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scalp
christophe.alzetto
Après tout dépend ce qu'on appelle bien vivre, évidemment.
Vrai aussi que la scène peut permettre de vivre (j'ai plusieurs potes dont c'est le cas). Mais c'est pas rose tous les jours. Et puis faut pouvoir s'y consacrer. Quand on est auteur, compositeur, qu'on s'autoproduit ... il faut avoir du temps pour ça. Et comme tu dis, on est pas forcément taillé pour la scène non plus ( y a des musiciens ou des auteurs géniaux qui vont assurer en studio mais sont limite associaux ou ont la phobie de s'exposer). Bref, on peut vouloir vivre de sa musique et pas forcément avoir envie de passer sa vie on the road.
Ceci dit sans rien retrancher au message de BillyBoy
Will Zégal
Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Je ne parle pas de passer sur un disque, mais d'être jouée, vraiment, en live, devant des gens ? Qu'il la reçoivent directement et renvoient tout aussi directement leur feedback aux zicos ?
Pour certains, le disque, c'est une sorte de mise en conserve. J'aime beaucoup le studio et y bidouiller, on peut y faire plein de choses qui sont impossibles sur scène. Mais pour moi, la finalité reste quand même le live.
De toutes façons, pour revenir au coeur du sujet, avec la dématérialisation des supports et le développement de la copie, je ne sais pas si on peut toujours gagner sa vie avec des disques. Alors faut faire du live !
B.B.
christophe.alzetto
"troubadour", que je disais ...
Pakupaku (lcl)
on peut vivre de la musique mais si on veut en vivre bien il faut la vendre bien. quand c'est compatible avec ce qu'on a envie de faire, on appelle ça vivre de sa passion, dans l'autre cas c'est un boulot alimentaire.
je vois pas ce qu'on peut dire de plus ? après les considérations économiques, le contexte, etc... ça évolue, mais le fonctionnement est le mêmle depuis longtemps quand même comme le fait remarquer christiophe.
et puis après, vendre des disques, c'est lancer un produit sur un marché, pour situer ça dans un cadre actuel. essayez de lancer une marque de paté pur porc et de la vendre en grande surface ou au porte à porte. pas que je compare la musique à du pâté, mais vendre c'est vendre, point.
remarquez, le paté... c'est le plus mauvais qui se vend le mieux, ça a peut être un rapport ?
Pov Gabou
Citation :
Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Je persiste à penser que c'est plus que discutable Ca rejoint l'avis de certains pros donné ici meme il y a quelque temps déjà: tu dois passer un examen pour etre musicien. Perso, je peux pas dire que je trouve ca génial comme solution.
.aï
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
oui, et que faire de toutes ces musiques dites "concretes" ou ce genre de choses, qui sont difficilement transposable sur scène ?
l'aspect live est interessant mais pas forcement obligatoire. il y a des groupes qui font de tres bon disques mais pas de concert (je pense à boards of canada par exemple)
gael222
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Tu as oublié un verbe, je reprends : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ET écoutée ?
En partant de ce principe, le talent appartient à celui qui arrive à se faire plaisir musicalement tout en faisant plaisir au public. Si l'un de ces 2 paramètres manquent à l'appel c'est alors une démarche soit purement égoîste soit purement commercial, et dans les 2 cas c'est souvent de la merde!
Tournicotti
Avançons d'abord ce précepte: l'Art (sortons le grand mot), quel qu'il soit (musique, théâtre, peinture, écriture...), n'a pas la vocation d'être rentable et NE PEUT être rentable. Sinon on appellerait ça l'art appliqué (le dessin publicitaire par exemple) ou l'artisanat (l'ébénisterie par exemple). Donc le concept même d'industrie et d'art sont fondamentalement opposé. Bien sûr Art et Artisanat sont tout autant respectables, on peut très bien faire de la bonne musique de pub ou de jeu vidéo.
Alors peut-être que la première question à se poser est là, où me situer? Travailler dans l'industrie du divertissement (l'entertainment) c'est se positionner en tant que produit, coller au plus près des demandes des entreprises qui crééent ce marché (oui ce ne sont pas les gens qui crééent un marché - on n'a pas besoin "naturellement" d'une Céline Dion, on la crée après on persuade les gens du besoin/ cf. cours de marketing). Donc vraiment se mettre en tête qu'on est capable de tout faire, sans honte.
Par contre faire de l'Art, c'est pas un métier, sans tomber dans les clichés. C'est avant tout fait d'humanité (pas dans le sens social mais du "moi" - du "être" psychologique).
En confondant ces 2 types, on arrive à des réflexions du type "je comprend pas, c'est de la merde et ca se vend"
Pour retourner à notre débat: donc on ne peut laisser une industrie proposer la seule solution de rentabilité pour des domaines qu'on sait non-rentables car on court le danger de sa simple disparition. Pensez bien que si on nous permettait à tous, je dis bien tous, d'être signer mais de rester à condition d'être rentable (et oui, c'est ça être signé), que resterait-il de nos convictions artistiques, de notre camaraderie envers les autres (les concurrents) quand on sait qu'il y aura des déchus? Avec l'épée sur la tête, pourra-t-on dire qu'on fait de la "création".
C'est bien de ça qu'il faut débattre, de l'art dans la société. Problème déjà soulever avec les intermittents (surtout au théâtre et en danse), que nous devons aussi nous poser en tant que musiciens.
Quel système économique appliqué aux domaines non-rentables (ou rentables à long terme devrait-on dire): la création artistique, la recherche fondamentale et autres études marginales?
Et à ceux que le système mécénat privé/subvention publique dérange, il faut savoir que ce système (non exclusif à la France) a permis un développement énorme au niveau de l'art et de la recherche. Et qu'il a été freiné par l'introduction de l"évaluation" (autre mot pour désigner rentabilité) dans le domaine public. Comme si un hopital ou un théâtre pouvaient être rentable s'ils font honnêtement leur travail!
Oui maintenant le mot d'ordre c'est économie. Economie sur le développement et la grandeur de l'homme... Ne voyons plus grand, voyons petit, économisons!
En m'excusant pour ce trop long diatribe.
Chuuuutt!
avatar au congo
Hors sujet : depuis le temps, l'émission est pas terminée
Will Zégal
Citation : Mais n'a t'on pas un peu oublié que la destination originelle de la musique, c'est d'être jouée ?
Citation : Je persiste à penser que c'est plus que discutable Ca rejoint l'avis de certains pros donné ici meme il y a quelque temps déjà: tu dois passer un examen pour etre musicien. Perso, je peux pas dire que je trouve ca génial comme solution.
Attention ! Ne mélangeons pas tout. Moi, l'idée d'un "examen de passage" qui donnerait "l'autorisation de jouer" me semble aberrante.
Je ne dis pas que TOUTE musique est destinée au live. Encore que. Rares sont aujourd'hui les trucs qui seraient impossible à réaliser en live, mais bon.( Voir à ce sujet un post intéressant sur la musique électronique et le live dans "on stage / backstage" )
Ce que je veux dire, c'est que je crois que beaucoup de musiciens, notamment de nombreux home-studistes présents sur AF ont cru qu'ils pourraient faire comme Deep Forest : des disques tranquilement bichonnés dans un home-studio, on envoie à la maison de disques et on touche le jackpot.
Hélas, je crois que c'est un peu une chimère. Rares sont ceux qui peuvent remplir leur frigo par ce moyen. Ou même simplement se faire connaître.
Attention : je ne dis pas que c'est bien. Je fais juste un constat.
B.B.
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