Test du micro t.bone RB770 - Du lourd chez t.bone !

Présen­ta­tion du t.bone RB770 : un ruban au design vintage et aux specs intri­gantes

Comme avec le t.bone RB100, le packa­ging du RB770 est assez avenant, surtout au vu de son tarif plus que compé­ti­tif. Le micro­phone arrive dans une mallette en plas­tique, rappe­lant quelque peu celle d’un AKG C414 et le micro y est rangé dans une trousse de protec­tion en simi­li­cuir. Avouons-le tout de go, le tout n’est pas d’une fini­tion extra­or­di­naire et l’on se doute être face à des maté­riaux d’en­trée de gamme, cepen­dant, cela reste large­ment suffi­sant pour stocker et proté­ger votre micro­phone.

Le RB770 est donc un micro­phone à ruban de la marque t.bone, filière du géant alle­mand Thomann, entre­prise spécia­li­sée dans la vente d’ins­tru­ments et de maté­riel de musique. Le design du RB770 rappelle forte­ment celui d’un vieux RCA 77-D avec sa forme oblongue, sa suspen­sion en U, sa grille en nid d’abeille et cet effet chromé bien vintage. Malheu­reu­se­ment, que cela soit sur le manuel (très succinct) ou via le site inter­net, les infor­ma­tions concer­nant ce t.bone sont assez maigres : impos­sible de savoir s’il en est réel­le­ment inspiré ou s’il s’agit juste d’un clin d’œil mali­cieux. Les rares carac­té­ris­tiques tech­niques glanées sont les suivantes :

• direc­ti­vité bidi­rec­tion­nelle
• réponse en fréquence couvrant de 20 Hz à 18 kHz, plutôt élevée pour un ruban (à titre de compa­rai­son, un Coles 4038 s’ar­rête vers les 15 kHz)
• rapport signal sur bruit de 72 dB
• niveau de pres­sion acous­tique maxi­mal de 150 dB spl (ce qui paraît énorme, un Royer R121 en suppor­tant envi­ron 130 dB)
• fonc­tion­nant avec une alimen­ta­tion fantôme

Ce dernier point n’est pas anodin. En effet, même si le manuel n’en parle pas, le besoin de 48 volts implique la présence d’un étage de préam­pli­fi­ca­tion dans le corps du micro­phone. D’où viennent sûre­ment ce rapport signal sur bruit assez élevé et cette réponse en fréquences un peu plus éten­due que de coutume pour un ruban. Comme pour le RB100, les carac­té­ris­tiques du RB770 sont sur le papier très bonnes et semblent même assez stupé­fiantes au regard de son prix… Instal­lons donc quelques instru­ments pour véri­fier tout cela in situ.

Le t.bone RB770 sur batte­rie : un son dense, mais déséqui­li­bré

À un mètre, en mono.

Dès l’ins­tal­la­tion, un premier constat s’im­pose : le RB770 est un micro­phone lourd. Si l’im­pact psycho­lo­gique est posi­tif (mazette ! espé­rons qu’il sonne aussi dense que son poids !), prévoyez un pied bien solide sous peine de voir le micro s’af­fais­ser rapi­de­ment.

À peine l’en­re­gis­tre­ment enclen­ché, le coupe­ret tombe : le son corres­pond effec­ti­ve­ment au poids du micro… si ce n’est même plus ! Bas et bas médium sont gonflés pour ne pas dire surgon­flés. L’équi­libre n’est pas vrai­ment réaliste : la grosse caisse est très (trop ?) présente et prend une place gigan­tesque tandis que les cymbales sont tami­sées, loin derrière les futs. Le tout avec une dyna­mique géné­rale assez restreinte, pour ne pas dire un peu molle. Évidem­ment, les personnes à la recherche d’un son pur et réaliste risquent l’in­farc­tus, mais l’on se dit rapi­de­ment que ce micro n’est fina­le­ment pas si inin­té­res­sant que cela et qu’il pour­rait s’avé­rer assez utile si votre batteur manque de gras. Ou devant un petit kit façon « jazzette » pour venir gros­sir un peu le son. Voire en micro « kick out » pour appuyer le micro de proxi­mité. Car le bas du spectre est assez rond et sans être non plus excep­tion­nel, il ne bave pas et reste plutôt de bonne facture.

