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Test du micro t-bone Mb7 Beta - À point, ce t-bone ?

6/10

L'époque est au podcast et au streaming et il n'en fallait pas plus pour que Thomann propose à son tour des micros dédiés à ce nouveau marché florissant. Place donc au t-bone Mb7 Beta !

Test du micro t-bone Mb7 Beta : À point, ce t-bone ?
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La marque t-bone est connue dans le milieu audio pour ses produits écono­miques toujours plus ou moins libre­ment inspi­rés de marques concur­rentes souvent beau­coup plus onéreuses. Larges membranes, petites capsules, dyna­miques, micros à ruban : le panel offert par la marque alle­mande est plus que varié et le rapport qualité-prix attire de nombreux clients. À l’at­ten­tion des podcas­ters, Thomann a sorti une gamme toute aussi variée de micro­phones et en parti­cu­lier le Mb7 beta, un micro dyna­mique assez intri­gant.

En boite !

The T.bone MB 7 Beta : Mb7 boitePour un tarif si écono­mique, ne vous atten­dez évidem­ment pas à une énorme boîte en métal ou en bois. Le Mb7 beta est fourni dans une petite boîte en carton toute simple mais qui a le mérite de remplir tota­le­ment son rôle : garder le micro­phone à l’abri des chocs et de la pous­sière. Si de prime abord, le tout paraît un peu « cheap », le Mb7 beta y est toute­fois parfai­te­ment mis en valeur.

Une notice succincte mais claire accom­pagne le t-bone, ainsi qu’une vis de file­tage de 5/8" à 3/8" en métal. Qu’une bonnette et une trousse de range­ment aient été four­nies aurait été un plus mais pour un tel prix, il faut bien accep­ter certaines lacunes au niveau des acces­soires.

Le micro­phone

Mb7 bois faceAu premier regard, le Mb7 beta nous fait irré­mé­dia­ble­ment penser à deux poids lourds des micro­phones dyna­miques : le Sm7b (dont le t-bone semble tirer son nom et dont la suspen­sion le rappelle énor­mé­ment) et le Re20 (de par la forme de sa grille de protec­tion).

Bien qu’as­sez léger, le micro fait plutôt bonne figure. La grille de protec­tion paraît solide et bien dense, la suspen­sion suffi­sam­ment costaude et souple pour assu­mer des mouve­ments simples au micro. Aucun coupe-bas et switch de présence ne sont présents sur le corps. Comme pour la boite et les acces­soires, le parti pris est de propo­ser un produit effi­cace et simple, faisant fi de toute option trop super­flue… ou trop onéreu­se…

D’une façon géné­rale, les fini­tions géné­rales sont plutôt agréables et bien que l’on se rende assez vite compte qu’on est en présence d’un micro d’en­trée de gamme, le tout inspire une certaine confiance. Le micro en devient assez intri­gant et l’on se demande bien vite quelle sera la couleur sonore offerte pour un si petit prix.

Ein, Zwei, Drei !

Mb7 3:4 studio droitDès l’ins­tal­la­tion, la suspen­sion prouve de suite ses capa­ci­tés : très agréable à utili­ser, elle s’ou­blie rapi­de­ment et il devient instinc­tif de se mouvoir devant son ordi­na­teur en tour­nant aisé­ment le micro­phone.

A l’ins­tar du Shure Sm7, il est égale­ment très instinc­tif de se placer devant le Mb7 Beta, avec l’en­vie de se coller près de la membrane. Lors de la première prise de voix, je suis tout de même resté à envi­ron 5 cm de la grille afin de garder une certaine liberté de mouve­ment. La première chose qui m’a sauté aux oreilles est un problème de plosives. En effet, malgré le fait que le t-bone possède un filtre anti-pop et un support anti-chocs inté­grés, le micro s’avère très sensible à ces dernières et aux mouve­ments d’air. Mon premier réflexe a été de cher­cher une bonnette de protec­tion afin d’at­té­nuer tout cela avant de me rappe­ler sa cruelle absen­ce… Bigre…

Essayant d’ou­blier ce petit désa­gré­ment, j’ai remarqué que l’équi­libre géné­ral du t-bone est assez homo­gène (malgré le souci de plosive) et j’ai reconnu immé­dia­te­ment le timbre géné­ral de ma voix. À la réécoute, j’ai ressenti toute­fois une proémi­nence assez forte des fréquences médiums qui m’a gêné. On peut du coup se deman­der si le Mb7 Beta ne risque pas sur le long terme de deve­nir un peu fati­guant aux oreilles.

