Mais 2022 c'était vraiment particulier pour la France ! Les barrages étaient plutôt à sec après une sécheresse hivernale : peu de stock alors la priorité a été à l'irrigation par exemple. Les fleuves avec des débits faibles et une eau trop chaude ont limité la production de certaines centrales nucléaires. Plus les problèmes de corrosion et de maintenance... En août 2022, seulement 22 gigawatts étaient dispo sur un parc de 61 gigawatts !
Donc voilà, c'était plus cher parce qu'on ne produisait pas grand chose et qu'on a beaucoup acheté (pour faire face aux pics) sur un marché où l'explosion du prix du gaz est surtout lié à une guerre un peu lointaine. Sans parler de fournisseurs d'énergie privés qui se sont gavés en ne respectant pas les règles (Ohm Energie par exemple).
On pourrait aussi demander aux britanniques ce qu'ils pensent du brexit et de leur dernière augmentation d'électricité de +54% au 1er avril, la blague.
Pour le Luxembourg je ne sais pas, ils ont beaucoup joué sur les taxes mais peut-être qu'ils achètent aussi des kWh en bitcoin aux Îles Caïmans.
Le prix de l’énergie est un sujet éminemment politique (que fait la moderation !?), et un outil de pilotage économique et social.
Le nucléaire n'est bon marche que dans les pays qui ont besoin des sous-produits de la fission pour entretenir leur arsenal nucléaire, et qui se moquent* des impacts sur l'environnement et des conditions du démantèlement et du stockage des déchets sur les siècles a venir.
* nan, on ne s'en moque pas, mais bon, engager la transition, pfff, c'est pas super sexy, hein ?
Qui peut vivre en 2024 et faire semblant d'ignorer que la passion francaise pour le nucléaire est liée au besoin d'avoir sa propre bombinette ? C'est une histoire d'amour vieille de 60 ans.