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Le Pub de l'écologie

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Sujet de la discussion Le Pub de l'écologie
Hello les amis!

en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:

pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:

1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
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12526
Citation de Truelle :
J'ai trouvé que ça pour le moment, avec différents scénarios : http://www.insu.cnrs.fr/environnement/climat-changement-climatique/les-resultats-les-temperatures


+12° en 2300 pour le scénario « peu d’efforts ». :bave:

Citation :
sur la période 1850-2005, l’ensemble des facteurs naturels et d’origine humaine ont été pris en compte et les simulations sont en bon accord avec l’évolution observée (en noir) ;
à partir de 2006, les résultats jusqu’en 2100 ou 2300 dépendent du choix du scénario RCP :

- le réchauffement calculé pour le scénario le plus sévère (RCP8.5) prévoit une augmentation de la température moyenne atteignant 3,5 à 5°C entre les années 1990 et 2090 ; l’une des principales nouveautés est la simulation d’un réchauffement de 6 à 7°C supplémentaires lorsque ce scénario est prolongé jusqu’en 2300 ;

- en revanche, pour le scénario le plus optimiste comme RCP2.6, qui ne peut être atteint que par l’application de politiques climatiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement se stabilise dès 2100 à une valeur voisine de 2°C par rapport à la période pré-industrielle.
12527
Ah ben je suis con il y a les rapports du giec, en l'occurrence la vision sur très long terme (cad jusqu'en 2300)je viens de trouver ça:
https://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/wg1/WG1AR5_Chapter12_FINAL.pdf (cf chapitre 12.5: "Climate Change Beyond 2100, Commitment, Stabilization and Irreversibility").

Le rapport complet est ici pour les plus courageux : https://www.ipcc.ch/report/ar5/wg1/index_fr.shtml
12528
Y a quand même un gros débat parmi les scientifiques quant à la pertinence d'annoncer les prévisions les plus pessimistes, qui d'une part n'ont absolument rien de certain, mais surtout risquent d'aggraver les problèmes : quand on annonce à quelqu'un de jeune qu'il va mourir dans 6 mois, il est rare qu'il se dise tiens, je vais en profiter pour suivre une formation en comptabilité de 6 mois.
12529
+10000


edit: Comment je suis content de pas avoir de gosse.

Drôle, pertinent, ou informatif qu'y disaient ...                Et sans fautes !

[ Dernière édition du message le 30/09/2018 à 16:02:59 ]

12530
Citation de youtou :
Y a quand même un gros débat parmi les scientifiques quant à la pertinence d'annoncer les prévisions les plus pessimistes, qui d'une part n'ont absolument rien de certain, mais surtout risquent d'aggraver les problèmes : quand on annonce à quelqu'un de jeune qu'il va mourir dans 6 mois, il est rare qu'il se dise tiens, je vais en profiter pour suivre une formation en comptabilité de 6 mois.


Généralement il n’y a pas une, mais plusieurs prévisions, en fonction des actions qui seront prises entre temps.

Je ne vois pas comment faire mieux, ni même autrement ? :noidea:
12531
12532
Citation de Dr :
Citation de cldbrk :
Non, non pas du tout. Par contre l’histoire de l’extinction ça vous chatouille. C’est pas si grave que ça, d’autres y sont passés avant, d’autres y passeront après.


Ah non, personnellement je m’en fous. Je pense plutôt à ce qui va se passer dans 10 à 100 ans.

En gros, je m’inquiète pour nous, et celle que tu appelles « l’héritière » ( :bave: :mdr: ).


Dans 10 à 100 ans c’est très difficile de prédire ce qui pourrait nous tomber dessus surtout vu la conjecture actuelle. En très probable, on va déjà probablement se reprendre un jolie crise financière à l’horizon 2020. Ce qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la stabilité du continent européen avec une puissance nucléaire déjà en voie de faillite (le Royaume-Uni) et une autre qui s’amuse à exciter tous les éléments le plus vils de notre civilisation (la Russie). Évidemment c’est sans compter sur Donald mais vu qu’on est à 50/50 de probabilité qu’il fasse un AVC à cause de sa surconsommation de junk food, les USA pourraient encore se restabiliser en une pirouette macabre et oublier rapidement ces étranges années. Là-dessus on superpose le changement climatique, qui malheureusement ne pourra pas être enrayé, parce que malgré nos ambitions occidentales géniales, on oublie le reste de la planète qui n’en a rien à braire à part quelques îliens insignifiants.