Appliquer une égali­sa­tion aide évidem­ment à rééqui­li­brer le tout. Il vous faudra pour­tant y aller à la serpe si vous souhai­tez retrou­ver un peu de mordant, au risque, alors, d’at­té­nuer la profon­deur des futs ou de révé­ler des fréquences un peu déran­gean­tes… Car une fois l’im­pact du bas mis de côté, le RB770 possède ce doux para­doxe de sonner à la fois un peu sourd et médium avec de petites pointes dans les hauts médiums qui, après égali­sa­tion, ont tendance à ressor­tir avec un son un peu dur. Mince, c’est un peu domma­ge…

Test en prise d’am­biance : un carac­tère marqué, mais peu natu­rel

En posi­tion room, le constat est iden­tique : le kick est mis en avant et les aigus au loin. Le résul­tat est donc toujours extrê­me­ment typé. La diffé­rence de couleur face à un Akg C414 peut diffi­ci­le­ment se faire plus grande. Cepen­dant, le t.bone n’en est pas moins inté­res­sant et pour­rait vite deve­nir votre allié pour sculp­ter ou colo­rer votre son dès la prise. Écou­tez par exemple la caisse claire qui paraît de prime abord un peu molle, mais pour­rait s’avé­rer idéale en appui des micros de proxi­mité.

Le RB770 peut-il recréer le « son Bonham » ? Bilan après compres­sion

Et en appliquant une grosse compres­sion ? Ici, le bas est telle­ment prédo­mi­nant que l’ef­fet de pompage fonc­tionne moins bien et le côté « bonham-esque » se fait moins bluf­fant… L’équi­libre est toujours assez peu natu­rel avec une sensa­tion de voile sur les aigus. La prise pour­rait évidem­ment servir pour venir gonfler vos micros de proxi­mité, mais en amenant poten­tiel­le­ment aussi son lot de fréquences malve­nues. Il vous faudra alors sûre­ment sortir une eq pour clari­fier l’en­semble.

Au final, la couleur sonore du RB770 est telle­ment marquée qu’il semble bien plus être un outil destiné à colo­rer fran­che­ment votre prise batte­rie (amateurs de sons mats, réjouis­sez-vous !) qu’à la retrans­crire natu­rel­le­ment ou avec emphase. À moins peut-être de lui adjoindre une EQ dras­tique, voire un second micro­phone plus ouvert ?

01a Akg C414 Drums

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Code

• 01a Akg C414 Drums00:16
• 01b RB770 Drums00:16
• 02a Akg C414 Drums Room00:16
• 02b RB770 Drums Room00:16
• 03a Akg C414 Drums Extre­me­Comp00:13
• 03b RB770 Drums Extre­me­Comp00:13

Sur piano et glocken­spiel : une couleur typée, mais des ajus­te­ments néces­saires

Avec un piano

Plaçons main­te­nant le t.bone face à des instru­ments plus doux, en parti­cu­lier un vieux Stein­way droit. Une erreur de concep­tion appa­raît d’em­blée avec la connec­tique XLR posi­tion­née au dos du RB770 qui vient souvent gêner la rota­tion du micro et donc son place­ment. On regrette un câble interne (comme le fait par exemple AEA) qui aurait augmenté l’er­go­no­mie du t.bone. Et à moins de vous équi­per d’un XLR coudé, il vous faudra parfois mani­pu­ler votre pied avec dexté­rité pour placer le micro comme souhaité.

Malgré cela, le RB770 offre une belle couleur au piano, bien ronde et douce avec un joli timbre. Très typée, mais qui convient bien à cet exer­cice. Dommage de ne pas en avoir deux exem­plaires pour l’es­sayer en stéréo ! Les aigus s’ac­cordent très bien au Stein­way avec un rendu chaleu­reux et soyeux. Qui pour­rait tout de même donner envie à certains d’ou­vrir le haut du spectre pour un peu plus de clarté, surtout après une compa­rai­son avec le C414.
Comme on peut s’en douter, le bas est très géné­reux. Son côté touffu, un peu fouillis, pour­rait toute­fois compliquer le mixage et l’im­bri­ca­tion avec d’autres instru­ments. Dès lors, une égali­sa­tion sera à nouveau néces­saire pour rééqui­li­brer l’en­semble.
De plus, vous remarque­rez l’ar­ri­vée d’un peu de souffle sur la prise. Celui-ci n’est pas exces­sif, mais quelque peu surpre­nant, surtout venant d’un micro alimenté en 48 v. Atten­tion donc à votre rapport signal sur bruit !