A base de popo­pop

Une seconde prise a été effec­tuée mais cette fois-ci collé à la grille de protec­tion. Une posi­tion parti­cu­liè­re­ment effi­cace pour les fameux Sm7 et Re20 dont semble s’ins­pi­rer le Mb7 Beta. La voix parait alors un peu plus « bigger than life » et pleine bien qu’un peu trop sourde. La légère accen­tua­tion des médiums relé­vée aupa­ra­vant est un petit peu gommée, le bas du spectre prenant plus de place avec l’ef­fet de proxi­mité.

Mb7 3:4 pierreMalheu­reu­se­ment, comme nous pouvions le craindre, le micro réagit une fois de plus assez mal aux mouve­ments d’air et il est de nouveau vrai­ment regret­table de ne pas avoir de bonnette sous la main. N’y tenant plus, on installe un anti-pop devant le t-bone pour faire une nouvelle prise de son en « close-miking ». Le résul­tat est alors bien meilleur. Les médiums sont toujours un peu trop présents mais finies les plosives! Une petite égali­sa­tion aurait été la bien­ve­nue histoire d’ou­vrir le spectre de la voix (dommage qu’un switch de présence ne soit pas présent sur le micro) mais un équi­libre géné­ral semble toute­fois enfin atteint.

En parlant d’ou­ver­ture de spectre sonore, notez qu’avec le Mb7 Beta, la gestion des sifflantes semblent assez bonnes, que cela soit sur la prise en proxi­mité ou à 5 cm de la grille. Cet atout est bien loin d’être anodin pour un micro­phone destiné à de la voix parlée, la langue française étant truf­fée de « s » souvent bien enquiqui­nants pour les ingé­nieurs du son.

Pour un dernier essai, je me place à envi­ron 15–20 cm du t-bone. Évidem­ment, à cette distance aucun problème de mouve­ment d’air mais les fréquences médiums ont de fait tout loisir de prendre le devant de la scène, rendant le son un peu plat. Alors qu’en prise de voix proche, aucun souci de son de pièce ne se fait réel­le­ment sentir, sur cette prise légè­re­ment loin­taine, la réver­bé­ra­tion devient bien audible et diffi­ci­le­ment contrô­lable. Atten­tion donc à ne pas trop vous éloi­gner du micro­phone : le Mb7 Beta est clai­re­ment destiné aux prises de sons de proxi­mité !

T-bone M7 Beta Proxi
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  • T-bone M7 Beta Proxi00:27
  • T-bone M7 Beta Collé00:27
  • T-bone M7 Beta Collé + Anti­pop00:27
  • T-bone M7 Beta 20cm00:27

 Enfin, histoire de mieux vous situer par rapport à ce micro­phone, nous avons fait un petit compa­ra­tif avec un Sm58. Le micro Shure se situant dans la même gamme de prix, cela vous permet­tra de juger au mieux des perfor­mances du t-bone.

T-bone M7 Beta
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  • T-bone M7 Beta00:09
  • Sm5800:09

Conclu­sion

Comme la plupart des produits t-bone, le Mb7 Beta est au final assez surpre­nant. Plusieurs défauts comme la proémi­nence des médiums, sa mauvaise gestion des plosives et son manque d’ac­ces­soires et d’éga­li­sa­tion inté­grée le place évidem­ment dans les micros d’en­trée de gamme. MAIS adjoi­gnez lui un filtre anti-pop, travaillez la distance idéale au micro qui vous convient le mieux (sans trop vous en écar­tez bien sûr) et vous aurez un rendu plutôt correct pour un prix vrai­ment déri­soire. Un bon micro pour débu­ter en somme, avant de se tour­ner vers des modèles plus onéreux et poly­va­lents. Et pourquoi pas vers les micros dont il s’ins­pire ?

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Notre avis : 6/10

  • rapport qualité/prix étonnant
  • le prix
  • médiums un peu trop accentués
  • plosives très présentes, antipop indispensable
  • pas de bonnette ou trousse de rangement
  • attention au son de pièce
Pays de fabrication : Allemagne

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