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café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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13551
Merci :aime:

Concernant la finance,
Quelques petits points qui mélangent mon opinion et quelques trucs un peu plus objectifs (donc attention :!: gardons de l'esprit critique :!: )

Déjà il faut savoir que nos systèmes monétaires ne sont pas en dehors des états. En fait, ils reposent actuellement entièrement sur les banques centrales, qui sont des organismes dont la puissance et la stabilité dépend entièrement de la confiance que l'on a dans la puissance et la stabilité de son pays.
C'est à dire que la valeur que l'on donne à une dette, (ou de la monnaie, mais c'est à peu près pareil) ne dépend que de la confiance que l'on donne à celui qui la génère.
(lorsque l'on paie quelque chose, on paie avec de la dette générée par un organe monétaire qui se transmet de personne en personne via des interactions monétaires de type achat vente, salaire, service, crédit, etc)

Dans un tel système, si l'organisme générateur de monnaie peut générer un tel truc (une dette), c'est qu'on a confiance dans les faits que 1 tout le monde est d'accord sur sa valeur et 2 on va pouvoir l'échanger contre des trucs d'une valeur équivalente.
Pareil quand on dépose de l'argent dans une banque privée : on le fait car on est sûr que si jamais on demande notre argent, il va nous être donné.

Du coup, dans ce système, si on arrive à un point où tout le monde est dépendant de tout le monde, une rupture de confiance est catastrophique :
Si la stabilité d'une banque n'est pas suffisante pour donner confiance en ceux qui l'utilisent (par exemple : 2008), afin d'éviter qu'une grande partie des citoyens perdent tout leur argent, il faut que cette banque puisse s'appuyer sur un truc plus costaud qu'elle (les banque centrales en l'occurrence).

C'est un peu ce qu'on fait depuis 2008 (les banques centrales "prêtent" de l'argent avec des taux d'intérêt négatif aux banques privées, ce qui en fait est de l'émission de dette qui se résorbent toutes seules avec le temps)
Les marchés financiers, pas fous, et même tout à fait rationnels, tablent sur le fait qu'il n'y a plus de risque tant que "l'argent est gratuit", et s'amènent progressivement vers un nouveau point de déséquilibre, qui risque de mettre en porte-à-faux les banques centrales elles-même.

Dès lors, on peut dire, oui, que les finances ont une relation déséquilibrée avec les Banques centrales (et donc les états) : les multinationales s'enrichissent fortement, les banques centrales perdent en stabilités mais ne peuvent pas risquer de tout faire sauter en lâchant les marchés qui, s'ils s'effondrent, emporteront tout avec eux.
C'est un peu comme un voyou, qui ferait n'importe quoi avec les sous de sa banque parce que sa banque a besoin de lui pour sauver ses autres intérêts (ici, que les citoyens qui votent puissent continuer à travailler, déposer et retirer de l'argent dans leur banques, sinon c'est l'anarchie)

Cependant, on voit que la nouvelle crise covid' a mis un peu un frein à cette énorme suicide collectif. Les banques centrales ont réagi à temps et reprennent la mains, en faisant remonter les taux petits à petits afin de calmer les finances. La multiplications des circuits industriels (pour éviter l'interdépendance et renforcer la souveraineté dans les secteurs industriels), va amener une réindustrialisation qui va peut-être également ramener les finances vers des profits plus concrets. Au final, les banques centrales et donc les états ont encore pas mal la main sur les marchés. (Après, on a beau être dans une démocratie, les dirigeants, c'est pas nous ! donc que ce soit les marchés ou nos dirigeants, nous on se fait contrôler par la finance !)

Reste un scénario bien plus sombre : si les plus grosses banques centrales n'avaient pas mis le holà après le covid, et n'avaient pas réussit à gérer, que la correction des marchés ne se serait pas faite en douceur depuis janvier 2022, on aurait pu avoir un crack énorme qui auraient mis les banques centrales en faillite les unes après les autres. Dans un tel scénario, l'une des solutions envisagées, c'est le sauvetage des banques centrales par... des fond privés. Black Rock, les GAFA, etc... les derniers qui auraient encore des thunes et qui pèseraient dans un monde où la majorité des grandes puissances seraient au bord de la faillite.
Et dans un tel scénario, on pourrait dire que la finance auraient VRAIMENT le pouvoir :???:

