Sujet Qu'est-ce qui vous fait plaisir au taf?
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Dois-je comprendre cela comme "pas de solution" ?
On parlait des profs de musique qui font des trucs de merde, et mon propos est d'expliquer qu'ils font ce qu'ils peuvent. Je vois mal un petit prof de collège (reçu avec le sempiternel "haha, vous faites encore de la flûte ? Moi de mon temps blablabla") aller s'imposer auprès de l'orchestre pro local en leur disant "hé les gars, faut nous prêter des zicos gratuitement, un gugusse par semaine, tant pis pour vos répétitions".
J'extrapole et je trolle un peu, c'est certain. Mais je pense que tu comprends mon message : c'est compliqué et pas loin d'être hors de portée des collègues.
Ah mais moi j'ai pas de souci à ce que les élèves de l'école m'écoutent en silence quand je parle. C'est mon métier, et j'y travaille tous les jours. Au même titre que c'est normal que l'instit en question sache faire silence juste par sa présence.
Par contre, leur faire écouter un intervenant qui n'a pas l'habitude de causer tout simplement parce que c'est pas son job, c'est très très compliqué. Même des gamins qui pourraient être passionnés par ce qui se raconte lâchent l'affaire si c'est pas fluide et clair.
Bah on leur faire compter des chiffres, écrire des histoires et réfléchir à des sujets. Donc oui, ils sont, à leur niveau, des matheux, des littéraires et des philosophes si on veut.
On ne leur fait pas juste regarder une fonction mathématique et son rendu physique, ils mettent les mains dedans. On ne leur fait pas simplement lire un livre, mais. aussi analyser et essayer à leur tour.
Pourquoi devraient-ils être passifs en musique (au sens d'être spectateurs uniquement sans avoir d'action sur l'objet) et pas dans les autres matières ?
On revient à ce que j'écrivais au-dessus : la meilleure façon d'apprendre, de comprendre et d'être sensibilisé à un sujet, c'est de le pratiquer.
Oui, c'est fort possible que ce soit généralement vrai dans l'éducation nationale, globalement traditionaliste tendance coincée.
Je crois qu'il y a beaucoup à gagner pour un orchestre d'aller à la rencontre des enfants.... tout simplement, en restant bêtement intéressé par le chiffre d'affaires, parce que c'est peut-être intéresser de futurs potentiels spectateurs qui paieront un jour un billet.
Je n'ai aucun aptitude en peinture, mais alors aucune. Ca m'a jamais intéressé de m'y mettre, la preuve, je m'y suis jamais mis. Mais pour autant, je cracherais pas une petit heure passée avec un dessinateur,qui me parle de la différence entre un fusain et une gouache, et voir naître en temps réel sous ses doigts d'abord une ébauche, puis une esquisse, puis un croquis et enfin une mise en couleurs.
C'est pas pour autant que je voudrais ensuite prendre moi-même le pinceau. Je peux parfaitement kiffer la joie de la découverte, sans me revendiquer acteur.
Anonyme
27139
Non mais atta, 50 € c'est un chiffre à la mords-moi-le-noeud que j'ai sorti de nulle part. Te base pas sur ce montant pour faire une évaluation réaliste.
On cherche à savoir combien coûte un stagiaire à une entreprise, on libère des crédites pour leur filer des subventions? Que dalle. On a foutu par décret une semaine de stage obligatoire en troisième, et démerdez-vous c'est comme ça. L'entreprise est sollicitée pour transmettre son savoir à la jeunesse, on n'a pas mis de plan de financement en face, et pourtant ça fonctionne.
C'est bordélique et bruyant au possible, jusqu'à ce que l'instit des CM prenne la parole. Alors ok, ce mec a peut-être une aura, un charisme, la Force ou ce que tu veux que le commun des mortels n'a pas, mais il explique les choses avec une telle détermination et une telle puissance que le silence est immédiat et durable après son intervention. Il dit pas "éteignez vos portables", il dit plutôt un truc du genre "Si vous n'êtes pas capables de respecter le travail des enfants, alors il vaut mieux que vous partiez tout de suite. Qui veut partir?" et personne ne moufte ni ne part.
