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Sujet Derniers films vus

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Sujet de la discussion Derniers films vus
Pour ma part ce w-e, c'est 'les invasions barbares' (d. arcand) et 'goodbye lenin!' (w. becker)

Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?

Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
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55271
Bon ben merci J-Master et Kosmix pour votre réponse. En fait c'est plutôt une incompréhension de ma part, mais pas un jugement...
En ce qui me concerne, ce type d'images ne m'est pas supportable. Si je tombe dessus dans un film ou autre, avant j'essayais de regarder, je sais pas trop pourquoi :noidea: , peut-être pour faire 'masculin' :volatil: , maintenant je ne fais plus aucun effort en ce sens, j'assume parfaitement mon écœurement, soit je détourne le regard, soit j'arrête de regarder l'écran d'une manière ou d'une autre quelque soit le contexte.
D'où ma question, et je préfère en rester là parce que je sens que c'est un sujet "clivant" :evil: du coup :boire:

[ Dernière édition du message le 15/09/2020 à 18:42:04 ]

55272
Personnellement, Lars Von Trier est un de mes réalisateurs préféré.
Techniquement il n'a rien a prouvé, cf les magnifiques scènes d'intro d'Antichrist (film que par ailleurs je n'ai pas trop aimé) ou de Melancholia.
Je trouve qu'il est celui qui dépeint le mieux l'âme humaine, ses faiblesses et sa complexité. Je n'ai jamais autant pleuré devant un film que devant Dancer in the dark. Et pourtant il se paye le luxe de se débarrasser de tout artifice, de se priver de moyens techniques via le Dogme 95, pour aller à l'essentiel et ça donne Dogville. Un hangar, quelques pots de peinture et il ne reste que l'essentiel, une mise en scène audacieuse et minimaliste, les personnages, la cruauté humaine, Kidman prise au piège magnifique, la profondeur des relations humaines saisies avec une acuité comme personne.
55273
Coeurs, de Alain Resnais

Au travers des histoires de 7 personnages, le film est une espèce de succession de scénettes où Resnais s'amuse à analyser l'amour sous toutes ses formes, et sous tous ses travers.

Un film très original dans sa conception, et d'excellents acteurs excellemment dirigés. Tout est réuni pour faire quelque chose de vraiment magnifique, mais je n'ai pas reussi à ne pas m'ennuyer profondément...
"l'année dernière à Marienbad" m'avait fait exactement le même effet: l'impression de passer à coté d'un truc essentiel du film, ou de ne pas le comprendre.
Je devrais louer Mon curé chez les ploucs, c'est peut-être plus accessible aussi.


55274
Citation :
Si l'horreur a effectivement toujours existé, aujourd'hui elle est devenue un sujet de divertissement et de détente.


C'était le cas au moyen-âge où l'exécution des peines (toutes les peines, de la plus légère à la plus lourde) étaient publiques. Les suppliciés l'étaient aux yeux de tous pour le plus grand bonheur des spectateurs qui pouvaient participer eux-même en lançant toutes sortes de choses aux condamnés.
Seule la question menée par les tribunaux ecclésiastiques était à huis clos. Le Seigneur rendait toujours la justice en public.

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Hors sujet :
Will je ne vais pas débattre sur le moyen-âge car je ne suis pas expert, j'ai juste visité un musée de la torture (Maison Forte de Reignac) et j'ai lu les petites fiches très détaillées sur la pratique de ces tortures dans le cadre de la loi. Ces tortures n'étaient d'ailleurs pas considérées comme telles à l'époque, mais comme l'exécution de peines en rapport avec le crime commis. Rien d'anecdotique je t'assure, tout était parfaitement bien organisé. Le but de cela était l'exemple du traitement réservé aux contrevenants afin de faire perdre aux gens toute envie de mépriser la loi, divine d'une part, et seigneuriale de l'autre. Certains seigneurs pendaient même régulièrement des gens (souvent pour des motifs totalement futiles) histoire de bien rappeler au peuple qui était le maître.
Je te conseille sur ce sujet la lecture d'un livre absolument formidable :
Dieu et nous seuls pouvons, de Michel Folco, livre historique qui inspira le film "Le bâtard de dieu".

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 16/09/2020 à 23:48:29 ]

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Chaque ville médiévale a son musée de la torture, ou presque... J'ai toujours trouvé cela suspect voire attrape touriste... :noidea:

Avant j'étais indécis, maintenant je n'en suis plus très sur...

