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Xavier Belmoufles chouettes coucous land

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Sujet de la discussion Xavier Belmoufles chouettes coucous land
Pour toi et rien que pour toi m'sieur Xav', un chouette thread où on pourrait parler avions, aéroplanes, coucous, zinc etc...



et je commence pour ce très bel engin



http://www.richard-seaman.com/Aircraft/AirShows/Vandenburg2004/Highlights/P40.jpg


rrrrrrrrrRRRRRRRRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAWWWWWWWWWWWWwwwwwwwwwwwffffffffffff....
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5651
Citation :
Je vois mal en France, un jeune, arriver tout cru dans un aéroclub en se targuant d'un bagage de 800 ou 1000 heures de vols simu maison


Non mais évidemment.

Il ne faut pas se targuer de rien du tout.

Mais ça peut nettement faciliter l’assimilation des trucs si on a déjà un paquet de connaissances théoriques.

Je connais un gars qui n’a jamais touché un avion réel, mais il sait déposer un plan de vol, connaît toute la phraséologie radio en français et en anglais, ainsi que toutes les règles IFR. Si jamais il se met à passer son PP, ben ça ira forcément un peu plus vite que quelqu’un qui ne connaît pas encore les mots : VOR DME PAPY ILS TMA LFBZ QNH QFE transpondeur strobe SID mélange plein petit pas VNE trim bille vent arrière base ATIS Alfa Bravo Charlie...
5652
Citation :
Alfa Bravo Charlie

d'ailleurs, je suis certainement pas le seul ici à connaître tout l'alphabet international ^^

Quand vous devez épeler au téléphone, vous utilisez ça ou les prénoms ? :-D

genre "avion"
vous dites "le A d'Anatole, le V de Valérie etc..."
ou
"le A de Alpha, le V de Victor, le I de India..." voire "Alpha Victor India Oscar Novembre" ?

Chris Kazvon

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Introduction à Hornresp et Tutoriels  -  Tutoriels Vidéo pour Room EQ Wizard

[ Dernière édition du message le 14/08/2020 à 00:49:35 ]

5653
PAPI, pas PAPY :oops2: avec I for India, pas Y for Yankee

Oui je suis d'accord avec pouet, j'ai aucune leçon de vol à mon actif mais j'ai un bagage technique et théorique capable de soûler beaucoup de monde à un dîner du mercredi soir
5654
Citation :
PAPI, pas PAPY :oops2: avec I for India, pas Y for Yankee

Désolé ! :D:


Citation :
Oui je suis d'accord avec pouet, j'ai aucune leçon de vol à mon actif mais j'ai un bagage technique et théorique capable de soûler beaucoup de monde à un dîner du mercredi soir


:mdr:
5655
Jav' > Vu la passion que tu voues à l'aviation, il est quasi surprenant que tu n'aies jamais envisagé d'apprendre à piloter.
5656
le-pub-des-gentlemen-3059308.jpg
livret de progression 1980

Le problème majeur avec le pilotage, c'est qu'il ne peut pas y avoir d'inné, tout n'est que de l'acquis.
Il y a eu pas mal de morts chez les défricheurs, et des enseignements en ont été tirés, et ces enseignements, il n'y a pas deux façons de les comprendre, ça passe fatalement par des instructeurs qui ont tous la même optique d'amener les candidats à pratiquer une activité somme toute dangereuse avec un minimum de risques. Un instructeur ne laisse aucune place à l'improvisation, et les 45 heures nécessaires à l’obtention d'un PPL pour une personne normalement câblée peuvent se transformer en 100 ou 150 heures pour quelqu'un qui a du mal à intégrer les flots d'infos qui arrivent durant l'instruction. D'ailleurs les graphiques sur les livrets de progression sont parlants, il n'y a rien de linéaire, il y a des hauts et des bas, et si un instructeur n'est pas là pour rectifier comme c'est le cas pour le pratiquant sur simulateur familial, aucune progression n'est possible. En fait, il n'y a aucune place à l'improvisation. La gestion de situations délicates vont être répétées 10/20/30 fois, jusqu'à ce que les solutions deviennent automatiques. L'instructeur est là pour retransmettre son savoir, si tu essaies de le bluffer avec un savoir issu d'un apprentissage de salon, il risque de vite te démontrer les limites de ton savoir et de tes capacités nerveuses !
5657
On est globalement d’accord.

