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Sujet café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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1 café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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6501
Bon enfin c'est là qu'on voit que le complotisme, ça n'est pas un problème d'ignorance, de biais psychologiques ou de bêtise. C'est politique, là le but c'est de s'en prendre aux musulmans mais habituellement n'importe quelle théorie du complot finit par s'en prendre aux juifs. Et comme c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes, ils reprennent tous les ingrédients utilisés habituellement par les antisémites depuis des siècles.

L'interview de Edwy Plenel que Pouet a postée illustre parfaitement cela, c'est vraiment effrayant.
6502
Sinon j'ai trouvé marrant cambadélis qui parle de Deleuze et Derrida mais qui n'a évidemment jamais ouvert leurs livres. C'est fou comme il prend les gens pour des cons, faut vraiment être plein de mépris pour dire autant n'importe quoi en pensant que ça va passer, juste il aligne des mots sans rapports les uns avec les autres :facepalm:
6503
Citation :
Sinon j'ai trouvé marrant cambadélis qui parle de Deleuze et Derrida mais qui n'a évidemment jamais ouvert leurs livres.


Détrompe toi il les a surement plus que lu, vu que c'est un ancien Trotskiste tendance dure puisqu’à la base il vient de l'OCI (Devenu ensuite le PT puis le P.O.I), une orga pour le moins sectaire qui passait son temps dans les années 70 à se taper sur la gueule en manif avec d'autres groupes Trotskistes que l'OCI ne trouvaient pas assez dans leur "ligne"

Citation :
Jean-Christophe Cambadélis adhère vers 1971 à l'Alliance des jeunes pour le socialisme (AJS), la structure jeune de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) — puis Parti communiste internationaliste (PCi) —, le mouvement trotskiste lambertiste. Portant alors le pseudonyme de « Kostas », en référence au philosophe marxiste grec Kostas Axelos, il devient à l'époque le principal animateur de l'organisation lambertiste en milieu étudiant. Il participe au congrès de scission de l'UNEF en 1971 et il est un des principaux animateurs du mouvement étudiant contre la réforme Saunier-Seïté de 1976 avec d'autres futurs dirigeants socialistes comme Julien Dray (qui milite alors à la LCR), Jean-Marie Le Guen (qui anime la Tendance reconstruction syndicale, autogestionnaire, à l'UNEF-US) ou encore Benjamin Stora.


Quand aux courants "Décolonialistes" et - ou décrits comme "Post Modernes" ils faudrait que les pisse vinaigres du R-HAINE, les droitards type LR et autres clones, ou la bande du Méchu du Touquet se rencardent un brin, parce qu'ils ils sont loin d'être majoritaires et hégémonistes au sein des facs quoiqu'ils en disent, et font l'objet de débats plutôt virulents au sein même des gauches dites radicales actuelles

Mondialiste et Droit de l'Hommiste Fan des musiques populaires de la zone mondiale

6504
@Wolfen : j'ai regardé ta vidéo. Enfin, pas tout, car ça fait tout de même 1 h 30. Seulement les 30 dernières mn. C'est assez technique, mais néanmoins riche d'enseignements. Je n'avais pas du tout vu les choses comme ça. Dire que j'ai tout compris et tout retenu serait mentir. En tout cas ça a le mérite d’être bien expliqué.
J'ai tout de même retenu 2 phrases parmi 100 :
L'état ne devrait pas dépendre du privé.
Et vouloir annuler la dette, ça reviendrait la mettre en lumière, et ainsi révéler son montant exact.

Merci.
6505
@kruks : merci pour avoir pris le temps de me schématiser le truc.

Dans un autre genre, je me souviens très bien de la campagne de Fillon qui agitait sans cesse le spectre de l'endettement et la faillite pour le pays. Mais sa tactique n'a pas trop marché.
6506
Citation de CasioXWG1 :
@Wolfen : j'ai regardé ta vidéo. Enfin, pas tout, car ça fait tout de même 1 h 30. Seulement les 30 dernières mn. C'est assez technique, mais néanmoins riche d'enseignements. Je n'avais pas du tout vu les choses comme ça. Dire que j'ai tout compris et tout retenu serait mentir. En tout cas ça a le mérite d’être bien expliqué.
J'ai tout de même retenu 2 phrases parmi 100 :
L'état ne devrait pas dépendre du privé.
Et vouloir annuler la dette, ça reviendrait la mettre en lumière, et ainsi révéler son montant exact.

Merci.

Et bien merci à toi de nous avoir fait confiance pour aller regarder, et pour ta franchise :bravo:

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6507
Citation de kruks :
comment ça marche, un résumé rapide :
- Les banques centrales ont la planche à billet, quand elles prêtent de la monnaie, elles créent cette monnaie (augmentation de la masse monétaire), quand on les rembourse, cette monnaie est détruite (diminution de la masse monétaire)
Le seul truc exact.Ton boulanger te dois un pain qu'il n'a pas eu le temps de faire contre un service que tu lui as déjà rendu : il te rédige un "bon pour 1 pain" qu'il te donne, c'est une reconnaissance de dette qui est une monnaie de valeur unitaire "1 pain" qu'il vient de créer. Tu reçois le pain en échange du "bon pour" que tu lui as rendu, il le déchire, la monnaie est détruite.

