Le Pub de l'écologie
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Anonyme
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
oryjen
Mais pas le seul.
Et sans doute pas le plus grave.
C'est sans doute un problème de fond, qui s'exprime et s'incarne dans le monde de mille et mille manières.
Dans un des ses bouquins, vers 1990, Michel Serre tentait de définir ainsi l'humain, parmi les autres animaux:
"L'animal qui petit à petit se déleste de compétences longuement et durement développées au profit d'outils qu'il a créés".
Quel genre de vie nous reste-t-il quand nous avons automatisé notre action sur les choses par le biais d'outils que nous ne toucherons bientôt même plus?
Le monde est placé à distance.
Une existence désormais incolore, inodore, sans saveur, et entièrement composée de simulacres?
Le mythe de la caverne ré-actualisé en quelque sorte.
le cinéma allait tuer le théâtre
Lui pardonnera-t-on de n'avoir pas réussi?
Ces pantins hystériques qui braillent leur "poésie" sur des planches sonores...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 13:54:38 ]
samy dread
, les animaux modifient la nature extérieure par leur activité aussi bien que l'homme, bien que dans une mesure moindre, et, comme nous l'avons vu, les modifications qu'ils ont opérées dans leur milieu réagissent à leur tour en les transformant sur leurs auteurs. Car rien dans la nature n'arrive isolément. Chaque phénomène réagit sur l'autre et inversement, et c'est la plupart du temps parce qu'ils oublient ce mouvement et cette action réciproque universels que nos savants sont empêchés d'y voir clair dans les choses les plus simples.
...
Bref, l'animal utilise seulement la nature extérieure et provoque en elle des modifications par sa seule présence; par les changements qu'il y apporte, l'homme l'amène à servir à ses fins, il la domine. Et c'est en cela que consiste la dernière différence essentielle entre l'homme et le reste des animaux, et cette différence, c'est encore une fois au travail que l'homme la doit. Cependant, ne nous flattons pas trop de nos victoires sur la nature. Elle se venge sur nous de chacune d'elles. Chaque victoire a certes en premier lieu les conséquences que nous avons escomptées, mais en second et en troisième lieu, elle a des effets tout différents, imprévus, qui ne détruisent que trop souvent ces premières conséquences.
...
Et ainsi les faits nous rappellent à chaque pas que nous ne régnons nullement sur la nature comme un conquérant règne sur un peuple étranger, comme quelqu'un qui serait en dehors de la nature, mais que nous lui appartenons avec notre chair, notre sang, notre cerveau, que nous sommes dans son sein, et que toute notre domination sur elle réside dans l'avantage que nous avons sur l'ensemble des autres créatures, de connaître ses lois et de pouvoir nous en servir judicieusement.
et c'est pas du tout récent comme texte
Non je ne mettrai pas de pull
daril
Ton discours en gros consiste à considérer toutes les inventions comme des progrès sans distinction entre le bus et la voiture, entre le satellite météo et la bombe atomique
"Lourd c'est mieux, tu peux toujours taper avec quand ça marche plus"
samy dread
entre le bus et la voiture, il y a le camtar
Non je ne mettrai pas de pull
oryjen
Je parlais du fait d'intercaler entre l'action et son objet (jusqu'à présent "le monde") des outils chargés des compétences que nous exercions naguère nous-mêmes directement.
C'est exactement le "problème" que peut poser le tout-informatique.
De manière induite, cela pose aussi le problème d'agir sur le réel non plus directement, mais par l'intermédiaire de simulacres, ou représentations.
Le "problème" que ça pose concrètement, j'ai l'impression de le voir très crûment chez les ados et jeunes adultes actuellement, c'est que dans les représentations mentales, la différence entre le réel et le simulacre qui ne devait servir que d'interface, devient difficile à percevoir.
En gros, le réel reste toujours incarné par le lieu sur lequel s'exerce notre attention et notre volonté.
La généralisation de l'interface informatique, dans à peu près tous les domaines actuellement, fait que désormais "le réel" n'est plus constitué par le monde, mais par l'interface elle-même (c'est-à-dire le simulacre).
Cela génère des problèmes à plus d'un titre:
-A titre politique: Qui contrôle le simulacre contrôle le monde. Or on sait amèrement combien ce simulacre est plus facile à contrôler que le monde réel. L'attribution du contrôle sur le simulacre pose elle aussi problème. Etc... Gardons-nous bien de croire que les élites dirigeantes n'ont pas réfléchi à la chose!
-A titre écologique: Les problèmes liés au développement vorace de notre activité économique actuelle (largement majoritaire dans le monde à présent), basé sur l'illusion mortelle d'une croissance indéfinie, ne tient pas compte de la réalité ultime et en quelque sorte "supérieure" du monde sur celle, toute relative, du simulacre.
Or nous restons réellement tributaires d'un pont de vue biologique (même si le biologique n'est que très peu pris en compte par le simulacre, qui véhicule la représentation d'un humain omnipotent, invulnérable et éternel) de l'état du milieu réel ambiant.
Malheureusement les dégâts occasionnés au milieu sont eux aussi très peu représentés par le simulacre (certainement à dessein, puisqu'ils mettent à mal le mythe de la croissance infinie); ils se déroulent comme "dans une contrée éloignée", et ne peuvent dès lors susciter qu'un souci nul ou très relatif...
Seule une prise de conscience de la réalité des choses pourrait encore nous éviter que tout ceci ne sombre dans le sang et les larmes.
Malheureusement, l'omniprésence chaque jour accrue du simulacre dans nos représentations mentales nous tient éloignés de cette possibilité.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 14:37:50 ]
oryjen
Ton discours en gros consiste à considérer toutes les inventions comme des progrès sans distinction entre le bus et la voiture, entre le satellite météo et la bombe atomique
+1
"Science sans conscience..."
ou "puisqu'on peut, on le fait".
Ensuite "c'est l'utilisation qui est mauvaise".
Et Barbatruc!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 14:35:37 ]
Point-virgule
Javé lu un article où l'exemple donné était celui du pistolet, si je me souviens bien : on aurait très bien pu évoluer sans, en gros (en très gros).
daril
Enfin précisément ce que je voulais souligner c'est la différence entre le mec qui joue de l'électro dans la rue (un futur qui me plaie) et celui qui partage sa session de bol tibétains sur Youtube (le futur glauque)
"Lourd c'est mieux, tu peux toujours taper avec quand ça marche plus"
#Houba
Ton discours en gros consiste à considérer toutes les inventions comme des progrès sans distinction entre le bus et la voiture, entre le satellite météo et la bombe atomique
Note on peut aussi considérer tout progrès comme une catastrophe écologique dans la mesure où ça a permis à l'homme de croître en nombre et d'utiliser espace et ressources au delà de sa place naturelle. Sans progrès en médecine, hygiène ou agriculture, épidémies, maladies infectieuses et famines n'auraient jamais permis l'explosion démographique du 20ème siècle. De là à trouver que c'était mieux avant, il y a de la marge.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Point-virgule
[ Dernière édition du message le 22/02/2018 à 18:51:05 ]
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