Bagnole de merde land

Citation de : Chris Kazvon

Pucelle > tu as une ref de pneus hiver qui revient souvent dans ta sélection ?

Les Nokian D4 ?

En fait non. C'est plus pervers. Certains types de pneus se prêtent mieux à certains véhicules que d'autres.

Sur ma toute vieille Mitsubishi, j'avais des Michelin Winter Contact. Quand j'ai changé pour la grosse daube de Mitsubishi suivante, très content de mon ancien choix, j'ai opté pour le même type de pneu, malgré l'avertissement de mon monteur. Du coup, je me suis retrouvé avec une voiture instable et difficilement conduisible sur la neige. Ici, ce sont des Vredestein Snowtrac qui ont été la bonne pioche.

Et quand j'ai changé sur la Seat, je me suis fait recommandé (zut je sais plus). Mais des autres, qui sont, effectivement, une excellente monte pour cette voiture.

(Idem pour la Lexus RCF, ici, ce sont les Pirelli Sottozero qui sont souvent plébiscités bien que je soupçonne certains Bridgestone de pouvoir être également très adaptés mais à vérifier).

En fait, souvent les voitures sont développées autour d'un certains fabricant de pneu. Et elles sont, du coup, testées avec pneu X en hiver et Y en été. Si tu rechoppes les mêmes, tu finiras en général le comportement le plus adapté/sain pour un véhicule donné.

Petit essai aujourd'hui d'une voiture mythique et extrêmement adulée du monde de l'automobile, j'ai nommé...

... La Lada 2105.

Une voiture au design raffiné et réunissant le meilleur de l'ingénérie moderne. Une oeuvre d'art russe sur roue.

Nan je déconne, je n'ai pas essayé cette voiture aujourd'hui. En revanche, mon vieux père roulait avec cette 2105 quand j'étais tout petit. C'est mon premier souvenir automobile, je me souviens surtout du démarreur à manivelle... magique.

Non, aujourd'hui j'ai finit par craquer et acheter une voiture. Ca n'étonnera d'ailleurs personne me connaissant...

...mais il s'agit de la Lexus IS300 Sportcross. Oui, la première génération de IS, et en plus en break.

La IS, en soit, était une réponse de Toyota à la recette  qui devenait de plus en plus populaire de la "BMW série 3", mais avec un chassis plus axé maniabilité et la fiabilité japonaise en plus. La IS300, était, en plus, la tentative de Toyota de mettre des bourrins sous le capot, et la IS300 Sporcross, était Toyota qui faisait tout çà, mais en break.

Tout d'abord, notons que la voiture est remarquablement légère, soit 1'495 Kg, pour 215 chevaux et presque 218Nm de couple à 3'800tr, mais encorre un bon 195 Nm à 2'000 tr/min, ça rigole pas. Et oui, pour une raison inconnue, le chiffre sur la carte grise suisse est encore et toujours plus lourd que partout ailleurs et indique 1'605kg tous ronds.. allez savoir comment ils calculent. Ajoutons que Toyota ne rigolait pas non plus avec son annonce de chevaux ; car les modèles de cette génération ont tendance à avoir des puissances nettement sous-évaluées, le modèle de test ci-présent, étant entré à 230 chevaux dans la carte grise.

La ligne extérieure est une réussite et paraît toujours actuelle aujourd'hui. Une sorte de mi-racé avec un je ne sais quoi d'élégant dedans qui la met à part des ricers habituels. Je note que la tôle est très épaisse et me rappelle plutôt un véhicule militaire, avec un capot qui fait toctoc comme une porte de coffre-fort.

Pour la prise en main, tout est comme on l'imagine chez Lexus et comme je vous l'ai déjà dit. Je me répèterais inutilement et vous ferais perdre votre temps. En gros, c'est bien fait, c'est souvent très bien pensé, et c'est super super stable. Les places avant sont habitables, mais attention aux grands gabarits. Mes 1m95 arrivent très très proche du plafond et je ferai probablement des petites modifications pour résorber ce problème à moyen terme. Les places arrières sont plutôt habitables aussi et c'est un véhicule avec vraies 4 places (un enfant peut effectivement s'asseoir derrière le chauffeur). Le coffre est spacieux. La radio est bonne et les Hp's de bonne qualité sont répartis partout, on a même droit à ce que je crois être deux subs dans la partie coffre. Petite mension spéciale pour la présence d'un truc qui venait d'être inventé à l'époque, c'est le radar de recul, encore absent au moment de la LS400, mais présent ici. Tout ça est top moumoute. Mais, sur cette voiture, il y a un truc en plus, et ce truc n'est pas peu dire....