Donc, comme on a pu le voir, l'argent n'est généré que par la confiance. A partir de là, ceux qui détiennent le pouvoir politique peuvent contrôler la finance (et en ce moment, c'est les riches).
Le truc le plus fort du libéralisme, c'est d'avoir fait croire à tout le monde (enfin, aux pauvres surtout) qu'un système déséquilibré et illogique, qui change tout le temps pour continuer à survivre, est un truc immuable, naturel, basé sur des lois mathématique, sur lequel nous n'avons pas de prise, presque comme une loi physique. Au vu de l'état des marchés après le covid, on est quand même très très loin d'un marché autorégulé qui se gère tout seul selon des lois qu'on est obligé de suivre... :??:


(désolé pour le côté un peu "leçon", c'est même pas forcément vrai ce que je raconte, ya une grande part d'opinion :oops:)
13552
Est-ce que, par hasard, tu n'aurais pas lu récemment un certain Yuval Noah Harari ? Il me semble retrouver dans ton dernier post la saveur d'un ou deux de ses chapitres. (Sans jugement de valeur).
13553
Non, car je ne connais pas ce monsieur :??:
En revanche, je me base en partie sur des théories de Graeber, présenté dans la chaine youtube 'Tzitzimitl - Esprit Critique'
sur une vidéo dont je vous met la première partie en lien ici (c'est vachement bien, mais c'est deux vidéo d'une heure chacune, faut s'accrocher ! ) sur l'origine du commerce et sur la dette.

Et concernant cette hypothèse d'un rachat de la dette mondiale par les plus gros fond privés, c'est ce qui se murmure apparemment dans les milieux de la finance, comme l'une des hypothèse plausible en cas de crise cataclysmique amenant à la faillite des états.
Crise qui était assez plausible en 2021 si les banques centrales loupaient leur remontés des taux, et qui reste plausible si une autre grosse crise (genre guerre mondiale...), survenait trop rapidement...
13554
Merci pour ce rappel qu'une monnaie n'a pas de valeur propre et n'est rien d'autre qu'un instrument d'échange basé exclusivement sur la confiance, d'où son nom complet de monnaie fiduciaire.

Maintenant avant même la monnaie et l'échange, l'économie de base ce n'est rien d'autre que des ressources transformées avec de l'énergie. Sans ressources et/ou sans accès à l'énergie ben t'es juste chasseur-cueilleur à mains nues. Et encore, à condition que ta terre soit ressource elle-même, qu'elle porte fruits et gibier.

Les difficultés actuelles d'approvisionnement en énergie et matériaux rappellent ces fondamentaux.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


13555
Citation de #Houba :
Citation :
si tu lis que des trucs de droite ou "la presse financière", évidement les gentils raisonnables c'est les investisseurs, et les méchants incultes c'est les bolcheviks

Pas nécessairement, on peut aussi analyser ça juste du point de vue chiffres, de voir par exemple comment des mouvements de capitaux mondiaux pour une raison x ou y influencent beaucoup plus directement le quotidien de tout un chacun que beaucoup de décisions politiques. Par exemple un européen qui a une petite assurance vie auprès de sa banque, la banque place cet argent. Et si la banque décide d'en placer plus dans des bons du trésor américains et moins dans des entreprises européennes, l'assuré n'en sait rien et ne voit rien, mais peut-être que son employeur va fermer parce qu'il avait besoin d'investir et que son prêt a été refusé.

Une vue tres capitaliste et neoliberale, riend e tel pour se mettre des oeilleres.
On ne se sortira de la crise ecologique qu'en cassant ces idees deleteres, ca la tehorie orthodoxe n'est pas la relaite, faut arreter de croire que la realite doit se conformer a un putain de modele.
13556
Citation de WildHomeNetwork :
Ne pas pouvoir pardonner, c'est le séparatisme, la guerre civile, etc. Par exemple, comment reconstruire l'Europe après les nazis ? l'Afrique du sud après l'apartheid ? La France comme pays universaliste après les attentats ? (exemple un peu plus bidon et douteux, là, c'est un poil trop récent) du coup, la seule solution, entre deux peuple qui se sont fait autant de mal, c'est le pardon. (Dur, mais vous en voyez d'autre ? face à un génocide, on en fait un autre ? puis un autre ? puis...?)

