Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Sujet de la discussion Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?

Salut tout le monde 

Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.

Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.

Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.

Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.

Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.

Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.

Merci !



Afficher le sujet de la discussion
571
Citation :
Après le fait que malgré la loudness war on ait quand même des morceaux plus dynamiques qu'avant en terme de micro dynamique, c'est pas le plus important à mon sens, et ça ne vient pas contredire les points précédents.


tu as probablement voulu dire "macro" non?
572
Citation :
Si on parle de la dynamique des nuances, des instruments, des interprétations, des styles musicaux etc... je ne vois rien qui démontre une évolution, et si elle existe, ça n'est matériellement pas possible à la hausse

Comme cette discussion commence à me lasser, alors je me cite moi même.
Quand je dis cela, je veux surtout dire que la macro dynamique dont vous parlez ne dépend pas de la loudness war mais plutôt des choix artistiques: nuances, instrumentation et elle varie effectivement selon les styles, les groupes ... mais il n'y a pas de hausse ou de tendance vers la hausse puisqu'on atteignait déjà les limites physiques (acceptables) en 70.

La macro-dynamique dont vous parlez ici n'a rien à voir avec le phénomène de loudness War. A vous lire, les musiciens augmenteraient la macro-dynamique de leur oeuvre en prévention des traitements dynamiques ultérieurs pour en sauver une partie. Et bien si c'était le cas et s'ils savaient comment fonctionne un limiteur, ils devraient faire tout l'inverse, à savoir réduire la macro-dynamique de leur morceau pour que ces derniers ne soient pas entièrement écrasé par le limiteur.

Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]

573
Citation :
mais il n'y a pas de hausse ou de tendance vers la hausse puisqu'on atteignait déjà les limites physiques (acceptables) en 70.


Alors, en 70, la musique a atteint les limites physiques acceptables de la macro-dynamique, c'est ce que tu dis. A l'occasion, faudra que t'argumentes, parce que je sais pas trop ce que ça veut dire ;)

Citation :
La macro-dynamique dont vous parlez ici n'a rien à voir avec le phénomène de loudness War


Aaaaaaaah je suis content: c'est tout à fait ce que dis l'article, et je vois que tu es finalement d'accord :D:
Note que Wikipedia n'est pas du tout clair à ce sujet, ni "http://www.dr.loudness-war.info/" par exemple.

Citation :
Et bien si c'était le cas et s'ils savaient comment fonctionne un limiteur, ils devraient faire tout l'inverse, à savoir réduire la macro-dynamique de leur morceau pour que ces derniers ne soient pas entièrement écrasé par le limiteur.


Je vois ce que tu veux dire, mais je pense que tu vois les choses d'une manière très "traditionaliste", et qui ne reflète pas les pratiques de studio depuis 20 ans. Je te conseille par exemple de regarder la forme d'onde de "Beside you in Time", album "With Teeth", de Nine Inch Nails. Une bonne maîtrise de la dynamique, qui fait que les trois premiers quarts sont en paradigme 1, à et la fin en paradigme 2. Ce changement de paradigme renforce le contraste entre les deux parties.

Je te conseille aussi de lire "The producer as composer" de Virgil Moorefield, qui explique très bien le fait que depuis George Martin et les Beatles, la frontière entre "musicien" et "producteur" ou "ingénieur" s'estompe de plus en plus. Il cite entre autres Outkast, les musiciens étant dans ce cas les producteurs.

Enfin, qu'en est il des limiteurs utilisées sur les tracks et non pas au master? Assez courant en rap, à en juger par la tête de certains kicks :8)

Tout ça pour dire que la dichotomie "musique / technique" est assez dépassée, et que l'influence de la "technique" est devenue un paramètre à part entière même dans l'écriture, ce dans beaucoup de styles différents.... et qui justifie mon désaccord avec ta dernière citation.

Mais enfin quand même, note que si la macro dynamique n'a rien à voir avec la loudness war, mais que les limiteurs réduisent la macro dynamique, alors ça veut dire que la musique avant limiting a plus de macro-dynamique que dans les cas où elle n'est pas limitée non?

[ Dernière édition du message le 12/12/2011 à 17:18:55 ]

574
sinon le dernier post de Dyer Maker résume bien la question....
575
Pour répondre à la question que je posais initialement dans ce topic, je vous renvoie au topic où je présente mon travail sociologique sur la Loudness War, si ça vous intéresse !
-->
Sociologie de la Loudness War: tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la guerre du volume!

