Le troquet du Parigot
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Malheureusement, j'ai pas de 'tofs, c'est à la base strictement interdit et j'ai pas pensé à négocier avec mon pote (je lui demanderai à l'occasion).
Le truc le plus frappant en fait c'est qu'il y a des petites portes et couloirs cachés partout et que tout le théâtre est distribué autour des escaliers et coursives qui entourent la grande salle (nommée Richelieu), le bâtiment est un immeuble rectangulaire mais organisé autour d'une demi-lune. L'espace est très contraint. C'est vraiment labyrinthique, et il y a un contraste entre la simplicité d'accès du spectateur et les innombrables chemins qui en constituent les coulisses, les salles annexes et les ateliers. Ça fait très théâtral évidemment mais ça me faisait penser à Maurice Leblanc aussi...
Alors, j'ai principalement vu les ateliers qui s'occupent des costumes. C'est dans une aile du bâtiment, sur plusieurs étages, dans des salles qui ont l'air d'être agencées de manière délirante (genre des cubes mais pas côte à côte, ils se chevauchent et s'ouvrent les uns sur les autres, des fois du haut vers le bas, ce qui n'empêche pas que l'espace est ultra optimisé). Ces ateliers sont divisés en deux : un espace pour les costumes masculins (qu'ils soient portés pas des hommes ou non) et un pour les féminins. Ensuite, c'est comme dans une usine, chacun a une tâche spécifique à faire : les costumiers (conception) et les modistes (tout ce qui va sur la tête), très classes. Les lingères et repasseuses, plus gouailleuses (qui remettent en état et repassent les costumes après chaque répèt'), elles ont des fers à l'ancienne de toutes les tailles et un four pour les faire chauffer, la moindre collerette doit être amidonnée et repassée avec un fer long et rond pour qu'elle tienne la bonne forme sinusoïdale
. Les habilleuses, la régie costume...
J'ai vu aussi l'atelier des accessoiristes, avec les couteaux à lames rétractables, les recherches pour fabriquer de la fausse merde ou de la fausse boue. On m'a montré un petit agneau, genre peluche, mais fabriqué à partir de matériel venant d'Ikea (). Ce sont les techniciens qui ont l'air de se poiler le plus.
J'ai aussi vu les cintres dans les coulisses à côté de la scène, tout ce qui fait monter et descendre des décors suspendus, des machins de plusieurs centaines de kilo des fois, qui peuvent descendre de 20 ou 30 m de haut en une ou deux secondes ou bien de façon quasi imperceptible. C'est évidemment informatisé mais quand même piloté par de petits boîtiers. Sans décor, le fond de la scène est vrai bordel de câbles, cordes, planches, ouvertures.
J'ai vu la régie son et les loges des sociétaires qui ont l'air toutes petites et les unes à côté des autres.
Des salles de répétition, soit à l'ancienne pas loin de la scène, avec une marqueterie de ouf et des peintures en trompe l’œil magnifiques, soit modernes en sous-sol, sous les colonnes de Buren.
Enfin, le dernier truc frappant, c'est que tout autour de l'administration, des peintures, des sculptures et des photos représentent des mises en scène et des comédiens célèbres ou qui ont marqué l'histoire de la Comédie.
le reverend
33470
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
En revanche c'est plutôt ancien comme appart' non ? Même la vue de la fenêtre est en N&B... 
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Anonyme
17824
C'est quoi ta notion d'ancien ? 
[ Dernière édition du message le 26/02/2019 à 17:50:55 ]
le reverend
33470
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
Point-virgule
6648
Je poste, donc je suis
Membre depuis 19 ans
Citation de Maya :
@Joeko. Purée, classe la visite de la Comédie Française. Tu m'étonnes que ça doit être impressionnant.
Tu serais pas un peu courageux pour nous raconter ?
Malheureusement, j'ai pas de 'tofs, c'est à la base strictement interdit et j'ai pas pensé à négocier avec mon pote (je lui demanderai à l'occasion).
Le truc le plus frappant en fait c'est qu'il y a des petites portes et couloirs cachés partout et que tout le théâtre est distribué autour des escaliers et coursives qui entourent la grande salle (nommée Richelieu), le bâtiment est un immeuble rectangulaire mais organisé autour d'une demi-lune. L'espace est très contraint. C'est vraiment labyrinthique, et il y a un contraste entre la simplicité d'accès du spectateur et les innombrables chemins qui en constituent les coulisses, les salles annexes et les ateliers. Ça fait très théâtral évidemment mais ça me faisait penser à Maurice Leblanc aussi...