Il y a des façons, donc. Je dis pas que c'est facile. Mais je crois, sans en être certain, mais je crois que des gamins intéressés par un sujet peuvent faire silence, même si y a toujours des malins qui cherchent à entraîner les autres.
Parce qu'effectivement, on n'est pas d'accord. Que chacun ait des ouvertures artistiques, ok. Maintenant, que tout le monde développe des capacités suffisantes pour s'intéresser à la musique au point d'apprendre à jouer d'un instrument, là je ne suis pas d'accord.
Rien que mon fils et ma fille montrent des talents différents pour la musique. Pourtant ils ont tous les deux grandi auprès du même papa et à l'ombre du même piano au salon. A sept ans ma fille ignorait superbement le Petrof, mon fils y est collé au moins deux fois par jour, sans que je le force ni rien. C'est pour moi révélateur d'une aptitude - et je ne suis absolument pas certain qu'elle se transformera en talent, ni même qu'elle durera dans le temps. Mais pour moi, lui a une aptitude, au départ, que sa grande sœur n'a pas, ou moins. Même si ça n'empêche pas ma fille de s'attaquer aujourd'hui, mollement certes, mais quand même bien réellement, à des morceaux assez "sérieux" qui demandent du travail (genre l'Arnaque). Quand le mecton aura son âge, et tel que je le vois s'intéresser au piano aujourd'hui, je pense qu'il sera plus évolué - même si je répète que rien n'est sûr, et que de toutes façons, je ne pousse ni l'un, ni l'autre.
On cherche à savoir combien coûte un stagiaire à une entreprise, on libère des crédites pour leur filer des subventions? Que dalle. On a foutu par décret une semaine de stage obligatoire en troisième, et démerdez-vous c'est comme ça. L'entreprise est sollicitée pour transmettre son savoir à la jeunesse, on n'a pas mis de plan de financement en face, et pourtant ça fonctionne.
Citation :
Tous les ans la fête de fin d'école, les enfants jouent une scène de théâtre, dans le préeau, avec les parents qui s'en battent les couilles puissance mille, avec leurs téléphones brandis comme des boucliers.Je t'invite à parler à ne serait-ce que 50 élèves en même temps dans un gymnase, et on en reparle ensuite.
C'est bordélique et bruyant au possible, jusqu'à ce que l'instit des CM prenne la parole. Alors ok, ce mec a peut-être une aura, un charisme, la Force ou ce que tu veux que le commun des mortels n'a pas, mais il explique les choses avec une telle détermination et une telle puissance que le silence est immédiat et durable après son intervention. Il dit pas "éteignez vos portables", il dit plutôt un truc du genre "Si vous n'êtes pas capables de respecter le travail des enfants, alors il vaut mieux que vous partiez tout de suite. Qui veut partir?" et personne ne moufte ni ne part.
Il y a des façons, donc. Je dis pas que c'est facile. Mais je crois, sans en être certain, mais je crois que des gamins intéressés par un sujet peuvent faire silence, même si y a toujours des malins qui cherchent à entraîner les autres.
Citation :
Et par le même processus de pensée, tu considères aussi que ce sont tous des matheux, des littéraires et des philosophes en herbe.... ou non? Je pense que c'est là notre point de désaccord principal : je pense que tous les enfants sont des musiciens et des artistes.
Parce qu'effectivement, on n'est pas d'accord. Que chacun ait des ouvertures artistiques, ok. Maintenant, que tout le monde développe des capacités suffisantes pour s'intéresser à la musique au point d'apprendre à jouer d'un instrument, là je ne suis pas d'accord.
Rien que mon fils et ma fille montrent des talents différents pour la musique. Pourtant ils ont tous les deux grandi auprès du même papa et à l'ombre du même piano au salon. A sept ans ma fille ignorait superbement le Petrof, mon fils y est collé au moins deux fois par jour, sans que je le force ni rien. C'est pour moi révélateur d'une aptitude - et je ne suis absolument pas certain qu'elle se transformera en talent, ni même qu'elle durera dans le temps. Mais pour moi, lui a une aptitude, au départ, que sa grande sœur n'a pas, ou moins. Même si ça n'empêche pas ma fille de s'attaquer aujourd'hui, mollement certes, mais quand même bien réellement, à des morceaux assez "sérieux" qui demandent du travail (genre l'Arnaque). Quand le mecton aura son âge, et tel que je le vois s'intéresser au piano aujourd'hui, je pense qu'il sera plus évolué - même si je répète que rien n'est sûr, et que de toutes façons, je ne pousse ni l'un, ni l'autre.
