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Sujet En ce moment sur Inter, Patrick Zelnik vs Pascal Nègre

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Sujet de la discussion En ce moment sur Inter, Patrick Zelnik vs Pascal Nègre
Salut, juste un petit post pour vous signaler qu'en ce moment, dans l'émission Tam Tam sur France-Inter, Pascal Nègre (Universal) échange ses points de vue sur le marché de la musique avec Patrick Zelnik (Naïve). Intéressant...
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Parceque toi tu crois que l'actualité passe par la radio :?!:
Je crois qu'il faut laisser de côté cette affirmation.
Combien de groupe présent sur les festivals passent à la radio? Pourtant c'est eux qui font "vivre la musique " la musique vivante quoi.
Si le blaireau en charantaise se délecte les esgourdent en avalant le débit de conneries des masses dans son fauteuil c'est son choix, il croit être au courant des nouveautés, mais n'imagine même pas les filtres qu'a du traverser l'artiste qu'il découvre. Un cd à la radio ne peut à mon avis être présenter sans contraintes ni magouilles.
Sinon les artistes enverraient leur concept album au radio qui s'empresseraient de le diffuser. :non: dans l'idée d'être les premier à fournir l'actualité. :shootme:
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Il est vrai que NRJ détient pratiquement tous les pouvoirs sur le marché aujourd'hui, mais rien n'empêche personne de ne pas écouter la radio et d'acheter la musique après l'avoir entendue chez des potes, en boite, dans un magasin par hasard etc...
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Encore une fois je parle de la musique de masse, populaire quoi, pas des groupes qui passent dans les festivals qui vendent 5000 disques tous les 3 ans!!!
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Arrettes, tout le monde est dans le même sac, sauf que les patates vont aux plus aimés, donc aux plus diffusés.
Si NRJ aujourd'hui à ce pouvoir c'est pas parcequ'ils font avaler la pillule aux 20 millions d'auditeurs potentiels (je crois le nombre c'est çà), c'est parcequ'ils ont sus donner aux gens la musique qu'ils voulaient entendre. Ils ont fidélisés, ce sont répandus avec des émetteurs puissant un peu partout, et tout le monde est content. Leur pouvoir maintenant est incontestable, ils fricotent avec tous les artistes (comme Madonna à leur pied man!)
Mais l'actualité elle n'est pas que là forcément.
çà me rapelle un débat stérile avec des gens qui pensent que l'information mondiale est la vérité mondiale. :mdr:
Tout le monde s'imagine aujourd'hui que la télé est regardée par "tout le monde" et que "tout ce monde" qui la regarde est convaincu, crois sans broncher à ce qu'ils y voient et y entendent. Mais c'est faux, on est tous conscient que ce n'est pas la réalité!
Tant que les masses ne comprendront pas le pouvoir qu'ils ont dans leur porte monnaie, ils n'iront jamais manifester leur mécontentement en faisant la grève de la consommation,
ce qui rejoint le thread sur la question du piratage et de la non consommation (sans dollars)
Le pouvoir d'achat se limite de plus en plus et les gens réflechissent de plus en plus (si si en majorité) à ce qu'ils veulent acheter. Et si ils achètent ce qui passe à NRJ ben c'est très bien!
Maintenant moi je préfère écouter de la musique différente pour simplement répondre à mes envies et dans la limite de mes possibilités de compréhension.
Ce qui passe sur NRJ je comprends mais j'en veux pas! Je préfère écouter Soft Machine, Fela, Brassens (voir ma liste avec le pseudo)
Maintenant pourquoi j'ai l'impression que la merde qui passe à la radio c'est des ondes à vous créer des psychoses, c'est ptet parceque j'en ai d'autre plus profondes :mdr:
Mais à tout ceux et celles qui les écoutent je dis "grand bien vous fasse"
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Allez ... je me lance dans l'arène (fort sympathique au demeurant ... et avec un taux de connerie par post étonnament bas :bravo: )

spa pour chipoter.. spour illustrer (pouquoi re dire mal ce que l'on peut citer???)

Citation : Si il y a tant de merde c'est qu'il en faut pour tout le monde! Dion, starnac, nolwen, çà réconforte le coeur de plein gens que vous le vouliez ou non! La musique est un don, un musicien joue au service de la musique et c'est l'auditeur le roi!
Qui pourrait davantage se permettre de critiquer tel ou tel artiste qui s'exprime à sa manière sans relever une putain de ségrégation de merde, tout çà pour dire moi je m'y connais en émotionnel artistique!

