Produit phare d'Izotope avec Ozone, la suite de restauration audio RX propose pour sa sixième version plusieurs nouveaux outils orientés vers la production musicale. De quoi en faire un indispensable en studio ?
Les états d’armes d’RX
Lors de l’interview qu’il nous a accordée, l’ingénieur du son Michael Brauer (qui a produit John Mayer et Coldplay, entre autres) confiait qu’Izotope RX est si précieux en studio que son éditeur mériterait un prix Nobel de la Paix. Loin de n’être utilisée que dans la post-prod ou pour la restauration d’anciens enregistrements qui étaient initialement ses domaines de prédilection, la suite logicielle mise au point par Izotope est en effet devenue un outil incontournable dans de nombreux studios, parce qu’elle répond à des problématiques et des besoins qui n’existaient sans doute pas il y a 40 ans encore. Si autrefois, l’enregistrement d’un album se déroulait dans le cadre idéal d’un unique studio d’enregistrement sous la houlette de techniciens chevronnés, ce qui garantissait la qualité et l’homogénéité des prises, l’avènement du Home Studio comme d’Internet ont révolutionné les usages et il n’est pas rare sur un projet de devoir composer avec des sources hétérogènes, provenant de studios différents comme de home studios différents et réalisées par des gens dont les méthodes comme les compétences diffèrent. De fait, il arrive que l’ingénieur en charge du mixage se retrouve avec des problèmes à résoudre en amont de son travail, en sachant que les budgets serrés qui sont ceux de quantité d’albums ne permettent pas qu’on demande à refaire telle ou telle prise. Il y a une ronflette sur la piste guitare ? Il faudra faire avec. De la repisse du casque sur la prise de voix ? Pareil. Des problèmes de phase ou de saturation sur certains micros de batterie ? Idem. Le problème se pose plus encore pour la production d’enregistrement Live : ce n’est pas parce qu’on a un pain lors de l’enregistrement qu’on peut faire revenir 30 000 personnes dans un stade pour une seconde prise.
C’est sur ces points que RX a su se rendre indispensable car au fil des versions, il s’est doté d’un arsenal toujours plus complet d’outils. Et ce n’est pas avec cette sixième version que les choses vont changer, comme nous allons le voir.
Eriksis
Disponible dans trois déclinaisons vendues respectivement à 130 (RX Elements), 400 (RX Standard) et 1200$ (RX Advanced), le logiciel entend s’adresser à tous les publics et toutes les bourses. Toutes les versions se basent ainsi sur le même éditeur audio, sur lequel viennent se greffer plus ou moins de fonctions et de traitement. Histoire d’avoir une vue d’ensemble, c’est évidemment la version Advanced que nous testons ici, qui est aussi la seule à proposer certains modules sous la forme de plug-ins aux format VST/AU/AAX, ce qui peut s’avérer pratique pour bosser depuis sa STAN et éviter les aller-retours entre deux logiciels pour de menues corrections.
Ceci dit, quand il y a du gros oeuvre, on a tout intérêt à bosser dans le logiciel directement, sachant que la chose est a priori facilitée par un système de passerelle logicielle établie grâce aux plug-ins RX Connect et RX Monitor. Le seul problème, c’est que ces derniers ne fonctionnent qu’avec Avid Pro Tools / Media Composer, Adobe Audition, Magix Sequoia / Samplitude, Merging Pyramix, Steinberg Cubase / Nuendo / Wavelab et Sony Sound Forge. Dans les autres, il faudra se contenter de la possibilité de déclarer RX comme éditeur audio externe, sachant qu’hélas toutes les STAN ne le proposent pas. C’est possible dans Ableton Live, Adobe Premiere Pro, Apple Final Cut Pro X / Logic Pro X, Cakewalk SONAR, DaVinci Resolve 12, Image Line FL Studio, MOTU Digital Performer, Cockos Reaper et Sony Vegas Pro mais à ma connaissance, ce n’est ni possible dans Bitwig ou Studio One. Les utilisateurs de ces derniers devront donc passer par des exports et des bounces bien laborieux pour éditer leurs pistes et c’est bien dommage. D’ailleurs, même pour ceux qui offrent la possibilité de désigner RX comme éditeur externe, on aurait souhaité une meilleure intégration, comme on la voit désormais avec Melodyne via la plateforme ARA dans diverses STAN. On espère franchement qu’Izotope aura à coeur de bosser avec les différents éditeurs pour améliorer tout cela et nous faire gagner du temps.