Alors, j'ai principalement vu les ateliers qui s'occupent des costumes. C'est dans une aile du bâtiment, sur plusieurs étages, dans des salles qui ont l'air d'être agencées de manière délirante (genre des cubes mais pas côte à côte, ils se chevauchent et s'ouvrent les uns sur les autres, des fois du haut vers le bas, ce qui n'empêche pas que l'espace est ultra optimisé). Ces ateliers sont divisés en deux : un espace pour les costumes masculins (qu'ils soient portés pas des hommes ou non) et un pour les féminins. Ensuite, c'est comme dans une usine, chacun a une tâche spécifique à faire : les costumiers (conception) et les modistes (tout ce qui va sur la tête), très classes. Les lingères et repasseuses, plus gouailleuses (qui remettent en état et repassent les costumes après chaque répèt'), elles ont des fers à l'ancienne de toutes les tailles et un four pour les faire chauffer, la moindre collerette doit être amidonnée et repassée avec un fer long et rond pour qu'elle tienne la bonne forme sinusoïdale
. Les habilleuses, la régie costume...J'ai vu aussi l'atelier des accessoiristes, avec les couteaux à lames rétractables, les recherches pour fabriquer de la fausse merde ou de la fausse boue. On m'a montré un petit agneau, genre peluche, mais fabriqué à partir de matériel venant d'Ikea (
). Ce sont les techniciens qui ont l'air de se poiler le plus.J'ai aussi vu les cintres dans les coulisses à côté de la scène, tout ce qui fait monter et descendre des décors suspendus, des machins de plusieurs centaines de kilo des fois, qui peuvent descendre de 20 ou 30 m de haut en une ou deux secondes ou bien de façon quasi imperceptible. C'est évidemment informatisé mais quand même piloté par de petits boîtiers. Sans décor, le fond de la scène est vrai bordel de câbles, cordes, planches, ouvertures.
J'ai vu la régie son et les loges des sociétaires qui ont l'air toutes petites et les unes à côté des autres.
Des salles de répétition, soit à l'ancienne pas loin de la scène, avec une marqueterie de ouf et des peintures en trompe l’œil magnifiques, soit modernes en sous-sol, sous les colonnes de Buren.
Enfin, le dernier truc frappant, c'est que tout autour de l'administration, des peintures, des sculptures et des photos représentent des mises en scène et des comédiens célèbres ou qui ont marqué l'histoire de la Comédie.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Visite super géniale, manifestement 
xbassman_K
5499
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
Marrant ça !
J'ai fait plus ou moins la même expérience à l'opéra Garnier il y a presque 30 ans, ça m'a tellement impressionné que je saoulais tout le monde avec ça pendant des mois !
J'ai fait plus ou moins la même expérience à l'opéra Garnier il y a presque 30 ans, ça m'a tellement impressionné que je saoulais tout le monde avec ça pendant des mois !
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Anonyme
17824
Joeko, superbe ta visite, un grand merci pour le partage.
Un peu de littérature. Je viens de finir ça:
Ce que ça me gonfle ces bandeaux de merde... Peu importe. Superbe bouquin. Le Paris d'avant Haussmann, des petits métiers à la con, réveilleuse, éleveuse de fourmis, loueuse de sangsues et tout un tas de métiers tous aussi "loufoques" les uns que les autres. C'est écrit sans chichi, c'est pas du Balzac. L'auteur s'attache à des personnages populaires mais qui ont réussi dans des branches comme faiseur de charbon pour chaufferettes. Quelques visites dans des bouges à alcool effrayantes. Dans les derniers chapitres une description pleine d'empathie pour un personnage dont je ne doute pas qu'il ait inspiré Blondin et Audiard pour le personnage de Gabin du "Singe en hiver"... Pas besoin d'être un amoureux de Paris pour apprécier ce bouquin, vraiment je me suis régalé.
Autant je me suis fait chier avec "Les grandes heures du Louvre" de Léon Paul Fargue autant là j'ai dégusté.
Je vous conseille le superbe "Rue des Maléfices" de Jacques Yonnet. On en avait déjà parlé avec Pouet.
Il me reste à lire "Les nuits de Paris" de Restif de la Bretonne et "La Bastoche" de Claude Dubois recommandé par mes libraires.
Tiens, amuzauto au taf. Hier je vois passer devant mon bureau une réplique en bronze à l'échelle 1 du génie de la Bastille. Il roulait pas vite le fenwick... Puis un cadre vide avec une étiquette dessus... Le Titien.
C'est moche les souterrains du Louvre mais parfois on voit des trucs sympas passer.
Un peu de littérature. Je viens de finir ça:
Ce que ça me gonfle ces bandeaux de merde... Peu importe. Superbe bouquin. Le Paris d'avant Haussmann, des petits métiers à la con, réveilleuse, éleveuse de fourmis, loueuse de sangsues et tout un tas de métiers tous aussi "loufoques" les uns que les autres. C'est écrit sans chichi, c'est pas du Balzac. L'auteur s'attache à des personnages populaires mais qui ont réussi dans des branches comme faiseur de charbon pour chaufferettes. Quelques visites dans des bouges à alcool effrayantes. Dans les derniers chapitres une description pleine d'empathie pour un personnage dont je ne doute pas qu'il ait inspiré Blondin et Audiard pour le personnage de Gabin du "Singe en hiver"... Pas besoin d'être un amoureux de Paris pour apprécier ce bouquin, vraiment je me suis régalé.
Autant je me suis fait chier avec "Les grandes heures du Louvre" de Léon Paul Fargue autant là j'ai dégusté.
Je vous conseille le superbe "Rue des Maléfices" de Jacques Yonnet. On en avait déjà parlé avec Pouet.
Il me reste à lire "Les nuits de Paris" de Restif de la Bretonne et "La Bastoche" de Claude Dubois recommandé par mes libraires.
Tiens, amuzauto au taf. Hier je vois passer devant mon bureau une réplique en bronze à l'échelle 1 du génie de la Bastille. Il roulait pas vite le fenwick...
Puis un cadre vide avec une étiquette dessus... Le Titien.C'est moche les souterrains du Louvre mais parfois on voit des trucs sympas passer.
le reverend
33470
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Electro-Phoenix
2178
AFicionado·a
Membre depuis 12 ans
Anonyme
17824
Ben ouais, à l'aérographe, ce que t'es ignare.
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