... et ce truc, vous l'aurez compris, c'est le 2JZ. Un moteur qui chez les amoureux de JDM, est devenu un culte, au point d'en devenir un meme sur internet (et aussi l'une des raisons principale de pourquoi ces voitures sont volées, un 2Jz bien conservé coûtant LA PEAU DES CO_ILLES.

Ce terme décrivant le six cylindre en ligne de 3L, qu'on trouve aussi sur la Toyota Supra et autres Altezza, et qui a été rendu immortel grâce à son utiliation de Bob Walker Texas ranger dans le navet cinématographique "Initial-Furious-D" (que j'appelle aussi "Bioman Tuning"). Sauf que sur la Lexus, il es sans turbo. Donc, pour un amoureux de belle motorisation, il y a un vrai intérêt ici. D'ailleurs, je pense qu'une fois que j'aurai roulé mes 150'000km avec cette voiture, je m'amuserai à monter la puissance à 450 chevaux roues, juste pour essayer. Je vous redirai de toute façon si ça se fait.

Le comportement de la voiture est bien planté. On sent d'où la génération 2 de Lexus IS vient. Les bruits de la route sont filtrés et tout est très calme à l'intérieur du véhicule, tant qu'on reste sous 3200 tours. Le moteur est sonnant, sans fausse note, rien ne vibre. Je noterai toutefois que la direction est plutôt lourde, c'est un point à surveiller pour ceux qui détestent celà. Un compromis étrange a été recherché dans son réglage, puisqu'il faut une grosse rotation pour tourner, mais le ressenti de la direction est plutôt directe. Si on met de côté le très bon filtrage du chassis, tu sens très bien ce qui se passe au bout de ton volant. Ca c'est plutôt pas banal.

Quand on dépasse 3'500 tours, la voiture commence à très très sérieusement avancer et on baigne dans une atmosphère "racing" marquée car le moteur a alors une voix très présente. Mais vraiment. J'ajoute que cette avancée se fait sans sur-dose ou à coups désagréables. Mais on sent qu'il y a de la réserve de fou et ça pousse énormément mais sans violence. Ca peut faire penser à une compète de bras de fer entre toi, et Schwarzenegger au mieux de sa forme phyisique dans sa jeune trentaine. C'est un peu ce qui se passe là.

Le comportement global est neutre, mais l'arrière de la voiture est joueur et le tout est facile à faire survirer au besoin, attention toutefois à la longueur de l'ensemble, ça va demander de l'entrainement.

La boite automatique 5 rapports réagit bien. Je note que le moteur roulotte gentiment à 2'800 tr/min sur l'autoroute à 120 km/h. C'est dans la moyenne de ce qui se fait aujourd'hui. En 2002, c'était vraiment bon.

On a la possibilté de changer les vitesses manuellement, grâce à des petits boutons intégrés dans le volant. Cette solution est, en fait, surprenante et bien pensée. Pas de palettes au volant ici, mais de simples boutons biens placés, par paires, sur chaque face du volant. Tu pousses, ça descend un rapport, tu tires, ça en monte un. C'est une approche F1 que je n'ai que très rarement vu appliquée ainsi.

Venons-en au point essentiellement mauvais de la voiture => sa consommation. Eh oui... il fallait bien vous y attendre. Moteur racing oui, indestructible aussi, mais qui tête ses 9 p_tains de litres au 100 kilomètres et 12 si on écrase un brin. Ca demandera donc un vrai budget essence.

Mot de la fin :

La Lexus IS300 est avant-tout une voiture de drift maquillée en break destinée au père de famille qui veut tromper les apparences sous des airs sages. Indestructible, rare, avec quelques aspects cultissimes, c'est une excellente voiture.