Philosophie sur le zinc !
- 1 072 réponses
- 43 participants
- 39 250 vues
- 25 followers
Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
Anonyme
Descartes ??? Bataille ?
je connais von Frisch par un bouquin de Dominique Lestel qui compile un peu tout ce qui s'est fait.
par contre Benveniste, je prends.
merci.
quantat
Bataille c'est dans "théorie de la religion" (mais toute son oeuvre est traversée par une réflexion sur l'animalité et l'absence de tabous institutionnels touchant à la mort et à l'érotisme - même s'il existe, chez les animaux des conduites d'évitement , les pratiques évitées ne font pas l'objet d'interdits: Bataille en mesure les effets sur notre rapport au sexe et à la mort)
Descartes est à replacer (impérativement) dans son contexte mais il avance des arguments valables: c'est pas mal pour avoir une approche "archéologique" de ces questions.
quantat
Ah oui j'oubliais le linguiste Martinet aussi ! (c'est la "famille saussurienne")
Anonyme
quantat
Les observations de De Waal sont fort intéressantes et précieuses au niveau ethologique.
Ses interprétations sont , en revanche, contestables.
IL veut en effet montrer que notre moralité s'enracine dans des comportements observables chez certains animaux.
Cependant, sa démarche est biaisée dès le départ: en effet, le propos de De Waal est sous tendu par ce qu'en rhétorique on appelle "le faux dilemne" : il feint de croire que la moralité ne peut se fonder que sur la foi en dieu ou sur une prédisposition animale à l'exclusion de toute autre possibilité. C'est là le premier défaut logique.
En second lieu, il confond la conduite morale avec une conduite motivée par l'empathie. Or cette dernière est de l'ordre de l'affectivité et certainement pas de la moralité: si tel était le cas, un individu qui n'éprouve aucune empathie ne saurait être moral (Kant disait exactement l'inverse!)... il suffit d'un seul contre exemple pour réfuter cette proposition...
Et c'est pas les contre exemples qui manquent.
La moralité consiste dans la volonté de respecter certains impératifs quels que soient mes "sentiments"...
Vous remarquerez qu'un individu qui ne suit que son affectivité (dont l'empathie relève) est sujet aux aléas de celle ci : il suffit d'une chute du taux de sérotonine et cette faculté empathique s'en trouve affectée.
Cela n'enlève rien par ailleurs à l'intérêt de ces conctructions.
Anonyme
Anonyme
Cependant, sa démarche est biaisée dès le départ: en effet, le propos de De Waal est sous tendu par ce qu'en rhétorique on appelle "le faux dilemne" : il feint de croire que la moralité ne peut se fonder que sur la foi en dieu ou sur une prédisposition animale à l'exclusion de toute autre possibilité. C'est là le premier défaut logique.
Je ne vois pas le defaut ici: soit un phénomène à une origine naturelle, soit il a une origine super-naturelle. A moins de discréditer d'emblee tout le corpus darwiniste, il n'est pas illogique d'assumer que les fondations de certains comportements humains sont observables chez ses cousins phylogénétiques.
En second lieu, il confond la conduite morale avec une conduite motivée par l'empathie. Or cette dernière est de l'ordre de l'affectivité et certainement pas de la moralité: si tel était le cas, un individu qui n'éprouve aucune empathie ne saurait être moral (Kant disait exactement l'inverse!)... il suffit d'un seul contre exemple pour réfuter cette proposition...
Non il dit juste que l'empathie est une source de moralité observable dans d'autres espèces. Maintenant le problème avec Kant, c'est qu'il opère une universalition de la nature humaine qui a vrai dire ne tient absolument pas la route. Additionnellement sa philosophie est extrêmement ethnocentrique par dessein.
quantat
Citation de : kumo boy
Tu citais Benveniste dans tes références, quel(s) ouvrage(s) précisemment?
ça doit être "problèmes de linguistique générale " la partie qui est consacrée à la différence entre "signe" et "signal" (mais tout ça remonte pour moi à 20 ans ....)
quantat
Citation de : CloudBreak
Citation :Cependant, sa démarche est biaisée dès le départ: en effet, le propos de De Waal est sous tendu par ce qu'en rhétorique on appelle "le faux dilemne" : il feint de croire que la moralité ne peut se fonder que sur la foi en dieu ou sur une prédisposition animale à l'exclusion de toute autre possibilité. C'est là le premier défaut logique.
1) Je ne vois pas le defaut ici: soit un phénomène à une origine naturelle, soit il a une origine super-naturelle. A moins de discréditer d'emblee tout le corpus darwiniste, il n'est pas illogique d'assumer que les fondations de certains comportements humains sont observables chez ses cousins phylogénétiques.
Citation :En second lieu, il confond la conduite morale avec une conduite motivée par l'empathie. Or cette dernière est de l'ordre de l'affectivité et certainement pas de la moralité: si tel était le cas, un individu qui n'éprouve aucune empathie ne saurait être moral (Kant disait exactement l'inverse!)... il suffit d'un seul contre exemple pour réfuter cette proposition...
2) Non il dit juste que l'empathie est une source de moralité observable dans d'autres espèces. Maintenant le problème avec Kant, c'est qu'il opère une universalition de la nature humaine qui a vrai dire ne tient absolument pas la route. Additionnellement sa philosophie est extrêmement ethnocentrique par dessein.
1) tu commets le même sophisme que lui ... en effaçant la nuance qu'il a l'honnêteté de ne pas dissimuler ...
L'origine de la morale peut être animale, divine ou culturelle ... ... ...
2) T'es sûr d'avoir lu Kant ? Je ne sais pas du tout où Kant aurait évoqué une "nature humaine" ... lui qui s'emploie à montrer que l'homme se caractérise par une aptitude - exploitée ou non- ) s'affranchir du déterminisme naturel/animal
Quant à l'universalisation de quoi que ce soit s'agissant de l'homme relativement à la mise en pratique d'une moralité véritable (détachée de toute affectivité), il insiste bien sur le fait que l'analyse des conditions logique de la moralité est totalement indépendante de toute application empirique !!
- < Liste des sujets
- Charte