L'Afrique du Sud, c'est pas encore regle du tout. Racisme rempant, corruption suite a l'apartheid, les gens que je connais disent que le pays part en vrille.
13557
Citation de WildHomeNetwork :
on aurait pu avoir un crack énorme qui auraient mis les banques centrales en faillite les unes après les autres.

Les banques centrales ne peuvent pas faire faillite. cf les videos d'Heu?reka. Elles n'ont pas de dettes, et donc aucun souci a ce niveau.
13558
Citation de #Houba :
Les difficultés actuelles d'approvisionnement en énergie et matériaux rappellent ces fondamentaux.

Et pourtant, la theorie neoliberale dit que la marche va trouver une solution. C'est la ou il y a un premier probleme dans les reflexions arcboutees sur la theorie orthodoxe.
13559
Citation de miles1981 :
Et pourtant, la theorie neoliberale dit que la marche va trouver une solution. C'est la ou il y a un premier probleme dans les reflexions arcboutees sur la theorie orthodoxe.
Bah La solution du marché elle est simple : S'il n'y a pas assez de ressources/d'énergie à volonté pour tout le monde il suffit d'en priver certains.

Alors oui il y a l'alternative égalitaire, partageons équitablement à l'échelle mondiale. Sauf que curieusement ceux qui ont plus n'en veulent pas de cette alternative.

Dans la vraie vie pour obtenir ce qu'on n'a pas ou pas assez à l'échelle des nations il n'y a que deux solutions : L'échange (généralement par le moyen d'échange qu'est l'argent) et si on n'a rien ou pas assez à échanger, la guerre.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


13560
Citation de WildHomeNetwork :
(...)
(désolé pour le côté un peu "leçon", c'est même pas forcément vrai ce que je raconte, ya une grande part d'opinion :oops:)


Ne t'inquiète pas pour ça, c'est normal. Tu argumentes et expliques :bravo:
merci.
( ce qui est fou avec ce genre de vulgarisation, c'est que je crois tout comprendre.. mais que je serai bien en peine de ré expliquer ! ;) )
("Celui qui prétend détenir la vérité, regarde la lune du chien qui passe." -- Proverbe certainement pas détourné :mrg:)
13561
la solution de marché a été appliquée par la démocratie libérale anglaise au 19ème siècle quand il y a eu la famine en irlande : on exporte la production locale pour en retirer du profit et on laisse mourir sur place les iralandais qui ne peuvent se la payer.

la main du marché est peut être invisible, mais elle est aussi mortelle

Non je ne mettrai pas de pull

13562
Citation de miles1981 :

L'Afrique du Sud, c'est pas encore regle du tout. Racisme rempant, corruption suite a l'apartheid, les gens que je connais disent que le pays part en vrille.


Oui, c'est la solution que proposait Hannah Arendt pour régler ces soucis, mais après de grands débats auxquels elle a pris part elle même, ça n'a pas marché, car les populations ne veulent pas se pardonner. (et pour pardonner, il faut que l'autre côté veuille être pardonné, donc faut des promesses, des engagements à tenir, etc, ce qui n'est pas non plus le cas)
Disons qu'après la vision de l'échec en demi teinte de la mise en place d'une politique de réconciliation, Hannah Arendt nous dit que c'est en fait la seule solution. C'est à dire que pour arrêter ce qui se passe après une si grande déchirure au sein d'un peuple, entre deux peuples, la seule et unique solution, c'est le pardon complet. Sans le pardon, pas d'unité, pas de pays, que des troubles. Ce n'est pas une solution qui ne marche pas, mais le fait qu'ils n'ont pas le choix de se pardonner s'ils veulent retrouver une stabilité.


Citation de miles1981 :
Les banques centrales ne peuvent pas faire faillite. cf les videos d'Heu?reka. Elles n'ont pas de dettes, et donc aucun souci a ce niveau.


