Le Pub de l'Amérique Latine
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Les mexicains et la mort...
Je ne connaissais pas cette histoire, voilà ce que j'ai trouvé sur Wiki.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Momies_de_Guanajuato
Merci pour la découverte, El Migo.
Toujours en rapport avec le Mexique on a découvert récemment une fosse commune du 16ème siècle entre Mexico et Veracruz (à peu près), les scientifiques espèrent trouver ce qui a décimé une grande partie des mexicains précolombiens vers 1560. De mémoire les métis et blancs n'avaient pas été touchés. Il faudrait que je retrouve l'article. Pouet, toi qui es aussi un lecteur du Monde, ça te dit rien ?
Tu es allé sur mars?
le reverend
33507
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
samy dread
17422
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 18 ans
El Migo
24005
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
Tiens je suis en train de scanner une montagne de vieilles diapos de différents pays d'Amérique centrale et du sud.
C'est tout mélangé, manque le guide film de mon scanner, pas glop quoi.
Je viens de numériser celle là.
Le musée des momies à Guanajuato au Mexique.
tout un tas de gus avaient été enterrés dans un cimetière du coin à la suite d'une épidémie de choléra au XIXème siècle.
Des fouilles plus récentes ont permis de constater que nombre de cadavres s'étaient naturellement momifiés à cause de la composition du sol.
Donc, hop, musée, pesos, et roule ma poule.
Je me souviens qu'à la boutique du musée on pouvait acheter des tas de goodies plus glauques les uns que les autres, par exemple des sucettes momies pour les gosses.
J'imagine que ça existe encore.
C'est tout mélangé, manque le guide film de mon scanner, pas glop quoi.
Je viens de numériser celle là.
Le musée des momies à Guanajuato au Mexique.
tout un tas de gus avaient été enterrés dans un cimetière du coin à la suite d'une épidémie de choléra au XIXème siècle.
Des fouilles plus récentes ont permis de constater que nombre de cadavres s'étaient naturellement momifiés à cause de la composition du sol.
Donc, hop, musée, pesos, et roule ma poule.
Je me souviens qu'à la boutique du musée on pouvait acheter des tas de goodies plus glauques les uns que les autres, par exemple des sucettes momies pour les gosses.
J'imagine que ça existe encore.
Anonyme
17824
Citation :
des sucettes momies pour les gosses.
Les mexicains et la mort...
Je ne connaissais pas cette histoire, voilà ce que j'ai trouvé sur Wiki.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Momies_de_Guanajuato
Merci pour la découverte, El Migo.
Toujours en rapport avec le Mexique on a découvert récemment une fosse commune du 16ème siècle entre Mexico et Veracruz (à peu près), les scientifiques espèrent trouver ce qui a décimé une grande partie des mexicains précolombiens vers 1560. De mémoire les métis et blancs n'avaient pas été touchés. Il faudrait que je retrouve l'article. Pouet, toi qui es aussi un lecteur du Monde, ça te dit rien ?
le reverend
33507
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Pouet il ne lit que la rubrique œnologique dans Le Monde. 
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
17824
T'inquiète, d'ici quelques jours y'aura une série qui réveillera le Pouet et il n'y sera pas question de pinard... 
Chuquicamata, plus grande mine de cuivre de la planète pendant des décennies, gloire et fierté du Chili. A ciel ouvert.
Déjà exploitée à l'époque inca, exploitée aussi dans le sens gauchisse jusqu'en 69. Un président de droite, Frei, en nationalise la moitié, Allende l'autre moitié en 70. Ce sera un des arguments de Kissinger pour lancer le coup d'état.
Pinochet s'empresse de ne pas la refiler aux gringos et crée la CoDelCo, Corporacion Del Cobre. Etre mineur à Chuquicamata c'est la garantie d'un salaire largement au dessus des critères chiliens, avec assurance maladie, un hôpital high-tech etc etc... Le rêve du prolo chilien, se faire embaucher à Chuquicamata et ainsi pouvoir s'acheter plein d'écrans plats et de micro-ondes sans le recours au crédit.
Chuqui, c'est son p'tit nom, se visite. Rencard en périphérie de Calama, à 15 bornes de la mine. Gratos. La CoDelCo est riche. On se retrouve dans un bâtiment moderne à la gloire de la mine après avoir réservé par téléphone, on s'attend à être 10... nous serons 50, de quoi remplir un autocar. Nous voilà accoutrés d'un superbe casque de chantier orange, d'une veste de chantier tout aussi orange avec de jolies bandes réfléchissantes. Selfies pour tous avant de monter dans le car... on dirait un carnaval où tout le monde aurait flashé sur le même Village People... Consignes de sécurité, c'est sévère. Arrivée à Chuqui. C'est gigantesque. Les chiliens ne se content pas d'exploiter le minerai, ils le transforment sur place et exportent ensuite des lingots de centaines de kilos à travers le monde...
Un cratère, 5 kilomètres de long, 3 de large et quasi un de profondeur.
