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C'est exactement ce que Jodo explique dans le documentaire. Il avait réussi à avoir l'accord de Dali en lui disant qu'il serait payé une certaine grosse somme (je ne sais plus combien) chaque minute d'apparition à l'écran. Mais sans lui dire qu'il avait réduit ses scènes
kosmix
50636
AF, je suis ton père
Membre depuis 19 ans
Ce n'est pas ce que Jodo dit dans le documentaire 
(mais c'est vrai qu'il est légèrement mégalo sur les bords)
(mais c'est vrai qu'il est légèrement mégalo sur les bords)
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
Môssieur Jean
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AFicionado·a
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Will Zégal
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zekragash
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kosmix
50636
AF, je suis ton père
Membre depuis 19 ans
En fait le Dune de Jodorowsky était absolument irréalisable car totalement irréaliste. Déjà le budget requis aurait pu couler un gros studio américain (comme Cléopâtre en son temps), de plus Dali que Jodo souhaitait pour jouer l'empereur réclamait un cachet tellement astronomique que n'importe-quel producteur l'aurait refusé. Ensuite les limitations techniques de l'époque (pas d'images de synthèse, tout à l'ancienne, décors, maquettes et maquillages) ne permettaient absolument pas la mise en images du superbe storyboard de Moebius et des croquis de préproduction de Giger. Enfin Jodorowsky voulait faire jouer toute une palette de stars (Mick Jagger, Orson Wells et bien d'autres) qui ne travaillent pas bénévolement tant que là encore ça frisait la folie.
Les producteurs ont tous refusé ce film, ou plus exactement de le produire en l'état et surtout avec Jodorowsky aux manettes. En hommes d'affaires avisés ils ont vite repéré la folie du réalisateur et sa volonté de grandeur totalement irrationnelle. Je pense qu'ils auraient aimé faire le film mais sans lui
Quant à son fils il avait déjà joué dans plusieurs de ses films depuis tout petit où on le voit à poils dans je ne sais plus lequel. Le pauvre avoir un tel père n'a pas dû être facile, il a été embrigadé dans plusieurs des délires cinématographiques de son géniteur fou. Pour Dune, Jodo l'a envoyé en Asie où pendant 2 ans il a dû s'entraîner aux arts martiaux, notamment au maniement du sabre avec un Maître. Finalement pour rien.
Jodorowsky a bel et bien le talent du génie artistique (quoique perso c'est pas du tout ma came) mais on sent bien dans le documentaire qu'il est nombriliste et mégalo. Le mec sort quand-même sans broncher que lorsqu'il a finalement vu le Dune de Lynch (que ses amis l'ont poussé à aller voir) "j'étais soulagé, c'était complètement raté" en affichant un grand smile de satisfaction. Ce mec est nombriliste.
Toutes ces infos sont dans le film qui est vraiment à voir. Personnellement je n'aime ni le bonhomme ni ses films, mais ce documentaire est vraiment très très intéressant.
En complément, pour se faire un idée du personnage, de ses excès, de son auto-aliénation et de sa folie, regardez son film autobiographique La Danza de la Realidad (devinez qui joue le rôle de son propre père à l'écran) ça donne un très bon aperçu de sa "philosophie" et de sa "démarche artistique". Même si le film n'est pas réellement un transcription fidèle de sa vie (difficile de savoir ce qui est vrai de ce qui est fantasmé et sorti de son cerveau malade) ça reste une expérience plus que surréaliste dans les excès en tous genres et le n'importe-quoi d'une personne qui est convaincue d'être exceptionnelle.