En particulier au niveau de la mania, du repérage en navigation VFR, et plus encore au niveau de la gestion du stress, Flight Simulator apporte très peu à son utilisateur. C’est mieux que rien mais à peine.

Par contre il y a aussi un paquet de connaissances « théoriques / livresques » à apprendre, j’en ai donné quelques mots clés, et si un passionné d’aviation les connaît déjà, c’est quand même quelques heures de gagnées.

Quant aux instructeurs :

- indispensables oui on est d’accord

- tous bons et identiques : euh non, assez loin de là :mrg:


Il y a pas mal de cow-boys dans ce métier. Malheureusement.

[ Dernière édition du message le 14/08/2020 à 17:18:09 ]

5658
Citation de Javier :
j'ai aucune leçon de vol à mon actif mais j'ai un bagage technique et théorique capable de soûler beaucoup de monde à un dîner du mercredi soir


Tu es le Jacques Villeret de l'aéronautique ? :mrg:

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

5659

Il n'y a pas de cow-boy, mais différentes méthodes et approches pédagogiques. Tu as l'instructeur très posé et très calme, et un autre, le hurleur qui va t'amener à la faute et te ravager les tympans dans le casque avec le potar à fond à l'instant précis du déclenchement de la connerie. A l'époque, j'ai eu les deux types d'instructeurs et j'ai préféré nettement le second, y'a pas de temps morts, en une heure d'instruction, il t'a fait surchauffer le cerveau, tu as perdu un kilo, et tu vas cogiter grave jusqu'à la prochaine, c'est à dire le lendemain, parce que tu as mise en pratique de la leçon de la veille. Quand tu prends ta bagnole pour repartir, les automobilistes te klaxonnent pour te ramener à la réalité et tu t'aperçois que t'es en train de rouler à 20 km/h.
5660
Citation de kosmix :
Citation de Javier :
j'ai aucune leçon de vol à mon actif mais j'ai un bagage technique et théorique capable de soûler beaucoup de monde à un dîner du mercredi soir


Tu es le Jacques Villeret de l'aéronautique ? :mrg:


Ah je suis capable de faire dériver une discussion en moins de 3 minutes sur l'aéronautique.

A villaroche l'année dernière j'ai repris une guide bénévole qui expliquait que le P-51 Mustang basé sur place (Nooky Booky IV- F-AZSB) était de 1943. Je lui ai ressorti à peu près toute l'historique et le fait que c'était impossible qu'il soit de 43 :mrg:
5661
Citation :
Il n'y a pas de cow-boy


Bah malheureusement. Par exemple le commandant du vol commercial commencé au Canada, et terminé en vol plané aux Açores. S’il avait un peu mieux compris comment fonctionne un avion de ligne et quelle est la logique de la sécurité, ça lui aurait évité de faire de la merde, assez largement aveuglé par son propre égo. Idem pour le commandant du vol Rio - Paris (même si les entreprises impliquées sont loin d’être innocentes) : alias monsieur « j’ai vraiment pas peur des cunimb »...

Et parmi les instructeurs on en trouve aussi, et pas seulement parmi les instructeurs d’aéroclubs. Bref...

Mais heureusement il y énormément de pilotes qui sont beaucoup plus humbles. Et c’est infiniment mieux pour éviter les accidents.

[ Dernière édition du message le 14/08/2020 à 19:09:59 ]

5662
Citation de Malac :
le hurleur qui va t'amener à la faute et te ravager les tympans dans le casque avec le potar à fond à l'instant précis du déclenchement de la connerie.


Super l'apprentissage par le stress et l'agression, c'est bien connu c'est la meilleure chose à faire en pédagogie.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

5663
stop à la culture du vol

aujourd'hui je reste couché / tout a déja été fait / rien ne disparait / tout s'accumule (dYmanche)

