Le Pub de l'Amérique Latine
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Anonyme

Si comme moi vous adorez ce continent, êtes fascinés par ses cultures, sa géographie. Son football, sa musique, sa littérature, sa politique actuelle ou passée. Que vous la connaissiez ou non, que vous l'aimiez ou la détestiez.
N'hésitez pas à poster, même si c'est pour en dire pis que pendre...
Venez nous faire partager vos expériences de voyage, du Rio Grande au Cap Horn, en passant par le Sertao brésilien ou les cordillères.
Des sierras mexicaines au canal de Panama. Le sujet est aussi vaste que ce continent, et peut être aussi passionnant.
Si ça vous chante d'y aller, il se trouvera bien un Afien pour vous filer quelques tuyaux...
Bienvenue.

Dr Pouet

Sinon message de mon frérot :
Hello Frero,
On est alle à Pulocayo, ville quasi fantôme conseillée par ton copain. Alors autant dire qu'on était les seuls touristes, ça n'attire pas les foules ce genre d'endroit.... on a adoré, c'est irréel, surréaliste, et la vue en bus sur le salar magique. J'ai fait des photos de ce village comme aucun autre, et te les enverrai à notre retour. Ça fera des souvenirs pour ton copain conseiller

Anonyme

Props, merci pour tes encouragements...

Comment j'ai découvert Pulacayo... en 99, je quittais Uyuni pour aller sur Potosi avec le bus du matin. Une longue côte sur une route en terre et caillasse, et arrivé à un virage à droite vue sur la cordillère, le désert et à gauche du bus cette ville à l'abandon, des locos... Je me suis dit, je reviendrais, purée ça va me plaire.
Ca faisait le deuxième endroit où je pensais que je n'en avais pas fini avec cette région. En 2003 je suis revenu. Et là j'y suis allé à Pulacayo. Et aussi à Ollagüe, village frontalier entre Chili et Bolivie, l'autre coin où quoiqu'il arrive je voulais aller, la gare, les volcans fumants. Putain, ce que c'était beau.

Anonyme

Je suis dans un endroit très sombre, mais je veux du détail, que la rouille ressorte, et en prime je ne veux pas que l'extérieur soit carbonisé ou trop flou (genre midi sous les tropiques), garder une bonne profondeur de champ, de 60 cm à tout casser à l'infini. Flash obligé, tout manuel. 2 mois d'attente avant de voir le résultat.
Mais je trouve que je me suis pas mal débrouillé.
Dommage que le tirage qui est de bonne qualité soit beaucoup plus grand que le scan. Il manque 4 cm sur le haut et le bas et 4 cm sur un côté. Déjà postée...

Pour d'autres photos de Pulacayo, utilisez l moteur de recherche d'AF.

M'enfin, doit y en avoir encore une bonne centaine qui traine à la maison.

sqoqo

Textes et photos bien sûr.

Dr Pouet


stratvinc

jolies photos Tex
il y a une envie de voyage Chili Argentine qui commence à germer dans mon esprit et ce ne sont pas tes photos qui vont calmer les choses

bon c'est pas pour tout de suite
en général c'est un grand circuit tous les 2 ans et tu n'es pas sans savoir que celui de l'année prochaine est déjà enquillé

Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !

Anonyme

La Patagonie Argentine, à part la Terre de Feu, je ne connais pas. Côté chilien je connais mieux, surtout les parties en bateau. Ca se mate bien. Rate pas le Cap Horn. Je l'ai pas fait, comme d'hab' je m'étais dit je reviens bientôt, mais mon patron de l'époque a revendu sa boite à une multinationale et là le côté "je pars 3 mois cet hiver" ça passait vraiment plus du tout. Putain, j'en étais à même pas à 80 bornes.

Pour le Horn, pars plutôt de Puerto Williams côté chilien, y'a rien à y foutre, c'est génial. Les bateaux se chopent au club nautique à l'ouest de la ville, en 2003 fallait compter aux alentours de 1000$ pour pas loin d'une semaine. Les départs sont fonction des prévisions météo. Ushuaia c'est Disneyland. Sauf l'arrière pays qu'est magnifique. J'ai eu le bol d'avoir rencontré un couple d'argentins qui me l'a fait visiter toute une journée en bagnole, à pince, avec le soir un barbecue de côtelettes de mouton. Miam...
Si t'hésites trop tu m'envoies l'oseille, je fais la Patagonie Argentine et un saut au Horn.