Mon cul!

Les gens qui ne supportent pas de ne pas gagner de fric avec leur musique sont des branleurs, et ne trouve pas mieux que de critiquer et jalouser l'autre voisin qui réussi.



je m'étonne... ah??? ils font leur musique à la star'ac??? je trouve plutot qu'on y fabrique des interprètes (de talent c'est une autre histoire...)

il me semble observer un double mouvement de spécialisation / polyvalence...
je m'explique
de l'idée à l'enregistrement vendable ou au spectacle, il y a énormement de compétences différentes mises en jeu. On voit apparaitre des "métiers d'art" spécialisés (compositeur, ingé son, interprète, graphiste, chorégraphe....) qui participent tous à leur manière à une production artistique. En parallèle nombre d'artistes sont de plus en plus "complets", capables de maitriser leur art dans son ensemble et de produire une oeuvre "finie'

peut être que ce qui me gène le plus c'est finalement l'ambiguité entre l'Art (avec un grand A, sa dose d'intention et de recherche) le produit artistique (de l'art vendable sur un marché, avec des questions d'intégrité et de compromission), l'art appliqué (un produit artistique avec une intention extérieure à l'artiste, le plus souvent mercantile) et le produit de divertissement avec des vrais morceaux d'art dedans...

bon j'en ai mis 4... on peut en trouver plus ou moins... :clin:

chacun doit trouver là dedans son intérêt, ses qualités, sa passion...

avec le temps je deviens plutot intégriste... le véritable artiste est artiste par vocation, la reconnaissance et les moyens ne sont finalement qu'accessoire.
je tire une grande leçon d'humilité d'un musicien qui a commencé à "rencontrer le succès" (dans son acceptation la plus commune) à plus de 70 ans après avoir passé sa vie (qu'il qualifie d'heureuse) dans un petit boulot et en se tappant moult kilomètres à pied pour aller accompagner des danseurs au piano et profiter de l'instrument une fois tout le monde parti pour faire son truc. (je vous laisse trouver de qui il s'agit)

quand j'y pense je me dis que ce gars là il en avait rien à battre de l'industrie du disque et qu'il avait p'tet bien raison

quand j'y pense et que je regarde mon home studio... je me dis que j'ai de la chance, que je suis une grosse feignasse et que je ferais mieux "d'aller faire mon truc"...
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Yes kravatorf :clin:
Starnac est out, of course!

C'est qui le pianiste?
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Hors sujet : Merci Bantamo, c'est sympa ton avis au sujet du concours ! :) Joe Hisaishi fait des BO de films, notamment ceux de Miyazaki et Kitano. Ex celle du "Voyage de Chihiro" est très belle. Il a aussi fait des trucs moyens, mais avec le temps il devient bon. Son dernier disque "Concert à Tokyo" est excellent. C'est de la musique de film symphonique, réorchestrée pour les versions live.

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Ouais c'est qui ce pianiste ? :?!:
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Mouais je suis pas convaincu, enfin bref, moi aussi j'adore Soft Machine!!! ;)
100

Citation :
Tout le monde s'imagine aujourd'hui que la télé est regardée par "tout le monde" et que "tout ce monde" qui la regarde est convaincu, crois sans broncher à ce qu'ils y voient et y entendent. Mais c'est faux, on est tous conscient que ce n'est pas la réalité!



Tu crois vraiment que les gens sont conscients que ce n'est pas la "réalité" (en admettant que ce mot a un sens au singulier) ? Je sais pas, quand je vois mes grands parents discuter de trucs qu'ils n'ont jamais vu que par la télé, ils sont persuadés d'avoir tout compris. Ils sont persuadés que, par exemple, mais c'est bien sur, il y a pas assez d'argent pour la retraite, donc il faut augmenter la période de cotisation (sans se demander comment on va trouver la masse de travail supplémentaire que ça sous entend alors que l'on a déjà autour de 10% de chomage). C'est du bon sens. Et pourtant....

Bref, je m'égare: la puissance de la télé, et de la non culture soit disant universelle, mais en fait seulement globalisante, c'est de ne pas etre contraignante. Avant, la culture, ça concernait 3 rigolos, ils faisaient plus ou moins un peu comme ils voulaient (mais pas trop: le coup de l'art et l'argent fondamentalement opposés, ça me fait toujours sourir: il y a plus de deux siècles, Mozart, il faisait pas que de la musique pour le pain, mais pour plaire à la cour, etc...Je crois qu'on idéalise toujours autant le passé). Aujourd'hui, tout le monde se proclame artiste, tout le monde a accés à plein d'outils de communication (avec quoi, on sait pas), tout le monde peut tout faire. Sous pretexte d'égalité, c'est la médiocratie reine. Il n'y a plus aucune valeur, ni artistique, ni sociale, ni morale (ou si peu). C'est le génie de la nullité de l'art contemporain, idée si chère à Baudrillard.

