Le Pub de l'écologie
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Anonyme
521410
Sujet de la discussion Posté le 12/06/2006 à 09:55:45Le Pub de l'écologie
Hello les amis!
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5671 Posté le 09/08/2017 à 14:25:20
Je peux ajouter comme argument contre cet article que l'idée même de combattre le capitalisme me semble de plus en plus risible.
Le capitalisme est trop fort pour être combattu frontalement. Il y une incroyable plasticité qui lui permet d'intégrer les critiques qui lui sont faites en les tournant toujours à son profit.
Un exemple : dans les années 70, on a récriminé contre le côté déshumanisant du capitalisme qui ne faisait de l'homme qu'un exécuteur de tâches, sans réflexion ni autonomie.
Qu'à cela ne tienne : dès les années 80, les écoles et manuel de management ont intégré la notion d'autonomie des cadres : on ne leur confie plus des tâches qu'ils doivent exécuter selon des standards, mais des missions qu'ils peuvent exécuter comme bon leur semble (ou du moins avec une certaine marge de manoeuvre) tant qu'elles sont réalisées.
Moralité : les cadres ont de plus en plus de missions, avec la pression de responsabilité de les mener à bien, qu'ils en aient ou pas les moyens. Et s'ils n'y arrivent pas, c'est jamais parce qu'on ne leur a pas donné les moyens (temps, argent, matériel, équipe, organisation), mais parce qu'ils ne sont pas assez compétents, pas assez organisés, pas assez productifs.
Et ceci est descendu tout au long de l'échelle sociale, avec l'aboutissement aujourd'hui par l'autoentreprenariat et l'ubérisation : tu fais le même boulot qu'un employé, mais sans le cadre et les protections d'un employé, parce que tu es ton propre patron, autonome, créatif, libre. Lol.
Bref, le capitalisme, qui a avec lui et pour lui :
- les pouvoirs politiques
- la presse
- les médias
- les industries de la création dite artistique
- l'enseignement
donc à peu près tout ce qui façonne la pensée
plus l'argent
plus la police, la justice et l'armée
je ne crois pas qu'on soit prêts de le défoncer en l'attaquant frontalement. Il faut donc s'en affranchir en en étant de moins en moins dépendant. Et pour ça, je ne vois pas d'autre moyen que de tenter de bâtir autre chose à côté.
Le capitalisme est trop fort pour être combattu frontalement. Il y une incroyable plasticité qui lui permet d'intégrer les critiques qui lui sont faites en les tournant toujours à son profit.
Un exemple : dans les années 70, on a récriminé contre le côté déshumanisant du capitalisme qui ne faisait de l'homme qu'un exécuteur de tâches, sans réflexion ni autonomie.
Qu'à cela ne tienne : dès les années 80, les écoles et manuel de management ont intégré la notion d'autonomie des cadres : on ne leur confie plus des tâches qu'ils doivent exécuter selon des standards, mais des missions qu'ils peuvent exécuter comme bon leur semble (ou du moins avec une certaine marge de manoeuvre) tant qu'elles sont réalisées.
Moralité : les cadres ont de plus en plus de missions, avec la pression de responsabilité de les mener à bien, qu'ils en aient ou pas les moyens. Et s'ils n'y arrivent pas, c'est jamais parce qu'on ne leur a pas donné les moyens (temps, argent, matériel, équipe, organisation), mais parce qu'ils ne sont pas assez compétents, pas assez organisés, pas assez productifs.
Et ceci est descendu tout au long de l'échelle sociale, avec l'aboutissement aujourd'hui par l'autoentreprenariat et l'ubérisation : tu fais le même boulot qu'un employé, mais sans le cadre et les protections d'un employé, parce que tu es ton propre patron, autonome, créatif, libre. Lol.
Bref, le capitalisme, qui a avec lui et pour lui :
- les pouvoirs politiques
- la presse
- les médias
- les industries de la création dite artistique
- l'enseignement
donc à peu près tout ce qui façonne la pensée
plus l'argent
plus la police, la justice et l'armée
je ne crois pas qu'on soit prêts de le défoncer en l'attaquant frontalement. Il faut donc s'en affranchir en en étant de moins en moins dépendant. Et pour ça, je ne vois pas d'autre moyen que de tenter de bâtir autre chose à côté.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5672 Posté le 09/08/2017 à 14:29:04
+1 Djardin.
Le problème de ce genre d'article qui n'a pas tort du tout sur le fond, c'est qu'il promeut la révolution assise, la révolution de salon à laquelle je ne crois absolument pas.