Au nord, c'est pas loin d'où est le frère de Pouet. Disons qu'en 3 grosses semaines y'a moyen de se faire un trajet qui irait de Salta en Argentine au désert d'Atacama, à Lauca, en passant par le sud bolivien, Uyuni. Altiplano, déserts, volcans, lacs salés...
Idem si t'hésites, je me fais le trajet de Lauca au Chili jusqu'au Sajama en Bolivie, direction Tarija et Tupiza, passage en Argentine vers Salta. Merci à toi.

stratvinc

y'a pas Tex si vraiment ça le fait dans un futur que j'espère pas trop éloigné
je manquerai pas de revenir vers toi pour être sur de ne pas louper les bons plans

Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !

Anonyme

je manquerai pas de revenir vers toi, avec une basse St Blues ramenée de Memphis, pour être sur de ne pas louper les bons plans
Vraiment ça me touche...


stratvinc


Guitariste un jour ,Guitariste toujours
je confirme il avait bien une putain de strat avec un putain de son !

dana12

Un copain, grand cycliste devant l'éternel (il ne voyage quasiment qu'à vélo) a fait 5-6 mois entre Chili et Argentine de Santiago à la Patagonie et en remontant aux chutes d'Iguazu. Dans le suivi de son trip (ses petits reportages photos, mais rien à voir avec la qualité de celles de Tex), j'ai vraiment kiffé l'extrême sud !
Une photo prise sur le net : le Cerro Torre est ce doigt de granit au fond à droite de la chaîne!

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
[ Dernière édition du message le 19/11/2016 à 09:29:48 ]

Vickibaum


Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

Anonyme


4200 bornes ça fait du tropique du Capricorne jusqu'à l'entrée de l'Antarctique.
Pour les nostalgiques d'Allende ce sera la déception. A de rares exceptions les gens n'en parlent pas, sauf s'ils ont été victimes de Perrochet (jeu de mot entre perro=chien et Pinochet, trouvé graffité sur un mur à Santiago). Santiago est une capitale très sympa. Polluée mais elle a un je-ne-sais-quoi auquel on s'attache. L'ambiance de ses cafeterias populaires de l'Alameda, ses coins populeux entre le Mapocho et la Plaza de Armas. Valparaiso, la frondeuse détestée par Perrochet et ses sbires, ses collines, ses restes d'ambiance portuaire, ses restos popus vers le port.
Si vous rêvez du Chili, je me répète, 2 écrivains excellents: Hernan Rivera Letelier pour l'Atacama et Francisco Coloane pour la Patagonie. Oubliez Bruce Chatwin, Coloane c'est la Patagonie par un type du coin, marin, gaucho et grand connaisseur des légendes locales, vous apprendrez à connaître le caleuche.

dana12

Je viens de trouver la bibliographie sur wiki
Cap Horn (Cabo de Hornos, 1941), recueil de nouvelles.
Le Dernier mousse (El último grumete de la Baquedano, 1941)
La Tierra del Fuego se apaga (1945)
Le Golfe des peines (Golfo de Penas, 1945), recueil de nouvelles.
Antartida (Los conquistadores de la Antártida, 1945)
La Terre de Feu (Tierra del Fuego, 1956)
Viaje al Este (1959)
Le sillage de la baleine (El camino de la ballena, 1962)
El Témpano de Kanasaka (1968)
El chilote Otey y otros relatos (1971)
El Guanaco (Rastros del Guanaco blanco, 1980)
Crónica de India (1983)
Le Passant du bout du monde (Los pasos del hombre, 2000)
Naufrages (Naufragios, 2000)
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