[ Dernière édition du message le 29/12/2011 à 03:01:08 ]

576
Citation de SampleHunter :


Citation de Valalpha :
Perso j'en reviens toujours au même point, plusieurs type  d'auditeur, plusieurs type de support donc plusieurs mastering (voir plusieurs mixe), envisageable?

Je pense que le problème se situe plutôt sur le plan: plusieurs contextes d'écoutes (voiture, ascenseur, radio, télé, cinéma, discothèque) et donc plusieurs besoin différent de processé le signal audio.
L'énorme bêtise consiste à penser qu'avec un seul master (sans saveur et sans odeur) on va couvrir tous les besoins. Non seulement c'est une bêtise, ça ne marche pas et c'est surtout complètement inutile aujourd'hui.

En effet, tous les systèmes d'écoutes aujourd'hui sont processés. Les radio compresse leur émissions, les salles de cinémas n'ont plus que des enceintes processées, en concert, dans les discothèque , tout est contrôlé electroniquement. Je ne vous parle même pas des ampli audio video du moment équipés maintenant même de systèmes très perfectionnés de correction acoustique de salle, des autoradios avec contrôle automatique du gain en fonction de la vitesse et du bruit ambiant, des cartes son multimédia avec driver 3D pour immerger le joueur dans son monde virtuel, les casques actifs anti bruits etc... . Bref, la technologie embarquée dans les systèmes d'écoutes actuelle permet à tout un chacun et en fonction du contexte d'écoute, d'obtenir le son qui va bien. Mieux, ces systèmes fonctionnent d'autant mieux que la source est dynamique, large, chargée d'un maximum d'information. La loudness war n'a aucun sens, ni technique, ni commercial. Pourquoi, lors du mastering, bousiller le message audio ? Il faut laisser les systèmes d'écoute, dans leur contexte, gérer ce besoin de compression et laisser les auditeurs libres de booster ou non les basses.


J'en suis pas au bout , mais c'est le seul avis objectif et censé que j'ai pu lire .


Mais quand même depuis tout ce temps , il n'y a pas eu une charte au moins entre afiens pour respecter des valeurs de mix , premaster etc ? Genre si tu fais du Rap , non pas du rap , une musique ou on a envie de sentir les nuances . De la variété musicale donc , y a bien moyen de mettre en place une norme de travail sans attendre un traité international , non ?
Il me revient à l'esprit que la discipline lors de mix collectif ( respect du format , des volumes rms/peak, etc ) ne croulait pas sous l'éxigeance extréme . Y en a même qui ont fini par proposer du MP3 en écoute . Du coup je me dis :

Citation de Jan :
Au risque de me faire encore taper sur les doigts, je constate encore que ce sont des musiciens qui sont les demandeurs. A nous de faire leur éducation.

JM

Ca demandait trop de boulot apparemment . Mais y a quand même eu des démarches en ce sens , faut peut être revenir sur ça pour attiser le feu de la victoire .

J'ai essayer d'arrêter le Coca , j'y suis arrivé . Mais AF ... non .

[ Dernière édition du message le 06/06/2012 à 11:58:48 ]

577
Citation de studioame :
De la variété musicale donc , y a bien moyen de mettre en place une norme de travail sans attendre un traité international , non ?

La norme internationale de diffusion est en cours d'élaboration. Pour l'instant c'est la recommandation 128 de l'EBU. Nul doute qu'une norme définitive en découlera. Pour l'instant seuls les dialogues sont clairement pris en charge, et les diffuseurs de contenus musicaux plaident pour une adaptation spécifique.

[ Dernière édition du message le 07/06/2012 à 07:13:35 ]

578
Il n'y a pas de nuance dans le rap ?

www.wsproaudio.com

579
Ça c'est une bonne chose alors y a plus qu'à entendre.
http://www.afsi.eu/technique/le-loudness-pour-les-nuls-chapitre-3
Merci Laurend .
Les nuances dans le rap , j'ai pas trop vu ça . Surtout en live . Mais je suis assez inculte et y a sûrement du bon rap avec tout ce su'il faut par endroit .

J'ai essayer d'arrêter le Coca , j'y suis arrivé . Mais AF ... non .

580

 

 

Citation :

Il n'y a pas de nuance dans le rap ?

 Tu veux dire quoi ?