Surtout qu'un autre monde, ça ne se construit pas que en réfléchissant dans un salon : il faut expérimenter, voir ce qui marche ou pas, ce qui est faisable ou pas, et si oui à quelle échéance, etc. Bref, il faut le bâtir à partir des réalités et des gens qui les vivent. Cela n'exclut évidemment ni la réflexion, ni l'activisme, mais ceux-ci ne peuvent être efficaces s'il ne servent qu'à construire de belles théories sans prises avec de réelles mises en oeuvre.
Le problème de ce genre d'article qui n'a pas tort du tout sur le fond, c'est qu'il promeut la révolution assise, la révolution de salon à laquelle je ne crois absolument pas.
Surtout qu'un autre monde, ça ne se construit pas que en réfléchissant dans un salon : il faut expérimenter, voir ce qui marche ou pas, ce qui est faisable ou pas, et si oui à quelle échéance, etc. Bref, il faut le bâtir à partir des réalités et des gens qui les vivent. Cela n'exclut évidemment ni la réflexion, ni l'activisme, mais ceux-ci ne peuvent être efficaces s'il ne servent qu'à construire de belles théories sans prises avec de réelles mises en oeuvre.
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5673 Posté le 09/08/2017 à 14:40:07
Je viens de voir un autre problème à cet article : c'est celui de mettre en accusation ceux qui font déjà un pas dans la bonne direction. Et ça, ça me saoule. C'est typique des Ayatollahs et donneurs de leçons en tous genre. Au lieu de vilipender ceux qui continuent à pourrir la planète et de dire à ceux qui ont commencé à faire autrement "c'est bien, mais ça n'est qu'un premier pas parce que le fond de la chose est là", on a une posture vouant aux gémonies ceux qui ont déjà fait des premiers pas sur le mode "vous vous croyez écolos, mais n'êtes que des gogos". C'est pourtant pas eux les (plus) méchants. Donc pas à eux qu'il faut s'attaquer. Ou certainement pas sur ce mode de culpabilisation.
Parce que l'article a beau conchier la culpabilisation individuelle, il ne fait rien d'autre que de dire "vous êtes coupables de prendre la bonne voie, mais de ne pas avoir marché assez loin sur le chemin".
Parce que l'article a beau conchier la culpabilisation individuelle, il ne fait rien d'autre que de dire "vous êtes coupables de prendre la bonne voie, mais de ne pas avoir marché assez loin sur le chemin".
Djardin
19834
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
5674 Posté le 09/08/2017 à 15:10:22
Dans le même genre :
Grenoble, première ville d'Europe sans panneaux publicitaires
On peut se dire que d'un point de vue écologie, c'est hyper limité, ça supprime 3 panneaux et deux néons, ça ne change pas le monde.
Mais interdire la pub, c'est aussi limiter la consommation à l'utile et arrêter de faire de la pub pour faire acheter aux gens ce qu'ils n'ont pas besoin.
Donc c'est clairement faire baisser la consommation de trucs inutiles et polluants.
Grenoble, première ville d'Europe sans panneaux publicitaires
On peut se dire que d'un point de vue écologie, c'est hyper limité, ça supprime 3 panneaux et deux néons, ça ne change pas le monde.
Mais interdire la pub, c'est aussi limiter la consommation à l'utile et arrêter de faire de la pub pour faire acheter aux gens ce qu'ils n'ont pas besoin.
Donc c'est clairement faire baisser la consommation de trucs inutiles et polluants.
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
5675 Posté le 09/08/2017 à 16:08:58
Citation :
Je viens de voir un autre problème à cet article : c'est celui de mettre en accusation ceux qui font déjà un pas dans la bonne direction. Et ça, ça me saoule. C'est typique des Ayatollahs et donneurs de leçons en tous genre.
Au lieu de vilipender ceux qui continuent à pourrir la planète et de dire à ceux qui ont commencé à faire autrement "c'est bien, mais ça n'est qu'un premier pas parce que le fond de la chose est là", on a une posture vouant aux gémonies ceux qui ont déjà fait des premiers pas sur le mode "vous vous croyez écolos, mais n'êtes que des gogos".
C'est pourtant pas eux les (plus) méchants. Donc pas à eux qu'il faut s'attaquer. Ou certainement pas sur ce mode de culpabilisation.
Complètement.
D'ailleurs je pense que c'est révélateur de la vraie motivation de l'auteur. Au fond il est moins préoccupé par l'objectif de lutter contre le bouleversement climatique, que de prêcher pour sa paroisse / fond de commerce : "combattre frontalement le capitalisme".
