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Sujet Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

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Sujet de la discussion Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

Oper-8 Downtempo, ambient | beMYsound Musique à l'image | Fake Luxury Shoegaze, dreampop, synthwave | SeizePads Chillhop, trap, drill

Vends EOS 760D | Nord Electro 3 volé | Générateurs de texte

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Et YOLOOOO!§§§

Bootstrap j'ai direct pensé à minstrL je sais pas pourquoi
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Citation de W-Addict :
Djardin va rappliquer d'ici peu. :-D


Non, mais j'y connais rien à l'informatique.

Mais par contre j'ai du temps libre, si vous me payez je viens foutre la merde dans vos équipes de dev.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

10274
Bah! Le burnout m'agace évidemment.

J'ai travaillé avec des gens heureux d'avoir des primes au regard de leur investissement vraiment énorme dans des métiers extrèmement difficiles, et physiques. A porter chacun plusieurs tonnes par jour.

Un peu comme chez Amazon puisque vous en parlez, les déplacements et les heures en plus.

Nous travaillions de 45 à 80h/ semaine, payés à peine plus que le smic, déplacements journaliers ou carrément hebdomadaires systématiques, temps de trajets non rémunérés même si 6h dans le véhicule de la boîte par jour...Un petit 6h-21h les bons jours, au bout d'un temps ça pique.

J'ai fais un "burnout", mot à la mode qui ne dit rien alors qu'il s'agit d'une forme de dépression( une maladie reconnue donc) extrèmement grave avec risque mortel évidemment. Je me remettais à bosser après une longue maladie...et le drame c'est que j'en avais vraiment envie.

Mon visage enflait, mon menton doublait de volume, j'avais des cornes à la place du front et un menton qui poussait façon "collège foufoufou" si vous vous rappelez pour les plus vieux (véridique), je croyais que c'était des allergies et je me gavais d'anti-histaminiques. La force du déni...

Quand évidemment j'ai commencé à refuser, le petit chef puis le patron osaient me convoquer dans le bureau auquel je refusais de m'asseoir malgré leurs injonctions. Ils osaient reprocher à un smicard de refuser de travailler "au forfait", chose qui n'existe évidemment pas puisque réservé aux cadres. :mdr:

En tant que smicard, j'ai récupéré 3500€ de salaire aux prud'hommes sur 1 an d'activité... sur 7000€ dus...puisque j'ai choisis la négo et la "défaite" pour ne pas que ça me bouffe d'avantage d'énergie durant deux longues années, au bas mot.

Mes ex-collègues, ceux qui n'ont pas encore eu de crise cardiaque, sont toujours content d'avoir des primes, la boite existe toujours 10 ans après.
Les Thenardier sont millionaires, le "patron" dirige des fonds d'investissements, de conseils et de liquidation avec sa femme. Après étude, 7 mandats de fils de pute cumulés dans l'arnaque légale.

Mes collègues n'avaient pas la conscience de leur exploitation, pour certains il suffisaient de leur attribuer le rôle (sans la paie, ni les permis permettant de conduire nos remorques par ex...) de chef d'équipe et un véhicule, pour les contenter. Du coup on était 5 avec 3 chefs d'équipe. :mdr:

J'ai vraiment de la compassion, de l'amour et de la tristesse pour les gens qui vivent le shadokisme au quotidien sans avoir la possibilité: enfants, peur, naïveté, éducation...ou le courage de s'en séparer aussi: salaires "élevés", appartenance csp+, ladite illusion de "position sociale" etc.

J'ai des amis ingés qui ont grandis dans l'illusion qu'ils étaient parmis "les bons" après leurs longues études et se sont donnés corps et âmes depuis leur stages pas rémunérés au RMI, dans des technologies pointues et des grosses boîtes très connues style informatique, telecom et armement, pour réaliser à 40 balais qu'ils se sont fait exploiter, du coup ils ne s'investissent plus, font le minimum, et ils ont bien raison.

Leurss managers se contentent de relationnel pour leur propre avancement, et s'affairent à récupérer politiquement le travail de leurs n-1 n-2 auquel ils ne pipent strictement rien, en bref des suceurs de boules hautement méprisables, tandis que ceux qui travaillent sont trimballés d'entités juridiques en entités juridiques afin de les cloisonner et de les isoler.
Je crains que d'ici 10 ans mes potes découvrent que ce type de boîte décide de virer ceux de plus de 50 ans comme cela a pu arriver chez Floricane à une époque. Provoquant malheurs, divorces et suicides.