Ceci étant dit, soulignons que le travail dans RX est toujours un régal grâce à une interface claire et très bien pensée en termes d’organisation comme de design. Outre l’aperçu spectrographique qui offre une vue parfaitement complémentaire de la bonne vieille forme d’onde pour comprendre où se situent les problèmes et d’agir dessus avec une précision chirurgicale, on apprécie surtout le concept de base du logiciel qui consiste à proposer autant de module qu’ont peut rencontrer de problème dans la restauration d’un signal. De fait, on ne se retrouve jamais face à un panneau proposant 20 réglages abscons aux interactions complexes pour tout gérer, mais on recourt à une multitude de petits modules qui, en trois ou quatre faders pour la plupart, permettent d’intervenir sur un problème précis : De-breath, De-plosive, De-noise, De-reverb, De-hum, De-clip, De-click, etc.
L’heure est d’ailleurs venue de faire l’appel pour voir quels sont les petits nouveaux. Comme d’habitude avec Izotope, les noms de ces derniers sont relativement explicites : De-rustle, De-wind, Dialogue Isolate, De-bleed, De-ess, Mouth De-click et Breath Control.
Gone with the De-Wind
Parmi les nouveautés, on notera en premier lieu l’apparition de deux modules résolument tournés vers les problèmes de microphones et qui intéresseront donc ceux qui font de la post-prod en général, et de l’édition de reportages en particulier : De-Rustle et De-Wind.
Ce dernier a été conçu pour atténuer voire supprimer les bruits produits par un souffle violent sur un capteur. C’est typiquement le genre de problème qui se pose lorsqu’on fait une prise dans un endroit venteux, ou lorsqu’on le micro est en mouvement (cas typique dans l’usage des caméras sportives par exemple). Certes, il existe des bonnettes et des écrans pour éviter cela, mais quand on n’en dispose pas sur l’instant, qu’on ne peut pas en équiper le micro (dur de trouver une bonnette à smartphone) ou que le vent est trop violent, on se retrouve avec une prise gâchée par les turbulences… à moins de sortir son De-Wind pour sauver la mise après coup.
Il faut en effet avouer que le bougre se sort plutôt bien de cet épineux problème, même si son usage n’est pas sans effet sur le spectre comme sur les transitoires du signal d’origine si on l’utilise en mode bourrin en l’appliquant à tout le fichier.
- De wind original 00:11
- De wind processed 00:11
On obtient toutefois des choses beaucoup plus respectueuses en travaillant précisément sur les zones problématiques grâce à l’éditeur spectrographique :
Comme souvent en restauration, il s’agit enfin de trouver un compromis acceptable entre l’atténuation d’un défaut et l’intégrité du reste du signal, en sachant qu’il n’y a pas de chemin parfait.
On s’en rend également compte avec De-Rustle qui entend quant à lui régler les problèmes de frottements qu’on rencontre lors de l’usage d’un Lavallier (micro-cravate) : en fonction du soin avec lequel on a posé le micro, de l’endroit où on l’a posé et des mouvements du protagoniste, il n’est pas rare d’avoir un bout de textile (col, pli de veste, etc.) qui effleure le capteur, causant ainsi des grattements qui parasitent la prise.
Là encore, le traitement proposé par RX s’avère très efficace même s’il faudra prendre garde à ce qu’il n’abîme pas trop la voix, du point de vue de son spectre comme de ses transitoires. Voyez ce qu’il en est sur un traitement bourrin de l’intégralité d’un fichier :
- De Rustle original 00:05
- De rustle processed 00:05
Disons que ça marche dans la mesure où le bruit est fortement réduit grâce au traitement et que la phrase demeure intelligible. Pour autant, on sent la voix vaciller comme une flamme aux endroits où se trouvaient les frottements. Comme pour De-Wind, il faudra donc souvent travailler sur chaque bruit un à un et savoir trouver un compromis.
