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Sujet café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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Hors sujet :
Je ne sais pas d'où sort le graph mais il y a des chances que les catégories que tu évoques soient celles issues du système de classification sociale utilisé par les grands britons.
https://fr.wikipedia.org/wiki/NRS_social_grade

[ Dernière édition du message le 05/08/2020 à 16:12:11 ]

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Hors sujet :
C’est exactement ça.
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Hors sujet :
Citation de Dr :
Et ce serait potentiellement dû (à vérifier) à un problème typique des pavillons de complaisance.

J'ai pas compris le rapport avec les maisons secondaires ... puis j'ai réfléchi :facepalm: :mrg:
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Citation de Hodei :
Attention le Brexit n’a pas été « fait par la droite ». La ligne de démarcation entre les pro et les anti-Brexit traverse largement celle entre la gauche et la droite. Beaucoup d’électeurs travaillistes traditionnels ont voté pour le Brexit. Beaucoup de conservateurs ont voté contre. Et vice-versa:

https://lordashcroftpolls.com/2019/03/a-reminder-of-how-britain-voted-in-the-eu-referendum-and-why/

Pour beaucoup le Brexit a été vu comme une opportunité de casser le système. 4 ans après en pratique, l’effet a été surtout d’accélérer les doses. Les perdants d’avant sont encore plus perdants, les gagnants encore plus gagnants. Le populisme se nourrissant de l’exceptionnalisme britannique a remplacé les rêves de réforme. Et il n’y a pas de raison de penser que cela se passerait autrement en France ou ailleurs. Quand on base une décision sur le rejet et l’exclusion, on se condamne à mener une politique de rejet et d’exclusion.


LR-by-demographics.jpg
Bon, pour le coup, on voit clairement que les catégories les plus aisées voulaient rester et que les catégories les plus pauvres ont voulu partir.

Il y a aussi une sacré différence, selon l'age. :8O:
Tu sais pourquoi les retraités étaient si hostile à l'UE ?

Donc, je suis d'accord, il y a eu des gens de gauche et de droite qui ont voté "Leave". Comme en 2005 quand le "non" a gagné en France. C'est un vote de classe, quoi. La division des classes populaires entre gauche et extrême droite ne l'empêche pas de gagner, contrairement à nos présidentielles à deux tours.

Après, je ne connais pas très bien les partis anglais, ni leur positionnement sur l'axe gauche droite. Peux tu m'éclairer là-dessus ?
LR-by-party.jpg

Bon, si je regarde juste le parti du labour (Plutôt PS ou France Insoumise ?) et le parti conservateur, il semble quand même que ce soit un départ de l'UE par la droite, non ? Même si c'est à nuancer, c'est ce que je comprends de l'infographie ci-dessous.
Party-by-LR.jpg


Quand on voir les thématiques prisées par les défenseurs du "Leave", aussi, ça fait bien penser à une sortie par la droite.
Ill-vs-Good.jpg
Enfin, surtout quand on regarde, par rapport au multiculturalisme et la social démocratie.

Par contre, je ne m'explique pas trop l'égalité par rapport au capitalisme alors que la différence est très marquée concernant la social démocratie...

:?!:
2695
Citation :
Il y a aussi une sacré différence, selon l'age. :8O:


J'imagine que les gens qui sont encore en étude ou en début/milieu de carrière savent qu'il ont des possibilités pour travailler à l'étranger que ce soit à cause d'une évolution du marché du travail locale ou par envie. C'est d'autant plus vrai lorsque tu as des compétences spécifiques ayant nécessité pas mal d'années d'études. Ca explique aussi peut être en partie pourquoi les "plus aisés" ont voté majoritairement pour le remain.
2696
le gouverneur de Beyrouth parle de Hiroshima comme je l'ai fait !
...

ah, Byzance...

2697
Social liberalism c’est pas la démocratie sociale mais le libéralisme sociale donc typiquement tout ce qui tourne autour des droits des minorités ethniques, sexuelles, de la légalisation des drogues, etc...

Je reviens plus tard pour le reste des questions.

Édit: pour les partis britanniques :

LR-by-party.jpg

Dans l’ordre de l’image :

1) le parti conservateur (Tory): parti de droite/centre-droit, le parti de Thatcher, Teresa May, David Cameron, Boris Johnson et Churchill sur la fin de sa carrière pour les plus connus. Le parti à différentes ailes/tendance qui vont du centrisme de droite à l’extrême droite.

