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Sujet café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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6561
Bon, ok, alors pour ceux qui pensent qu'on ne peut pas annuler la dette (en fait il ne faudrait pas parler d'annulation mais de dettes perpétuelles), connaissez-vous l'adage du secteur bancaire: on ne prête qu'aux riches ?
Certains raisonnent comme il y a 50 ans avec cette espèce de dogme que justement ceux qui possèdent tous les leviers cherchent à nous faire avaler ! En fait cette histoire de dettes n'est qu'un vaste hold-up social où les plus riches font payer aux plus pauvres l'affaiblissement des Etats qu'ils ont eux-mêmes provoqué ! On a vu ça au grand jour en 2008! Déjà en 1932 F. D. Roosevelt parlait des "Banksters".
La vérité c'est que c'est nous les peuples/Etats qui avons le vrai pouvoir.
Mais nous avons cette fois-ci un avantage historique: la bombe climatique et un monde qui rentre dans l'incertitude, chose que déteste la finance ! En cas de crise majeure, vers qui croyez-vous que ces requins de la finance vont se tourner? Ils supplieront à genoux que nous acceptions leur proposition de prêts dans le monde d'après !
L'autre vérité sur laquelle nous devons être unanime c'est que si nous retombons dans ce piège du "vous les vilains, vous devez rembourser" et bien pour le coup on sera vraiment morts !
Pour faire face aux enjeux de demain, seuls les pays qui vont reconvertir entièrement leur façon de produire, consommer mais aussi créer et partager seront les gagnants de demain!
Pour cela il va falloir dépenser 100 fois le budget dépensé pendant la 2GM. Pas de problème cette argent on l'a !
Savez-vous que d'après la Cour des comptes, depuis 2005, la France perd 120 milliards d'euros tous les ans en cadeaux fiscaux! Et je ne compte même pas l'évasion fiscale estimée à minima à 40 milliards mais les spécialistes parlent plutôt de 90 milliards !
Vers qui croyez-vous que les banksters vont se tourner quand se sera la catastrophe avec le Covid 2035 et les deux mois de canicule à 42° à Paris. Notre fermeté d'aujourd'hui sera notre victoire de demain.
Nous allons devoir sortir des centaines de milliards dans les années qui viennent si nous voulons:
1/ Préserver notre avenir
2/ Reconvertir et créer des emplois
3/ Soigner et éduquer
4/ Vivre et avoir une retraite et un système social
5/ Eviter une révolution qui sera très violente
6/ Traverser la tempête pendant que d'autres vont s'effondrer

Pour comprendre ces enjeux, il faut penser au Titanic, souvenez-vous de l'iceberg, du navire insubmersible et de ce qui est arrivé: les 1er classes ont été sauvés en premiers! Pas assez de canots pour tout le monde !
:shootme:

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

6562
Citation :
! On a vu ça au grand jour en 2008! Déjà en 1932 F. D. Roosevelt parlait des "Banksters".


Faux F. D. Roosevelt n'a jamais utilisé ce terme si chéri des complotistes

Le terme "Banksters" a d'abord été inventé aux U.S.A par le procureur Ferdinand Pecora qui enquêta sur le krach de 29 sur demande d'Herbert Hoover, et repris l'année suivante en 1930 dans les discours du fasciste Belge "Rexiste" Leon Degrelle futur SS et collabo notoire des Nazis :beurk:

Pas étonnant qu'il aie été régulièrement repris depuis le début des années 200 par la Complotisto- Fachosphère et hélas par nombre de gens d'une certaine "gauche radicale"qui auraient mieux fait de se renseigner sur les origines de ce terme avant de l'employer:nawak::fache:

Faut faire gaffe quand on utilise ce genre de terminologies et de mots :non:

Mondialiste et Droit de l'Hommiste Fan des musiques populaires de la zone mondiale

6563
Citation de Maxxou32 :
En cas de crise majeure, vers qui croyez-vous que ces requins de la finance vont se tourner? Ils supplieront à genoux que nous acceptions leur proposition de prêts dans le monde d'après !


Euh, non, en cas de crise majeure telle que tu la décris les dettes vont disparaître d'elles-mêmes... en même temps que le système monétaire et bancaire. La monnaie fiduciaire, basée sur la confiance, est indissociable de la confiance dans le système lui-même.

