Sujet café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
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non le fascisme ce n'est pas (que) ça, loin de là.
Toute ressemblance avec certains ministres en poste actuellement (coucou l'ignoble darmanin) n'est que pure coincidence...
Le fascisme ce n'est pas juste "j'te pète les dents si t'es pas content", c'est bien plus insidieux que ça, et ça marche encore de nos jours visiblement
Neurophage
1916
AFicionado·a
Membre depuis 17 ans
kruks
1586
AFicionado·a
Membre depuis 14 ans
Citation de CasioXWG1 :
Par définition, les fascistes ont comme devise avouée ou non "pousse toi de la que je m'y mette" ou "si t'es pas content je te pètes les dents". Il vaut quand même mieux, d'après moi, et de loin avoir des démocrates au pouvoir, mêmes mauvais.
non le fascisme ce n'est pas (que) ça, loin de là.
Citation de Umberto :
La première caractéristique du fascisme éternel est le culte de la tradition.
Il ne peut y avoir de progrès dans la connaissance. La vérité a été posée une fois pour toutes, et on se limite à interpréter toujours plus son message obscur.
Le conservatisme implique le rejet du modernisme. Le rejet du monde moderne se dissimule sous un refus du mode de vie capitaliste, mais il a principalement consisté en un rejet de l’esprit de 1789 (et de 1776, bien évidemment [Décalaration d’indépendance des États-Unis]). La Renaissance, l’Âge de Raison sonnent le début de la dépravation moderne.
Le fascisme éternel entretient le culte de l’action pour l’action. Réfléchir est une forme d’émasculation. En conséquence, la culture est suspecte en cela qu’elle est synonyme d’esprit critique. Les penseurs officiels fascistes ont consacré beaucoup d’énergie à attaquer la culture moderne et l’intelligentsia libérale coupables d’avoir trahi ces valeurs traditionnelles.
Le fascisme éternel ne peut supporter une critique analytique. L’esprit critique opère des distinctions, et c’est un signe de modernité. Dans la culture moderne, c’est sur le désaccord que la communauté scientifique fonde les progrès de la connaissance. Pour le fascisme éternel, le désaccord est trahison.
En outre, le désaccord est synonyme de diversité. Le fascisme éternel se déploie et recherche le consensus en exploitant la peur innée de la différence et en l’exacerbant. Le fascisme éternel est raciste par définition.
Le fascisme éternel puise dans la frustration individuelle ou sociale. C’est pourquoi l’un des critères les plus typiques du fascisme historique a été la mobilisation d’une classe moyenne frustrée, une classe souffrant de la crise économique ou d’un sentiment d’humiliation politique, et effrayée par la pression qu’exerceraient des groupes sociaux inférieurs.
Aux personnes privées d’une identité sociale claire, le fascisme éternel répond qu’elles ont pour seul privilège, plutôt commun, d’être nées dans un même pays. C’est l’origine du nationalisme. En outre, ceux qui vont absolument donner corps à l’identité de la nation sont ses ennemis. Ainsi y a-t-il à l’origine de la psychologie du fascisme éternel une obsession du complot, potentiellement international. Et ses auteurs doivent être poursuivis. La meilleure façon de contrer le complot est d’en appeler à la xénophobie. Mais le complot doit pouvoir aussi venir de l’intérieur.
Les partisans du fascisme doivent se sentir humiliés par la richesse ostentatoire et la puissance de leurs ennemis. Les gouvernements fascistes se condamnent à perdre les guerres entreprises car ils sont foncièrement incapables d’évaluer objectivement les forces ennemies.
Pour le fascisme éternel, il n’y a pas de lutte pour la vie mais plutôt une vie vouée à la lutte. Le pacifisme est une compromission avec l’ennemi et il est mauvais à partir du moment où la vie est un combat permanent.
L’élitisme est un aspect caractéristique de toutes les idéologies réactionnaires. Le fascisme éternel ne peut promouvoir qu’un élitisme populaire. Chaque citoyen appartient au meilleur peuple du monde; les membres du parti comptent parmi les meilleurs citoyens; chaque citoyen peut ou doit devenir un membre du parti.