Citation :
- les banques centrales n'ont pas de créancier (aucun emprunt à rembourser à personne)

C'est là que la démonstration est complètement foireuse. La monnaie est une reconnaissance de dette par nature de ce qu'est une monnaie, il y a toujours un créancier et un débiteur. Le créancier c'est celui qui possède le billet de banque et le débiteur celui qui l'a émis.

Le créancier de la banque centrale c'est toi!

Vérifie dans ton portefeuille, tous les billets sont signés du gouverneur en fonction quand le billet a été émis. Si tu as un billet de dernière série il est signé de Christine Lagarde qui s'engage par sa signature à garantir que ce papier est échangeable contre un bien ou un service réel.

Ce qui explique encore mieux la réalité de la créance c'est qu'à l'origine la confiance en la monnaie papier émise par un état était réduite. Donc celui qui n'avait pas confiance pouvait se rendre à la banque nationale et demander d'échanger son papier monnaie en or, celui que l'état conservait dans ses coffres. Avec le développement du commerce la quantité d'or n'était plus suffisante pour garantir tous les échanges donc les états ont décidés que la monnaie papier n'était plus que partiellement convertible en or. Puis plus du tout convertible en or, et la monnaie émise est donc devenue intégralement une monnaie fiduciaire, c'est à dire basée exclusivement sur la confiance.

Citation :
- le fait de faire tourner la planche à billets ne crée pas de l'inflation contrairement à la croyance populaire (+10% de création monétaire par an en europe sans inflation depuis plus de 10 ans)

Non plus. Imprimer une monnaie qui ne correspond pas à une nouvelle créance, donc une nouvelle quantité de richesse en circulation, c'est diviser la valeur unitaire de la monnaie. C'est ce qu'on appelait autrefois les dévaluations. En caricaturant un état décide de multiplier par 10 la quantité de monnaie en circulation, la valeur d'échange en bien ou service réel est aussi divisé par 10. Dans un système fermé ça ne pose pas de problème, le commerçant ajoute un zéro à son étiquette de prix et la l'opération est neutre... sauf pour celui qui possédait un billet à ce moment là, sa créance a perdu les 9/10ème de sa valeur.

Si la création de monnaie actuelle ne provoque pas d'inflation c'est parce qu'elle est contrebalancée par des tendances déflationnistes : Le commerçant n'arrive pas à vendre donc il baisse ses prix. S'il n'y avait pas de création de monnaie on serait dans un cercle vicieux déflationniste encore plus dangereux parce que la baisse des prix serait flagrante sur les étiquettes et l'acheteur potentiel se dirait "puisque ça baisse je vais attendre que ça baisse encore plus avant d'acheter" et le commerce serait à l'arrêt.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


[ Dernière édition du message le 23/03/2021 à 10:39:51 ]

6508
Citation :
Puis plus du tout convertible en or, et la monnaie émise est donc devenue intégralement une monnaie fiduciaire, c'est à dire basée exclusivement sur la confiance.


Oui mais créer de la monnaie n’entraîne pas forcément une perte de confiance. Depuis la création de la monnaie unique, énormément de monnaie a été créée, et l’inflation est restée très faible. Donc il n’y a pas eu de problème sur la confiance. CQFD.


La question qui se pose est donc : est-ce que une annulation de la dette par la BCE va entraîner une perte de confiance, et dans quelle proportion. La question se pose en intra-Europe, et à mon avis la réponse est non. Est-ce que ça va faire un peu remonter le dollar et le yuan ? Pas sûr mais ce ne serait pas un mal.

[ Dernière édition du message le 23/03/2021 à 10:41:22 ]

6509
Citation de Dr :
Depuis la création de la monnaie unique, énormément de monnaie a été créée, et l’inflation est restée très faible. Donc il n’y a pas eu de problème sur la confiance.
Ce n'est pas parce que ce n'est jamais arrivé jusqu'ici que ça n'arrivera jamais. Les gouverneurs successifs ne manquent d'ailleurs jamais d'affirmer que c'est grâce à eux :mrg:

Citation :
La question qui se pose est donc : est-ce que une annulation de la dette par la BCE va entraîner une perte de confiance, et dans quelle proportion.
La question qui se pose d'abord est comment obtenir l'accord de tous alors que si certains sont pour (plutôt du côté de ceux qui sont fortement endetté) d'autres sont farouchement opposés (plutôt du côté de ceux qui sont peu endettés)

Quant au risque réel c'est effectivement un vrai débat entre économistes. Les plus prudents font remarquer que même le Japon qui a une dette énorme mais pourtant détenue principalement dans le pays et qui n'a besoin de l'accord de personne puisqu'il contrôle sa propre banque centrale n'ose pas prendre ce risque.

Le problème est que même si le risque peut sembler faible, si jamais il arrive, la perte de confiance peut aller très très très vite (effondrement de la monnaie) et être très difficile à récupérer. On est un peu dans le cas de figure de l'accident nucléaire quelque part, risque faible mais conséquences énormes.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


6510
Citation :
La question qui se pose d'abord est comment obtenir l'accord de tous alors que si certains sont pour (plutôt du côté de ceux qui sont fortement endetté) d'autres sont farouchement opposés (plutôt du côté de ceux qui sont peu endettés)


On retrouve ta démarche en écologie : « inutile d’essayer car je suis sûr que ça ne marchera pas »…