Presque le même mais un peu différent : recréer le toucher d'un orgue sur un clavier de synthé.
Pour aller rapidement : sur un orgue dit "mécanique", la touche est reliée par une tringlerie, plus ou moins compliquée (on appelle cela un abrégé), directement à la soupape qui commande le passage (ou non) de l'air dans le tuyau. Sur un orgue "électrique" la touche actionne un électroaimant qui actionne la soupape (= toucher de synthé, très souple). Sur un système "électropneumatique", le touche actionne une électrovanne qui ouvre ou ferme le passage de l'air. Sur une machine Barker enfin, on retrouve peu ou prou le système mécanique: la touche est directement reliée à la soupape par un abrégé, mais un système pneumatique (le système Barker) "aide" le mouvement de l'ensemble, et donc assouplit le clavier.
Le doigté "mécanique" est, de loin, le touché préféré des organistes parce qu'il induit une réaction brute, 'immédiate' et 'sensible', avec la soupape.

De nombreux systèmes ont ainsi tenté de reproduire sur un clavier souple (de type synthé, sans aucune contrainte) le touché particulier de l'orgue mécanique.
Après bien des essais, il s'est avéré au final que le système le plus fiable et le plus approchant, tout en étant le moins cher, était constitué de deux simples bouts d'aimants, l'un collé sur la touche, l'autre, exactement dans l'alignement du premier, sur le châssis du clavier. Au repos, touche "levée", les deux aimants s'attirent et s'accolent l'un à l'autre. Lorsqu'on enfonce la touche, les aimants provoquent dans un premier temps une résistance nécessaire à leur décollage, puis une fois cette résistance dépassée, la touche s'abaisse sans effort. Ce double mouvement (résistance au départ, aucun effort ensuite) est ainsi à même de reproduire au mieux un toucher d'orgue mécanique.