[ Dernière édition du message le 13/03/2018 à 14:30:43 ]
KoalaMan
19511
Drogué·e à l’AFéine
Citation :
Que dalle. On a foutu par décret une semaine de stage obligatoire en troisième, et démerdez-vous c'est comme ça.
L'entreprise est sollicitée pour transmettre son savoir à la jeunesse. Et on n'a pas mis de plan de financement en place pour ça.
Dois-je comprendre cela comme "pas de solution" ?
On parlait des profs de musique qui font des trucs de merde, et mon propos est d'expliquer qu'ils font ce qu'ils peuvent. Je vois mal un petit prof de collège (reçu avec le sempiternel "haha, vous faites encore de la flûte ? Moi de mon temps blablabla") aller s'imposer auprès de l'orchestre pro local en leur disant "hé les gars, faut nous prêter des zicos gratuitement, un gugusse par semaine, tant pis pour vos répétitions".
J'extrapole et je trolle un peu, c'est certain. Mais je pense que tu comprends mon message : c'est compliqué et pas loin d'être hors de portée des collègues.
Citation :
Tous les ans la fête de fin d'école, les enfants jouent une scène de théâtre, dans le préeau, avec les parents qui s'en battent les couilles puissance mille, avec leurs téléphones brandis comme des boucliers.
C'est bordélique et bruyant au possible, jusqu'à ce que l'instit des CM prenne la parole. Alors ok, ce mec a peut-être une aura, un charisme, la Force ou ce que tu veux, mais il explique les choses avec une telle détermination et une telle puissance que le silence est immédiat et durable après son intervention.
Il y a des façons, donc. e dis pas que c'est facile.
Ah mais moi j'ai pas de souci à ce que les élèves de l'école m'écoutent en silence quand je parle. C'est mon métier, et j'y travaille tous les jours. Au même titre que c'est normal que l'instit en question sache faire silence juste par sa présence.
Par contre, leur faire écouter un intervenant qui n'a pas l'habitude de causer tout simplement parce que c'est pas son job, c'est très très compliqué. Même des gamins qui pourraient être passionnés par ce qui se raconte lâchent l'affaire si c'est pas fluide et clair.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Anonyme
66278
KoalaMan
19511
Drogué·e à l’AFéine
Citation :
Et par le même processus de pensée, tu considères aussi que ce sont tous des matheux, des littéraires et des philosophes en herbe.... ou non ?
Bah on leur faire compter des chiffres, écrire des histoires et réfléchir à des sujets. Donc oui, ils sont, à leur niveau, des matheux, des littéraires et des philosophes si on veut.
On ne leur fait pas juste regarder une fonction mathématique et son rendu physique, ils mettent les mains dedans. On ne leur fait pas simplement lire un livre, mais. aussi analyser et essayer à leur tour.
Pourquoi devraient-ils être passifs en musique (au sens d'être spectateurs uniquement sans avoir d'action sur l'objet) et pas dans les autres matières ?
On revient à ce que j'écrivais au-dessus : la meilleure façon d'apprendre, de comprendre et d'être sensibilisé à un sujet, c'est de le pratiquer.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
KoalaMan
19511
Drogué·e à l’AFéine
Citation de youtou :
Citation :On parlait des profs de musique qui font des trucs de merde, et mon propos est d'expliquer qu'ils font ce qu'ils peuvent.
Ouais enfin en France on est super forts pour se donner des excuses, mais nuls pour se donenr des moyens.
ce que je constate, c'est que les profs de zik qui ont été zikos pros et de manière générale ont bossé dans le privé sont ouverts et dynamiques, d'autres qui ont passé leur capes direct après bac, bac+3 et iufm et n'ont jamais quitté le système scolaire, sont des caricatures de secrétaires de la sécu de 1965.