04a Akg C414 Piano A1

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Code

• 04a Akg C414 Piano A100:20
• 04b RB770 Piano A100:20
• 05a Akg C414 Piano A200:11
• 05b RB770 Piano A200:11

Au-dessus d’un glocken­spiel

Sur un glocken­spiel, l’ef­fet de proxi­mité du micro est cette fois-ci vrai­ment dispro­por­tionné pour un instru­ment si fluet et le besoin d’ap­pliquer un coupe-bas assez haut (450 Hz tout de même !) est inévi­table. La prise devient plus propre et les aigus ressortent un peu plus.
Le jeu du ruban, lui, atté­nue la dyna­mique de manière assez musi­cale, appor­tant un beau liant à la prise. Éton­ne­ment, certaines tran­si­toires rapides restent pour­tant bien présentes. Ce qui déve­loppe des aigus un peu durs et des harmo­niques gênantes : le besoin de filtrer ou d’at­té­nuer le haut du spectre (éton­nant pour un ruban) pour­rait alors être béné­fique.
À nouveau, le RB770 offre un résul­tat conve­nable, mais l’on ne peut s’em­pê­cher de vouloir lui appliquer une EQ ou une réverbe pour ajou­ter un peu de profon­deur. À l’op­posé du Schoeps, qui, d’en­trée de jeu, sonne plus natu­rel et surtout plus ample.

06a Schoeps Glocken­spiel

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Code

• 06a Schoeps Glocken­spiel00:15
• 06b RB770 Glocken­spiel00:15
• 06c RB770 Glocken­spiel Locut 450Hz00:15

En prise d’am­pli guitare : un bas prédo­mi­nant et des médiums voilés

Passons main­te­nant aux guitares !

Sur une guitare clean, le RB770 ne s’en sort pas si mal pour un rendu pour­tant toujours un peu dérou­tant : un peu nasal, légè­re­ment voilé et toujours et surtout cette énorme bosse entre 50 et 100 Hz.
Sur des guitares plus satu­rées, le son devient encore plus mou pour finir complè­te­ment assourdi sur la prise fuzz. À côté, le Royer passe­rait presque pour un SM57 ! (le bas du spectre est telle­ment dispro­por­tionné que le seul moyen de pouvoir faire une écoute compa­ra­tive a été de bais­ser les autres extraits de 4 dB, cf. ci-dessous).
Déci­dé­ment, le t.bone semble bien diffi­cile à faire passer dans un mix sans l’ajout d’une EQ…

Heureu­se­ment, une solu­tion existe : le RB770 se marie très bien avec un SM57 ! Nous retrou­vons alors presque la couleur d’un R121. Certes, pour un rendu moins stable, avec moins de profon­deur et une dyna­mique plus étriquée, mais l’on s’en rapproche et le résul­tat devient bien plus plai­sant.

Avec un effet de proxi­mité si exagéré, et bien que le micro supporte sans bron­cher les fortes pres­sions sonores de l’am­pli, essayons main­te­nant en recu­lant les micro­phones. Enfin le bas ne déborde plus et le côté « abeille » de la fuzz refait surface. Malgré tout, nous sommes toujours en présence d’un son un peu sourd, légè­re­ment cloi­sonné. Faudrait-il le recu­ler un peu plus ? L’éga­li­ser ? Ou consi­dé­rer le 57 comme un parte­naire indis­pen­sable ? À chacun d’y trou­ver la méthode adéqua­te…

07a Elec Gtr Surf Sm57

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Code

• 07a Elec Gtr Surf Sm5700:22
• 07b Elec Gtr Surf RB77000:22
• 07c Elec Gtr Surf R12100:22
• 07d Elec Gtr Surf RB770 + Sm5700:22
• 08a Elec Gtr Palm­Mute Sm5700:23
• 08b Elec Gtr Palm­Mute RB77000:23
• 08c Elec Gtr Palm­Mute R12100:23
• 08d Elec Gtr Palm­Mute RB770 + Sm5700:23
• 09a Elec Gtr Palm­Mute Sm57 20 cm00:23
• 09b Elec Gtr Palm­Mute RB770 20 cm00:23
• 09c Elec Gtr Palm­Mute RB770 + Sm57 20 cm00:23
• 10a Elec Gtr Fuzz Sm5700:24
• 10b Elec Gtr Fuzz RB77000:24
• 10c Elec Gtr Fuzz R12100:24
• 10d Elec Gtr Fuzz RB770 + Sm5700:24
• 10e Elec Gtr Fuzz Sm57 –4dB00:24
• 10f Elec Gtr Fuzz R121 –4dB00:24
• 11a Elec Gtr Fuzz Sm57 20 cm00:25
• 11b Elec Gtr Fuzz RB770 20 cm00:25
• 11c Elec Gtr Fuzz RB770 + Sm57 20 cm00:25

Sur Wurlit­zer : un rendu doux et coloré, mais peu réaliste

Avec un wurlit­zer, le résul­tat est toujours aussi typé, mou et doux. Jamais agres­sive, la prise y gagne une corpu­lence qui n’existe litté­ra­le­ment pas ni avec le SM57 ni sur l’am­pli d’ailleurs. Pas forcé­ment très réaliste, il faut bien l’avouer, mais qui pour­rait s’avé­rer utile sur certaines produc­tions à la recherche de grain ou d’iden­tité marquée.