2) le parti travailliste (Labour): Parti de gauche/centre-gauche. Le parti de Corbyn et Blair pour les plus connus. Comme le parti conservateur ça va de très à gauche (Corbyn, McDonnell) a de la démocratie sociale plus consensuel (Blair, Starmer).

3)le parti libéral démocrate (LibDem) : en pratique indistinguable des ailes centristes Labour ou Tory, en gros socialement libérale, economiquement conservateur. Certaines mauvaises langues diront que c’est le parti des bobos. Tape rarement plus de 15% des voix au niveau national.

4) le parti de l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) : le parti de Nigel Farage. Droite populiste anti-EU. Parti souverainiste d’extrême droite. Est aujourd’hui disparu et a été remplacé par le nouveau parti de Nigel: le Brexit Party. En réalité c’est surtout une combine pour remplir les poches de Nigel aux dépends des andouilles qui croient en son talent politique.

5) le parti Vert: comme en France, compagnon du Labour, insignifiant politiquement (sauf à Brighton).

6) le parti nationaliste écossais: majoritaire en Ecosse, politique conservatrice sous des apparences libérales. Toujours en opposition avec les Tories pour des raisons historiques. À eu une courte histoire d’amour avec le Labour pour des raisons stratégiques mais c’est fini.

Citation :
Tu sais pourquoi les retraités étaient si hostile à l'UE ?


Ils sont plus sensibles à l’argument nostalgique de « restaurer la souveraineté » au Royaume-Uni, de revenir au temps de l’Empire. Ils sont généralement plus anti-immigration que les jeunes générations. Ils ont été également plus sensible au mensonge de la campagne du Leave qui a consister à promettre que l’intégralité des contributions britanniques pourraient être re-injecté dans le service de santé public (le NHS). Ils sont également encore très friands de la presse tabloïde qui est notoirement anti-EU depuis des décennies.

Après les raisons du vote Brexit sont très complexes et ça va bien au-delà d’un simple vote de classe ou d’orientation politique. Il y a des composantes politiques, de classe, de couverture médiatique mais également historiques. Tu sais pourquoi les retraités étaient si hostile à l'UE ? Il ne faut pas oublier que ça s’est joué également à un poil de cul.

[ Dernière édition du message le 05/08/2020 à 21:03:59 ]

2698
Merci pour ces précisions. Bon c'est complexe, le vote Leave.

Je pense toujours que c'est plutôt une sortie par la droite. Boris Johnson n'est pas Melenchon quoi.

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Hors sujet :
Hodei, quand je te demandais si tu étais objectif c est parce que j ai cru comprendre que le Brexit t avait impacté. Genre tu disais pas que t avais dû changer de job ou quitter le pays ?


Ça s est joué à un poil de cul mais les british ont quand-même confirmé leur choix en votant pour Boris Johnson 3 ans (de palabre des représentants du peuple) plus tard. Non ?



Bon sinon Darmanin à encore sorti une horreur, là. "Je suis la victime". "Je me sens sali".

Cette technique de com' est absolument abjecte.



Sinon, y en a marre des complotistes qui gangrènent les médias sérieux !
https://www.cnews.fr/monde/2020-08-05/coca-cola-paye-des-scientifiques-pour-minimiser-le-role-du-sucre-dans-lobesite?amp&__twitter_impression=true

[ Dernière édition du message le 06/08/2020 à 01:56:39 ]

2699
J’ai effectivement quitté le Royaume-Uni et changé de job. Le Brexit est un des facteurs mais pas le seul. Par contre c’est la facteur à cause duquel je n’irais jamais re-vivre au RU.

Mais en gros l’impact du Brexit fut :

- chute de 20% de la livre. Vu que le RU est extrêmement dépendant des importations depuis en gros le moyen-age, ça veut dire que la plupart de tes produits de première nécessité prennent aussi 20% dans la gueule.
- développement d’actes de xénophobie à l’encontre de ceux perçus comme non-britanniques (parfois même juste non-anglais). On a reçu des commentaires désobligeants dans le bus et au supermarché de manière totalement gratuite. On avait jamais eu ça en 7 ans de vie à Londres.
- perspective de devoir postuler pour un permis de résident avec tous les coûts, les surcharges et les prises de tête que ça engendre (malgré que ma compagne et ma fille soit britannique, parce que, guess what, y a pas de regroupement familial au RU)
- perspective de perdre son job a terme parce que le secteur où nous travaillions (recherche universitaire) est super dépendant de la collaboration européenne.