Oui, c'est fort possible que ce soit généralement vrai dans l'éducation nationale, globalement traditionaliste tendance coincée.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Anonyme
27139
Citation :
Non, tu dois comprendre qu'il ne faut pas tout ramener à des budgets même si le flouzz est le nerf de la guerre. Qu'à des entreprises déclarées comme lucratives et cherchant la rentabilité, on arrive à leur faire accepter un stagiaire, qui coûte en temps, en argent parfois (la cantine d'entreprise), mobilise une et souvent plusieurs ressources humaines de l'entreprise sans rien rapporter au final Ce qui est totalement incompatible avec la notion de "lucre" et de "profit". Mais que ça n'empêche pas que ça marche.Dois-je comprendre cela comme "pas de solution" ?
Je crois qu'il y a beaucoup à gagner pour un orchestre d'aller à la rencontre des enfants.... tout simplement, en restant bêtement intéressé par le chiffre d'affaires, parce que c'est peut-être intéresser de futurs potentiels spectateurs qui paieront un jour un billet.
Citation :
c'est pas son job mais c'est sa passion et on parle toujours bien de sa passion. Et l'instit est là pour tenir les rênes des agités du fond de la classe.Par contre, leur faire écouter un intervenant qui n'a pas l'habitude de causer tout simplement parce que c'est pas son job
Citation :
je dirais, parce qu'en musique on peut se permettre de rester passif et simplement regarder. Un musicien chevronné qui maîtrise son instru, c'est tout aussi beau à regarder qu'agréable à écouter. Ca me semble plus difficile en maths, en philo, en langues...Pourquoi devraient-ils être passifs en musique (au sens d'être spectateurs uniquement sans avoir d'action sur l'objet)
Je n'ai aucun aptitude en peinture, mais alors aucune. Ca m'a jamais intéressé de m'y mettre, la preuve, je m'y suis jamais mis. Mais pour autant, je cracherais pas une petit heure passée avec un dessinateur,qui me parle de la différence entre un fusain et une gouache, et voir naître en temps réel sous ses doigts d'abord une ébauche, puis une esquisse, puis un croquis et enfin une mise en couleurs.
C'est pas pour autant que je voudrais ensuite prendre moi-même le pinceau. Je peux parfaitement kiffer la joie de la découverte, sans me revendiquer acteur.
samy dread
17632
Drogué·e à l’AFéine
je reviens sur mon point métrologie de la semaine dernière, où je me régalais d'avance d'un mail à envoyer suite à un écart indiqué lors d'un audit interne.
Finalement comme j'avais (peu) dormi chez une copine dans la nuit précédente, j'étais au radar et j'ai envoyé un mail simple sans sous-entendu ou autres. Il s'en est suivi un échange où on m'a sorti qu'une erreur tolérée de 1.7 mg sur 1g, c'est énorme.
Ce à quoi j'ai répondu sèchement (c'est à dire sans écrire cordialement à la fin
):
'ça ne fait que 0.17%. Je ne trouve pas ça énorme.'
aujourd'hui, je demande des nouvelles et on me dit :
'Pour les balances, l’auditrice va enlever l’écart du coup (je lui ai transmis ta réponse)'
Mais dans quel monde vit-on, je vous le demande?
Finalement comme j'avais (peu) dormi chez une copine dans la nuit précédente, j'étais au radar et j'ai envoyé un mail simple sans sous-entendu ou autres. Il s'en est suivi un échange où on m'a sorti qu'une erreur tolérée de 1.7 mg sur 1g, c'est énorme.
Ce à quoi j'ai répondu sèchement (c'est à dire sans écrire cordialement à la fin
): 'ça ne fait que 0.17%. Je ne trouve pas ça énorme.'
aujourd'hui, je demande des nouvelles et on me dit :
'Pour les balances, l’auditrice va enlever l’écart du coup (je lui ai transmis ta réponse)'
Mais dans quel monde vit-on, je vous le demande?
Non je ne mettrai pas de pull
Anonyme
4635
Dans un monde où ma femme avec un doctorat en Biophysique n’est pas assez qualifiée pour revoir de la documentation GMP. 
Dr Pouet
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