12a Wurli Sm57

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• 12a Wurli Sm5700:09
• 12b Wurli RB77000:09

Saxo­phone et voix : un rendu dense, mais des aigus voilés et un manque de clarté

Finis­sons ces tests sur un saxo­phone et une voix.
Comme pour le piano, le résul­tat est tout de suite plus conve­nable. Le RB770 déborde toujours de carac­tère et c’est ce qui en fait sa force. Doux avec une légère compres­sion due au ruban, toujours un peu fictive et qui pour­tant apporte une belle densité à l’en­semble. Le bas médium, quant à lui, gonfle comme il faut le grain du sax et de la voix. L’at­té­nua­tion dans les aigus est cepen­dant toujours un peu trop marquée. Où est passé le souffle du saxo­phone ? La clarté et les détails de la voix ?
Éloi­gner le micro de la source équi­libre évidem­ment un peu plus le rendu sonore. Si cela dimi­nue les points néga­tifs, cela ne les solu­tionne pas non plus vrai­ment et seule l’aide d’une EQ peut en venir à bout. Un gros filtre en plateau à 8 kHz, un creux vers 700–800 Hz et, bien sûr, un bon coupe-bas aident à unifier l’en­semble. Ne reste que ce léger manque de profon­deur, cette petite impres­sion 2 d, pas tota­le­ment gênants pour un instru­ment « lead », mais que seules réverbes et délais pour­raient combler.

Histoire de ne pas mourir idiot, essayons l’étrange bonnette four­nie avec le micro­phone et dont j’avoue ne pas avoir très bien compris l’in­té­rêt de prime abord, surtout pour un micro à ruban. Assez logique­ment, une fois celle-ci instal­lée, le son devient encore un peu plus sourd. Le saxo­phone en paraît alors presque bouché. Par contre, la bonnette atté­nue d’au­tant plus le fameux effet de proxi­mité. Et le son s’en retrouve (toutes propor­tions gardées) plus « droit ». Le chan­teur en a même profité pour se rappro­cher instinc­ti­ve­ment du t.bone et jouer avec. La prise, toujours très typée, est alors plus immé­diate et garde ce côté bien compact sans cette fois trop débor­der dans le bas.

13a Sax Akg C414 Dry

00:0000:13

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Code

• 13a Sax Akg C414 Dry00:13
• 13b Sax RB770 Dry00:13
• 13c Sax RB770 et Bonette Dry00:14
• 14a Akg C414 Sax + Fx00:13
• 14b RB770 Sax + Fx00:13
• 14c RB770 et Bonette Sax + Fx00:14
• 15a Voice Close Akg 41400:16
• 15b Voice Close RB77000:16
• 15c Voice Close RB770 + Bonette00:16
• 16a Voice Far Akg C41400:17
• 16b Voice Far RB77000:17

FAQ

Le t.bone RB770 est-il un micro actif ou passif ?

Le t.bone RB770 est un micro ruban actif néces­si­tant une alimen­ta­tion fantôme (48V). Cela lui permet d’avoir un rapport signal/bruit plus élevé qu’un ruban clas­sique.

Peut-on utili­ser le RB770 sur des batte­ries ou des guitares élec­triques ?

Oui, mais avec des précau­tions. Il produit un son dense et très marqué dans les basses, ce qui peut alour­dir le mix. Une égali­sa­tion ou un jume­lage avec un autre micro est souvent néces­saire.

Quels sont les points faibles du RB770 ?

Son énorme effet de proxi­mité, sa dyna­mique assez molle et un son souvent sombre qui néces­site une correc­tion en post-trai­te­ment.

Pour quel type d’ap­pli­ca­tion le RB770 est-il inté­res­sant ?

Il peut être inté­res­sant pour colo­rer une prise, par exemple sur une batte­rie jazz, un piano droit ou un saxo­phone, mais il n’est pas idéal pour des capta­tions neutres et précises.

Carac­té­ris­tiques tech­niques

• Type : Micro­phone à ruban actif

• Direc­ti­vité : bidi­rec­tion­nelle (figure en 8)

• Réponse en fréquence : 20 Hz — 18 kHz

• Niveau de pres­sion acous­tique maxi­mal (SPL max) : 150 dB SPL

• Rapport signal/bruit : 72 dB

• Alimen­ta­tion : 48V (alimen­ta­tion fantôme obli­ga­toire)

• Connec­tique : XLR (placée à l’ar­rière du micro)

• Acces­soires : Bonnette, trousse de protec­tion, mallette de trans­port

• Poids : élevé (micro lourd, néces­site un pied robuste)