Le pub de la Corona...

Les laboratoires sont pris d’assaut dans de nombreuses régions, sans ciblage des cas prioritaires, et les délais s’allongent. Toute la stratégie gouvernementale de traçage des contacts de malades est en danger.

Un témoignage d’anesthésiste sur la première vague de Covid :

https://twitter.com/claralohomora/status/1302537718530965504

Asked a series of questions about popular conspiracy theories, 90% of anti-maskers said the health ministry was in league with ”big pharma” to hide the poisonous effect of vaccines, 52% thought Princess Diana, who died in a car crash in Paris in 1997, had been assassinated, 56% signed up to the far-right conspiracy “replacement” theory and 57% believed there was a worldwide Zionist plot.

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Sur le terrain, les hospitaliers s’avouent davantage inquiets. Dimanche, dans les Bouches-du-Rhône, 67 malades étaient hospitalisés en réanimation, alors qu’ils n’étaient que 30 une semaine plus tôt. « Plus des deux tiers de ces malades sont originaires de Marseille intra-muros où la situation est de loin la plus inquiétante », alerte le professeur Laurent Papazian, chef de la réanimation de l’hôpital Nord et coordinateur du réseau départemental des services de réanimation. « Chacun doit rester à sa place et je n’ai pas à juger des mesures prises par les autorités, mais j’aimerais bien qu’on écoute lorsque j’alerte sur la propagation du virus, et que les pouvoirs publics en tiennent compte », insiste le médecin, qui craint l’arrivée d’une deuxième vague du Covid-19 à Marseille.

Ce week-end, 300 patients étaient hospitalisés dans les Bouches-du-Rhône en raison du coronavirus – près de 4 700 dans toute la France. Ils mobilisent déjà près de 20 % des 300 lits de réanimation actuellement disponibles dans le département et seules quelques dizaines de places supplémentaires sont disponibles.

« Le discours du gouvernement va changer »

« Il y a eu une suractivité hospitalière pour rattraper les retards d’interventions dus au confinement, explique le professeur Papazian. Elle se répercute sur les services de réanimation qui peuvent difficilement monter en puissance, en raison aussi de l’épuisement des personnels et de l’absentéisme qui en découle. » Si la flambée des cas se poursuit au même rythme, des transferts de patients vers d’autres régions pourraient s’avérer nécessaires.

Nombre de médecins estiment, à l’instar du professeur Papazian, que la montée des cas actuels est une conséquence « du relâchement dans la vigilance contre le virus au cours du mois d’août dans la ville » et ils appellent à une prise de conscience. Sur son compte Twitter, Dominique Rossi, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), a ainsi lancé un appel à la mobilisation à destination des Marseillais : « Nous avons besoin de vous pour contenir la vague. »
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Bonsoir à tous,
je vous fait la retranscription de la réunion qui a eu lieu ce matin entre le CDOM, le CHU, les responsables des USD et les coordonnateurs des secteurs de PDSA.

Début de réunion, intervention de Mr Pierre Ricordeau, Directeur ARS Occitanie
- En haute Garonne, nous avons dépassé le seuil d'alerte de 50 cas/100 000 hab. Actuellement surtout des jeunes (incidence >100 cas/ 100 000 hab chez les 20-30 ans), mais début d'hospit de sujets âgés ou ayant des comorbidités.
L'ARS se prépare à actionner le dispositif des Unités de Soins Dédiés pour la période hivernale, avec un dispositif qu'ils souhaiteraient opérationnels dans les 15 jours. Ces lieux seraient des centres de consultation avec prélèvement sur site, financés avec l'appui de l'ARS (forfait de coordination, forfait pour l'hygiène, l'administration et des forfaits pour les médecins qui travaillent dans ces centres).

Intervention du président du CDOM, Pr Oustric
- La Cellule Opérationnelle Plan Blanc du département a été réactivée.
Les risques concernant la Covid et les cabinets libéraux sont toujours les mêmes qu'en mars.
Les USD seront formées au départ par un binôme 1 médecin, 1 IDE, payé via un forfait + les actes. L'assistanat et l'adjuvat des médecins non thésés vont être prolongés jusqu'en avril 2021 pour le fonctionnement de ces unités. Il y aura 40 unités déployées sur l'ensemble du territoire de la Haute Garonne, avec la volonté de d'impliquer les médecins des territoires. Si ceux-ci ne le font pas, il y aura des réquisitions, notamment (et surtout) pour ceux qui ne participeront pas au tour de garde. Les ouvertures de ces centres seront de 4h le matin, 4h l'après-midi, 7j/7, pendant la période hivernale (à décider si jusqu'en mars ou avril). Comme auparavant, soit le patient sera orienté par le médecin traitant, soit par la régulation, soit par les urgences. L'objectif étant de diagnostiquer, prélever et traiter les patients symptomatiques. Les prélèvements sur site seront priorisés dans les laboratoires. Le matériel (masques, blouses, surlunettes...) sera fournis par le CDOM, et comme la fois précédente il devra y avoir l'oxygène, collecte des déchets, désinfection quotidienne etc...