Donc on s’avance vers des temps très durs et pas seulement sur le plan écologique. Et il faudra de la résilience à l’héritière. Et c’est bien la seule chose que je peux lui apprendre pour la préparer.
12533
Youtou: le principe des prévisions c'est de pas être certaine en fait. En fait je trouve ça intéressant de prendre du recul sur du très très long terme. Car c'est justement l'inverse (cad vivre au jour le jour, vision sur la semaine, au mois allez grand max à l'année) qui cause notre perte.
12534
Citation de youtou :
pas mal de gens mettent en doute le réchauffement climatique : pas pour dire qu'il n'existe pas, mais qu'on nous ment et qu'il est gravement sous estimé.
Pas mal de gens pensent qu'il est gravement surestimé aussi, sinon ils changeraient d'attitude. Enfin j'imagine.

La vérité c'est qu'on n'en sait pas grand chose. A part la corrélation prouvée entre taux de CO2 et température et entre température plus élevée et humidité plus élevée (mais avec des événements plus intenses extrême humide/venteux - extrême sec) , tout ça sur base historique donc non contestable, pour le reste il n'y a que des hypothèses, des modèles très variables.

Le problème majeur c'est qu'on ne comprend pas encore grand chose à la circulation océanique, principalement aux paramètres qui font qu'à un moment ça bascule dans un sens ou un autre. Et selon le modèle, par ailleurs quasi impossible à dater avec précision en l'état de la science, les perdants (toujours plus nombreux de toutes façons) et les gagnants ne se trouvent pas au même endroit.

Dans tous les cas, avec un réchauffement dans les hypothèses hautes, ça risque d'être compliqué pour la majorité des espèces en zones intertropicales. Avec une température très élevée couplée à une atmosphère saturée en humidité on n'arrive plus à réguler la température corporelle. Pour les autres régions faut juste espérer être au bon endroit ou se préparer à migrer vers les meilleures régions (mais ça risque de se bousculer un peu pour les bonnes places)

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


12535
Citation de EPE_be :
Le problème majeur c'est qu'on ne comprend pas encore grand chose à la circulation océanique, principalement aux paramètres qui font qu'à un moment ça bascule dans un sens ou un autre.

Pas trop d'accord, c'est même un des seuls sujets pour lesquels les connaissances sont relativement avancées, notamment les influences et périodicités des phénomènes El Niño / La Niña et OMA (oscillation
Multidécennale Atlantique)

En téléchargement libre, un ouvrage de référence (cocorico), publié par Météo-France.
Météorologie tropicale : des alizés au cyclone -Tomes 1 et 2

Sinon, pour les incertitudes futures, un papier de vulgarisation clair et intéressant du GIP-Ecofor (et du GICC)
La prévision décennale: un chaînon manquant entre la météo et le climat

[ Dernière édition du message le 30/09/2018 à 17:26:13 ]

12536
Citation de El :
notamment les influences et périodicités des phénomènes El Niño / La Niña et OMA (oscillation
Multidécennale Atlantique)
Oui, on commence à mieux comprendre le fonctionnement d'une oscillation existante sur base d'observations. On sait aussi que le gulfstream n'a pas toujours existé et varie en intensité.

Même si on commence à comprendre les mécanismes, pour ce qui est de prédire quels seront les changements induits par le réchauffement et la fonte des glaces dans la circulation océanique globale et surtout quand ils se produiront (le moment de bascule) on en est encore nulle part. Or ces changements là sont beaucoup trop brutaux pour pouvoir s'adapter (localement de l'ordre de 10 degrés en 10 ans), sans aucune mesure avec le réchauffement global.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


12537
Citation :
Non.

Nous échouons parce que nous sommes fait de la même étoffe que tous les autres trucs qui gesticulent dans le vaste univers. On consomme des ressources pour se répliquer et on essaye de minimiser la dépense d’énergie endogène pour se faire.


