Philosophie sur le zinc !
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Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
quantat
Je tente une "métaphore" ... juste pour "voir"...
Le langage humain est au langage animal
ce qu'est la musique humaine au sifflement des piou piou...
(la musique humaine possède une grammaire)
oryjen
En fait il me semble que les relations que nous entretenons avec les autres vivants re-posent toute la question de la philosophie.
La philosophie, pour examiner le réel sous l'angle de la raison, doit procéder de manière rationnelle.
Pour ce faire, elle doit ranger les phénomènes en catégories étanches, qu'elle appelle "essences".
Mais peut-être a-t-elle tort.
Au niveau de l'infiniment petit, la science justement (c'est-à-dire la démarche rationnelle par excellence) n'en vient-elle pas à s'exténuer en constatant la continuité énergétique de tous les phénomènes qui, au niveau où notre subjectivité s'exerce, apparaissent séparés?
Toute la philosophie, ainsi que l'ensemble de tes interventions quantat, semble échouer à penser l'homme sans le recours à la notion d'essences étanches les unes aux autres.
Car si l'on place l'homme d'un côté et l'animal de l'autre, il nous faut concevoir une essence humaine et une essence animale, et placer quelque part une frontière entre les deux.
Ensuite il nous faut observer différents phénomènes relatifs à l'un et à l'autre, et les ranger comme ressortant d'une essence ou de l'autre.
Concrètement, qu'est-ce qu'un animal qui apprend et utilise, à quelque degré que ce soit, divers éléments du langage humain? Cela le rend-il moins animal, et plus humain?
Inversement, qu'est-ce qu'un homme qui ne fait que céder à ses pulsions, à ses besoins, à ses désirs? Cela le rend-il moins humain?
Donc encore une fois, où est la césure? Avons-nous le moindre moyen de la placer avec certitude en ne nous basant que sur des phénomènes observés de manière subjective?
J'ai l'impression qu'il y a là une sorte d'impasse, qui nous renvoie automatiquement à une continuité ontologique des phénomènes, au mystère et au merveilleux.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 11/09/2014 à 10:19:27 ]
Jackbrelle
+1000
Faits de mêmes molécules ( ainsi que les pierres, végétaux, tout ça ), il ne peut être question que de vibrations, de degrés, j'ai pas le mot là. Mais l'essence est commune, ça fait pas un pli.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
JB : en effet, nous avons des atomes communs avec les pierres et les ciseaux, nous sommes donc tous pareils.
Ory : des millions d'années d'évolution et pas mal d'années de culture nous séparent de toutes les autres espèces. je rappelle qu'il n'y a pas si longtemps, les blancs pensaient encore être différents des noirs pour une simple question d'apparence, et un clivage culturel important. et puis, chemin faisant, des ponts ont été jetés entre les cultures. par contre, y'a comme qui dirait un clivage plus important avec wouaf wouaf et miaou.
n'hésitez pas à faire appel à moi pour résoudre vos problèmes en une minute !
Jackbrelle
Bon, je te mets en cours de rattrapage-lecture avec Traumix.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
non non, j'ai bien lu. et pi attention de pas trop reprendre le vocab d'Ory : les degrés, les vibrations, l'essence... tu ne saurais même pas définir cette fameuse essence commune, qui de toute manière ne servira pas votre propos.
Jackbrelle
Tu n'as pas pu lire " qu'on est tous pareils " vu que je l'ai point écrit.
L'essence comme je l'entends est cette nature immuable, et par la variation des vibrations ( vitesses d'ocslliation si tu veux ), elle se fait matière, lumière, toussa, ( Je développe pas, y a déjà un topic là-dessus ).
Et tu rebrancheras ta condescendance quand ça sera dans tes moyens. http://laurent.tarrisse.perso.sfr.fr/test_gif/organiste.gif
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
le "on est tous pareils" était une caricature !
pour l'essence : c'est bien ce que je pensais : c'est du vent.
pour la condescendance : c'était pas trop mon but, mais quand je lis des truc délirants, il y a toujours un peu de moquerie dans mes messages (il y en avait dans le tien sur le rattrapage lecture). je ne suis pas méchant, tu ne l'es pas non plus d'ailleurs, donc restons gentlemen.
quantat
Citation de : oryjen
Je reposerais bien la question entière d'une autre manière.