Bref, ça fait beaucoup et au bout d’un moment tu te demandes pourquoi tu continuerais à te faire chier, surtout que c’est pas comme si c’était déjà la panacée niveau pouvoir d’achat, accès aux soins ou encore logement indépendamment du Brexit.

Pour le vote pour Boris, c’est compliqué. Il a été initialement nommé sans élections pour remplacer Teresa May. Puis il a convoqué des élections un peu plus tard pour tenter de récupérer une majorité que May avait perdu. Et après est-ce que c’est Johnson qui a gagné ou Corbyn qui a perdu ? C’est tout le problème de vouloir dériver une volonté populaire d’un scrutin, d’autant plus un scrutin législatif a tour unique et majorité simple comme les élections générales britanniques.
2700
À propos du Brexit :

https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/08/04/six-mois-apres-le-brexit-les-espoirs-britanniques-de-signer-des-accords-de-libre-echange-s-envolent_6048136_3234.html

Citation :
Six mois après le Brexit, les espoirs britanniques de signer des accords de libre-échange s’envolent
En déplacement aux Etats-Unis, la ministre britannique du commerce international n’a pas obtenu la levée des sanctions commerciales.

(...)

Le slogan, rabâché par Boris Johnson, avait su résumer l’ambition du Royaume-Uni après le Brexit : « Global Britain », la Grande-Bretagne mondiale. Le pays, après être sorti de l’Union européenne (UE) le 1er février, devait s’ouvrir au reste du monde et notamment signer de nombreux accords de libre-échange. « Après des décennies d’hibernation, nous redevenons des promoteurs du libre-échange mondial », vantait le premier ministre britannique en février.
Six mois et une pandémie plus tard, le bilan de cette ambition est maigre. Non seulement les négociations avec l’UE – région qui représente la moitié du commerce britannique – ne sont pas conclues, mais aucun grand accord de libre-échange avec le reste du monde n’a été signé. « Pour le gouvernement, c’est une déception ; pour les experts, ce n’est pas une surprise », note David Henig, spécialiste du commerce international au sein du groupe de réflexion European Centre for International Political Economy.

(...)

Un accord avec les Etats-Unis (15 % du commerce britannique) était pourtant l’un des principaux objectifs des brexiters. Donald Trump lui-même s’était montré prometteur, évoquant un potentiel accord « massif ». Mais les négociations, qui ont débuté en février et dont le troisième « round » est en cours, n’avancent pas. Elles butent en particulier sur les normes alimentaires, les Américains voulant ouvrir ce marché aux poulets lavés au chlore ou aux bœufs aux hormones. Les Britanniques refusent pour l’instant, ayant promis de ne pas jouer au moins-disant sanitaire sur ce dossier. Un autre point d’accrochage concerne le prix des médicaments, le pays de l’Oncle Sam souhaitant libéraliser ce secteur très encadré. Alors que les élections américaines approchent, reléguant au second plan pour M. Trump une potentielle entente avec le Royaume-Uni, Londres semble avoir renoncé à signer un accord cette année.
Pire encore, Mme Truss était à Washington non pas pour conclure un accord, mais pour demander aux Américains de lever les sanctions qui pèsent sur son pays. Dans le cadre de la dispute entre Airbus et Boeing, des droits de douane de 25 % sur le whisky écossais ont été imposés par les Américains en novembre 2019. « Cette affaire a montré que le Royaume-Uni n’a pas pu obtenir de traitement spécial, analyse David Henig. Dans les négociations commerciales, les Etats-Unis ne veulent rien donner gratuitement. » « Donald Trump aurait bien voulu un accord avec le Royaume-Uni, mais il veut en sortir vainqueur », ajoute Sam Lowe, du groupe de réflexion Centre for European Reform. Face au mastodonte américain, le Royaume-Uni se découvre poids plume.

(...)

Cela ne signifie pas que rien n’a été fait du côté britannique. Le ministère du commerce international, qui a été créé juste après le référendum sur le Brexit en 2016, a réussi à conclure une vingtaine d’accords visant… à conserver le statu quo. En quittant l’UE, le Royaume-Uni va, en effet, perdre l’avantage des accords de libre-échange que les Européens ont déjà passé avec des pays tiers. Il doit donc les répliquer, en les remplaçant un par un. Près de la moitié des pays ont déjà été couverts, dont la Suisse, l’Afrique du Sud et la Corée du Sud. Le Japon est en cours de négociations et le gouvernement britannique est suffisamment optimiste pour espérer signer « en septembre ». Il manque cependant d’importants pays, comme le Canada ou la Norvège.

(...)