomb lors d'une séance. C'était lors de la dernière journée d'enregistrement d'un CD. Le leader du groupe (voix + lead gtr) subit un blocage pendant plusieurs heures et n'arrive pas à "rentrer" les parties de voix et de guitare de deux titres. Il faut finir, le lendemain, c'est trop tard. Après quelques heures de tension, pas de solution, c'est le facteur humain. Nous décidons d'aller prendre l'air et un verre, puis de casser une graine.

Nuitamment, nous revenons au studio, les deux titres sont entrés en peu de temps, puis nous en profitons pour refaire les prises de voix et de guitare sur trois autres titres, le tout en quelques dizaines de minutes.

Pour les rencontres marquantes, il est difficile de faire un choix. Mais parmi celles que j'ai pu faire, la rencontre de Brian Masterson, ingénieur du son irlandais à la fois brillant et d'une grande humanité, a été marquante parce qu'il est un modèle pour les résultats qu'il obtient, et surtout pour la manière dont il se comporte avec les musiciens, et tous les gens avec qui il travaille. Tous les gens que je connais et qui ont eu l'occasion de travailler avec lui en gardent un très bon souvenir. Un type dont la patience ferait passer le plus flegmatique des britanniques pour un clone de Sarkozy.

JM

Citation de Jan :

Un type dont la patience ferait passer le plus flegmatique des britanniques pour un clone de Sarkozy.

Difficile de faire plus explicite... 

Sûr que la patience est vitale dans ce métier. Là je suis en fin de sessions de prises pour un gros projet. Afro-jazz/salsa cubana, le tout composé par une bête. Donc autant dire que c'est du velu à rentrer en boîte. Ben pour l'instant aucun pétage de plomb à signaler : serait-ce un signe ?

le plus gros craquage auquel j'ai assisté c'était mon prof de français en 1ere, en plein milieu de la lecture d'un baudelaire quelconque ou un autre truc du genre qui a participé à me dégoûter de la lecture, il s'arrête brusquement, et nous exprime avec fermeté son profond désir de faire un trou de 9 mm dans la tête de notre proviseur adjoint, puis il prend sa chaise et la balance à traver la pièce, puis les ciseaux, puis il respire un grand coup et reprend sa lecture comme si de rien n'était.....même pas peur.

Ha y'a aussi ce type qui s'est balancé d'une grue de chantier (le grand modèle), ca a bien craqué là aussi.

Ben oui j'ai pas d'anecdote de craquage en studio, c'est pas mon travail.

Une des rencontres qui m'ait le plus marqué, c'est certainement celle avec Michael Rose, chanteur principal des mythiques Black Uhuru.

C'était y a plusieurs années, et je débutais total dans la prise de son ; je l'ai enregistré avec un Berhinger B2 et une carte son Esi, le tout mal réglé bien entendu.

Ca m'a fait dire que le matos n'a qu'une importance très relative quand on est en présence d'un interprète haut de gamme, et que plus l'interprète est un cador, et moins il se la raconte.

Etant entendu que par "cador", je ne veux pas dire rockstar, mais tout simplement quelqu'un qui maitrise sa discipline parfaitement.

Edit : sinon, y a aussi l'excellent Jean Paul Rigot, dont j'ai été stagiaire, qui m'a pour ainsi dire tout appris sur le plan technique, et qui déborde littéralement de compétences et de pédagogie ; et à l'inverse son compère Dominique H (jdonne pas son nom, vu que là je vais pas en dire du bien), qui lui a cumulé les pires trucs de l'ingé son confirmé : et vas-y que je remets les réglages de plugins/tables de mix à 0 pour que personne copie, et zou j'engueule tout le monde et me prend pour Phil Spector, j'en passe et des meilleures.

Ce triste sire est une des raisons pour lesquelles je traine sur AF : le savoir n'existe que pour être partagé (et par là même amélioré, vieille dialectique du maitre et de l'élève)

pour ma part (et ca n'a encor rien à voir avec le son) une des rencontres qui m'a marquée est celle de Pierre Balaskovic (le frère de Josianne) avec lequel j'ai travaillé quelques mois sur l'étude d'un de ses projets de dirigeable (l'Alizé), je vous laisse voir un peu sa bio sur le net pour ceux que ca intéresse,  mais là aussi on peu employer le terme de cador, ce type sachant à peu près tout sur tout dans des domaines scientifiques divers et variés, allant de l'astrophysique à la biologie, la génétique etc......

Mais le plus frappant, c'est son côté passionné, dès qu'il commence à s'intéresser à quelque chose,  il ne le fait jamais à moitié, (il a d'ailleur passé un DEA de biologie à plus de 50 ans parce qu'il commencait à s'intéresser au processus de vieillissement) et puis comme l'exemple de youtou, il ne prend jamais les gens de haut, et reste très humble et pédagogue (alors qu'il aurai largement de quoi), par contre il ne tient pas en place et ne supporte pas de rester plus de 2 min à ne rien faire, il s'était d'ailleur endormi à côté de moi une fois.

Citation :

Un type dont la patience ferait passer le plus flegmatique des britanniques pour un clone de Sarkozy.

C'est pas toujours gagné d'avance. J'ai remarqué un truc : c'est quand même souvent les amateurs qui sont le plus dur à gérer. Quand ils commencent à nous chier dans les bottes, des fois on aimerait bien s'occuper de leurs jolies p'tites gueules (j'ai fait "série américaine" en 2eme langue ).

Mais on le fait jamais. Perso quand ils commencent à me chauffer sérieux j'évite le clash (autant que possible, mais c'est quasiment toujours possible). Je préfère revenir sur le sujet une fois mon calme intérieur retrouvé.