En fait il me semble que les relations que nous entretenons avec les autres vivants re-posent toute la question de la philosophie.
La philosophie, pour examiner le réel sous l'angle de la raison, doit procéder de manière rationnelle.
Pour ce faire, elle doit ranger les phénomènes en catégories étanches, qu'elle appelle "essences".
Mais peut-être a-t-elle tort.
Au niveau de l'infiniment petit, la science justement (c'est-à-dire la démarche rationnelle par excellence) n'en vient-elle pas à s'exténuer en constatant la continuité énergétique de tous les phénomènes qui, au niveau où notre subjectivité s'exerce, apparaissent séparés?
Toute la philosophie, ainsi que l'ensemble de tes interventions quantat, semble échouer à penser l'homme sans le recours à la notion d'essences étanches les unes aux autres.
Car si l'on place l'homme d'un côté et l'animal de l'autre, il nous faut concevoir une essence humaine et une essence animale, et placer quelque part une frontière entre les deux.
Ensuite il nous faut observer différents phénomènes relatifs à l'un et à l'autre, et les ranger comme ressortant d'une essence ou de l'autre.
Concrètement, qu'est-ce qu'un animal qui apprend et utilise, à quelque degré que ce soit, divers éléments du langage humain? Cela le rend-il moins animal, et plus humain?
Inversement, qu'est-ce qu'un homme qui ne fait que céder à ses pulsions, à ses besoins, à ses désirs? Cela le rend-il moins humain?
Donc encore une fois, où est la césure? Avons-nous le moindre moyen de la placer avec certitude en ne nous basant que sur des phénomènes observés de manière subjective?
J'ai l'impression qu'il y a là une sorte d'impasse, qui nous renvoie automatiquement à une continuité ontologique des phénomènes, au mystère et au merveilleux.
Cher Orygen tu mets le doigt sur la cause de notre mécompréhension
Oui la philosophie se fout le doigt dans l'oeil lorsqu'elle pense les choses en terme d'essence. Je me sens bien plus proche des néo positivistes là dessus...
L'essence de l'homme ou de l'animal : je m'en contre fiche...
Je m'en tiens seulement aux performances : notre langage dit "naturel" a rendu possible l'élaboration d'une pensée conceptuelle qui s'est ensuite coulée dans la lettre (l'écriture) . Celle ci a permis la naissance et le développement d'une science dont les effets sont omniprésents dans nos vies.
Cette science (ou plutôt ces sciences) produit des conclusions parfaitement contre intuitives mais incroyablement efficaces
Rien de tel chez les animaux
... Même si nous sommes des animaux
Par ailleurs, la grande différence entre un homme qui cède à toutes ses pulsions et un animal, c'est que l'homme en question sait qu'il transgresse une Loi humaine... l'animal ignore complètement l'idée d'une Loi (ce qui ne signifie pas qu'il n'est pas soumis à des lois, mais il ne peut ni en formuler le contenu ni mesurer l'idée d'universalité qu'implique une loi)
Selon moi, la cruauté sadique requiert la connaissance de la loi ...: il n'y a pas d'animal qui soit sadique à proprement parler... : être sadique c'est vouloir infliger à l'autre une souffrance dont on sait qu'il la considérera comme injustifiée et contraire à une loi (morale ou juridique) ... le sadique veut que sa victime ait conscience de la conscience qu'il a , lui, de se réclamer d'une autre loi, qu'il considère supérieure aux lois communes... une loi qui lui prescrit de jouir sans entrave...
Un tel "raffinement" se rencontre t'il chez des animaux ?
Jackbrelle
Wiki point ne me contredit: " En philosophie, l'essence est la nature intime des êtres et des choses.
( Et donc ta caricature déforme mon propos. Comme on est dans philozinc, chaque infimes nuances de poil de cul renverse le monde, faut donc faire gaffe... Et je me reconnais moqueur aussi hein!? )
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
[ Dernière édition du message le 11/09/2014 à 13:04:55 ]
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