Citation :
The analogy between the terms "global" [2] and "universal" is misleading. Universalization has to do with human rights, liberty, culture, and democracy. By contrast, globalization is about technology, the market, tourism, and information. Globalization appears to be irreversible whereas universalization is likely to be on its way out. At least, it appears to be retreating as a value system which developed in the context of Western modernity and was unmatched by any other culture. Any culture that becomes universal loses its singularity and dies. That's what happened to all those cultures we destroyed by forcefully assimilating them. But it is also true of our own culture, despite its claim of being universally valid. The only difference is that other cultures died because of their singularity, which is a beautiful death. We are dying because we are losing our own singularity and exterminating all our values. And this is a much more ugly death.

We believe that the ideal purpose of any value is to become universal. But we do not really assess the deadly danger that such a quest presents. Far from being an uplifting move, it is instead a downward trend toward a zero degree in all values. In the Enlightenment, universalization was viewed as unlimited growth and forward progress. Today, by contrast, universalization exists by default and is expressed as a forward escape, which aims to reach the most minimally common value. This is precisely the fate of human rights, democracy, and liberty today. Their expansion is in reality their weakest expression.

Universalization is vanishing because of globalization. The globalization of exchanges puts an end to the universalization of values. This marks the triumph of a uniform thought [3] over a universal one. What is globalized is first and foremost the market, the profusion of exchanges and of all sorts of products, the perpetual flow of money. Culturally, globalization gives way to a promiscuity of signs and values, to a form of pornography in fact. Indeed, the global spread of everything and nothing through networks is pornographic. No need for sexual obscenity anymore. All you have is a global interactive copulation. And, as a result of all this, there is no longer any difference between the global and the universal. The universal has become globalized, and human rights circulate exactly like any other global product (oil or capital for example).

The passage from the universal to the global has given rise to a constant homogenization, but also to an endless fragmentation. Dislocation, not localization, has replaced centralization. Excentricism, not decentralization, has taken over where concentration once stood. Similarly, discrimination and exclusion are not just accidental consequences of globalization, but rather globalization's own logical outcomes. In fact, the presence of globalization makes us wonder whether universalization has not already been destroyed by its own critical mass. It also makes us wonder whether universality and modernity ever existed outside of some official discourses or some popular moral sentiments. For us today, the mirror of our modern universalization has been broken. But this may actually be an opportunity. In the fragments of this broken mirror, all sorts of singularities reappear. Those singularities we thought were endangered are surviving, and those we thought were lost are revived.

As universal values lose their authority and legitimacy, things become more radical. When universal beliefs were introduced as the only possible culturally mediating values, it was fairly easy for such beliefs to incorporate singularities as modes of differentiation in a universal culture that claimed to champion difference. But they cannot do it anymore because the triumphant spread of globalization has eradicated all forms of differentiation and all the universal values that used to advocate difference. In so doing, globalization has given rise to a perfectly indifferent culture. From the moment when the universal disappeared, an omnipotent global techno-structure has been left alone to dominate. But this techno-structure now has to confront new singularities that, without the presence of universalization to cradle them, are able to freely and savagely expand.

History gave universalization its chance. Today though, faced with a global order without any alternative on the one hand and with drifting insurrectionary singularities on the other, the concepts of liberty, democracy, and human rights look awful. They remain as the ghosts of universalization past. Universalization used to promote a culture characterized by the concepts of transcendence, subjectivity, conceptualization, reality, and representation. By contrast, today's virtual global culture has replaced universal concepts with screens, networks, immanence, numbers, and a space-time continuum without any depth. [4] In the universal, there was still room for a natural reference to the world, the body, or the past. There was a sort of dialectical tension or critical movement that found its materiality in historical and revolutionary violence. But the expulsion of this critical negativity opened the door to another form of violence, the violence of the global. This new violence is characterized by the supremacy of technical efficiency and positivity, total organization, integral circulation, and the equivalence of all exchanges. Additionally, the violence of the global puts an end to the social role of the intellectual (an idea tied to the Enlightenment and universalization), but also to the role of the activist whose fate used to be tied to the ideas of critical opposition and historical violence.