Les questions auxquelles on n'a pas les réponses mais un AFien peut les avoir

Tout "professionnel vendeur de biens ou prestataire de services doit, avant la conclusion du contrat, mettre le consommateur en mesure de connaître les caractéristiques essentielles du bien ou du service" (Art. L. 111-1 du code de la consommation). Outre cette obligation, le professionnel a un devoir contractuel de conseil. Les juges estiment qu'il n'est pas nécessaire que le contrat contienne une disposition expresse en ce sens (cass. civ. 1re ch. du 4.4.95, n° 93-13 326).

Ainsi, selon les tribunaux, le garagiste qui répare une voiture est tenu à une obligation de résultat. Un particulier s'était adressé à un garagiste car le moteur de son véhicule faisait entendre des bruits anormaux. Les désordres n'ayant pas disparu, le particulier avait fait procéder à la réparation par un second garage. L'obligation de résultat pesant sur le premier garagiste, le juge l'a condamné à payer le montant de la réparation effectuée par le second (cass. civ. 1re du 8.12.98, n° 94.11-848).

Deezer et spotify, c'est vachement bien : ils enculent allègrement les artistes avec la bénédiction des maisons de disques qui en sont devenues actionnaires en leur tordant le bras.

Résumé : Deezer et Spotify, sous prétexte que leur système coûtait cher et donc générait peu de marge, payent des clopinettes aux ayants droit, donc des centièmes de clopinettes aux artistes.

Les maisons de disques, elles étaient pas d'accord pour les clopinettes, alors elles ont dit "il faut payer plus, surtout maintenant que vous faites du bénéf et reversez des dividendes. C'est pas pour nous, hein, c'est pour défendre les Ââââârtiss et la création
- ah oui mais non, on peut pas payer plus sinon on ne gagne pas de sous, donc plus d'actionnaires, donc on ne pourra plus grossir, donc on va mourir !
- vendez plus cher : vous proposez un full access pour moins que le prix d'un album.
- ah ben non, on ne peut pas puisque l'autre vend moins cher
- alors on va vous faire un procès. Ou alors il faut trouver un moyen de nous donner plus de sous. Démerdez-vous.
- attendez : si vous deveniez actionnaires ? Vous toucheriez ainsi des dividendes et comme ce ne sont pas des royalties, vous n'aurez même pas à reverser là dessus des droits aux artistes qui génèrent le contenu qui produit ces dividendes
- banco. On fait comme ça."

Qu'un péquin lambda qui pige rien à ces histoires, n'a aucune idée de l'économie de la musique s'abonne à ce genre de service, je peux comprendre. Qu'un musicien le fasse, c'est un peu comme quelqu'un qui se ferait bien bien exploiter dans son taff et serait quand même client de son employeur et le recommanderait chaleureusement à toutes ses connaissances.