opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend

Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

kosmix

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

will_bru

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

sonicsnap


kosmix


Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

sonicsnap


Will Zégal

je trouve normal qu'il en donne également pour le sport
Quelqu'un ici m'a un jour vertement expliqué que je confondais "activité physique" ou "jeu" et "sport", ce dernier impliquant obligatoirement une compétition.
D'où le billard considéré comme sport, ou encore les "e-sports".
Ben je ne suis pas fan des sports. J'aime l'activité physique, j'aime le jeu. J'estime que la compétition est une des grosses saloperies de notre société.
D'ailleurs, un journaliste de La Tribune vitupérant contre la cérémonie d'ouverture des JO a mis les pieds dans le plat en rappelant que "le sport n'est pas fait pour inclure : il est fait pour sélectionner. Les bons d'un côté, les mauvais de l'autre".
On l'a tous vu au niveau des activités que l'on a pratiqué ou des clubs de foot (ou d'autre chose) des petits : tant qu'il s'agit de jeu, c'est formidable, inclusif, l'occasion d'apprendre plein de choses sur le vivre ensemble, le partage, le respect de l'autre, le dépassement de soi, l'intérêt de suer pour obtenir un résultat et le plaisir qu'il y a à parvenir à s'améliorer et à atteindre des objectifs hier inaccessibles.
Dès qu'il s'agit de compétition, tout le début de la liste disparaît et est remplacé par des trucs pas jolis jolis : qu'importe les moyens pourvu qu'on gagne, la gloire du premier et l'inexistence du second, l'égoïsme, l'arrogance, la culture de son image, l'écrasement des autres pour passer devant, sans compter le chauvinisme, etc.
C'est pas systématique ni aussi entier : il peut dans certains sports ou chez certains sportifs rester du fair play et du respect de l'autre. Mais tout le reste devient parfaitement normal et acceptable (et accepté) quand ce n'est pas carrément encouragé.
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kosmix

Je pense que l'activité physique en tant que loisir ou art de vivre est tout à fait louable, bien qu'elle engendre aussi toute une économie et tous les travers qui vont avec comme la consommation et l'exploitation touristique (alpinisme, sports nautiques etc.)
Effectivement il ne faut pas confondre sport et activité physique, mais surtout sport et compétition. On peut pratiquer un sport sans enjeux, sinon le plaisir et l'entretien de sa forme/santé.
Tu prêches donc un convaincu, mais je maintiens que l’État doit investir dans des infrastructures collectives tant pour le sport que pour la culture, et quand je parle de sport je parle bien-sûr d'activités sportives et pas de compétitions. Pour ces dernières il y a des fédérations et ce sont les licenciés qui devraient contribuer à financer tout cela.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

Anonyme


Will Zégal

par-contre le sport n'en a pas le monopole, malheureusement, c'est un phénomène bien plus large et une bonne part d'endoctrinement de notre société
auquel le sport contribue largement.
Il est par exemple un important pilier de la notion de méritocratie. On admire les vainqueurs parce qu'ils le méritent. S'ils sont vainqueurs, c'est parce qu'ils ont des talents supérieurs et ou ont travaillé dur (mais on parle beaucoup plus du "talent" que du travail, comme pour les artistes, d'ailleurs. Quant au facteur chance, il est totalement ignoré).
Mouais. Je le rappelle être tombé un jour sur un reportage sur un coureur français qui allait participer à une grande compétition, genre championnats d'Europe.
Le gars, nous explique t-on, a bien galéré. Il vient d'un milieu pauvre. Il a montré des aptitudes et une volonté qui lui ont fait intégrer les filières de haut niveau, mais il a accumulé les problèmes personnels et de gros soucis relationnels avec les encadrants.
De ce que j'ai compris,. c'était genre écorché vif indomptable.
Bref, le mec s'était tapé et une mise à l'écart, et une grosse blessure. Après des mois ou des années je ne sais plus, il revenait dans le circuit, apparemment appaisé et en forme prometteuse.
Et il était prometteur.
Je n'ai plus jamais entendu parler de ce type. Visiblement, il n'a pas gagné de médaille.
Mais on peut se demander s'il n'a pas autant sinon plus de mérite que ceux qui en ont gagné, qui ont dans doute bossé dur pour ça (comme ceux qui n'ont pas gagné), mais avaient peut-être la chance d'avoir une histoire personnelle beaucoup plus facile, fait les bonnes rencontres au bon moment, etc.
Sauf que la compétition et la méritocratie ignorent cette forme de mérite. Il n'y a de vrai mérite que chez les gagnants, car celui-ci ne sert qu'à justifier leur position dominante (fut-elle héréditaire) et les avantages dont elle s'accompagne.
Le sport est ainsi à la fois un parfait serviteur de la fable méritocratique qu'un de ses plus visibles avatars.
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[ Dernière édition du message le 27/08/2024 à 02:17:41 ]

bones edward

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