Bref le lot commmun des travailleurs du XXiè siècle. La nouveauté c'est que ce ne sont pas seulement les exploités usuels ( classes laborieuses :((( ) qui sont exploités.

Etant un homme doté d'un pénis pouvant encore bander, avec une expérience suffisamment longue du W, je viole et j'encule avec des graviers pour dégrossir, puis des tessons de cristal pour finir le taf, le culte imbécile de l'E et du W.


"Les diplômes, c'est pour les gens qui n'ont pas de talent!". P.Desproges.

[ Dernière édition du message le 21/02/2018 à 23:24:51 ]

10275
Ce qui compte, ce n'est pas que nous fassions bien notre travail mais que nous obéissions à des injonctions de rentabilité.

[ Dernière édition du message le 21/02/2018 à 23:57:32 ]

10276
Faut préciser le mot que tu met après rentabilité.
Par exemple un happiness manager pourrait te dire que ceci a été pour lui une journée de bonheur rentable:
"Ce matin les gars sont arrivés en tirant la gueule, du coup je les ai emmené au laser game et faire du karting toute la journée au frais de la boîte. Ils sont reparti avec le sourire." :oops2:

[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 00:00:15 ]

10277
Attend le happiness manager t’es sûr que le happiness porte sur les employés?:oops2:
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Citation de Joeko :
Ce qui compte, ce n'est pas que nous fassions bien notre travail mais que nous obéissions à des injonctions de rentabilité.


Ce que l'on nous ressasse jusqu'à plus soif, les compétences ne sont pas des savoirs faire, mais des savoirs être. Une propension à obéir sans se questionner. Mais du moment que cela s'inscrit dans un projet... Des mots qui aujourd'hui me font froid dans le dos.

[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 02:17:38 ]

10279
Aah merci Heiskellingtonberg de nous ramener à la linguistique et à l'organisation de la confiscation du langage. Je fréquente assez peu de personnes conscientes de cette état de fait alors ça fait plaisir à lire. Bon, c'est peut être mon interprétation de tes propos.

Citation de Joeko :
Ce qui compte, ce n'est pas que nous fassions bien notre travail mais que nous obéissions à des injonctions de rentabilité.

C'est la définition de bien faire son travail, non ? :p

Les gens qui estiment avoir un avenir un peu plus beau sont passés à autre chose, plus besoin de reconnaissance de ces malades et/ou pervers qui te vendent parfaitement je trouve, la dualité, la différence, la compétition dévoyée.
Cette distorsion entre le réel et la proposition de réalité des prétendus sachants et gouvernants est irréconciliable...l'ampli est réglé sur 11 depuis un bout de temps, vivement 12!
Reste à nous convaincre de notre valeur, infiniment plus grande que celle à laquelle certains tentent de nous réduire par la culpabilisation ou la spécialisation par exemple, nous n'y sommes pas mais ça viendra.

Citation :
les compétences ne sont pas des savoirs faire, mais des savoirs être

A chacun de se réapproprier le langage, c'est vraiment important je trouve, et d'argumenter en replaçant les mots dans le bon contexte. Les "compétences" et les fameux "projets" relèvent du champ lexical néo-libéral. Les qualifications, la préparation d'un avenir pas trop moche en revanche, demandent de s'exercer (travailler c'est différent, tripalium & toussa) et ont de la valeur, et pas que pécuniairement parlant.

Les compétences servent (et desservent mais ils semblent ne pas le remarquer) les conformistes, les reproducteurs, les adaptés / sur-adaptés, des illusions prédigérées pour des gens qui ont envie d'y croire, ou manipulés par ce système d'exclusion franco-français qui débute dès le primaire, voir avant si tu tombes mal.
Les qualifications en revanche sont difficilement négociables, s'il est possible d'être conscient de sa valeur et de celle de ses collègues.

J'ai toujours été chômeur même si j'ai étudié et travaillé, et désormais je le fais savoir.
Plus jamais personne ne m'insultera de "demandeur d'emploi". Je ne me sens ni en demande, ni en recherche d'emploi. J'exige un métier, à minima, et j'en ai plusieurs à mon arc qui me permettraient en théorie d'être en accord avec ce que je suis, mais cela semble ne plus compter, lorsqu'il s'agit de le faire humainement.

Citation :
Une propension à obéir


Et à séduire.

10280
Non ce n'est pas ton interprétation, c'est effectivement ce que je tente, assez maladroitement, d'exprimer.