5664
Il me semble que le vol qui s'est terminé en vol plané aux Açores est dû au fait d'une fuite carburant et le commandant de bord a plutôt bien géré la fin du vol non ??
Le Rio-Paris est un cas d'école qui prouve que si la majorité des appareils en vols arrivent à bon port, c'est grâce à la technologie embarquée et non pas grâce aux compétences de l'équipage.
Prenons l'exemple typique d'un vol de 10 heures en liner. Le pilote aux commandes va rouler, moteurs au ralenti, de l'aérogare, jusqu'à l'alignement. On ne peut donc pas encore parler de temps de vol. Pleine ouverture des gaz, le pilote garde l'axe de piste durant la course d'élan, ce n'est toujours pas du pilotage. Arrivé à la vitesse de rotation, légère impulsion pour arracher l'appareil. A partir de ce moment là, commence le temps de vol effectif. Rentrée du train, puis des volets, et dans la foulée, l'auto-pilot est obligatoirement engagé. Temps de vol effectif durant la phase de décollage, environ 4 minutes. Durant la phase de croisière, «  en gros «  seul bouton sera utilisé, pour modifier le cap pour évitement d'orages par exemple, tous les autres paramètres, caps, points tournants, altitudes diverses étant entrés dans l'ordinateur de bord : FMS qui gère le vol.
A l'arrivée, le pilote va réduire la puissance, changer de niveaux de vol plusieurs fois, sans toucher les commandes, changer de caps plusieurs fois sans toucher au commandes, grâce au bouton tracking de l'auto-pilot pour se mettre sur l'approche, le train sort, les volets, et le pilote prend les commandes pour la finale. Temps total de vol à l'arrivée, environ 5 minutes, le reste est du roulage.
Sur un vol de 10 heures, le pilote a les commandes durant 9 ou 10 minutes.
Sur le Rio-Paris, l'équipage devait avoir les commandes en vol pour la première fois de leur vie.
Ils avaient tous probablement passés avec succès les épreuves obligatoires sur simulateurs tout les 6 mois il me semble !!!! La réalité virtuelle montre son côté sombre sur des coups comme ça.
5665
y a pas eu une période à Air France où ils apprenaient plus aux pilotes à gérer le décrochage sous prétexte que "ça arrivera jamais l'avion le permettra pas" ?

P.S rapport aux cow boy:
Citation :
Un bon pilote est un vieux pilote

:)

Chris Kazvon

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5666
Citation :
Il me semble que le vol qui s'est terminé en vol plané aux Açores est dû au fait d'une fuite carburant et le commandant de bord a plutôt bien géré la fin du vol non ??


Non. L’essentiel du problème est de sa faute : il n’aurait jamais du mettre en relation les deux réservoirs car il a envoyé vers la fuite le contenu du réservoir du côté de l’avion où il n’y avait pas de problème. Ça ne sert à rien de doubler des équipements si c’est pour qu’un débile soit lui même la cause des points de panne uniques.
5667
Citation :
Sur le Rio-Paris, l'équipage devait avoir les commandes en vol pour la première fois de leur vie.

N’importe quoi.


Citation :
Ils avaient tous probablement passés avec succès les épreuves obligatoires sur simulateurs tout les 6 mois il me semble !!!! La réalité virtuelle montre son côté sombre sur des coups comme ça.

Ben en l’occurrence si ils avaient simulé cette panne, ils auraient peut-être eu une chance de comprendre ce qu’il se passait.


Citation :
y a pas eu une période à Air France où ils apprenaient plus aux pilotes à gérer le décrochage sous prétexte que "ça arrivera jamais l'avion le permettra pas" ?

Mais non, tous les pilotes savent gérer ça, c’est d’ailleurs hyper basique, et ils l’auraient fait s’ils avaient su que c’était ça. Le souci c’est qu’ils ne savaient pas du tout quelle était la situation : des dizaines et des dizaines d’alarmes, plein d’indicateurs incohérents... lesquels sont fiables lesquels non ? Diagnostique très compliqué quoi.
5668
Pour l'avion des Açores, la cause initiale de la fuite de carburant est une erreur de maintenance. L'erreur de l'équipage est de ne pas interpréter le déséquilibre des réservoirs comme une fuite de carburant. Leur réaction de rééquilibrer les niveau peut être jugée cohérente, non ?
5669
Citation de Javier :
Pour l'avion des Açores, la cause initiale de la fuite de carburant est une erreur de maintenance. L'erreur de l'équipage est de ne pas interpréter le déséquilibre des réservoirs comme une fuite de carburant. Leur réaction de rééquilibrer les niveau peut être jugée cohérente, non ?


Non. D’ailleurs c’est écrit dans le manuel (qu’ils n’ont pas ouvert, encore une faute) : au moindre doute sur le fonctionnement de quoi que ce soit : NE PAS putain de RÉ-ÉQUILIBRER !