Anonyme


TOUS !
El Guanaco, recueil de nouvelles, dont on s'aperçoit très vite que ça forme un tout, que chaque nouvelle est reliée à une autre. Le plus en rapport avec le Grand Sud indigène, ses légendes surtout.
Tout comme Rivera Letelier pour le nord chilien, y'a rien à jeter chez Coloane.
J'aime tellement que j'en ai acheté des éditions chiliennes.
De mémoire:
Le dernier mousse, son enfance chilote (l'île de Chiloe), comment il est devenu marin.
Tierra del Fuego, c'est la vie des gauchos de l'extrême sud, comment châtrer un mouton avec les dents...
Cap Horn, devinez...
Chaque Coloane traite d'un sujet où le Grand Sud est toujours présent avec à chaque fois sous un angle différent, la vie à terre, le marin, l'explorateur etc etc...
Le Golfe des Peines... le seul passage en mer ouverte des canaux de Patagonie Chilienne, très maritime. C'est les 40èmes rugissants, ils me furent vômissants.
El Chilote Otey, les légendes très nombreuses de Chiloe.
Coloane c'est pour ceux qu'ont envie de grands espaces, de légendes cap-horniennes, de gauchos nostalgiques solitaires.
Putain, tu me donnes envie de relire l'intégrale. Il a très peu écrit, heureusement... ou malheureusement.
Petite précision, Coloane fut marin, gaucho, journaliste, baleinier... Les histoires sont très souvent issues de ses propres expériences. Un géant des lettres latino-américaines, et je parle pas que de son mètre 95 et de ses 100 kilos...
L'esprit d'aventure de l'œuvre de Coloane a amené certains critiques européens a le comparer à Melville, Verne ou Conrad4, d'autres le considérant comme un Jack London d'Amérique du Sud5.
Pas mieux.
C'était aussi un pote d'Allende et Neruda, c'est lui qui prononce l'oraison funèbre de ce dernier lors de l'enterrement devant les militaires perrochetistes.
En 99, je suis allé à Quemchi, son village natal sur Chiloe. Pluie battante d'automne, il commençait à faire nuit, j'ai failli rater le bus pour Castro... Je suis rentré à la pension, la taulière me demande ce que j'ai fait de ma journée, je lui réponds Quemchi, elle me dit "ah, le village de Don Francisco Coloane"... On lisait toute son admiration pour Coloane dans ses yeux. Et moi j'avais foutu les pieds à Chiloe juste à cause de lui aussi.
Quels souvenirs cette pension qui payait pas de mine...


Vickibaum

Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !

Anonyme


Ce qui me vient en tête à la mort de Castro ? En dehors de ce qu'on connait par la presse, des rencontres avec 2 personnages.
Pierre Kalfon, biographe du Che, ancien correspondant du Monde à Santiago à l'époque Allende, diplomate, auteur de documentaires sur le Che en Bolivie avec Benigno, compagnon de la première heure de l'épopée castriste dans les sierras cubaines.
Et justement Benigno...
Une soirée à causer de la révolution cubaine. Putain les anecdotes sur Fidel et le frangin. L'importation de vaches suisses pour la fabrique de fromage genre Comté sous les tropiques, la ferme climatisée version alpages.
Pis plein d'autres histoires.
[ Dernière édition du message le 26/11/2016 à 08:07:55 ]

Anonyme


Sacré personnage le Benigno. Je vous raconterai ça plus tard.

dana12


Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

Anonyme

Entre Mélenchon:
Fidel ! Fidel ! Mais qu'est-ce qui s'est passé avec Fidel? Demain était une promesse. Fidel ! Fidel ! L'épée de Bolivar marche dans le ciel.
Fidel et Bolivar partageaient le même goût pour l'absence de démocratie...

Et Ménard qui se réjouit de sa mort, venant de la part d'un facho, non merci je ne publie pas son tweet...
Si on replaçait Fidel dans son contexte historique, social, géographique, l'Amérique Latine, les USA toussa quoi...
On va remonter loin, l'Amérique espagnole jusqu'au début du 19ème siècle, la doctrine de Monroe qui fait des continents américains une chasse gardée des USA (1823 de mémoire) alors qu'au début elle n'était qu'une volonté de maintenir les colonisateurs loin des continents. A noter que cette doctrine ne s'est jamais appliquée aux petites Antilles, pas assez riches, trop de "nègres" ?
Une Amérique hispanophone qui réclame ses indépendances entre grosso modo 1810 et 1825. Une Amérique espagnole divisée entre 2 élites dirigeantes, l'une "criollo" c-a-d née aux Amériques, non métissée mais déjà plus américaine qu'espagnole et une élite purement espagnole de "souche" composée de ministres, gouverneurs, fonctionnaires, militaires pour qui un poste outre-mer n'est qu'un moyen de gagner du fric au plus vite.
L'Espagne qui barre en couilles réclame du fric pour lutter contre Napo, refus des élites et du peuple Latino-Américains, comme en plus la mode est aux révolutions, des US à la France...
Seule Cuba ET les Philippines restent attachés à la couronne espagnole. Je parle des Philippines cause que leur histoire est étroitement liée à l'Amérique Latine, surtout au Mexique... Ouais, enfin là je vais peut être pas remonter à Cortès non plus, hein...

