Exemples d'albums bien ou mal masterisés
- 1 547 réponses
- 211 participants
- 232 306 vues
- 214 followers
Fillindia
Avec cette course aux dB en plus, et au son de plus en plus compressé pour sonner plus fort que son voisin, j'aimerai bien que des spécialistes du mastering nous donnent des exemples d'albums d'artistes ou de groupes qu'ils jugent bien ou mal masterisés.
Cela permettrait d'éduquer un peu plus nos oreilles vers un son de meilleure qualité.
____________________________________________
Album : "Le murmure des autres"
Fillindia . Facebook . Bandcamp . Soundcloud
JolX
Hors sujet :
Le mastering est un sujet de philosophie sur la façon d'apprécier la musique au XXème siècle. Pour moi ça en dit long sur l'engagement artistique de l'auteur. Celui qui tient à préserver sa musique de la normalisation générale et commerciale du mastering moderne a un certain recul conscient et presque subversif tandis que l'inverse accomplit une démarche beaucoup plus mercantile et moins engagée. Le comble pour l'Artiste.
Je ne comprends pas le rapport entre la compression et l'argent. Les albums peu compressés, avec une grande dynamique sont aussi mis en vente sur le marché ! Puis je ne crois pas que le fait de compresser augmente les chances de vendre un album. Même des gars qui font de musique juste pour eux ou qui diffusent un peu sur les forum sans ambition de devenir pro compressent. Je crois que les mécanismes qui font que les gens compressent de plus en plus sont plus compliqués que ça.
Personnellement, j'ai d'avantage l'impression que le fait de ne pas compresser ou de dénigrer la musique compressée fait aujourd'hui partie d'une logique de distinction sociale, du style regardez, moi je fais encore de la "vraie" musique, du "vrai" art, que je ne travesti pas par de "basses" préoccupations (celle de l'argent, donc, que l'ont associe à la musique "loud"). Ces pratiques ont pour effet de renforcer la division entre "vrais" artistes (ou artistes tout court) et les autres (ceux qui font ça pour le prestige ou l'argent), et permettent à leurs auteurs, pas forcément de manière calculée, de dégager un profit qui, s'il n'est pas financier, est au moins symbolique. Je sens que personne va être d'accord
Après, je me mets dans le lot
Anonyme
JolX
D'ailleurs, à quoi sert le mastering en fait ??
A l'époque du vinyle, je comprends l'utilité, puisque le support présentait des contraintes techniques : il fallait faire attention aux oppositions de phase ou aux amplitudes trop fortes dans les basses.
Mais avec CD, tu peux graver n'importe quoi dessus, aucune contre indication. Puis la plage dynamique est bien assez grande pour ne pas devoir compresser. Pourquoi ne pas s'arrêter au mixage ? Surtout que aujourd'hui la phase de mastering détruit plus qu'autre chose...
anton.
Donc ce que je constate c'est que ce genre de démarche exclut forcément les gens qui ont su et savent apprécier une musique sur une chaine stéréo ou dans un bon casque plutôt que sur un haut de parleur de téléphone portable.
Alors que des albums sortent sans mastering moderne avec une grande dynamique c'est très bien mais c'est une minorité. Le marché a sa loi et celle ci impose cette contrainte. Maintenant en dehors des grands circuits de distribution ce pourcentage augmente sans doute je n'ai pas non plus creusé la question.
Citation de jolx :
Même des gars qui font de musique juste pour eux ou qui diffusent un peu sur les forum sans ambition de devenir pro compressent
Et tu penses que c'est forcément une valeur positive?
Edit: Je te rejoins assez sur ton second post.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
[ Dernière édition du message le 11/04/2010 à 20:17:50 ]
JolX
Ah mais moi j'ai pris position, je trouve que cette "Loudness War" donne des résultats horribles !
Après, comment ça se passe en vrai ? Pourquoi les gens compressent ? Là je prends pas position, j'essaye d'analyser objectivement, sans jugement de valeur ("c'était mieux avant").
Je ne crois pas que l'hypothèse que tu avances soit vérifiable : je ne crois pas que les ingés sons ou artistes qui leurs donnent des directives anticipent le support sur lequel va être écouté la musique. D'ailleurs on peut pousser le volume d'un lecteur MP3 assez fort pour qu'une musique pas super compressée (en dynamique) soit écoutable dans un environnement sonore bruyant, je ne pense pas que c'est un critère technique qui impose la compression.
Comment ça se fait alors ? C'est une bonne question...
Y'a beaucoup une question d'égo je pense. Du style le voisin sonne plus fort que moi, sur une playlist je vais avoir l'air de quoi moi, allez pousse le volume Henry ! (on va dire que l'ingé son s'appelle Henry).
Il faudrait poser la question à des ingés de mastering tiens. Y'en a ptet dans le coin ?
anton.
Une perle dans ce qu'on fait de plus mauvais artistiquement et techniquement parlant. Voilà c'est ça la vraie réussite: sortir des références plein les interviews, multiplier les collaborations et le copinage et enregistrer aux USA.
Résultat: Une des pires bouillies sonores que j'ai jamais entendu, mixage et vocaux sans aucunes nuances, son complètement aseptisé. Chapeau l'artiste.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
anton.
Ce n'est pas un jugement de valeur c'est une loi de marché. Bien sur qu'un ingé son anticipe cela. Le principe éternel qu'on entend concernant le mastering c'est "il faut que ce soit écoutable sur n'importe quel support".
Quels sont les supports consacrés à la musique aujourd'hui? Le MP3, le téléphone portable, le PC portable, la télévision, la radio, l'autoradio, les chaines hifi dites "micro", les salons divers pour je ne sais quel expo et j'en passe. Les supports consacrés à la diffusion ont augmentés de façon exponentiel donc cette loi va de pair avec la technologie musicale et c'est tout à fait vérifiable à mon sens.
Ce n'est pas l'une des seules raisons mais ça en fait partie c'est une certitude.
Je me méfie des soit disant parti pris artistique dans le mastering.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
ladent
anton.
Plateau of mirrors Mon blog musique et création.
Anonyme
- < Liste des sujets
- Charte