En vrai, s’il y a le moindre micro-souci de sécurité, on s’en fout de rééquilibrer. Et au pire, mais ça n’aurait pas été leur cas, on peut toujours le faire juste avant de se poser.

Mais en vol, s’il y a un truc bizarre, on ne vide pas méticuleusement le seul circuit de carburant qui fonctionne bien. Ça leur a pris 2 heures quand même, de balancer tout le kérosène dans le ciel... ils ont eu le temps de réfléchir.
5670
:8O: c'est vraiment écrit putain ?
5671
Citation de Dr :

Citation :
y a pas eu une période à Air France où ils apprenaient plus aux pilotes à gérer le décrochage sous prétexte que "ça arrivera jamais l'avion le permettra pas" ?

Mais non, tous les pilotes savent gérer ça, c’est d’ailleurs hyper basique, et ils l’auraient fait s’ils avaient su que c’était ça. Le souci c’est qu’ils ne savaient pas du tout quelle était la situation : des dizaines et des dizaines d’alarmes, plein d’indicateurs incohérents... lesquels sont fiables lesquels non ? Diagnostique très compliqué quoi.


Alors c'est Europe 1 mais ça avait été repris partout:

https://www.europe1.fr/societe/Crash-Rio-Paris-la-formation-inadaptee-des-pilotes-658122

Citation :
Pas de formation pour gérer un décrochage. Au cours des années 2000, aucune formation spécifique n'était dispensée aux pilotes, tout simplement parce qu’Airbus affirmait que ses appareils ne pouvaient pas décrocher. "Pas de risques... et donc pas de formation", ont témoigné tous les ex et actuels pilotes contactés.

Chris Kazvon

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5672
Citation de Javier :
:8O: c'est vraiment écrit putain ?


:mrg:
5673
Citation de Chris :
Alors c'est Europe 1 mais ça avait été repris partout:

https://www.europe1.fr/societe/Crash-Rio-Paris-la-formation-inadaptee-des-pilotes-658122

Citation :
Pas de formation pour gérer un décrochage. Au cours des années 2000, aucune formation spécifique n'était dispensée aux pilotes, tout simplement parce qu’Airbus affirmait que ses appareils ne pouvaient pas décrocher. "Pas de risques... et donc pas de formation", ont témoigné tous les ex et actuels pilotes contactés.


Mouais mais c’est un mélange de vrai et de n’importe quoi. Je pense que le journaliste qui a écrit ça ne comprenait pas trop de quoi il parlait. Il a dû essayer de vulgariser, et il a profondément falsifié le truc.

Si on lit le rapport du BEA, on voit bien qu’à aucun moment les pilotes ne comprennent vraiment la situation réelle. Et s’ils avaient comprise, ils l’auraient récupérée en moins de deux.

Comme je le disais, ils avaient des dizaines d’alarmes, et un bon paquet d’afficheurs défectueux. S’ils avaient eu l’info, ou s’ils avaient trouvé (mais il fallait être bien malin, malgré le stress) que « le capteur de pression dynamique (pitot) est défectueux », tout devient simple, et les actions à prendre deviennent très claires. Mais ça n’a pas été du tout le cas, et ils n’ont eu que quelques minutes pour réagir.

[ Dernière édition du message le 15/08/2020 à 01:12:07 ]

5674
Qu'est-ce qui peut faire que tant d'afficheurs soient défectueux au même moment??
5675
Dans cette histoire il y a seulement les « tubes de pitot » qui ont givré. Ce qui veut dire que l’avion perd sa principale source d’information sur sa vitesse, mais le reste est encore ok, notamment l’altitude.

Le problème c’est que beaucoup de calculs dépendent de la vitesse, et bien évidemment le fonctionnement du pilote automatique. Du coup en gros il y a une alarme pour chacun de ces calculs ; ce qui engendre un grand nombre d’alarmes.

À la décharge d’Airbus ou des constructeurs, c’est très loin d’être simple de se limiter à une seule alarme. Néanmoins :

- ça vaudrait quand même peut-être le coup d’essayer

- Airbus et Thales ont pas mal déconné avec ces pitots (qui ont ensuite été changés en urgence, chose qui aurait dû être faite dès les premières détections de problèmes sur ce modèle)

- on ne peut pas reprocher aux pilotes d’avoir mal géré cette avalanche d’alarmes, au contraire