Un seul arrêt au bord du trou, un mirador, on peut pas s'y balader à volonté dans le quartier, c'est dommage.
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Ça a pas l'air si grand que ça... sauf quand on compare la taille des camions de mine avec un camion normal, qu'on mate la taille des engins dans le trou...
Des boudins à 10000$ pièce, 5 patates le camion, 1000 litres de mazout toutes les 8 heures, une benne qui se goinfre ses 150 tonnes de caillasse tranquille:
Non, ce n'est pas la Moujikette, photo trouvée sur le net...
On traverse ensuite l'usine de traitement, craquage, séparation, concentration, filtrage... effrayant, usine gigantesque, des cuves d'acide sulfurique, des bassins de rétention de toutes les saloperies possibles, des tuyaux avec des têtes de mort partout. C'est flippant, ça fout les jetons... On se doutait bien que l'exploitation du cuivre, de la récolte à la cuisson finale, c'était pas de la cueillette aux champignons mais de le voir "en vrai" c'est le coup de cafard. Depuis je change plus une ampoule sans une petite larme, un regard sur ce fil de cuivre qu'était qu'un caillou tranquille au fond de son désert... Désert, Chuqui c'est aussi 2000 litres de flotte... à la seconde. Mais elle est recyclée à 90% nous dit Renato, notre guide. Ouais, je suis plus septique que la fosse où la flotte finira.
L'armée chilienne prélève sa dime sur le cuivre de Chuqui.
Chuquicamata est aussi le nom de la ville à côté de la mine. Ville abandonnée, ceinte d'un grillage. Je l'ai connue vivante. Elle a été évacuée du jour au lendemain sur ordre du gouvernement.
La suite au prochain épisode.
Chuquicamata, plus grande mine de cuivre de la planète pendant des décennies, gloire et fierté du Chili. A ciel ouvert.
Déjà exploitée à l'époque inca, exploitée aussi dans le sens gauchisse jusqu'en 69. Un président de droite, Frei, en nationalise la moitié, Allende l'autre moitié en 70. Ce sera un des arguments de Kissinger pour lancer le coup d'état.
Pinochet s'empresse de ne pas la refiler aux gringos et crée la CoDelCo, Corporacion Del Cobre. Etre mineur à Chuquicamata c'est la garantie d'un salaire largement au dessus des critères chiliens, avec assurance maladie, un hôpital high-tech etc etc... Le rêve du prolo chilien, se faire embaucher à Chuquicamata et ainsi pouvoir s'acheter plein d'écrans plats et de micro-ondes sans le recours au crédit.
Chuqui, c'est son p'tit nom, se visite. Rencard en périphérie de Calama, à 15 bornes de la mine. Gratos. La CoDelCo est riche. On se retrouve dans un bâtiment moderne à la gloire de la mine après avoir réservé par téléphone, on s'attend à être 10... nous serons 50, de quoi remplir un autocar. Nous voilà accoutrés d'un superbe casque de chantier orange, d'une veste de chantier tout aussi orange avec de jolies bandes réfléchissantes. Selfies pour tous avant de monter dans le car... on dirait un carnaval où tout le monde aurait flashé sur le même Village People... Consignes de sécurité, c'est sévère. Arrivée à Chuqui. C'est gigantesque. Les chiliens ne se content pas d'exploiter le minerai, ils le transforment sur place et exportent ensuite des lingots de centaines de kilos à travers le monde...
Un cratère, 5 kilomètres de long, 3 de large et quasi un de profondeur.
Un seul arrêt au bord du trou, un mirador, on peut pas s'y balader à volonté dans le quartier, c'est dommage.
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Ça a pas l'air si grand que ça... sauf quand on compare la taille des camions de mine avec un camion normal, qu'on mate la taille des engins dans le trou...
Des boudins à 10000$ pièce, 5 patates le camion, 1000 litres de mazout toutes les 8 heures, une benne qui se goinfre ses 150 tonnes de caillasse tranquille:
Non, ce n'est pas la Moujikette, photo trouvée sur le net...
On traverse ensuite l'usine de traitement, craquage, séparation, concentration, filtrage... effrayant, usine gigantesque, des cuves d'acide sulfurique, des bassins de rétention de toutes les saloperies possibles, des tuyaux avec des têtes de mort partout. C'est flippant, ça fout les jetons... On se doutait bien que l'exploitation du cuivre, de la récolte à la cuisson finale, c'était pas de la cueillette aux champignons mais de le voir "en vrai" c'est le coup de cafard. Depuis je change plus une ampoule sans une petite larme, un regard sur ce fil de cuivre qu'était qu'un caillou tranquille au fond de son désert... Désert, Chuqui c'est aussi 2000 litres de flotte... à la seconde. Mais elle est recyclée à 90% nous dit Renato, notre guide. Ouais, je suis plus septique que la fosse où la flotte finira.
L'armée chilienne prélève sa dime sur le cuivre de Chuqui.