Dans une telle perspective, chacun est invité à devenir un héros. Le héros du fascisme éternel rêve de mort héroïque, qui lui est vendue comme l’ultime récompense d’une vie héroïque.
Le fasciste éternel transporte sa volonté de puissance sur le terrain sexuel. Il est machiste (ce qui implique à la fois le mépris des femmes et l’intolérance et la condamnation des mœurs sexuelles hors normes: chasteté comme homosexualité).
Le fascisme éternel se fonde sur un populisme sélectif, ou populisme qualitatif pourrait-on dire. Le Peuple est perçu comme une qualité, une entité monolithique exprimant la Volonté Commune. Étant donné que des êtres humains en grand nombre ne peuvent porter une Volonté Commune, c’est le Chef qui peut alors se prétendre leur interprète. Ayant perdu leurs pouvoirs délégataires, les citoyens n’agissent pas; ils sont appelés à jouer le rôle du Peuple.
Toute ressemblance avec certains ministres en poste actuellement (coucou l'ignoble darmanin) n'est que pure coincidence...
Le fascisme ce n'est pas juste "j'te pète les dents si t'es pas content", c'est bien plus insidieux que ça, et ça marche encore de nos jours visiblement
Two Beers or not two beers... ?
Anonyme
Nan mais le problème c'est que Mélenchon et LFI y sont trop d'extrême gôche, et y soutiennent les islamogauchiasses... 
Anonyme
Nan mais le problème c'est que Mélenchon et LFI y sont trop d'extrême gôche, et y soutiennent les islamogauchiasses...
Etpi c'est leur fotes si le Péesse et les ecolos y peut pas faire l'union de la gauche.
Etpi c'est leur fotes si le Péesse et les ecolos y peut pas faire l'union de la gauche.
#Houba
6572
Membre d’honneur
Membre depuis 16 ans
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/27/la-marque-le-pen-ripolinee-aux-couleurs-marinistes-prospere-alors-que-les-partis-qui-pretendaient-la-contenir-bataillent-pour-leur-survie_6078172_3232.html
Très bon article qui mérité développement.
En périodes troublées, c'est à dire tout le temps, sauf en périodes de prospérité/croissance qui sont l'exception comme les interglaciaires par rapport aux glaciations, le monde se divise en deux catégories
Ceux qui n'ont plus rien à perdre et ceux qui ont quelque chose à perdre.
Ceux qui n'ont plus rien à perdre, qui votaient communiste autrefois, qui votent le plus souvent Le Pen maintenant, et il faudrait aussi en rechercher les raisons, représentent une minorité.
Ici je veux parler de ceux qui ont quelque chose à perdre, même un peu, qui représentent la majorité, les classes moyennes inférieures et intermédiaire qui votaient autrefois essentiellement PS, les classes moyennes supérieures et intermédiaires qui votaient essentiellement pour la droite modérée ou conservatrice. Ceux-là leur attente c'est de la sécurité pour ne pas perdre ce qu'ils ont, des pouvoirs régaliens (sécurité extérieure et intérieure) qui tiennent la route, de la sécurité légitime qu'il ne faut pas confondre avec du sécuritaire ou du répressif, et aussi la sécurité du logement, la sécurité de l'emploi, la sécurité sanitaire, la sécurité éducative... bref, que le pouvoir les rassure.
Alors je vais prendre quelques exemples personnels de ce qui peut pousser dans les bras de l'extrême droite.
