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Pour revenir au moyen-âge le fait que l'on parle d'obscurantisme est lié au monopole du savoir et de l'instruction détenus par le clergé

En grande partie vrai pour le bas Moyen-Âge. Pas tellement pour des questions d'idéologie (c'était pas un monopole édicté), mais d'organisation sociale : une partie du clergé était la seule classe disposant de ressources et de temps pouvant être consacrée à l'acquisition de savoirs.
Mais certains nobles aussi étaient des savants, des lettrés, des chercheurs.

Et puis, les mecs qui ont construit les cathédrales étaient pas franchement des ignorants non plus, bien qu'ils n'aient été ni moines, ni nobles. Aujourd'hui, on ne connaît toujours pas toutes leurs techniques.

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du coup la grande majorité de la population vivait dans l'ignorance et la superstition.

Oui, rien à voir avec aujourd'hui

Définit "ignorance". Quelqu'un qui ne sait ni lire ni écrire, mais est capable de te forger une épée de A à Z ou de gérer un domaine entier et sa population est-il un ignorant ?

Bref, tout ça mériterait un sujet. T'as raison. J'arrête.

Oui c'est passionnant comme discussion mais c'est sans fin. Je viens de commencer la lecture du Malleus Maleficarum (Le Marteau des Sorcières), mode d'emploi des inquisiteurs écrit en 1486, à la fin du moyen-âge donc, mais l'inquisition existait depuis déjà 250 ans (le livre fixe l'apogée de sa puissance au XIIIème siècle) et avant ça la chasse aux hérétiques était assurée par les évêques aidées ponctuellement par le clergé séculier. Bref tout cela est passionnant

AH bah moi désolé mais je préfère l'Antiquité

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mais l'inquisition existait depuis déjà 250 ans

L'inquisition est crée au XIIIè siècle dit Wikipedia, ce qui me semble cohérent avec mes souvenirs. Je ne
n'a pas toujours été le machin d'horreur et de tortures à tous vas qu'elle a fini par devenir, essentiellement en Espagne, et que l'histoire a retenu.
Elle a même été un progrès au début puisqu'elle a remplacé l'ordalie par un tribunal contradictoire.

le Malleus Maleficarum a été mis à l'index par l'église dès sa publication.

Citation :

le Malleus Maleficarum a été mis à l'index par l'église dès sa publication.

Je suis étonné, bon j'en suis encore à la présentation mais celle-ci est très complète et très documentée et tout d'abord le livre bénéficie de la bulle pontificale (mais j'ai vu dans un doc sur Arte qu'elle avait en réalité été contrefaite ou obtenue de manière détournée) mais il est clairement dit que l'ouvrage est utilisé non seulement par les inquisiteurs mais également par les juges des tribunaux civils. En outre tout un paragraphe est consacré au fait que ce livre fut "un succès en librairie" et a bénéficié de très nombreuses éditions en 1486-1520 puis 1574-1621, étant à ce titre un véritable best-seller dans grand nombre de pays de "l'Europe civilisée de l'Ouest" et a bénéficié d'une diffusion exceptionnelle pour l'époque.

Bon en fait je suis aller voir sur wikipedia et il semble qu'il ait été mis à l'index mais finalement cela n'a pas vraiment servi à quelque chose. Ça reste étonnant car l’Église en toute logique soutenait l'Inquisition.

L'église n'avait pas tout pouvoir, y compris en son sein. Elle n'était d'ailleurs pas monolithique et a été de tous temps traversée par des courants souvent farouchement opposés.

C'était d'ailleurs le but de l'Inquisition : unifier la pensée de l'église et lutter contre l'hérésie (c'est à dire toute interprétation religieuse n'entrant pas dans le cadre de l'idéologie choisie par les conciles et le gouvernement pontifical).
Elle n'avait pas non plus, contrairement à la croyance populaire, tout pouvoir sur les populations. Et pas seulement parce qu'elle devait aussi composer avec le pouvoir temporel.

Par exemple, l'église a toujours essayé de faire interdire les bains publics, lieux d'hygiène (les médiévaux se baignaient beaucoup... pour des questions d'hygiène, mais aussi parce que le bain était considéré comme un acte très compatible avec la religion (baptême, toussa...), mais aussi lieux de débauche, les servante y exerçant ayant la réputation de ne pas y vendre que des services de propreté.

Finalement, ce qui a réussi à tuer le bain (donc les bains publics) à la Renaissance, c'est suite au passage de la peste noire, la croyance apportée par la médecine que se laver débouchait les pores de la peau, permettant aux maladies d'entrer dans le corps.