En ces heures où la pollution sonore fait rage, on saluera aussi l’arrivée de Dialogue Isolate qui permet en trois faders seulement de « séparer »un dialogue d’un fond sonore complexe, ce qui intéressera plus d’un chef op son, que ce soit pour améliorer l’intelligibilité d’une interview ou d’une scène de cinéma.
Voyez ce que ça donne sur cet interview réalisée à la porte d’une boîte. L’outil permet aisément de faire ressortir le dialogue sur la musique de fond.
- dialogue isolate original 00:08
- dialogue isolate processed 00:08
Pour autant, lorsqu’on pousse les réglages, la disparition totale de la musique n’est pas sans effet sur la voix qui nous intéresse :
Tapettes à bouche
Les trois outils suivants s’intéressent de près aux problèmes de voix et sont susceptibles d’être utilisés autant dans un contexte musical qu’en post-prod : De-ess, Mouth De-click et Breath Control.
Pourquoi diable a-t-on droit à un Mouth De-click alors que RX comprenait déjà un de-clicker ? Tout simplement par ce que les claquements de langues et bruits de muqueuses qu’on trouve sur les pistes voix se situent dans un zone du spectre bien particulière que le De-click de base avait du mal à traiter.
Désormais, on peut donc se défaire de ces artefacts. Pour vous montrer cela, j’ai récupéré une phrase d’une vidéo ASMR où ces bruits sont nombreux. Pas loin de 50 claquements de bouche ont ainsi été retirés, avec la possibilité de n’entendre et d’exporter que ces derniers :
- ASMR original 00:14
- ASMR clicks only 00:14
- ASMR mouth de click processed 00:14
De-breath s’attaque quant à lui aux souffles trop prononcés, avec un belle efficacité et de manière plus intelligente qu’un noise gate. Voyez cette piste voix de Billy Corgan :
- cherubrock original 00:11
- cherubrock processed 00:11
Et des sibilances qui sont courantes sur les S, le F, les CH et les T lorsqu’on utilise des micros électrostatiques :
- De ess original 00:05
- De ess processed 00:05
Rien à dire de pariculier sur ces trois petits nouveaux : c’est simple à utiliser et ça marche.
Repasser la repisse
Finissons avec le plus original de la bande : De-bleed qui a été pensé pour adresser les problèmes de diaphonie plus couramment appelé ‘repisse’ et qui surviennent lorsqu’un micro capte des choses que l’on ne voudrait pas qu’il capte. C’est par exemple le clic d’un métronome qu’on envoie dans le casque d’un guitariste acoustique et qui se retrouve sur la piste guitare parce que le casque n’était pas assez étanche, le clic trop fort ou le micro trop sensible. Mais ça peut être encore le son d’une batterie qu’on entend sur le micro chant lors d’un enregistrement live… Ces problèmes sont d’autant plus gênant qu’à la moindre compression ou égalisation de la piste qui en souffre, la repisse va remonter, avec tout ce que cela peut générer ensuite comme effet indésirable (clic qui n’a rien à faire là, problèmes de phase, etc.) et je ne parle même pas de ce qu’il advient de cette repisse lorsqu’on édite une voix solo avec Melodyne ou Autotune par exemple… Pour régler cela, Izotope nous propose donc un outil simplissime : il suffit de fournir la piste posant problème ainsi que la piste à l’origine de la repisse pour que le logiciel fasse son job.
Ca ne vous étonnera pas : tout est encore affaire de compromis si l’on ne veut pas charcuter notre piste mais l’outil est extrêmement intéressant et permet vraiment d’améliorer les choses. Voyez cet exemple avec une batterie audible, quasiment effacée par le traitement.
- de bleed original 00:08
- de bleed playback 00:08
- de bleed processed 00:08
Plutôt convainquant, non ? En revanche, si l’on veut vraiment supprimer la batterie, on commence à produire des fluctuations dans la voix, le mieux étant vraiment l’ennemi du bien :
Plus plus mieux mieux
Rien que pour ces sept nouveaux modules, cette sixième version vaut le détour, mais Izotope en a aussi profité pour améliorer 7 anciens modules (le De-click de base, Find Similar, Voice De-noise, De-plosive, Ambience Match, Center Extract et Deconstruct) et proposer quelques fonctions et aménagements ergonomiques destinés à nous simplifier la vie comme à nous faire gagner du temps.