Oui, c'est une mauvaise formulation de ma part, vu que ce sont elles qui émettent des dettes. Je corrige : disons qu'elle pourraient perdre leur crédibilité en tant qu’émettrices de dette. (et du coup, faire tomber financièrement les pays dont elles dépendent)
Si c'est le cas, les seuls capables d'émettre ces dettes pour soutenir les marchés seraient peut-être les grands fond privés. Cela si une solution rapide doit être trouvé pour maintenir à flot le système à tout prix. ya peut-être d'autres solutions qui n'ont pas été trouvé ou que je ne connais pas, qui n'impliqueraient pas une remise en cause du système ou un chaos généralisé dont personne ne veut.
13563
Citation :
l'économie de base ce n'est rien d'autre que des ressources transformées avec de l'énergie

C'est déjà la deusiéme étape et non la base.
La base c'est le temps mis pour récupérer ces ressources, et créer l'énergie.
Donc si on manque de ressources (sous entendue matière première dans ton exemple) ou d'énergie externe il reste l'énergie humaine...

Citation :
Dans la vraie vie pour obtenir ce qu'on n'a pas ou pas assez à l'échelle des nations il n'y a que deux solutions : L'échange (généralement par le moyen d'échange qu'est l'argent) et si on n'a rien ou pas assez à échanger, la guerre

Donc non c'est pas aussi simple...
Un pays/nation/peuple n'a rarement (jamais dans la réalité) rien a échanger. Le principe intra sec est que pour composer un peuple il faut des humains, ces humains ont donc toujours du temps à échanger.

Donc non, l'idée de soit tu possèdes soit tu va buté ton voisin pour posséder c'est de un bien trop simpliste et de deux totalement faux de trois extrêmement dangereux si on en vient à utiliser ce dogme dans la gestion de la nation.

(Ce qui suit est une extrapolation de cette idée, cela n'implique pas que ceux qui sont en accord avec soient en accord avec les conséquences qu'elle implique)

Si on applique ce principe dans un monde ou toute les ressources sont finies, il ne reste qu'une seul solution, conquérir le monde pour augmenter l'espace vitale de son pays, bref plutôt nauséabond comme idéologie.
Généralement ce sentiment vient de la peur de la dépossession plus que d'une réelle envie de domination totale.
Donc à un moment faut aussi regarder en face ce qui signifie clairement cette allégation :
Vu que je possède beaucoup et que certain ne possèdent rien il est évidant que des étrangers moins possédant vont venir me faire la guerre et me voler mes ressources du coup ça incite à avoir peur des étrangers, voir pire se défendre, voir pire en arriver au faite que la meilleur défense c'est l'attaque.

Mais bon vu que ce principe est faux...
Pourquoi, simplement par ce que quand tu n'as rien... ba tu n'as tous simplement pas les moyens de faire la guerre.
Va envoyer une armée de gars qui crèvent la dalle, et n'ont qu'un bâton face à des nations qui ont fortification, armes, vivre à volonté, pas besoin d'avoir lu Sun Tzu pour connaitre l'issue de la bataille.

De plus, grâce au libéralisme aujourd'hui les états ne possèdent plus rien ou pas grand chose (a si des dettes), ce sont les multinationales qui possèdent au dessus des états. (1% possèdent 50%)
A partir de la soit ce raisonnement ne s'applique qu'a l'échelle des nations... hourra on à trouver la solution pour la paix dans le monde l'ultralibéralisme ou TOUT appartient à des individus au delà de la notion de nation, mais à certain beaucoup plus qu'à d'autre.
Soit tu en arrives à la lutte des classes, comme quoi ceux qui ne possèdent rien vont aller faire la guerre à ceux qui possèdent, et encore une fois quand tu n'a rien... comment faire la guerre...

Bref serait temps de changer de paradigme si on veut avancer ensemble et trouver des solutions.
(Et accessoirement de se poser des questions sur pourquoi cette idée que les étrangers qui ne possèdent rien vont venir me faire la guerre pour me voler le peux en plus que je possède est érigée comme une vérité par certain sans y voire les implications nauséabonde que cela implique, bref à qui profite le crime ?)
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite


13564

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

13565
Citation de Wolfen :
Un sujet sur lequel tout le monde devrait être d'accord :

https://www.blast-info.fr/articles/2022/police-gerald-darmanin-planque-les-preuves-x-1rpXimT_SkjnhddADZMw