Oui il y a un truc, là. C'est une manière raisonnable de voir les choses, et je n'arrive pas à tout à fait évacuer cette manière de voir de ma façon de comprendre.
Juste une remarque:
Ton modèle est impeccable pour décrire le début et la fin. Aucun problème, c'est imparable.
Mais si je puis me permettre, ce qui nous intéresse au fond, c'est ce qu'il y a entre les deux...
Et là, la différence peut être assez grande entre "bien se conduire" et "mal se conduire" pour retarder la fin, peut-être la suspendre? Atteindre une sorte d'équilibre harmonieux entre nous (avec nos besoins, qui ont évidemment un impact, aussi vertueux soyons-nous) et le reste?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

12538
Ça dépend de ce que tu entends par équilibre. Mais les équilibres statiques sont rares et confinés à des niches bien particulières. Mais en gros sur une espèce supérieure (pas supérieure dans le sens mieux que, mais dans le sens de la complexité) et ubiquitaire comme la nôtre, mouais non. A partir du moment on a pu commencer à se détacher de certaines contraintes en matière de contrôle des ressources essentielles et se prémunir de nos prédateurs naturels c’etait déjà plus ou moins game over. En gros pour faire simple le seul moyen de revenir en arrière c’est juste d’augmenter notre mortalité et de forcer l’equilibre brutalement, soit d’eliminer notre mortalité et supprimer notre reproduction. En gros nazisme ou transhumanisme, les deux facettes degueulasses de notre hubris.
12539
12540
j'aimerais bien pouvoir contrer ton approche biologique de la question - moi qui en mutant marxiste reste obsédé par la problématique économique -, mais spa facile.
dirais-tu que que la bureaucratie et l'industrialisation étaient des étapes obligées pour l'humanité ou si on aurait pu envisager des alternatives ?
12541
Rien de nouveau sous le soleil quoi, le darwinisme poussé dans ses retranchements par des circonstances extrêmes (nombre d'individus en jeu, pouvoir de destruction, hostilité de l'environnement)
Pour changer le cours des choses, il aurait fallu que l'espèce humaine soit beaucoup plus aboutie, ça sera peut-être pour la prochaine fois.
12542
On peut toujours envisager des alternatives. Certaines civilisations n’ont jamais atteint le stade de la bureaucratie et de l’industrialisation (genre les aborigènes). Mais ce n’est pas parce qu’ils y ont sciemment renoncé, c’est juste parce qu’ils n’ont jamais pu réunir les conditions pour que ce genre de stratégie soit nécessaire à leur développement. Alors qu’après tu as des civilisations qui ont développé les mêmes stratégies face aux mêmes problèmes sans forcément échanger de l’information à ce sujet. Bref une sorte d’evolution mèmetique convergente.

[ Dernière édition du message le 01/10/2018 à 06:35:43 ]

12543
On a découvert voici quelques années que les tribus nomades ou semi-sédentaires d'indiens des plaines étaient les vestiges d'une civilisation urbaine disparue aux alentours du 15e siècle.
Leur attitude de respect et de prudence vis-à-vis de l'ensemble des vivants paraissait, dans certaines paroles rapportées, se fonder sur une attitude volontaire.
Peut-être de souvenaient-ils confusément du dernier pain dans la gueule?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 01/10/2018 à 09:11:25 ]

12544
En tout cas, on les a bien niqués.
Ils auraient mieux fait de rester en ville, d'inventer le gilet pare-balles, le traitement de la tuberculose et l'alcool.
:oops2:

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

12545
Citation de écran :
j'aimerais bien pouvoir contrer ton approche biologique de la question - moi qui en mutant marxiste reste obsédé par la problématique économique -, mais spa facile.
dirais-tu que que la bureaucratie et l'industrialisation étaient des étapes obligées pour l'humanité ou si on aurait pu envisager des alternatives ?