Intervention de Muriel Alvarez, infectiologue au SMIT, CHU Toulouse
- Il n'y a actuellement pas de mutation du virus, il n'a pas changé depuis mars. les FDR restent les mêmes, mais actuellement la population jeune est plus affectée. Le profil type du sujet à risque : Homme, >50ans, obèse, diabétique, hypertendu.
- Bilan des hospitalisations : actuellement au CHU 42 patients hospitalisés, dont 4 en réanimation, 6 décès depuis le 22 août. Versus aucun décès entre le 11 mai et mi août.
- Problématique des prélèvements en ville. Qui doit être prélevé en priorité : les patients symptomatiques, les cas contacts et les contraintes professionnelles (reprise travail etc...). Un travail est en cours avec l'URPS des Biologistes pour prioriser et formaliser tout ca. Mais les prescriptions médicales vont être priorisées dans les jours à venir, par rapport aux Drive.
Petit rappel de la définition d'un cas contact : <1 m, > 15 min, sans masque.
- Concernant les enfants et les écoles : Les enfants sont peu vecteurs et peu malades. Il n'y a pas de raison de tester un enfant de <6 ans si les symptômes ne sont pas présents depuis au moins 3 jours. L'écoulement nasal n'est pas un symptôme du Covid chez l'enfant. (Fièvre + Toux +/- Troubles digestifs). Il faut suivre les recommandations de la Société Française de Pédiatrie. Un communiqué va nous être adressé par le CDOM en début de semaine, avec une affiche qui sera opposable, à mettre dans nos cabinets médicaux concernant les demandes de tests et de certificats pour l'école. Et une action est aussi en cours au niveau du rectorat pour calmer les demandes abusives.
- Concernant les durées d'isolement. Dans tous les textes officiels, la quatorzaine n'existe pas. Un patient symptomatique Covid+ doit être isolé pour une durée minimum de 7 jours et peut ensuite reprendre le travail si disparition des symptômes depuis au moins 48h (sauf toux résiduelle possible). Pour un patient immunodéprimé, la durée minimale est de 9 jours.
Le patient est contagieux dans les 48h précédant les symptômes (recherche cas contact). Pour un patient asymptomatique positif, il faut rechercher les contacts dans les 10 jours précédant la PCR.
- Concernant les cas contacts, ceux du foyer ==> isolement 7 jours, 1ere PCR le plus rapidement possible, puis 2e à J7 : si la 2e PCR est négative et que le contact est toujours asymptomatique, retour au travail. Pour les cas contact HORS du foyer => réalisation d'une PCR à J7, il n'y a pas lieu de les isoler (changement de paradigme) si renforcement des mesures barrières (masque, gel, distanciation sociale). Si symptomatiques => isolement. (toutes ces infos sont les nouvelles recommandations du SMIT du CHU de Toulouse, l'info va être diffusée).
-Concernant les professionnels de santé, en cas de PCR +, isolement 7 jours, puis retour au travail. Il n'y a pas lieu de réaliser de PCR de contrôle.
- Concernant les PCR de contrôle ==> aucun intérêt. PCR positive ne signifie pas forcément virus actif (possible résidu de virus) (cf, c'est d'actualité, Steve Mandanda en Equipe de France) il ne faut pas en faire, jamais (sauf au CHU pour les sorties d'hospitalisation qui retournent en EHPAD).
-Concernant les sérologies, on ne sait toujours pas si le fait de développer des anticorps est protecteur et durable... Donc il n'y a pas d'intérêt de réaliser des sérologies, sauf dans les cas de rechute/recontamination (auquel cas il faut bien préciser et demander IgM et IgG).
-Concernant les traitements : pas de nouvelles recommandations. Traitement symptomatique par paracétamol. Si surinfection, traitement par Augmentin ou pyostacine, pas d'Azithromycine, pas d'AINS, possibilité d'utiliser des corticoïdes (car inflammation pas forcément liée à surinfection dans cette maladie) et HBPM à dose préventive pour les IMC<30 et dose curative pour IMC>30 (cf recommandations antérieurs adressées par le CDOM). Ne pas oublier de remplir la fiche COVHO, permettant un échange plus rapide avec le SMIT. Penser à réévaluer ses patients (à l'appréciation du médecin) entre J6-J10. En préventif, penser à la vaccination +++ grippe et pneumocoque chez l'adulte, rotavirus chez l'enfant.
- Concernant les COVID chronique : pas vraiment de précisions pour l'instant, mais ressemblerait plutôt à un Etat de Stress Post traumatique.

En résumé, le coronavirus n'est pas fini... il faut apprendre à vivre avec, éviter de confiner tout le monde, laisser une chance au système économique de tourner, et bien appliquer les mesures barrières.

Homme, >50ans, obèse, diabétique, hypertendu.

Citation :

Homme, >50ans, obèse, diabétique, hypertendu.