Depuis 5 ans j'habite la moitié du temps un quartier réputé tranquille de l'agglomération de Lille. Un quartier historiquement populaire, une majorité de lotissement des années 70 de petites maisons de rangée toutes identiques. En 5 ans on a eu chez nous un cambriolage, un vol de voiture, un vol de roues. Renseignements pris dans le voisinage c'est une moyenne "normale". Sauf que personne ne trouve ça "normal" qu'au moins une fois par mois se produisent dans la rue des évènements désagréables qui vont des incivilités au vols en passant par le vandalisme et même pour la première fois l'incendie de voiture. La police ne se déplace même plus, les victimes désabusées ne portent plus plainte que s'ils elle y ont intérêt (dépôt de plainte pour l'assurance) donc ça ne rentre pas dans les statistiques souvent brandies par la gauche pour réduire le problème au "sentiment" d'insécurité. Faut-il préciser que pour les victimes ce genre de discours est une gifle qui peut en pousser certains à voter extrême droite?
Lille est une ville moderne avec beaucoup d'attraits. Elle le doit à un socialiste, Pierre Mauroy, qui a grandement contribué à sortir la ville de son image post-industrielle grise et triste. Martine Aubry a pu profiter de tout ce travail mais là l'usure guette . Parce que Lille ce sont aussi des bidonvilles, notamment des campements de roms baladés de gauche à droite au gré des plaintes des riverains. Bien sûr pour ceux qui ne veulent pas se sédentariser il faudrait leur attribuer des terrains avec au minimum de l'eau potable, des équipements sanitaires et des containers pour les déchets. Sauf que syndrome Nimby personne n'en veut près de chez soi et ni la ville ni l'agglo ni la région ne veulent en prendre la responsabilité. En attendant leur dernier emplacement c'est juste en face du parc des familles, le poumon vert des lillois qu'est la citadelle, le campement dégueulant de déchets sur les berges, de vieux pneus et d'odeurs de plastique brûlé. Je ne dis pas l'impression désastreuse de laisser-aller que reçoit le grand-père qui promène sa petite fille en essayant de lui apprendre à jeter son emballage de bonbon dans la poubelle. Et encore un de tenté par le vote extrémiste.
A Lille comme dans toutes les grandes villes de France il est difficile de se loger à prix décent, encore plus de devenir propriétaire. En cherchant à acheter une maison j'en ai vu plusieurs à Roubaix, magnifiques, d'anciennes maisons bourgeoises témoin de l'ancienne prospérité industrielle de la ville, superbement rénovées par des propriétaires qui avaient fait le paris de la gentrification il y a une dizaine d'années et se sont vautrés. Elles ne partent pas au tiers des prix de l'agglomération, trop cher pour les locaux et plus personne d'autre ne veut habiter dans un quartier rongé par l'islamisme. Ceux qui ne connaissent pas la réputation du quartier et vont y jeter un œil partent en courant. En se disant parfois que Le Pen a raison.
L'extrême droite n'a que des mauvaises solutions mais elle écoute. A gauche comme à droite faudrait peut-être commencer par là pour sauver ce qui peut l'être, écouter la population. Je n'ai pas trop l'impression que ce soit le cas.
Très bon article qui mérité développement.
Citation :
Il serait injuste de mettre sur le dos de la gauche et de la droite l’inexorable montée de Marine Le Pen. De profondes raisons, qui ne sont pas propres à la France, expliquent la prospérité d’un populisme qui se nourrit de l’insécurité économique. On peut cependant reprocher aux deux camps d’avoir sous-estimé l’ampleur du décrochage.
Citation :
La droite a péché par arrogance, en considérant que les électeurs lepénistes reviendraient naturellement vers elle, moyennant un discours fort sur les questions de sécurité, d’identité nationale et de valorisation de la valeur travail.
Citation :
La gauche, elle, s’est aveuglée en centrant presque exclusivement le combat sur le plan de la morale et des valeurs.
En périodes troublées, c'est à dire tout le temps, sauf en périodes de prospérité/croissance qui sont l'exception comme les interglaciaires par rapport aux glaciations, le monde se divise en deux catégories
Ceux qui n'ont plus rien à perdre et ceux qui ont quelque chose à perdre.Ceux qui n'ont plus rien à perdre, qui votaient communiste autrefois, qui votent le plus souvent Le Pen maintenant, et il faudrait aussi en rechercher les raisons, représentent une minorité.