Il n'existe plus aujourd'hui qu'une seule civilisation archi-dominante, les autres n'existant plus qu'à l'état de traces comme on dirait chimiquement. Le succès mondial de notre civilisation tient au fait qu'elle en a de plus grosses. Je parle des armes bien sûr. D'ailleurs une part importante des développements technologiques et industriels n'ont pu se réaliser que parce qu'ils répondaient à des besoins militaires (avoir de meilleurs armes, de meilleurs armures, se déplacer plus vite, observer, communiquer, soigner les soldats blessés etc... )

Forcément tout ça donne une civilisation dont les priorités sont assez éloignées de l'harmonie avec la nature et du développement durable. Et conduit à une impasse du point de vue des ressources. Optimiste, je crois que l'humanité sera contrainte à la sagesse par l'épuisement des ressources et que de nouvelles civilisations plus en harmonie avec la nature verront le jour. Mais ça passera par une réduction drastique des effectifs qui a peu de chance d'être pacifique. Notre civilisation n'est pas capable de se remettre en question, il faudra d'abord passer par le chaos et l'effondrement.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


12546
Citation :
Le succès mondial de notre civilisation tient au fait qu'elle en a de plus grosses.


Ultimement oui, mais ce n’a pas été le seul facteur déterminant. Il y a eu de nombreux opus sur le sujet, le plus abordable est sûrement Guns, germs & steel de Jared Diamond (l’auteur de Collapse).

Citation :
Forcément tout ça donne une civilisation dont les priorités sont assez éloignées de l'harmonie avec la nature et du développement durable.


Je ne suis pas sûr qu’il ait existé une civilisation dont cela ait été la priorité principale. La fonction d’une civilisation c’est d’offrir un cadre propice à la survie d’un groupe d’individus. Survie par rapport à son environnement, les ressources à disposition et ses compétiteurs. Certaines civilisations ont (eu) une empreinte écologique beaucoup plus faible du fait des contraintes de leur environnement, pas par penchant philosophique (le penchant philosophique vient souvent après pour rationaliser l’âpreté du mode de vie surtout quand la civilisation est mise en contact avec une autre au mode de vie différente). Si on prend l’exemple des tribus d’Amérique du Nord, rescapées de civilisations plus developées (et encore ces tribus étaient en fait des royaumes et des empires aux relations complexes), il ne faut pas se méprendre sur la nature de leurs relations à leur environnement. Ils s’agissaient de rescapés d’un cataclysme récent qui étaient sur la voie ascendante d’un retour à une civilisation proto-industrielle. Ils avaient en effet rationalisé leur chute mais ça ne veut pas dire que le temps faisant ils n’auraient pas reproduit les mêmes schémas que leurs prédécesseurs. Malheureusement pour eux la colonisation européenne les a achevés.
12547
en suivant ta logique, si des civilisations se sont développées du fait d'un environnement favorable, elles ne régresseront qu'avec une déterioration de cet environnement.
on est bien barrés.
12548
Indeed.
12549
Citation de cldbrk :
Si on prend l’exemple des tribus d’Amérique du Nord, rescapées de civilisations plus developées (et encore ces tribus étaient en fait des royaumes et des empires aux relations complexes), il ne faut pas se méprendre sur la nature de leurs relations à leur environnement. Ils s’agissaient de rescapés d’un cataclysme récent qui étaient sur la voie ascendante d’un retour à une civilisation proto-industrielle. Ils avaient en effet rationalisé leur chute mais ça ne veut pas dire que le temps faisant ils n’auraient pas reproduit les mêmes schémas que leurs prédécesseurs.
Tu peux préciser? A ma connaissance les grandes civilisations précolombiennes étaient plutôt en Amérique centrale/ nord de l’Amérique du sud. Et quel cataclysme?


Ex-producteur retraité de la musique en 2016


12550
Les civilisations Anasazi et du Mississippi qui se sont effrondrées au 15eme siècle peu avant les premiers contacts avec les européens.