Outre l’export MP3 toujours pratique pour valider des choses avec un client par e-mail, on dispose désormais de la possibilité de traiter plusieurs pistes en même temps, ce qui simplifiera grandement l’édition d’enregistrements à plusieurs micros (prise batterie par exemple). Au lieu de devoir se taper une à une chaque piste pour y retirer un événement gênant, on pourra traiter jusqu’à 16 pistes d’un coup : que de temps de gagné !
Par ailleurs, pour retrouver ses petits dans une caisse à outils qui commence à être bien pleine (20 traitements de restauration et 20 utilitaires tout de même), l’éditeur nous propose la possibilité de faire des listes de modules personnalisées. En marge des listes déjà fournies qui classent les modules par genre, on peut ainsi s’organiser par type de projet (musique, interview, vinyle, etc.) avec l’assurance de n’avoir sous les yeux que les outils dont on a besoin. C’est très bien vu.
Et évidemment, il est toujours possible de faire des chaînes de traitements comme du traitement par lot, en utilisant les modules de RX comme des plug-ins externes et de gagner ainsi énormément de temps.
Mon seul petit regret là-dedans tient au fait que la gestion des plug-ins externes demeure très perfectible. Ces derniers ne sont accessibles que par le module Plug-in dans lequel il faudra les charger un à un en fonction des traitements à appliquer. C’est un peu laborieux à l’usage, et si le Module Chain permet d’utiliser plusieurs fois le module Plug-in pour charger à chaque fois ce que bon vous semble, ce n’est pas le cas du processeur par lot où vous ne pourrez utiliser qu’un seul plug-in externe en tout et pour tout… C’est d’autant moins pratique que le nom du plug-in ne s’affiche pas dans le Module Chain comme dans le Batch Processor : tout le monde s’appelle « Plug-in ».
On espère qu’Izotope aura à coeur d’améliorer cela et même de pousser plus loin l’intégration de logiciels de tierce partie. On adorerait ainsi que certains plugs apparaissent directement dans la liste des modules, en leur choisissant une jolie icône qui rendrait leur usage encore plus fluide, tout comme on aimerait pouvoir blacklister certains plug-ins histoire de ne pas se fader une liste longue comme le bras d’effets ou traitements inutiles : accéder aux outils de Celemony, Zynaptiq, Accusonus ou Sound Radix depuis RX, c’est une excellente idée, accéder à nos compresseurs, EQ et de-esseurs voire nos réverbs préférées, c’est aussi une très bonne chose, mais devoir chercher tout ce beau monde au milieu des Amplitube, des Soundtoys et autres plug-ins créatifs est beaucoup moins judicieux…
Bref, il y a des progrès à faire sur ce point, sachant qu’on pourra améliorer l’ordinaire en passant par un hôte virtuel comme le Patchwork de Blue Cat Audio, même si ce ne sera pas encore vraiment ça.
Cleaner than life ?
En dehors de l’intégration perfectible aux différentes STAN du marché, des limitations dans la gestion des plug-ins tiers et du manque de fonctions propres au multicanal, il n’y a franchement pas grand chose à reprocher à ce RX 6 qui s’avère époustouflant dans bien des cas, tout en demeurant un outil simple et agréable à utiliser, avec des traitements rapides et une belle stabilité. Certes, à regarder ce qui se fait chez Celemony, Zynaptiq, Accusonus ou encore Sound Radix, on se prend à rêver d’autres modules qui pourraient rendre l’outil encore plus puissant et complet et vu que le soft fait maintenant plus ouvertement de l’oeil aux producteurs de musique, on se dit qu’il pourrait bien intégrer d’autres processeurs qu’on trouve pour l’heure dans d’autres produits Izotope (correcteur de tonalité par exemple), mais ce qui nous est proposé est déjà redoutablement efficace au point de changer véritablement la vie au jour le jour : c’est vrai pour le pro qui doit souvent se débrouiller avec des prises pas forcément très catholiques, mais c’est aussi vrai pour l’amateur qui pourra améliorer significativement la qualité de ce qu’il a enregistré dans des conditions domestiques qui n’ont souvent rien d’idéales.