Ici je veux parler de ceux qui ont quelque chose à perdre, même un peu, qui représentent la majorité, les classes moyennes inférieures et intermédiaire qui votaient autrefois essentiellement PS, les classes moyennes supérieures et intermédiaires qui votaient essentiellement pour la droite modérée ou conservatrice. Ceux-là leur attente c'est de la sécurité pour ne pas perdre ce qu'ils ont, des pouvoirs régaliens (sécurité extérieure et intérieure) qui tiennent la route, de la sécurité légitime qu'il ne faut pas confondre avec du sécuritaire ou du répressif, et aussi la sécurité du logement, la sécurité de l'emploi, la sécurité sanitaire, la sécurité éducative... bref, que le pouvoir les rassure.
Alors je vais prendre quelques exemples personnels de ce qui peut pousser dans les bras de l'extrême droite.
Depuis 5 ans j'habite la moitié du temps un quartier réputé tranquille de l'agglomération de Lille. Un quartier historiquement populaire, une majorité de lotissement des années 70 de petites maisons de rangée toutes identiques. En 5 ans on a eu chez nous un cambriolage, un vol de voiture, un vol de roues. Renseignements pris dans le voisinage c'est une moyenne "normale". Sauf que personne ne trouve ça "normal" qu'au moins une fois par mois se produisent dans la rue des évènements désagréables qui vont des incivilités au vols en passant par le vandalisme et même pour la première fois l'incendie de voiture. La police ne se déplace même plus, les victimes désabusées ne portent plus plainte que s'ils elle y ont intérêt (dépôt de plainte pour l'assurance) donc ça ne rentre pas dans les statistiques souvent brandies par la gauche pour réduire le problème au "sentiment" d'insécurité. Faut-il préciser que pour les victimes ce genre de discours est une gifle qui peut en pousser certains à voter extrême droite?
Lille est une ville moderne avec beaucoup d'attraits. Elle le doit à un socialiste, Pierre Mauroy, qui a grandement contribué à sortir la ville de son image post-industrielle grise et triste. Martine Aubry a pu profiter de tout ce travail mais là l'usure guette . Parce que Lille ce sont aussi des bidonvilles, notamment des campements de roms baladés de gauche à droite au gré des plaintes des riverains. Bien sûr pour ceux qui ne veulent pas se sédentariser il faudrait leur attribuer des terrains avec au minimum de l'eau potable, des équipements sanitaires et des containers pour les déchets. Sauf que syndrome Nimby personne n'en veut près de chez soi et ni la ville ni l'agglo ni la région ne veulent en prendre la responsabilité. En attendant leur dernier emplacement c'est juste en face du parc des familles, le poumon vert des lillois qu'est la citadelle, le campement dégueulant de déchets sur les berges, de vieux pneus et d'odeurs de plastique brûlé. Je ne dis pas l'impression désastreuse de laisser-aller que reçoit le grand-père qui promène sa petite fille en essayant de lui apprendre à jeter son emballage de bonbon dans la poubelle. Et encore un de tenté par le vote extrémiste.
A Lille comme dans toutes les grandes villes de France il est difficile de se loger à prix décent, encore plus de devenir propriétaire. En cherchant à acheter une maison j'en ai vu plusieurs à Roubaix, magnifiques, d'anciennes maisons bourgeoises témoin de l'ancienne prospérité industrielle de la ville, superbement rénovées par des propriétaires qui avaient fait le paris de la gentrification il y a une dizaine d'années et se sont vautrés. Elles ne partent pas au tiers des prix de l'agglomération, trop cher pour les locaux et plus personne d'autre ne veut habiter dans un quartier rongé par l'islamisme. Ceux qui ne connaissent pas la réputation du quartier et vont y jeter un œil partent en courant. En se disant parfois que Le Pen a raison.
L'extrême droite n'a que des mauvaises solutions mais elle écoute. A gauche comme à droite faudrait peut-être commencer par là pour sauver ce qui peut l'être, écouter la population. Je n'ai pas trop l'impression que ce soit le cas.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
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samy dread
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