Ça revient à demander de laisser tomber les actions écologiques, pour rediriger les efforts en faveur du militantisme qui est le sien. Une tentative de récupération comme on en voit souvent.
Peut mieux faire.
[ Dernière édition du message le 09/08/2017 à 16:15:55 ]
W-Addict
43933
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
5676 Posté le 09/08/2017 à 16:12:49
Faut acheter son livre pour appprendre à combattre le capitalisme ?
Will Zégal
75071
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
5677 Posté le 09/08/2017 à 18:24:39
DJardin +1. Mais les panneaux publicitaires sont, en soit, une pollution visuelle et une agression.
Sinon, par rapport à ce que tu dis, il me semble que le dernier chiffre que j'avais trouvé était celui de 5000 impacts de pubs pour jour en France par personne. Croire ensuite que tout ça ne nous lave pas le cerveau...
Sinon, par rapport à ce que tu dis, il me semble que le dernier chiffre que j'avais trouvé était celui de 5000 impacts de pubs pour jour en France par personne. Croire ensuite que tout ça ne nous lave pas le cerveau...
Anonyme
65640
5678 Posté le 09/08/2017 à 18:30:26
Ouais enfin la pub, quand on mate pas la télé, qu'on écoute que france-culture et qu'on a ublock (sauf sur AF bien entendu ), c'est pas pareil que quand t'es scotché à la télé et aux vidéos youtube putàclics.
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
5679 Posté le 09/08/2017 à 21:08:23
+1 à propos de la pub à Grenoble.
Le mal à la racine: Beaucoup de problèmes écologiques viennent d'une surconsommation, d'une culture du superflu.
Instaurer une culture du nécessaire serait déjà limiter grandement les dégâts.
En effet quelque part ça revient à lutter contre le capitalisme, qui se nourrit essentiellement de superflu, dont le superflu, même, pourrait-on dire, est l'objectif.
Mais il faut viser droit: L'autre mauvais vise en biais et se trompe d'objectif.
Que le capitalisme soit bon ou mauvais, ce n'est pas la question: Il faudrait en finir avec cette manie de cureton qui consiste à vouloir sauver l'âme des gens: On a le droit d'être con et d'avoir des ambitions d'imbécile (être capitaliste convaincu).
Mais le problème sont les dégâts occasionnés par le capitalisme.
Attaquons-nous aux causes des dégâts, tant pis (ou tant mieux on s'en tape) si ce faisant on cogne sur le capitalisme, le communisme (je reviens d'Albanie, je peux vous dire que le communisme n'a rien d'écologique!) ou le peignisme de girafe.
Dommages collatéraux, dirons-nous...
Qu'ils soient donc capitalistes, communistes, ou peignistes en girafes si leur bonheur est là, dans les limites acceptables de nuisances que leur activité génère, ça les regarde.
Ne jouons pas les moralistes, au risque de nourrir en nous la même sale bestiole qui leur pourrit le coeur.
Le mal à la racine: Beaucoup de problèmes écologiques viennent d'une surconsommation, d'une culture du superflu.
Instaurer une culture du nécessaire serait déjà limiter grandement les dégâts.
En effet quelque part ça revient à lutter contre le capitalisme, qui se nourrit essentiellement de superflu, dont le superflu, même, pourrait-on dire, est l'objectif.
Mais il faut viser droit: L'autre mauvais vise en biais et se trompe d'objectif.
Que le capitalisme soit bon ou mauvais, ce n'est pas la question: Il faudrait en finir avec cette manie de cureton qui consiste à vouloir sauver l'âme des gens: On a le droit d'être con et d'avoir des ambitions d'imbécile (être capitaliste convaincu).
Mais le problème sont les dégâts occasionnés par le capitalisme.
Attaquons-nous aux causes des dégâts, tant pis (ou tant mieux on s'en tape) si ce faisant on cogne sur le capitalisme, le communisme (je reviens d'Albanie, je peux vous dire que le communisme n'a rien d'écologique!) ou le peignisme de girafe.
Dommages collatéraux, dirons-nous...
Qu'ils soient donc capitalistes, communistes, ou peignistes en girafes si leur bonheur est là, dans les limites acceptables de nuisances que leur activité génère, ça les regarde.
Ne jouons pas les moralistes, au risque de nourrir en nous la même sale bestiole qui leur pourrit le coeur.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 09/08/2017 à 21:26:34 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
5680 Posté le 09/08/2017 à 21:16:34
C'est malin, maintenant je VEUX une girafe !
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