Chuquicamata est aussi le nom de la ville à côté de la mine. Ville abandonnée, ceinte d'un grillage. Je l'ai connue vivante. Elle a été évacuée du jour au lendemain sur ordre du gouvernement.
La suite au prochain épisode.
le reverend
33507
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
chapolin
10536
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
AS j'ai bien apprécié ton post un peu plus haut sur ce qui s'est passé avec les pinochiens ... 
Anonyme
17824
Chuquicamata, la ville.
J'y étais passé en bus en 2003, halte rapide. J'avais été surpris par cette ville à moitié engloutie par le terril mais toujours en partie habitée. Certaines maisons déjà sous le terril, d'autres en passe de l'être. Il n'y avait pas grand monde dans les rues et cela sentait l'abandon programmé et contraint. Chuqui est récente, 1915, sa raison d'être était la mine, tout pour la mine. Théâtre, hôpital, stade. Sous administration d'une compagnie américaine puis nationalisée. Les ouvriers et mineurs dans le haut, les employés au milieu et les gringos en bas. La ville est en pente sur la colline qu'était à l'origine le site de Chuquicamata.
Le 1er Septembre 2007 ordre est donné d'évacuer, sans retour. Les habitants sont relogés à Calama, plus bas à 15 kilomètres. Le gouvernement paie 25% des nouvelles maisons du personnel. Calama se pare de nouveaux quartiers, des lotissements plutôt très corrects. Et aussi des centres commerciaux... Ils ont remplacé les bordels aux confins des quartiers des célibataires... si chers à Hernan Rivera Letelier. Chuqui est ceinte de grillages, sous haute surveillance vidéo et humaine. Le résultat est très étrange. Une ville abandonnée en parfait état. Les volets sont fermés mais on espère qu'une porte va s'ouvrir, une mémère se pointer, les mômes aller à l'école, les spectateurs sortir du théâtre, le stade s'enflammer après la branlée foutue à Pampa Union... Rien. Nous ne sommes autorisés à quitter le car qu'en de rares endroits, pas plus de 15 minutes et toujours sous la surveillance de Renato le guide officiel et des vigiles qui ont ouvert la porte d'enceinte.
La raison de l'abandon est la progression du terril qui finira par engloutir toute la ville... et qui risque de se vautrer en cas de tremblement de terre... discrètement Renato glisse qu'il y'a beaucoup d'arsenic et autres saloperies qui trainent dans l'air, la terre, l'eau. Encore quelques années et Chuquicamata sera entièrement recouverte. Dans quelques centaines ou milliers d'années ce sera le Pompéi Chilien.
Flood avec poteaux et fils.
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Ce serait pas mieux vu d'hélicoptère tous ces poteaux ?
Yann A.B.
J'y étais passé en bus en 2003, halte rapide. J'avais été surpris par cette ville à moitié engloutie par le terril mais toujours en partie habitée. Certaines maisons déjà sous le terril, d'autres en passe de l'être. Il n'y avait pas grand monde dans les rues et cela sentait l'abandon programmé et contraint. Chuqui est récente, 1915, sa raison d'être était la mine, tout pour la mine. Théâtre, hôpital, stade. Sous administration d'une compagnie américaine puis nationalisée. Les ouvriers et mineurs dans le haut, les employés au milieu et les gringos en bas. La ville est en pente sur la colline qu'était à l'origine le site de Chuquicamata.
Le 1er Septembre 2007 ordre est donné d'évacuer, sans retour. Les habitants sont relogés à Calama, plus bas à 15 kilomètres. Le gouvernement paie 25% des nouvelles maisons du personnel. Calama se pare de nouveaux quartiers, des lotissements plutôt très corrects. Et aussi des centres commerciaux... Ils ont remplacé les bordels aux confins des quartiers des célibataires... si chers à Hernan Rivera Letelier. Chuqui est ceinte de grillages, sous haute surveillance vidéo et humaine. Le résultat est très étrange. Une ville abandonnée en parfait état. Les volets sont fermés mais on espère qu'une porte va s'ouvrir, une mémère se pointer, les mômes aller à l'école, les spectateurs sortir du théâtre, le stade s'enflammer après la branlée foutue à Pampa Union... Rien. Nous ne sommes autorisés à quitter le car qu'en de rares endroits, pas plus de 15 minutes et toujours sous la surveillance de Renato le guide officiel et des vigiles qui ont ouvert la porte d'enceinte.
La raison de l'abandon est la progression du terril qui finira par engloutir toute la ville... et qui risque de se vautrer en cas de tremblement de terre... discrètement Renato glisse qu'il y'a beaucoup d'arsenic et autres saloperies qui trainent dans l'air, la terre, l'eau. Encore quelques années et Chuquicamata sera entièrement recouverte. Dans quelques centaines ou milliers d'années ce sera le Pompéi Chilien.
Flood avec poteaux et fils.
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Ce serait pas mieux vu d'hélicoptère tous ces poteaux ?
Yann A.B.
Anonyme
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