On se demande pourquoi la police ne vote pas pour Macron...
13566
C'est intéressant le débat sur la guerre ou l'échange, mais même si on peut concevoir les guerres comme la prolongation de problème économique, je doute que ce soit une bonne grille de lecture des guerres depuis le début de l'homme.
l'argent n'est pas à l'origine de la guerre. ce n'est qu'un moyen de domination parmi d'autre.
Je suis sûr qu'en cherchant les raisons de la guerre ailleurs, vous en trouverez plein !
13567
L'argent peut être pas, mais les richesses, la domination sont a l'origine de nombre de conflits.
Si les cathares par exemple n'étaient qu'une poignées de pauvres propriétaires terriens, ils n'auraient pas été exterminés.
La religion n'étant qu'un prétexte pour une appropriation....
13568
Bien sûr qu'un conflit spécifique et armé a souvent pour origine la prise d'une richesse.
Mais je ne suis pas sûr que ce soit vraiment suffisant pour déclarer que la richesse est l'origine du conflit.
Par exemple, on cherche à monopoliser une richesse lorsque l'on a peur que l'autre l'utilise contre soit ou qu'on veut l'utiliser contre l'autre.
Donc il faut déjà un autre.
ça peut être l'inconnu dans le cas d'une Terre encore pas complètement explorée ou possédée.
ça peut être celui qui ne pense pas comme soit, dans un monde finit, bien délimité par des frontières.

Je pense que juger la situation mondiale au travers du simple prisme des thunes et de la realpolitik occidentale est une erreur que font également beaucoup de journalistes, qui sous-estiment la dimension purement idéologique et politique du pouvoir dans les actions de la Russie, ce qu'ils caractérisent par de l"irrationnalité" et de la "folie".

Pendant plus de 10 000ans, il y a eut une séparation nette entre la bourgeoisie et la noblesse, entre les seigneurs et les marchand, et à mon avis ce n'est pas à prendre à la légère :clin:

[ Dernière édition du message le 29/04/2022 à 00:42:34 ]

13569

Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud

13570
Citation de Neurophage :
Donc si on manque de ressources (sous entendue matière première dans ton exemple) ou d'énergie externe il reste l'énergie humaine...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclave_%C3%A9nerg%C3%A9tique
Citation :
Si on applique ce principe dans un monde ou toute les ressources sont finies, il ne reste qu'une seul solution, conquérir le monde pour augmenter l'espace vitale de son pays, bref plutôt nauséabond comme idéologie.
C'est celle de tous les empires de l'histoire. Et même sous un semblant d'indépendance nous sommes toujours largement les vassaux de l'empire américain, ce depuis 1945 et Yalta. L'avenir de l'Europe se joue toujours à New-York et Washington, suffit de voir l'impact que le crise financière américaine de 2008 a eu sur l'Europe.
Citation :
Pourquoi, simplement par ce que quand tu n'as rien... ba tu n'as tous simplement pas les moyens de faire la guerre.
Va envoyer une armée de gars qui crèvent la dalle, et n'ont qu'un bâton face à des nations qui ont fortification, armes, vivre à volonté, pas besoin d'avoir lu Sun Tzu pour connaitre l'issue de la bataille.
Quand tu n'as rien à perdre, même pas la vie, parce que si tu ne bouges pas tu crèves de faim, t'y vas, même avec des bâtons contre des canons. Avec le nombre et quelques circonstances favorables sur un malentendu ça peut marcher.
Citation :
Soit tu en arrives à la lutte des classes, comme quoi ceux qui ne possèdent rien vont aller faire la guerre à ceux qui possèdent, et encore une fois quand tu n'a rien... comment faire la guerre...
Bah justement, la preuve, la révolution française, même avec un pouvoir royal contesté et affaibli, sans le concours d'une armée d'affamés des mauvaises récoltes 1787-1789 prêts à tout parce que n'ayant plus rien à perdre, l'issue aurait probablement été différente. Quand mon père a été arrêté en Espagne en 1942 un gardien lui a fait l'aveu qu'il avait commencé la guerre civile dans le camp républicain et qu'il avait retourné sa veste pour passer chez les franquistes parce que dans l'autre camp il n'y avait plus rien à manger... Celui qui détient la ressource détient le pouvoir.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