19ème siècle, les US piquent des territoires au Mexique, Californie, Texas, Nevada, New Mexico, Colorado.
Les US s'amusent à envahir selon leurs besoins et envies l'ensemble de l'Amérique Centrale, particulièrement le Nicaragua... Tiens, USA-Nicaragua, ça vous rappelle rien ? Sandinistes, contras, toussa...
Petit rappel, l'expression "république bananière" vient des pays d'Amérique Centrale où étaient implantées les grandes compagnies bananières gringas qui entretenaient un semblant de démocratie (quand il y en avait) en ayant chacune leur parti politique à leur solde. (Le pape vert ou Monsieur le Président de Miguel Angel Asturias)
1898, "indépendance" de Cuba et des Philippines qui deviennent des arrière-cours des USA. Ca c'est pas fait dans la joie mais grâce à une guerre menée par les USA.
Cuba devient le bordel des US, le royaume de la mafia gringa, des dirigeants corrompus, fantasques, sanguinaires, ubuesques, adoubés par les USA.
Bref, tout ce salmigondis pour mieux comprendre Castro, il n'est que la résultante de l'histoire mouvementée entre US et Latinos. Son affiliation au bloc de l'Est... Comique, ce n'était que le seul moyen de se préserver d'une invasion américaine, d'avoir du pognon en échange d'un superbe vue soviétique sur le territoire américain... Au lieu des communistes soviets on aurait eu les admirateurs moldo-valaques des petits hommes verts martiens qu'il se convertissait aussi sec. J'en dirais pas autant de Guevara qui lui adhérait au PC guatémaltèque dés le début des années 50 et qui fuit le coup d'état de la CIA de 54 contre Jacobo Arbenz (démocratiquement élu et qui veut s'en prendre aux compagnies bananières). Coup d'état qui sera longtemps considéré par les US comme l'exemple à suivre, cf le Chili.
Bref Castro n'est que la conséquence de la politique US, du mépris anglo-saxon pour tout ce qui n'est pas leur, Castro est celui qui restera pour nombre de latinos, malgré ses excès anti-démocratiques, celui qui osa défier l'Empire US, le foutre à sa place. La guerre froide n'a fait que le servir, l'homme fut un habile politicien. Tout sauf le sombre crétin habituel sous ses latitudes. C'est pas Bébé ou Papa Doc.
Pour toutes ces raisons Castro ne sera jamais vraiment détesté sur le continent. Je dis pas que les cubains n'en ont pas marre des frangins, au bout de 57 ans...
Donc juger Castro juste en fonction d'une approche pro ou anti communiste relève soit d'une méconnaissance ou de mauvaise foi complète de son-ses histoires soit d'une ignorance crasse des continents américains.
Quoi, tout ça pour ça... ben oui ce que j'entends, je lis depuis ce matin au sujet de Castro et Cuba est affligeant de banalité, d'ignorance. Un peu comme si moi je prétendais vous parler de physique cantique en sumérien de la haute époque...
Je viens de lire les réactions des divers présidents latinos, peu de joie à la mort de Castro. Même le conservateur Mexicain ne se réjouit pas. Je préfère ne pas parler des guignols Maduro et Ortega...
On peut ne plus aimer Castro et rester de gauche, si, si...


[ Dernière édition du message le 26/11/2016 à 12:18:02 ]

dana12

Un peu comme si moi je prétendais vous parler de physique cantique en sumérien de la haute époque...
J'aime bien l'expression "physique cantique" !!!

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

samy dread

je lis depuis ce matin au sujet de Castro et Cuba est affligeant de banalité, d'ignorance.
c'est hélas le cœur de métier des journaleux et politiciens : parler de tous les sujets sans les connaitre, mais sans que ça se remarque. On apprend tous ça à l'école dès le collège, avec les fameuses rédactions des cours de français
Non je ne mettrai pas de pull
[ Dernière édition du message le 26/11/2016 à 15:17:37 ]

Anonyme

On oubliera volontairement ou non qu'une radicalisation des rouges viendra de la guerre que les capitaleux leur a déclaré.
La plus connues le vietnam
[ Dernière édition du message le 26/11/2016 à 15:30:48 ]

Dr Pouet


Vickibaum

Moi j'aimais bien Fidel et surtout, je suis tombé amoureux du Cuba de Fidel.
Pauvre certes mais terriblement humain et attachant.
Et puis à Cuba tout les enfants sont scolarisés (avec l'uniforme moutarde et blanc) à égalité, l'accès aux soins y est réel avec une médecine beaucoup fondée sur l'utilisation des ressources de l'ile puisqu'il y avait embargo.
Bon question culture, Castro a jeté aux Orties la musique cubaine qui se jouait dans les boites sous Batista et qui a ressuscité naturellement, mais il créée les écoles de sports et de danses dont certaines sont les meilleures du monde comme l'école de boxe cubaine.
Attention tout n'était pas parfait dans le Cuba de Fidel (loin s'en faut) mais franchement, je ne sais pas si c'est la nostalgie, on va surement regretter quelque chose.
Un guitariste et sa guitare c'est parfois la rencontre de deux manches.
Quand on a rien a dire on peut toujours le dire en chantant !
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