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Philosophie sur le zinc !

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Sujet de la discussion Philosophie sur le zinc !
http://www.ecrirepourleweb.com/wp-content/uploads/2013/04/evolution-du-langage-e1367223202496-300x205.jpg
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît

Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,

Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,

Tu passes ton bac,

Que tu sois camusien ou sartien,

Prends une chaise et un verre ….


1936683.jpg

[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]

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Je me demande, et j'aimerais bien savoir avec précision comment les scientifiques le font, comment on peut trancher clairement entre ces deux options classiques:
- La conscience est une émanation d'un autre "lieu" qui habite les corps.
- La conscience est le résultat subjectif d'un ensemble complexe de causes biologiques objectives.

On rapporte que les indiens d'Amérique, voyant passer les premiers trains, étaient persuadés que les locomotives étaient des animaux mystérieux qui se mouvaient selon leur propre volonté.
On raconte aussi que quand on leur a présenté les premières images télévisées qu'ils aient jamais vues, sur des postes portatifs, des indigènes d'Amérique du Sud essayaient de saisir par-derrière le poste les petits bonshommes qu'ils voyaient vivre dedans.
Ne peut-on retourner la proposition et considérer que l'on peut, ou qu'on pourra un jour, décortiquer un être vivant pour comprendre comment il fonctionne, de même que l'on peut décortiquer et comprendre en détails un téléviseur?
Mais peut-on comprendre totalement le téléviseur sans comprendre aussi qui émet, et comment? De même, pourquoi le fait de comprendre comment fonctionnent les organes d'un corps vivant, serait-ce dans la plus infime synergie, suffirait-il à affirmer qu'il n'existe aucun émetteur nulle part?
Existe-t-il le moindre élément scientifique déterminant, aujourd'hui, qui permette d'affirmer que ce par quoi la conscience se manifeste en est aussi le lieu, le siège, et la seule origine?
Voilà pourquoi la perspective inaugurée par Jung me semble ouverte et toujours questionnante, alors que celle de Freud, Lacan et compagnie est devenu un dogme inapte à produire le moindre sens.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

612
Comment définis-tu la conscience ?
613

là comme ça, je dirais, la capacité à se penser pendant que l'on est, savoir ce que l'on fait ainsi que la réflexion qui en est la cause... une sorte de miroir à la fois de moi agissant dans le monde, et de moi pensant en dedans.

614
Je n'aurais pas dit mieux, à part que si on ajoute, comme tu le fais "dans le monde", on répond d'emblée à la question, par une sorte d'acte de foi.
Dans le fait de la conscience, il y a aussi cette étrangeté qu'il y a à se reconnaître soi-même chaque matin, jour après jour, ce "goût" dont sont teintées toutes nos perceptions...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Citation :

Le thème de l'"éveil à soi" est apparu dans l'œuvre de Nishida en 1917 et a été approfondi jusqu'en 1945. Il a été développé par Nishida afin, précisément, de prendre le contrepied de l'épistémologie de son époque.

En effet, l'éveil à soi (jikaku) n'est pas la conscience de soi (jiko ishiki) (qu'il s'agisse de sa conception traditionnelle ou de sa reprise par Kant en tant qu'égo transcendantal ou par Husserl en tant que conscience éidétique). Nishida fait clairement la distinction entre les deux termes. En réalité, l'éveil à soi débute là où la conscience de soi atteint ses limites. Intrinsèquement relié à la recherche de la véritable réalité et du véritable soi, il se présente comme un nouveau point de départ de la philosophie.