13571
Citation de #Houba :
Celui qui détient la ressource détient le pouvoir.


ça c'est une meilleure raison pour laquelle les conflits se concentrent autour des ressources.
monopoliser une ressource, c'est monopoliser des avantages tactiques pour imposer sa volonté (point de vue, domination, volonté de puissance, de vie, peu importe), c'est a dire, avoir le pouvoir.
Du coup, les ressources/richesses/monaies restent un moyen d'avoir le pouvoir. Attention donc de ne pas les essentialiser (considérer que tout part de là, que c'est la cause par essence de tout)
C'est une lecture néolibérale et occidentale naïve de ce qu'est le pouvoir/les conflits etc. (suivez les pipeline vous comprendrez les guerres, tous est une question de fric, tous pourris par l'argent, blablabla) et au moins une aussi mauvaise grille d'analyse que celle psychologisant les individus au pouvoir. (Justifier les conflits par un ensemble de décision individuelles prises par des gens que l'on analyse comme "paranoïaque", "fous" ou "courageux", "valeureux" etc...)
à mon avis bien sûr :mrg:

[ Dernière édition du message le 29/04/2022 à 14:52:58 ]

13572
Citation de WildHomeNetwork :

Du coup, les ressources/richesses/monnaies restent un moyen d'avoir le pouvoir. Attention donc de ne pas les essentialiser (considérer que tout part de là, que c'est la cause par essence de tout)
C'est une lecture néolibérale et occidentale naïve de ce qu'est le pouvoir/les conflits etc. (suivez les pipeline vous comprendrez les guerres, tous est une question de fric, tous pourris par l'argent, blablabla) et au moins une aussi mauvaise grille d'analyse que celle psychologisant les individus au pouvoir. (Justifier les conflits par un ensemble de décision individuelles prises par des gens que l'on analyse comme "paranoïaque", "fous" ou "courageux", "valeureux" etc...)
à mon avis bien sûr :mrg:


Mais tu ne peux pas te contenter de dire aux gens "les guerres sont déclenchées par des gens qui veulent le pouvoir". Les gens auront du mal à te croire et te citerons par exemple le cas de l'Irak ou de l'Afghanistan en disant "on a été la-bas pour établir la démocratie" ou d'autres cas où "ce sont des guerres de religions".
Et à ce moment la, si tu ne rentres pas dans l'explication des mécanismes avec, par exemple, l'influence du pétrole et le pouvoir qu'il procure sur l'économie Européenne, tu as du mal a faire comprendre pourquoi tout le monde cherche à intervenir de manière "désordonné" au moyen-orient.

C'est comme les gens qui ne comprennent pas le cirque autour du gaz et du pétrole Russe avec ces histoires de Rouble et de Dollar parce qu'ils ne comprennent pas la mécanique de la monnaie.
Les gens n'arrivent pas à comprendre que du fait des sanctions, le Dollar n'a plus aucun pouvoir d'achat pour les Russes, ils ne peuvent plus rien acheter avec et que la payer dans cette monnaie revient à la payer en "monnaie de singe" donc à ne pas la payer.
Et que si l'on payait leurs salaires dans une "monnaie de singe", ils seraient les premiers à hurler.
13573
Citation de WildHomeNetwork :
Du coup, les ressources/richesses/monaies restent un moyen d'avoir le pouvoir. Attention donc de ne pas les essentialiser (considérer que tout part de là, que c'est la cause par essence de tout)
Si tu contrôles les ressources au point de pouvoir décider qui peut avoir à manger, qui peut se protéger du froid, qui peut se soigner... en gros tu décides qui peut vivre ou mourir. Il n'y a pas de pouvoir plus essentiel. On n'en est pas à cette extrémité là, du moins ici, mais c'est clair que celui qui a le pouvoir de contrôler les ressources et leur usage/distribution décide qui peut bien vivre et qui peut juste survivre.

Quand un Poutine décide toi je te donne du gaz ou du blé à prix d'amis, toi je t'en donne mais tu paieras très cher dans la monnaie de mon choix, toi je t'en donne pas, il actionne des leviers essentiels du pouvoir, d'autant plus puissant que les alternatives manquent. Et c'est la même chose dans les contrats privés, c'est aussi le pouvoir quand un Elon Musk a sécurisé son approvisionnement en semi-conducteur pour Tesla, qu'il y a pénurie et que ses concurrents sont à l'arrêt pendant que ses usines tournent.