Ken Smith Addict

 

[ Dernière édition du message le 17/09/2020 à 06:49:46 ]

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Hier, Call me by your name, de Luca Guadagnino

Eté 1983, quelque part en Italie Elio, 17ans, flirte, bouquine... et s'emmerde un peu.
Débarque Oliver, un poil plus âgé, qui devient pour lui comme ungrand frère, et un peu plus...

Tout simplement une des plus belles histoires d'amour que j'ai pu voir au cinéma!
J'avais détesté "la vie d'Adèle" qui semblait tourner en rond autour d'une espèce de volonté de vouloir expliquer au grand public ce qu'est l'homosexualité, sans y parvenir.
Mais Call me n'est pas un film sur l'homosexualité. C'est une complicité naissante entre deux personnes, qui se transforme en histoire d'amour d'une simplicité belle à pleurer. Une histoire où l'homosexualité n'est qu'un détail sans grande importance.

D'un point de vue plus "technique", casting impecable (Michael Stuhlbarg m'a tiré des larmes dans un rôle de Papa rêvé ! ), magnifique gestion de la lumière, et bande son aux petits oignons.
Je ne connaissais pas ni le réalisateur, ni les acteurs: encore des films à découvrir ! :bave:

[ Dernière édition du message le 17/09/2020 à 06:58:41 ]

55277
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Hors sujet :
kosmix : je ne nie absolument pas ni la torture, ni les exécutions au Moyen âge.
Seulement, il y a des choses auxquelles il faut prendre garde.
1- "le Moyen âge", c'est une période de 1000 ans. C'est très très loin d'être uniforme
2- le Moyen-äge souffre d'une image désastreuse d'âge sombre, barbare, donnée notamment par la Renaissance. On lui prête même des choses qui datent... de la Renaissance.
3- dès qu'on veut évoquer horreurs ou barbarie, on invoque le Moyen-Âge, le résumant au passage pour l'essentiel à ça. Pourtant, en matières d'horreurs, il y a quelques siècles qui n'ont aucune leçon à donner. Ni la Renaissance avec ses chasses au sorcière, son inquisition, ses guerres de religion, ses colonisations et les exterminations qui l'ont accompagnée, ni le 19ème siècle avec le développement du capitalisme (né à la fin du Moyen-Âge) et le sort fait aux populations laborieuses, ni le 20ème siècle avec ses exterminations de masse et sa guerre mécanique et industrialisée qui fait, au passage, plus de morts civiles que militaires.

[ Dernière édition du message le 17/09/2020 à 16:35:09 ]

55278
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Hors sujet :
En fait quantifier tout cela doit être assez difficile et pas forcément fiable. Pour ce qui est de l'horreur et de la barbarie je pense qu'elle a toujours été présente dans toutes les époques et toutes les société. La déviance criminelle, les maladies mentales, les persécutions etc. Cela fait partie intégrante de l'humanité. Enfin c'est comme ça que je vois les choses. Pour revenir au moyen-âge le fait que l'on parle d'obscurantisme est lié au monopole du savoir et de l'instruction détenus par le clergé, du coup la grande majorité de la population vivait dans l'ignorance et la superstition. Enfin bon on pourrait en discuter longtemps et on est bien HS.


Revu hier soir car on en a parlé récemment : Le Bruit des Glaçons. Encore un super film de Blier, avec des dialogues hallucinants et des acteurs qui portent le film comme des comédiens sur les planches. C'est magistral. J'avais oublié à quel point le personnage de Dujardin picolait dans ce film et c'est par hasard que je l'ai maté en buvant un délicieux Côte de Bergerac :mrg: il y a une scène ultime où son médecin lui demande où il en est au niveau de sa consommation d'alcool, s'en suit un long monologue explicatif pas piqué des hannetons :bravo:



Revu également : Les Chariots de Feu (ma copine est fan). Bon film, rien à redire, mais un thème (des sportifs britanniques qui participent aux JO de Paris en 1924) qui ne me fascine pas des masses...

Revu également : The Barber. Clairement pas le meilleur film des frères Coen mais pas le moins bon non plus. On se laisse agréablement porter par cette histoire, belle reconstitution de l'époque (1949), belle mise en scène (comme toujours avec Joel Coen) et une superbe image en noir et blanc (photographie magnifique). À noter la présence au casting de Scarlett Johansson qui à l'époque n'était pas encore la star d'aujourd'hui et qui devait avoir 16 ou 17 ans.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 18/09/2020 à 02:54:45 ]

55279
Blier, faut pas être déprimé pour mater ses films.
55280
Le bruit des glaçons tu peux le voir dans l'état le plus dépressif qui puisse exister, que tu iras quand même mieux à la fin: c'est quand même une magnifique ode à la vie ce film!

[ Dernière édition du message le 18/09/2020 à 06:40:13 ]