Comme on dit dans les films de capes et de collants, un grand pouvoir implique toutefois de grandes responsabilités et sans reprocher à Izotope de nous fournir un aussi bel outil, il faudra prendre garde à l’usage que l’on fait de cette arme de nettoyage massif car on aurait vite fait de retirer avec RX quantité de choses qui font partie de la prise et qui lui donne son caractère, son émotion, son humanité. Disposer d’une voix sans aucun bruit de muqueuse, c’est ainsi intéressant mais ça retire pas mal de l’intimité et de la sensualité qui peut s’en dégager, tout comme le retrait des inspirations peut parfois sonner artificiel. Voyez cette reprise du Dirty Man de Laura Lee par Joss Stone et portez votre attention sur la voix :
Les inspirations sont omniprésentes (dès la deuxième seconde), autant que les bruits de bouches (00:15)… et c’est ce qui fait que la jolie blondinette est là, à côté de nous, et qu’elle nous fait sa touchante scène de ménagère.
Il s’agira donc de bien peser ce qu’on fait de ce formidable outil comme on a dû apprendre à se servir d’un Melodyne/Autotune ou de la quantisation : avec parcimonie. C’est à dire en intervenant sur les défauts qui nous semblent parasiter une oeuvre ou un contenu plutôt que l’enrichir, et non en faisant un bon gros 'select all’ pour couper tout ce qui dépasse. Car c’est précisément dans ce qui dépasse que réside aussi l’âme d’une oeuvre et son pouvoir émotionnel.
Conclusion
Plus que les excellents Neutron et Ozone qui ont ça et là des concurrents, RX est devenu un soft incontournable, un standard que chaque professionnel se doit d’avoir d’installé sur sa machine, non pour être à la mode, mais parce que le temps que fera gagner le logiciel au jour le jour aura vite fait de rembourser l’investissement que représente son achat. C’est vrai pour ceux qui font de la restauration audio comme de la post-prod, du son à l’image comme de la musique.
Et pour un musicien amateur, me direz-vous ? Tout dépend de vos besoins. Le gros avantage du home studiste sur l’ingénieur du son pro, c’est qu’il peut refaire 100 fois une prise sans que ça ne lui coûte autre chose que du temps. Reste que si vous faites vos enregistrement dans une studette à l’acoustique et l’isolation calamiteuses avec le matos du bord et dans un contexte difficile (bordure de route, voisins qui s’engeulent… et se réconcilient sur fond de frigo qui se déclenche toutes les 10 minutes), vous pourriez tirer un vrai bénéfice de l’outil pour peu que vous ayez conscience de ses limites : RX n’a pas le pouvoir de transformer une studette en Studio A d’Abbey Road et dans bien des cas complexes, si l’on veut ne pas trop amocher le signal, il ne permettra que d’atténuer un problème sans le résoudre totalement. Mais c’est déjà énorme dans le gain de qualité que cela peut apporter et simplifie ensuite toutes les étapes de la production, de l’editing au mastering en passant bien évidemment par le mixage.
L’éditeur a en outre eu la bonne idée de proposer trois versions plutôt bien pensées : à 130 euros, RX Elements propose déjà de quoi traiter la plupart des problèmes courants (n’oublions pas qu’en dehors des modules, on dispose de l’éditeur spectral), tandis qu’à 400 euros, la version Standard propose tous les modules nécessaires pour un usage musical (et même au delà). Quant à la version Advanced à 1200 euros, les outils qu’elle ajoute sont clairement plus tournés vers la post-prod. Sachant que les prix que je vous donne sont publics et qu’on trouve tout cela à bien moins cher ça ou là, sachant qu’il existe des offres pour étudiant et sachant qu’Izotope propose fréquemment des promos, disons que je vous invite très chaudement à télécharger la version d’évaluation du logiciel pour vous faire votre idée.
La mienne est déjà faite : valeur sûre et note presque parfaite. Ce qui est largement mérité.