En cas de crise majeure "d'un monde qui rentre dans l'incertitude" comme tu le dis, il n'y a plus de confiance et ton papier monnaie tu peux en imprimer des kilomètres il n'aura plus d'autre utilité que de tapisser les murs ou allumer le feu. La seule chose que l'état, s'il a lui-même survécu à la crise, pourra imprimer ce sont des tickets de rationnement, pour autant qu'il soit encore en mesure de prélever l'impôt en nature sur les récoltes.

Une nouvelle monnaie fiduciaire ne pourra revoir le jour que dans un système qui a retrouvé un minimum de stabilité et l'entre-deux sera forcément chaotique. Personnellement je suis convaincu qu'en cas d'effondrement du système il y aura un retour transitoire vers des monnaies métalliques, personne ne fera confiance à un bout de papier comme monnaie d'échange.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


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Citation :
Bon, ok, alors pour ceux qui pensent qu'on ne peut pas annuler la dette (en fait il ne faudrait pas parler d'annulation mais de dettes perpétuelles), connaissez-vous l'adage du secteur bancaire: on ne prête qu'aux riches ?
En fait, a titre individuel, je dis ne dis pas tout a fait ça. Je dis juste qu'en matière de finances, "on" peut pratiquement tout faire, et tout s'autoriser. Une annulation de dette, ou appelons ça comme on veut, se traduit par le fait que c'est d'autres qui vont payer, d'une manière ou d'une autre, un peu comme des vases communicants. Ou alors que les financiers seraient devenus subitement peu matérialistes, ce qu'on a tous du mal a imaginer ici. Je pense que les banques se servent perpétuellement du flou juridique, et sont pratiquement inattaquables. Toujours à la limite du hors jeu. "Mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance" je ne sais plus lequel futur président en campagne avait prononcé ces mots.
6565
Citation :
Une annulation de dette, ou appelons ça comme on veut, se traduit par le fait que c'est d'autres qui vont payer, d'une manière ou d'une autre, un peu comme des vases communicants.


Non. Une annulation de dette, c'est souvent synonyme de destruction monétaire. L'argent que l'État doit aux banques, il ne le doit à personne en fait. Y'a pas Roger Banquier qui attend avec impatience que l'État le rembourse pour acheter une Twingo. L'argent que l'État emprunte est créé, et quand l'État le rembourse, il est détruit.

Le seul coût qu'il peut éventuellement y avoir, ça serait de l'inflation. Et encore, ce n'est pas mécanique. Une dette gigantesque, comme celle de la France, c'est pour ainsi dire invisible. Elle pourrait être 6 fois plus importante que ça ne changerait rien. Ce qui coûte, ce sont les intérêts de la dette.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

6566
Casio, la dette dont on parle c'est la dette envers les banques centrales.
Quand une dette envers une banque central est remboursée, la monnaie est detruite.
Quand on rembourse une banque centrale, ça ne va dans la poche de personne, on detruit de la masse monétaire.

Edit: koalaman l'a bien mieux expliqué que moi

Two Beers or not two beers... ?

[ Dernière édition du message le 25/03/2021 à 09:13:07 ]

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Citation :
Casio, la dette dont on parle c'est la dette envers les banques centrales.
Quand une dette envers une banque central est remboursée, la monnaie est detruite.
Quand on rembourse une banque centrale, ça ne va dans la poche de personne, on detruit de la masse monétaire.
Oui, ça je commence a comprendre. Au passage, je vous remercie de prendre du temps pour m'expliquer tout ça, et d’être si patients avec moi. Vraiment. Mais alors, comment font tout les prestataires de services, ou les entreprises (nombreuses) qui ont livrées des marchandises à l'état ? Ils s'assoient dessus ?

Je ne sais pas si c'est comparable, mais en parlant de dette, il y a notamment celle de SNCF, colossale, que l'état s'est engagé à éponger partiellement. Partout, on parle de dette. Et j'ai bien peur que ce ne soit que le début.
6568
Citation :
Mais alors, comment font tout les prestataires de services, ou les entreprises (nombreuses) qui ont livrées des marchandises à l'état ? Ils s'assoient dessus ?


Ils sont déjà payés par l’argent du « prêt » (qui devient dans les faits un don).

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

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Dans les faits, le budget de l’État est équilibré. Ce qui le plombe, c’est de rembourser les intérêts de la dette.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

6570
La cour des comptes critique la réduction du nombre de lits de réanimation :

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