Les producteurs ont tous refusé ce film, ou plus exactement de le produire en l'état et surtout avec Jodorowsky aux manettes. En hommes d'affaires avisés ils ont vite repéré la folie du réalisateur et sa volonté de grandeur totalement irrationnelle. Je pense qu'ils auraient aimé faire le film mais sans lui
Quant à son fils il avait déjà joué dans plusieurs de ses films depuis tout petit où on le voit à poils dans je ne sais plus lequel. Le pauvre avoir un tel père n'a pas dû être facile, il a été embrigadé dans plusieurs des délires cinématographiques de son géniteur fou. Pour Dune, Jodo l'a envoyé en Asie où pendant 2 ans il a dû s'entraîner aux arts martiaux, notamment au maniement du sabre avec un Maître. Finalement pour rien.
Jodorowsky a bel et bien le talent du génie artistique (quoique perso c'est pas du tout ma came) mais on sent bien dans le documentaire qu'il est nombriliste et mégalo. Le mec sort quand-même sans broncher que lorsqu'il a finalement vu le Dune de Lynch (que ses amis l'ont poussé à aller voir) "j'étais soulagé, c'était complètement raté" en affichant un grand smile de satisfaction. Ce mec est nombriliste.
Toutes ces infos sont dans le film qui est vraiment à voir. Personnellement je n'aime ni le bonhomme ni ses films, mais ce documentaire est vraiment très très intéressant.
En complément, pour se faire un idée du personnage, de ses excès, de son auto-aliénation et de sa folie, regardez son film autobiographique La Danza de la Realidad (devinez qui joue le rôle de son propre père à l'écran
) ça donne un très bon aperçu de sa "philosophie" et de sa "démarche artistique". Même si le film n'est pas réellement un transcription fidèle de sa vie (difficile de savoir ce qui est vrai de ce qui est fantasmé et sorti de son cerveau malade) ça reste une expérience plus que surréaliste dans les excès en tous genres et le n'importe-quoi d'une personne qui est convaincue d'être exceptionnelle.Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 04/11/2020 à 00:11:17 ]
Ipwarrior
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Je poste, donc je suis
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Will Zégal
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Will Zégal
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Frajean
2842
Squatteur·euse d’AF
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Citation de Will :
Hors sujet :Citation :de plus Dali que Jodo souhaitait pour jouer l'empereur réclamait un cachet tellement astronomique que n'importe-quel producteur l'aurait refusé
De ce que j'ai lu (et ça se tient), le temps d'apparition prévu de Daly était tellement bref que son cachet (compté à la minute) importait peu.
C'est exactement ce que Jodo explique dans le documentaire. Il avait réussi à avoir l'accord de Dali en lui disant qu'il serait payé une certaine grosse somme (je ne sais plus combien) chaque minute d'apparition à l'écran. Mais sans lui dire qu'il avait réduit ses scènes
Will Zégal
77275
Will Zégal
Membre depuis 23 ans
kosmix
50636
AF, je suis ton père
Membre depuis 19 ans
Revus avec toujours autant de plaisir, deux films musicaux, tous deux excellents et parfaitement maîtrisés, avec une identité visuelle très forte, quoique diamétralement opposés :
Phantom of the Paradise (Brian de Palma, 1974)
Control (Anton Corbjin, 2007)
Le premier est une variation sur le mythe de Faust, transposé dans le monde du showbiz des années 70. Fantastiquement kitch et très drôle, visuellement ébouriffant
Le second est un film très noir et dur sur Ian Curtis et sa courte mais intense carrière au sein de Joy Division. Superbes images à la photographie exceptionnelle dans un noir et blanc sublime et parfaitement maîtrisé, c'est un film forcément dépressif et sans issue.
Phantom of the Paradise (Brian de Palma, 1974)
Control (Anton Corbjin, 2007)
Le premier est une variation sur le mythe de Faust, transposé dans le monde du showbiz des années 70. Fantastiquement kitch et très drôle, visuellement ébouriffant
Le second est un film très noir et dur sur Ian Curtis et sa courte mais intense carrière au sein de Joy Division. Superbes images à la photographie exceptionnelle dans un noir et blanc sublime et parfaitement maîtrisé, c'est un film forcément dépressif et sans issue.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 08/11/2020 à 20:05:47 ]
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