La notion d'éveil à soi est commune aux six essais de Nishida que comporte L'Éveil à soi. Dans le premier essai, "Le temporel et l'intemporel", l'éveil à soi est inséparablement lié à la question du temps.
Les deux essais suivant, à savoir "Amour de soi, amour de l'autre et dialectique", ainsi que "Je et tu", ajoutent à la question de la temporalité celle des relations interpersonnelles. L'éveil à soi y est présenté comme le mode privilégié de la relation à l'autre.
Autrement dit, l'identité personnelle du "je" ne provient pas de lui-même mais du "tu" avec lequel il est en relation. Ici, l'éveil à soi n'est pas une conscience de soi mais un accès à soi médiatisé par le rapport au "tu". Ce même type de rapport se retrace dans l'essai "L'auto-identité absolument contradictoire", dans le cas cette fois des rapports entre l'individu et son milieu, notamment. L'un n'existe jamais sans l'autre, et inversement. De leurs relations sous le mode de l'éveil à soi naissent le monde de la réalité et l'histoire.
Enfin, les deux derniers essais présentés dans L'Éveil à soi ont pour titre "L'éveil à soi" et "À propos de la philosophie de Descartes". Rédigés respectivement en 1943 et 1944, ces essais sont déterminants pour comprendre la notion d'éveil à soi. Leurs contenus sont très semblables et débutent par une reprise et une remise en question du "je pense donc je suis" de Descartes. Il y est montré que le véritable éveil à soi est celui du soi individuel.
Ce dernier s'éveille à soi-même dans la mesure où il se situe dans le monde historique et dans la mesure où il entre en rapport avec la société. En concevant de cette manière le soi à partir du monde (et non pas le monde à partir du soi, comme c'est le cas avec la conscience de soi), Nishida combine directement l'éveil à soi au monde historique et l'élève au statut de forme fondamentale de la réalité.


Extrait de
http://www.japonline.com/jfra/eterv/tremblay.asp
616
Intéressant kumo boy, et pertinent par rapport à la discussion à propos de Descartes!
Repensant à cette question de définition de la conscience, je me disais qu'en fait on peut parfaitement éviter tous les objectifs et qualificatifs.
On doit pouvoir parler de conscience dès qu'il est question du rapport (de quelque ordre que ce soit) de soi-même (quoi que ce soit) à quoi que ce soit (y compris soi-même, ou un "autre", même informulé).
Cette définition permettrait de coller avec tous les phénomènes observés mais non pris en compte par les théories philosophiques ou cognitives. Il apparaît alors que la conscience habite probablement tous les vivants, et non pas seulement les bipèdes verticaux, même si elle s'exprime selon des modalités différentes.
D'ailleurs, et je ne crois pas qu'il en ait été fait écho ici, la bombe a éclaté cet été à propos des végétaux...
La relation qui en est faite d'un point de vue, disons "prudent":
http://www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=3557#.UsfPMPsg3pc
Un point de vue plus sympathisant et plus précis au niveau scientifique:
http://lejournaldeschouettessavantes.cafe-sciences.org/
Une perspective intéressante:
https://www.vedanta.asso.fr/note2.htm

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 04/01/2014 à 12:59:18 ]

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Sinon, personne sur ma question?
Citation :
Je me demande, et j'aimerais bien savoir avec précision comment les scientifiques le font, comment on peut trancher clairement entre ces deux options classiques:
- La conscience est une émanation d'un autre "lieu" qui habite les corps.
- La conscience est le résultat subjectif d'un ensemble complexe de causes biologiques objectives.


Il existe peut-être des infos qui tranchent la question de manière propre et nette, et que j'ignore (pas trop versé dans les neurosciences).

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Pour ta question les philosophes analytiques tentent des hypothèses...

Pour les neurosciences, la question de la conscience semble sortir de leur champ/domaine. 

Il existe des neurobiologistes qui tentent des interprétations des données que leurs livrent leurs observations, mais ce que j'ai pu en lire était plutôt.... hum....pas toujours très rigoureux : tu peux te tourner vers JP Changeux ("l'homme neuronal" ou son dialogue avec Paul Ricoeur ; je crois que c'est "la nature et la règle").

 

Dans une autre voie, le témoignage d'Helen Keller (sourde, aveugle et muette) peut te donner une belle illustration de la façon dont la conscience se développe à mesure qu'elle apprend le langage.

619
Citation :
Pour les neurosciences, la question de la conscience semble sortir de leur champ/domaine.

Ca c'est ballot!

J'ai lu L'Homme Neuronal. Pas trop de rapport avec ma question....
Je crois qu'elle était mal posée, je vais m'y prendre autrement.
Supposons que je sois un gros allumé bien newage comme il faut, que je débarque à l'académie des sciences, et que je beugle: "Voyez, en fait le cerveau n'est ni la cause, ni le siège de la conscience. Il s'agit en fait d'un transmetteur interdimensionnel ultra-sophistiqué, qui assure depuis "là-bas" le pilotage des corps et le prélèvement des données sensibles et subjectives. Vous êtes tous des ignares."
Que va-t-on m'opposer de scientifique pour réfuter mes propos?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Une seringue et un petit gilet blanc avec les manches dans le dos, voilà la réponse scientifique :oops2:

[ Dernière édition du message le 11/01/2014 à 21:37:03 ]