Je suis d'accord que la ressource n'est pas la cause de tout, mais la recherche de puissance et l'ivresse du pouvoir utilisent la ressource comme principal levier. Tous les empires, tous les pouvoirs finissent par sombrer de cette addiction, comme l'issue fatale du junkie qui doit toujours augmenter sa dose. Le pire est que ce n'est pas juste une question de personne, c'est transmissible aux populations, comme le fameux "Le mode de vie américain n'est pas négociable" de Georges Bush le démontre. Celui qui fait partie de l'empire dominant n'a pas envie que ça change, même s'il a bien plus qu'il ne lui en faut, même parfois quand il fait partie des parias de son empire, jusqu'à voter contre son intérêt.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


13574
Oui, m'enfin y a aussi d'autre moteur à une guerre d'un point de vue stratégique.
Contrôler un détroit par exemple, une voie commerciale, un canal est il une ressource ?
Etablire une zone tampon entre ton pays et un voisin avec qui ça va pas, idéalement un pays balloté entre deux puissances qui permet d'amortir une attaque ennemie.
Rapproché ta puissance militaire d'une zone ou tu veux avoir un œil car il y a un voisin belliqueux.
Y a aussi des intérêts démographique parfois ou simplement opportuniste.

Croire que la guerre c'est simplement un délire de mégalomane,ou une question de ressource c'est ne pas voir la complexité du processus, risquer des raisonnements faciles et amener bien souvent à des idées belliqueuses.
Si la Russie attaque l'Ukraine c'est pour des raisons bien plus complexe que Vladou il est taré, ou les Ruskofs veulent du titane et du Blé.

13575
Citation de Neurophage :
Oui, m'enfin y a aussi d'autre moteur à une guerre d'un point de vue stratégique.


Oui, mais la soif du pouvoir et donc la volonté de "maîtrise" sont les principaux.

Citation de Neurophage :
Contrôler un détroit par exemple, une voie commerciale, un canal est il une ressource ?


Le "contrôler" est une mise en oeuvre du pouvoir que tu as sur le point de passage concerné. Cela devient une ressource potentielle par le fait que tu peux en attribuer l'usage ou pas.
Dans ce cas, ton pouvoir te donne la possibilité d'en retirer un avantage telle que des droits de péage, taxe de transit, octroi ... ou par ce que tu peux en obtenir en terme diplomatique, c'est à dire prendre du pouvoir chez les autres état, nations ...
Si tu n'avais pas le pouvoir de bloquer ce passage (pas d'armée, par de barrage, pas d'écluse, pas l'armement nécessaire ...), ce ne serait plus une ressource.

Citation de Neurophage :

Etablir une zone tampon entre ton pays et un voisin avec qui ça va pas, idéalement un pays balloté entre deux puissances qui permet d'amortir une attaque ennemie.
Rapproché ta puissance militaire d'une zone ou tu veux avoir un œil car il y a un voisin belliqueux.


Mais la encore, c'est une question de pouvoir et de volonté de maîtrise. Rechercher la sécurité, c'est chercher à maîtriser son environnement afin de mieux vivre.

Citation de Neurophage :
Y a aussi des intérêts démographique parfois ou simplement opportuniste.


La modification de la démographie est aussi une forme de pouvoir. Prenons un sujet aussi clivant que l'homosexualité et tu peux la greffer à la question démographie.
La tolérer, l'autoriser voir l'encourager lorsque tu as un excédent démographique peut permettre de limiter les naissances et donc conserver ton pouvoir futur en évitant une crise grave du type famine.
Par contre, si tu as un gros déficit démographique, ce comportement ne permettant pas la procréation devient problématique car il attaque ton futur pouvoir militaire et économique.

Bien entendu, c'est souvent enrobé de notion subjective telle que la religion, la tradition, lutte contre la discrimination ... parce que tu perdrais une forme de pouvoir qui réside dans l'ignorance des autres vis a vis de tes motivations.

Citation de Neurophage :

Croire que la guerre c'est simplement un délire de mégalomane,ou une question de ressource c'est ne pas voir la complexité du processus, risquer des raisonnements faciles et amener bien souvent à des idées belliqueuses.
Si la Russie attaque l'Ukraine c'est pour des raisons bien plus complexe que Vladou il est taré, ou les Ruskofs veulent du titane et du Blé.


Oui, il y a un effet d'accumulation dans la plupart des déclenchements de conflit. Cela n’empêche pas que l'on peut les isoler les uns des autres pour les analyser séparément.

[ Dernière édition du message le 29/04/2022 à 22:14:03 ]